Les droits et libertés à Metz et en Moselle

Les principes de liberté, d’égalité et de justice sont posés dès 1789 dans la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

Il reste encore pas mal de travail pour leur mise en œuvre.

La LDH combat l’injustice, les racismes et les discriminations, les atteintes à la dignité et à la liberté.

Elle défend les droits politiques fondamentaux, les droits économiques et sociaux, les droits environnementaux.

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Allocation adulte handicapé et âge de la retraite.

Allocation Adulte HandicapéAllocation adulte handicapé, allocation de solidarité des personnes âgées et passage à la retraite.

Depuis 2006, dès qu’un bénéficiaire de l’AAH dont le taux d’incapacité est égal ou supérieur à 80% arrivait à l’âge légal de la retraite, il était tenu par les Caisses d’allocation familiales d’entreprendre des démarches pour basculer dans le dispositif Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées).

Mais l’AAH et l’ASPA, ce ne sont pas les mêmes droits, pas le même fonctionnement. L’Aspa est récupérable sur succession ou la vente d’un bien, ce qui n’est pas le cas de l’AAH.

Martine DENIAU a refusé ce transfert de prise en charge que la CAF voulait lui imposer et ce désaccord a été porté devant le tribunal administratif de la sécurité sociale de Toulon. Le 26 janvier 2016, le tribunal a reconnu le bon droit de Martine Deniau de percevoir l’AAH. Ce jugement fait jurisprudence.

Ainsi, toute personne titulaire de l’AAH, pour une incapacité d’au moins 80%, peut conserver son AAH au moment de son « départ en retraite ».

La loi énonce clairement cette règle depuis le 1er janvier 2017. Les allocataires de l’AAH pourront continuer à la percevoir au-delà de l’âge légal de la retraite (62 ans en 2017). Le décret d’application a été publié au Journal officiel le 1er février. Mais elle s’applique aussi à ceux qui sont partis en retraite avant le 1er  janvier 2017.

L’article paru dans Var Matin

La nécessaire exemplarité de la police

AULNAY sous BOIS : affaire Théo

Les faits qui se sont déroulés à Aulnay sont d’une exceptionnelle gravité. Mais ils sont loin d’être isolés. Il est temps d’y porter aulnayun coup d’arrêt, temps de réaliser qu’au-delà des faits incriminés, c’est l’ordre public lui-même qui est mis en cause, et, avec lui, la sécurité de toutes et tous.

Le Défenseur des droits Jacques Toubon estime que nous n’avons pas affaire ici à un fait divers ou une affaire judiciaire mais à un « fait de société ». Pour écouter son intervention complète sur France Inter.

Nous souhaitons que tous puissent bénéficier d’une police respectueuse des personnes et de leurs droits, garante des libertés et de la sécurité publique.

A propos de cette affaire, l’interview de Pierre TARTAKOWSKY, président d’honneur de la LDH (https://www.youtube.com/watch?v=NlFV26_PEIM)

Voir aussi la tribune publiée dans Libération : « pour que l’affaire Théo ne se reproduise pas »

Voir aussi l’article de Didier FASSIN dans libération  ( 9 février) et les questions évoquées dans le dernier paragraphe.

Délit de solidarité

delit_solidarite_metzLa solidarité n’a jamais été inscrite dans aucun code comme un délit.
Cependant, des militants associatifs,  qui ne font que venir en aide à des personnes en situation de très grande précarité, se retrouvent aujourd’hui face à la justice .

C’est le cas en particulier de militants de la vallée de la Roya qui ont apporté leur aide aux migrants.

Des associations de solidarité messines se sont réunies à l’initiative de la LDH, pour envisager une réponse locale à l’appel national de 100 organisations associatives et syndicales.

Nous avons proposé aux adhérents et amis des organisations associatives et syndicales de signer la déclaration_personnelle accessible par ce lien.

Le 9 février, nous avons remis 133 déclaration de solidarité à Monsieur le Procureur de la République.

Pour en savoir plus :

Pour le plaisir, un grand merci aux lecteurs de Nice Matin qui ont désigné comme citoyen azuréen de l’année Cédric HERROU qui a été jugé en appel le 10 février. Une reconnaissance de son action, et une manière d’afficher que les valeurs d’accueil ne sont peut être pas si minoritaires que ce que l’on nous laisse entendre.

