Pour le respect du droit à un rendez-vous en préfecture !

Non à la fermeture invisible des voies de régularisation
Droit à un rendez-vous en préfecture
pour toutes et tous !
RENDEZ-VOUS, JEUDI 28 /01 A 14h
DEVANT LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF DE PARIS
7 rue de Jouy Paris 4 (M° Pont Marie ou Saint Paul).

Plus d’une centaine de personnes ont saisi les tribunaux administratifs franciliens le 10 décembre dernier, pour tenter d‘imposer aux préfectures la délivrance de rendez-vous. Parmi celles-ci, la préfecture des Hauts de Seine a été condamnée à convoquer les personnes concernées et à rembourser les frais de justice des requérant.e.s, à hauteur de 11 400 euros, ce qui marque une première victoire. Ce premier succès nous encourage à accentuer la pression.

disons non à l’expulsion d’un père prévue le 14 janvier

5 enfants sont menacés d’être privé de leur papa qui est en rétention depuis déjà un mois, le JLD a décidé ce matin de prolonger la rétention de M. APKKAZHISVILI. Son avocate a interjeté appel de l’ordonnance du JLD mais celui-ci n’est pas suspensif. Un vol serait programmé pour le 14 janvier. On continue donc à adresser sans relâche des courriels aux décideurs et responsables de cette ignominie. Cf modèle plus bas. 


Modèle de lettre à adresser par mail/fax :

Monsieur le Préfet,

Je me permets d’attirer votre attention sur la situation de Monsieur Diviti APKHAZISHVILI, ressortissant géorgien et père de 5 enfants scolarisés en France. Arrêté le 12 décembre 2020 sur son lieu de travail, M. Diviti APKHAZISHVILI a été placé en rétention au Centre de Rétention Administrative du Mesnil Amelot sur la base d’une Obligation de Quitter le Territoire Français que vous avez prise à son encontre.

Arrivée en France en 2018, la famille a sollicité l’asile et s’est vue déboutée de cette demande. Parfaitement intégré, le couple APKHAZISHVILI vit à Persan avec leurs 5 enfants tous scolarisés :

.Salomé, 15 ans et scolarisée en classe de 3ème au collège Victor Hugo à Sarcelles

  • Lizi, 12 ans et scolarisée en classe de 6ème au collège Victor Hugo à Sarcelles
  • Anastasia, 8 ans et scolarisée en classe de CE1 à l’école Paul Eluard de Persan
  • Nicolas, 9 ans et scolarisé en classe de CE2 à l’école Paul Eluard de Persan
  • Giorgi, 6 ans et scolarisé en classe de CP à l’école Paul Eluard de Persan

En France, cette famille très appréciée comme l’attestent les différents témoignages (communautés scolaires, gérant de l’hôtel, …), ne craignait plus pour sa sécurité et pouvait envisager un avenir meilleur, surtout pour les enfants. Cette stabilité retrouvée et le travail engagé auprès des enfants par les équipes éducatives sont fragilisés par votre décision d’expulser le père qui représente le principal soutien financier et affectif pour sa famille plongée dans l’angoisse depuis le 12 décembre 2020.

La reconduite de M. Diviti APKHAZISHVILI porterait gravement atteinte au droit de ses enfants à ne pas être séparés arbitrairement d’un de leurs parents.

De plus, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant dont la France est signataire, stipule que pour toutes les décisions administratives ou autres, c’est “l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit être une considération primordiale”.

Monsieur le Préfet, parce que M.Diviti APKHAZISHVILI est un père de famille sans histoires, parce que ses enfants et son épouse ont indéniablement besoin de lui ici en France, parce que la place d’un père n’est pas dans un centre de rétention mais auprès des siens, je vous demande avec confiance et détermination de renoncer à cette expulsion, d’annuler l’obligation de quitter le territoire français et de mettre tout en œuvre pour qu’il retrouve sa famille

Recevez, Monsieur le Préfet, l’expression de mes sentiments citoyens les plus respectueux.

 Prénom NOM

georges-francois.leclerc@seine-saint-denis.gouv.fr
frederic.poisot@seine-saint-denis.gouv.fr
claire.chauffour-rouillard@seine-saint-denis.gouv.fr
pref-eloignement@seine-saint-denis.gouv.fr
Patrick.strzoda@elysee.fr
sec.jean.castex@pm.gouv.fr
pierre.de-bousquet-de-florian@interieur.gouv.fr
francois-xavier.lauch@interieur.gouv.fr
sebastien.jallet@interieur.gouv.fr
emmanuelle.dubee@interieur.gouv.fr
mathieu.lefevre@interieur.gouv.fr
louis-xavier.thirode@interieur.gouv.fr

demandons au préfet la libération d’un père de famille

Il est hors de question que M. Diviti APKHAZISHVILI, géorgien, arrêté le 12 décembre sur son lieu de travail et enfermé depuis au CRA du Mesnil-Amelot soit expulsé !

Suite au mouvement de contestation, une délégation a été reçu par le secrétaire général de la préfecture de Seine Saint Denis mais il est encore enfermé à ce jour .

Son épouse et ses enfants qui vivent avec lui à Sevran, (Salomé 15 ans en 3ème et Lizi, 12 ans en 6ème au collège Victor Hugo à Sarcelles, Anastasia, 8 ans en CE1, Nicolas, 9 ans en CE2 et Giorgi, 6 ans en CP, tous trois à l’école Paul Eluard de Persan) ont évidemment un besoin vital de lui !

M. Georges-François Leclerc, préfet de Seine-St-Denis doit revenir sur cette décision inhumaine !

Il faut convaincre le préfet de prendre la seule décision conforme aux droits de l’Homme et aux droits de l’Enfant : la libération de Diviti Apkhzishvili et sa régularisation et celle de sa femme !

Vous pouvez envoyer un mail aux adresses ci dessous pour demander sa libération …

georges-francois.leclerc@seine-saint-denis.gouv.fr
frederic.poisot@seine-saint-denis.gouv.fr
claire.chauffour-rouillard@seine-saint-denis.gouv.fr
pref-eloignement@seine-saint-denis.gouv.fr
Patrick.strzoda@elysee.fr
sec.jean.castex@pm.gouv.fr
pierre.de-bousquet-de-florian@interieur.gouv.fr
francois-xavier.lauch@interieur.gouv.fr
sebastien.jallet@interieur.gouv.fr
emmanuelle.dubee@interieur.gouv.fr
mathieu.lefevre@interieur.gouv.fr
louis-xavier.thirode@interieur.gouv.fr

contre l’expulsion d’un père de 5 enfants

Pas de trêve à Noel pour les sans-papiers! 
Un père géorgien enfermé au centre de rétention administrative du Mesnil Amelot dont l’expulsion imminente- Une famille de 5 enfants scolarisée démembrée! Appel à mobilisation massive et immédiate! 

Rassemblement: Lundi 28 décembre à 10 h devant la préfecture de Seine-Saint-Denis ( Nous demanderons d’être reçu-e-s en audience)+ si nous n’obtenons pas satisfaction, nous rassemblerons également dans la foulée vers 13H/14H devant le CRA du Mesnil Amelot et rendront visite à monsieurAPKHAZISHVILI   
VENEZ NOMBREUX-NOMBREUSES POUR DIRE STOP AU DEMEMBREMENT DES FAMILLES SANS-PAPIERS !

L’expulsion est imminente car Monsieur a déjà été présenté au premier vol pour Tbilissi( Géorgie) et à refuser d’embarquer embarquer, comme il est souvent permis à la première présentation, mais par expérience nous savons qu’il risque à tout moment d’être mis de force dans un avion

D’ici là, on envoie mails/fax sans relâche aux responsables de cette énième ignominie pour demander la libération immédiate de M. Diviti APKHAZISHVILI.

Ci-dessous, modèle d’interpellation. Malgré la colère qu’une telle situation peut susciter, merci de veiller à rester toujours courtois-e.

Modèle de lettre à adresserpar mail/fax :Par mail :Service éloignement :pref-eloignement@seine-saint-denis.gouv.fr
secretariat-prefet@seine-saint-denis.gouv.fr

-Frédéric POISOT, directeur de cabinet du Préfet :frederic.poisot@seine-saint-denis.gouv.fr
–  Mme Claire CHAUFFOUR-ROUILLARD, secrétaire générale de la préfecture de la Seine-Saint-Denis : claire.chauffour-rouillard@seine-saint-denis.gouv.fr

-Adresse mail non vérifiée du Préfet : georges-francois.leclerc@seine-saint-denis.gouv.fr