Cédric Herrou (white, with beard), and a group of some of the refugees that he is temporarily hosting on his small farm close to the village of Breil sur Roya, The Roya Valley, France, 18 November 2016. Cédric farms olives and produces free range eggs, and for the last 18 months has made his farm a temporary safe haven for illegal immigrants. Scores of these refugees arrive in Breil sur Roya, hungry and tired, as they try to enter France via the mountain areas along the French-Italian border where there are fewer police checks than along the coastal train or road route. At Cedric's farm, and homes of a small group of fellow local citizens, the refugees can rest, eat and be clothed (via donations of food and clothes) before continuing their travel.Le procureur a requis contre lui 8 mois de prison avec sursis, interdiction de se déplacer en dehors des ses déplacements professionnels.

Cela pour avoir facilité l’entrée de deux cents étrangers en situation irrégulière, qu’il a hébergés chez lui et dans un camp. La vallée  de la Roya est une zone montagneuse située entre l’Italie et la France, où de nombreux migrants incapables de passer la frontière, restent bloqués. Un collectif d’habitants s’est  créé dans la région pour leur venir en aide.
Il a finalement été condamné à 3000€ d’amende avec sursis.

Ces épisodes juridiques pourraient encourager le législateur à lever le flou sur les limites du « délit de solidarité ».

Fichier central d’identité

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Carlos ELPUENTEA

Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes. (article 12 de la déclaration universelle des droits de l’homme)

Fichier central d’identité

encore appelé fichier des titres électroniques sécurisés.

En 2012, un tel projet de fichier centralisé avait été envisagé. Le conseil constitutionnel avait alors refusé sa mise en place. Parmi ses commentaires relatifs à cette décision :

« La création d’une base centralisée de données biométriques d’une telle ampleur comporte des risques importants et implique des sécurités techniques complexes et supplémentaires. En effet, un fichier est d’autant plus vulnérable, convoité et susceptible d’utilisations multiples qu’il est de grande dimension, qu’il est relié à des milliers de points d’accès et de consultation, et qu’il contient des informations très sensibles comme des données biométriques. »

Quel est la finalité du fichier ?

Les finalités sont décrites dans l’article 1 du décret

Décret n°2016-1460 du 28 octobre 2016
Dispositions autorisant la création d’un traitement de données à caractère personnel relatif aux passeports et aux cartes nationales d’identité dénommé « titres électroniques sécurisés » (TES)
Article 1 : Pour procéder à l’établissement, à la délivrance, au renouvellement et à l’invalidation des cartes nationales d’identité mentionnées à l’article 7 du décret du 22 octobre 1955 susvisé et des passeports mentionnés aux articles 1er et 17-1 du décret du 30 décembre 2005 susvisé, ainsi que prévenir et détecter leur falsification et contrefaçon, le ministre de l’intérieur met en œuvre un traitement de données à caractère personnel dénommé « titres électroniques sécurisés » (TES).

Passeports et cartes d’identités utilisent des données biométriques, photos, empreintes.

  • la biométrie peut avoir une fonction d’authentification. Il s’agit alors de s’assurer qu’une personne a bien l’identité qu’elle revendique.

  • la biométrie peut avoir une fonction d’identification. Ici il s’agit de comparer les données biométriques avec celles contenues dans la base afin de retrouver l’identité de la personne.

L’authentification relève plutôt de la gestion administrative et l’identification d’une gestion policière.

Les moyens sont-ils appropriés ?

Des techniques sans fichiers peuvent permettre l’authentification. Une carte à puce contenant les données biométriques et insérée dans le document suffit (passeport ou carte d’identité ).

Pour les passeports, le fichier existant s’appuie sur deux bases de données séparées, (fichier à lien faible) qui ne permettent  son utilisation que pour le renouvellement des titres. C’est pour cette raison qu’il avait été accepté par le conseil constitutionnel.

Dans la mesure ou l’on peut se passer de fichier, pourquoi prendre le risque d’en créer un?

La LDH a chargé maître Patrice Spinosi d’engager un recours devant le Conseil d’Etat contre le décret portant création du fichier « TES ».

Communiqué de la LDH

Paris, le 3 novembre 2016

Toussaint 2016 : retour du fichier des « gens honnêtes » ?

Avec la création du fichier baptisé « titres électroniques sécurisés » (TES), le gouvernement prétend faciliter l’obtention d’un passeport ou d’une carte d’identité et permettre l’authentification des demandeurs. Il entend également limiter la falsification de ces documents.

Aussi louables que sont de tels objectifs, ceux-ci ne sauraient occulter l’extrême dangerosité d’une base de données qui va centraliser des informations personnelles et biométriques sur la quasi-totalité de la population française, s’inspirant ainsi d’un projet proposé par le précédent gouvernement et partiellement censuré par le Conseil constitutionnel. A cette époque, l’actuel garde des Sceaux avait qualifié un tel projet « de bombe à retardement ».