A Monsieur Georges-François LECLERC, Préfet de la Seine-Saint-Denis

Monsieur le Préfet,Je me permets d’attirer sur la situation de monsieur Diviti APKHAZISHVILI, ressortissant géorgien et père de 5 enfants scolarisés en France. Arrêté le 12 décembre 2020 sur son lieu de travail, M. APKHAZISHVILI a été placé en rétention au Centre de Rétention Administrative du Mesnil Amelot sur la base d’une Obligation de quitter le Territoire Français que vous avez prise à son encontre le même jour.Arrivée en France en 2018, la famille a sollicité l’asile et s’est vue déboutée de cette demande. Parfaitement intégré, le couple APKHAZISHVILI vit à Persan avec leurs 5 enfants tous scolarisés:-Salomé, 15 ans, scolarisée en classe de 3ème au collège Victor Hugo à Sarcelles.                                                                                                -Lizi,12 ans, scolarisée en classe de 6ème au collège Victor Hugo de Sarcelles.                                                                               -Anastasia, 8 ans et scolarisée en classe de CE1 à l’école Paul Eluard de Persan.                                                                                                  -Nicolas, 9 ans et scolarisé en classe de CE2 à l’école Paul Eluard de Persan.-Giorgi, 6 ans, scolarisé en classe de CP à l’école Paul Eluard de Persan

En France, cette famille très appréciée comme l’attestent les différents témoignages (communautés scolaires, gérant de l’hôtel, …), ne craignait plus pour sa sécurité et pouvait envisage un avenir meilleur, surtout pour les enfants.

Cette stabilité retrouvée et le travail engagé auprès des enfants par les équipes éducatives sont fragilisés par votre décision d’expulser le père qui représente le principal soutien financier et affectif pour sa famille plongée dans l’angoisse depuis le 12 décembre 2020. 

La reconduite de M. Diviti APKHAZISHVILI porterait gravement atteinte au droit de ses enfants à ne pas être séparés arbitrairement d’un de leurs parents.

De plus, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant dont la France est signataire, stipule que pour toutes les décisions administratives ou autres, c’est “l’intérêt supérieur de l’enfant qui doit être une considération primordiale”.

Monsieur le Préfet, parce que M. Diviti APKHAZISHVILI est un père de famille sans histoires, parce que ses enfants et son épouse ont indéniablement besoin de lui ici en France, parce que
la place d’un père n’est pas dans un centre de rétention mais auprès des siens, je vous demande avec confiance et détermination de renoncer à cette expulsion, d’annuler l’obligation de quitter le territoire français et de mettre tout en œuvre pour qu’il retrouve sa famille au plus vite.

Recevez, Monsieur le Préfet, l’expression de mes sentiments citoyens les plus respectueux.

Prénom NOM


Le scandale de l’évacuation ratée du campement de Saint-Denis, mardi 17 nov.

Retour en vidéo sur l’évacuation ratée de mardi 17 novembre 2020.

Si des milliers de personnes exilées ont été prises en charge, un autre millier n’a pas eu cette chance et reste dehors depuis. Aucune préparation en amont des institutions, une coordination des acteurs insuffisants : cela a forcément amené une mise à l’abri chaotique et violente pendant toute une journée. Encore, les droits à un hébergement inconditionnel, à une sécurité pour toutes et tous, à un accompagnement adéquat, à pouvoir être en sûreté avec les forces de l’ordre, n’ont pas été respecté. Merci à l’énorme mobilisation Utopia 56Solidarité migrants WilsonGistiLE CEDRE-Secours Catholique Caritas France et toutes / tous les autres : nous allons maintenant étudier toutes les actions policières durant cette évacuation, analyser les manquements au principe d’inconditionnalité de l’hébergement. On continuera à dénoncer.

(Montage Rach Rmdr ; merci ! avec vidéo de toutes les associations présentes!)

marche des solidarités, le 17 octobre

Marche des solidarités

Régularisation des sans-papiers, fermeture des Cra, logement pour toutes et tous.A l’appel de 19 collectifs de sans-papiers, de la Marche des solidarités, des Etats généraux des migrations (dont la LDH est membre) et de plus de 200 organisations, des sans-papiers marcheront à partir du 19 septembre des quatre coins du pays pour atteindre Paris en une grande manifestation le samedi 17 octobre.
 L’arrivée à Paris
est prévue le samedi 17 octobre 2020, à 14h place de la République, à Paris. Venez nombreux et nombreuses accueillir les marches et les accompagner dans Paris – Trois entrées des marcheurs et marcheuses dans Paris en cortèges qui iront jusqu’à République :
à 10h- Porte d’Italie,
à 10h- Porte de Montreuil,
à 10h- Porte de Paris, à 10h pour entrer porte de La Chapelle à 11h avec les campements de migrants