Le gouvernement, chevauchant une loi qu’il avait décriée et s’exemptant d’un débat au Parlement, s’est contenté de faire paraître, en catimini, un décret pour créer ce fichier unique d’une taille inégalée et malgré les nombreuses réserves de la Cnil.

La LDH dénonce avec force la mise en place d’un outil qui d’ores et déjà est consultable par une multitude de services et qui sera exposé à toutes sortes de piratages. Par ailleurs, ce fichier ne présente aucune garantie quant à d’éventuelles évolutions, tout cela sans possibilité de recours de la part des citoyen-ne-s et sans aucun contrôle d’une instance indépendante. Ce gouvernement poursuit ainsi son choix d’une surveillance de masse et fait preuve de la plus grande irresponsabilité.

La LDH continuera à informer les citoyen-ne-s sur les dangers de cette base de données qui met en danger la protection de la vie privée et le respect des libertés individuelles.

Quelques liens :

Fragiles associations

Une volonté de mise au pas.

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A Hayange, le Secours Populaire est menacé d’expulsion car son action ne correspond pas à la politique que souhaite mettre en œuvre la municipalité FN.

A Aix en Provence, le conseil municipal entendait faire signer aux associations de la ville une « Charte du respect des valeurs de la République, de la laïcité, de la citoyenneté et de la neutralité ». 

Une volonté de mise au pas des associations,

Les associations vivent avec les cotisations des adhérents, avec des dons, avec les produits de leurs activités, mais beaucoup vivent aussi avec une part importante de subventions. Celles ci peuvent prendre différentes formes : versement d’une somme annuelle ou pour un projet, mise à disposition de locaux…

Certaines subventions peuvent provenir d’organismes comme la CAF, mais d’autres proviennent de municipalités, de conseils départementaux, de conseil régionaux. Ces assemblées sont souveraines pour attribuer ou non les subventions.

A HAYANGE

À Hayange, le Secours Populaire vient en aide à près de 800 personnes démunies; des familles monoparentales, des enfants, des personnes âgées, victimes de la pauvreté et de l’exclusion…
Pourtant, le maire FN, M Fabien Engelmann, leur a supprimé toute subvention. Et maintenant il veut les chasser du local qu’ils occupent depuis près de vingt ans !

Nous vous invitons à soutenir le secours populaire en signant la pétition

Le communiqué du Président du secours populaire.

Un reportage (20/10/2016) concernant le secours populaire à Hayange réalisé par France 3

A AIX

« Le tribunal administratif de Marseille suspend l’application de la « Charte de la laïcité » d’Aix-en¨Provence

La Ligue des droits de l’Homme a contesté devant le Tribunal administratif de Marseille la légalité de la délibération du conseil municipal d’Aix-en-Provence du 18 juillet 2016 adoptant une « Charte du respect des valeurs de la République, de la laïcité, de la citoyenneté et de la neutralité » ; celle-ci, en effet,  s’ingère illégalement dans la définition de l’objet social et dans les modalités de fonctionnement des associations, en particulier en leur imposant une obligation de neutralité qui ne concerne en réalité que les services publics. La Ligue avait demandé en outre que l’urgence soit retenue puisque le dépôt des demandes de subvention doit se faire avant le 30 novembre 2016.

Par ordonnance du 14 octobre 2016 le juge des référés suspend l’exécution de la délibération du Conseil municipal d’Aix-en-Provence ayant approuvé la « charte de la laïcité » dont la signature aurait été obligatoire pour les associations demandant une subvention.

Le juge a considéré que la condition d’urgence était remplie pour deux motifs :

  • atteinte à l’intérêt public que constitue le respect du principe constitutionnel de liberté des associations,
  • atteinte grave et immédiate aux intérêts de la LDH en tant qu’elle a reçu les années précédentes une subvention de la ville qu’elle ne pourrait demander pour 2017 sans signer cette charte.

Il a ensuite considéré que l’atteinte illégale au principe de liberté des associations, principe fondamental de la République, fait naître un doute sérieux sur la légalité de la délibération.

Il a en conséquence décidé de suspendre l’exécution de la délibération jusqu’au jugement sur le fond et de condamner la commune à payer à la LDH une somme de 1000€ au titre des frais exposés.