Un campement alerte sur le sort des mineurs isolés étrangers à la rue

Depuis le 30 juin, un campement d’environ 75 adolescents mineurs étrangers s’est installé dans le 11e arrondissement de Paris, square Jules Ferry. Dans la loi, les départements ont la responsabilité de protéger tous les mineurs isolés sur le territoire français. Mais dans les faits nombreux sont celles et ceux qui dorment dans la rue et n’ont droit à aucune prise en charge. Ces jeunes ont besoin de notre soutien! Alors soyons nombreux à agir!
Sur cette page vous trouverez les adresses mail de toutes les personnes responsables à contacter ainsi qu’un mail type : https://www.msf.fr/mineursalarue

pétition urgence sanitaire dans un foyer

Signer la pétition ici

VIVRE ET MOURIR AU FOYER ROMAIN ROLLAND

93 avenue Romain Rolland à Saint-Denis

Cinq résidents morts, un autre tué par la police, des résidents confinés dans 7,50 m²,

des ascenseurs en panne ou à l’arrêt, des habitants qui deviennent fous et dangereux…

Le foyer Romain Rolland, c’est un FTM, un Foyer de Travailleurs Migrants, foyer-tour de 13 étages construit en 1971 par la Sonacotra pour y encaserner un peu plus de 300 travailleurs immigrés, dans des chambrettes de 7,50 m² avec cuisine, WC et douches à chaque étage pour 24 résidents.

Après une période de luttes (grande grève de 74 à 80), de résistances, de vie conviviale et solidaire, les résidents ont vieilli, sont morts ou partis, découragés par le non-droit (fermeture des espaces collectifs du RCH, pas le droit à la vie privée…), le mauvais entretien des chambrettes et des espaces communs et les pannes d’ascenseurs incessantes.

La Sonacotra-Adoma a abandonné le foyer (tout en encaissant les loyers, augmentés en 2020 au maximum !) et a traîne des pieds pour réhabiliter ce foyer (le plan de « traitement »des FTM date de 1997 !). Aujourd’hui, une partie des résidents a été relogée dans une « résidence sociale » rue Bailly, l’autre partie attend son relogement dans le quartier Saint-Rémy. Les chambres libérées sont attribuées aux demandeurs d’asile (après rafraîchissement) et aux grands précaires (avec un bail temporaire).

Quand on rentre aujourd’hui dans ce foyer, on est saisi par la dégradation des lieux, par une impression d’abandon, de tristesse, de solitude et quand on parle avec les résidents, par leur colère et leur désespoir.

Être confiné au foyer Romain Rolland

Le confinement leur est tombé dessus.

Les bus à Saint-Denis étaient bondés, les tramways aussi, la ligne 13 aussi, les marchés et supermarchés aussi. Les consignes « se laver les mains » et « garder une distance barrière » avaient quelque chose de surréaliste.

Les résidents doivent se croiser, sans aucune protection, dans les cuisines, les WC, les douches, les escaliers… Les vieux se retrouvent complètement isolés et, sans ascenseurs (arrêtés pour éviter la trop grande proximité), complètement démunis. Les réfugiés, les précaires déjà sous pression, se désespèrent un peu plus. Le mélange des publics dans des chambrettes de 7,5 m² sonores et non isolées, la « mixité » des modes de vie, des histoires et habitudes différentes, la grande précarité et le stress permanent de beaucoup, l’alcoolisme, les résidents qui multiplient les problèmes psychologiques… tout cela rend la vie difficile et, depuis le confinement, encore plus difficile avec, par exemple, des résidents bruyants la nuit qui empêchent les autres de dormir.

AUCUNE PRÉPARATION, AUCUNE ANTICIPATION des difficultés que vont rencontrer les résidents, juste des affiches : « Lavez-vous les mains …… »

Un résident tué par la police

« C’était un réfugié afghan, il était gentil au début. Puis, il s’est mis à parler tout seul, puis peu à peu il est devenu violent. Il sortait le couteau tout le temps. Nous les délégués, nous l’avons signalé, il y a déjà au moins 8 mois. Nous l’avons signalé et re-signalé à plusieurs reprises à l’association qui s’occupe des réfugiés, aux vigiles, à l’Adoma, à la Directrice territoriale… Rien, personne n’a rien fait.

Le gars est allé au parc, c’est pas loin du foyer, la police lui a demandé le papier de sortie, alors il a sorti le couteau. Les policiers lui ont tiré dessus et l’ont tué. C’était le mercredi 15 avril. Les policiers ont dit qu’ils ont cru à un terroriste, pourtant ils étaient plus nombreux et lui était seul.»