La Section d’Aix-en-Provence de la Ligue des droits de l’Homme se réjouit de ce jugement pour elle-même et pour toutes les autres associations. »

Philippe Sénégas

Président de la section d’Aix-en-Provence de la LDH

BLIDA, accueil des demandeurs d’asile à METZ

Blida, le nom d’une ville algérienne. Une ville créée pour accueillir des réfugiés. Ils venaient d’Andalousie. C’était au XVI ème siècle. La cité des roses…

A Metz, la rue de Blida, c’est l’adresse du dispositif de premier accueil (DPA) destiné aux demandeurs d’asile. C’est là que leur demande d’asile est enregistrée.

P1030780_2016-07-24_1034compactLa rue de Blida, c’est aussi la rue des campements provisoires, autour des bâtiments du dispositif de premier accueil. Des campements de toile, posés à même la rue. En 2013 déja, la LDH et le Réseau de solidarité des associations messines demandait la création d’un camp de premier accueil digne.

2014, 2015, l’état et la DDCS ont réussi à héberger presque tous ceux qui arrivaient.

Mais depuis le début de 2016, les arrivées sont plus massives et le camp s’est réinstallé. Il a été déplacé sur un ancien parking fin septembre 2016. Il y a un accès à l’eau, quelques douches, quelques WC. Les grosses pluies du week-end qui ont suivi ce déplacement ont encore fragilisé les abris de fortune (voir le communiqué de la Fondation Abbé Pierre) .

Maintenant les nuits sont fraîches, 4 à 5 °. Le camp abrite de nombreux enfants.

La section de Metz de la LDH, avec le réseau de solidarité des associations messine demande :

Note :

Depuis le 14 octobre les enfants sont scolarisés.

Pendant les congés de Toussaint, les enfants sont pris en charge dans un « centre aéré » ouvert dans l’école qui les accueille.

Une quarantaine d’enfants sont accueillis, des bénévoles, des associations assurent les activités et la coordination du dispositif.

La municipalité, outre la mise à disposition de locaux, a recruté une titulaire du BAFD qui assure la continuité,  et un animateur sportif à 1/2  temps. Les enfants peuvent prendre un repas chaud à midi.

En 1939, la France faisait face à un afflux important de réfugiés. Ils venaient d’Espagne, mais aussi d’Allemagne. A l’époque, on ne parlait pas de migrants, de réfugiés, de demandeurs d’asile. On accueillait des indésirables. Pour les accueillir on a construit des abris comme celui qui est représenté ci dessous, destinés à accueillir des républicains espagnols à Gurs.

baraque-1939

« Le respect des droits fondamentaux des étrangers est un marqueur essentiel du degré de défense et de protection des libertés dans un pays. » Le défenseur des droits.

Soutane, burkini, short…

Soutane ou burkinis : les arrêtés municipaux suspendus.

Le conseil d’état éclaire la loi de 1905 (dite de séparation des églises et de l’état) en remontant le temps.(pour voir l’avis du conseil d’état).

Le conseil d’état se réfère à une jurisprudence de 1909 . Un arrêté municipal du Kremlin Bicêtre souhaitait interdire aux prêtres de se promener en soutane dans l’espace public. Cet arrêté avait déjà été suspendu, d’où la référence à une jurisprudence séculaire.

L’intervention de Maître Spinosi , avocat de la LDH, sur France Inter samedi 27 août.

A Toulon trois hommes se font agresser parce que leur compagnes sont en short.

La LDH rappelle que nulle autre limite que celle fixée par les principes fondateurs de notre République et par la loi ne saurait être opposée à la liberté des personnes d’aller et venir et de porter les vêtements qu’elles souhaitent.

Le communiqué de la LDH  et le site la LDH de Toulon

Le communiqué du comité régional PACA de la LDH

Toulon : leurs compagnes portent un short, trois hommes violemment agressés, dont un blessé grave.

Dimanche 4 septembre, à Toulon, une promenade familiale sur une piste cyclable se termine près d’une cité, par des insultes sexistes, de la part d’un groupe de jeunes, envers les deux femmes qui portent le short, suivies d’une violente agression contre les deux hommes et un ami roués de coups. Cela constitue un délit de coups et blessures, en bande que la justice devra punir sévèrement.

Le fait que ce délit ait été vraisemblablement commis au nom d’une orthodoxie vestimentaire, que celle-ci soit d’inspiration religieuse ou non, et qui aurait la prétention de contester aux femmes le droit de s’habiller librement, constitue pour la L.D.H. une circonstance aggravante et une atteinte grave à une liberté fondamentale.

Fait à Cannes le 7 septembre 2016

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