Nous les délégués, on n’est pas écoutés

« Si Adoma nous avait écoutés, le gars aurait pu être soigné ou hospitalisé et aujourd’hui, il ne serait pas mort. » « Si Adoma nous avait écoutés, le foyer serait plus habitable, moins dégradé et ses habitants moins fragiles ; la protection des vieux résidents aurait été organisée.»

Un autre exemple : la femme folle qui dort en ce moment dans les toilettes du 12e étage.

Elle aussi, on l’a signalée et re-signalée aux vigiles, à l’Adoma, à la Directrice territoriale… la femme de ménage et les résidents ne peuvent plus entrer dans les toilettes. Elle a déjà mis le feu au 2ème étage, il y a plus d’un an, ça a fait une grande panique. Elle n’est pas agressive mais elle ne se lave pas, elle aurait besoin d’un suivi psychiatrique. Si jamais ça lui reprend de mettre le feu au 12ème étage, ça sera une grande catastrophe, on n’a pas d’ascenseurs, les résidents qui paniquent vont prendre les escaliers…Adoma n’a rien fait pour cette dame ».

Cinq morts du covid-19

« Je [c’est le président du comité de résidents qui parle] connais trois vieux Algériens qui sont morts. Il y en a deux qui sont morts à l’hôpital mais Kader, lui, au 7ème étage, est mort tout seul dans sa chambre. Une semaine plus tôt, j’ai entendu qu’il était malade. C’est quand les médecins sont venus le 14 avril, qu’il a été découvert, mort, dans sa chambre, mort, tout seul. »

« je connais [dit un autre délégué] deux résidents qui sont morts ; l’un c’était le monsieur qui nourrissait les chats qui errent en bas du bâtiment, l’autre, il adorait jouer avec les enfants dans la rue. »

Les vieux résidents sont des personnes à risque mais est-ce que ces vieux résidents auraient pu être soutenus, mieux informés et mieux pris en charge ?

Qui est responsable de l’insécurité dans le foyer ?

Les délégués doivent se confiner dans un foyer où tout le monde se croise. Ils ne connaissent pas les nouveaux résidents, des réfugiés et des précaires. Le foyer est complètement pourri, c’est compliqué pour eux, sans protection, d’aller voir les gens, et puis, Adoma ne les écoute pas, ni pour les dangers et l’insécurité qu’ils signalent, ni pour les pannes et l’arrêt des ascenseurs qui pénalisent gravement les plus vieux, les fragiles, les malades et les empêchent de descendre, ni pour les sanitaires et les cuisines complètement dégradés.
Adoma sans cesse critique les résidents et les délégués et dit que notre façon de vivre collective est source d’insécurité et qu’elle dépense beaucoup d’argent pour le foyer.

Faux, Adoma fait du bénéfice sur le foyer et c’est l’inaction d’Adoma face aux dangers bien réels qui a mis et met en danger les résidents anciens et nouveaux. Adoma doit se soucier des résidents, de tous les résidents du foyer.

Nous attendons des explications d’Adoma : pourquoi rien n’a été fait pour le réfugié afghan fou et pour la femme folle qui a déjà mis le feu ?

Nous demandons à Adoma que soient organisés un système de portage des courses et une aide à descendre et monter les escaliers pour tous ceux qui sont bloqués dans les étages et particulièrement dans les étages élevés ; nous demandons que les vigiles montent dans les étages la nuit pour faire cesser les tapages nocturnes et que les délégués aient leur numéro de téléphone.

Adoma doit nous écouter, nous sommes les représentants élus des résidents. Nous demandons à Adoma un vrai travail en partenariat (au téléphone pendant le confinement) :

-sur la protection des résidents (masques, gants, gel en grand nombre, nettoyage (très peu et très mal fait aujourd’hui) 7j / 7 et désinfections régulières des parties communes, numéros d’appel pour ceux qui n’ont pas de médecin traitant, solutions de confinement et d’isolement accompagné pour les malades …) ; sur la présence des équipes Adoma et réfugiés ; que chaque résident puisse avoir un double de sa clé ;

-sur les réparations indispensables à programmer AVANT le déménagement ;

-sur notre future résidence.

Nous demandons à Adoma de différer le paiement des redevances, revues à la baisse pour tous et particulièrement pour ceux qui sont privés de revenus.

 

Comité des résidents du foyer Romain Rolland ; Bakary Bathily : 06 52 53 24 47

Coordination des foyers de Plaine Commune, Boubou Soumaré : soumare76@hotmail.fr

Copaf, 06 48 51 87 37 ; EVTC 06 09 02 48 84

Signer la pétition ici