Fin de la trêve hivernale : un niveau exceptionnellement élevé d’expulsions en perspective


La fin de la trêve hivernale approche à grand pas. Dès demain mardi 1er juin, les expulsions vont pouvoir reprendre. © Radio France / Claire Chaudière


30 000 ménages devraient être expulsés dans les prochaines semaines. Une augmentation qui s’explique principalement par le report des expulsions non réalisées l’an passé mais aussi par une hausse des impayés de loyers liée à la crise sociale. Des manifestations avaient lieu le week-end dernier un peu partout en France.


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Fin de la trêve hivernale en France : les hébergements d’urgence maintenus


Une action place de la République, à Paris, organisée par le collectif Réquisitions, le 12 mai, a permis la mise à l’abri de 708 personnes. Crédit : InfoMigrants


En France, la trêve hivernale, prolongée en raison du Covid, prendra fin le 31 mai et les expulsions locatives pourront donc reprendre. Mais fait inédit : le gouvernement a annoncé le maintien des 200 000 hébergements d’urgence jusqu’à mars 2022. La mesure est saluée par les associations.


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PARIS, COMMUNIQUÉ

« Convoqués aujourd’hui et vendredi, nous refusons de nous rendre devant le délégué du procureur »


8 responsables d’associations du « collectif réquisitions » , Utopia 56, Solidarité Migrants Wilson, DAL, Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs, Paris d’Exil, ont été convoqués aujourd’hui et vendredi matin, devant un délégué du procureur, pour « manifestation non déclarée », en vue d’une « composition pénale ».

Ce 13 février, en pleine vague de froid, environ 70 personnes sans abris, soutenues par des militant.e.s et bénévoles, s’étaient installées durant quelques heures dans une coursive de l’Hôtel-Dieu, au rez-de-chaussée, jusqu’à la prise en charge par la Préfecture de l’ensemble des personnes sans abris.

Cette convocation au parquet de Paris avait été délivrée à l‘issue de l’audition des 8 militants au commissariat du 14e le 8 mars dernier, alors convoqués pour « violences et dégradations » à la suite d’une plainte de l’APHP, a-t-on appris depuis.

Cette plainte a d’ailleurs déclenché incompréhension et émotion au sein de l’APHP : une tribune signée par des médecins, personnels et syndicats demande à Martin Hirsch de retirer cette plainte totalement infondée et des questions sont posées aux instances de l’APHP, notamment par les syndicats CGT et Solidaires.

Cette « composition pénale » procédure dite de « plaider coupable » débouchant sur une amende financière, aurait nécessité que les militants soient coupables des faits reprochés : manifestation non déclarée sur la voie publique.

Or, aucune association n’a manifesté sur la voie publique ce jour là. L’Hôtel-Dieu n’est pas la voie publique.

De plus, comme l’ont indiqué nos avocats Me Raphaël Kempf et Me Alice Becker dans le courrier transmis au parquet, les poursuites pour « manifestation non déclarée » ont un caractère politique que cette procédure de « composition pénale », ne peut en aucun cas traiter.

Enfin, cette action relevait du devoir de solidarité, et le délit de solidarité a été censuré par le Conseil Constitutionnel.

A l’inverse, le fait de laisser à la rue des personnes qui ont demandé à être hébergées, en dépit des obligations légales et d’autant plus dans cette période de pandémie, est une atteinte inacceptable au devoir de protection des personnes vulnérables que doit exercer la puissance publique.

Pour ces raisons, nous ne nous rendons pas au parquet du tribunal de Paris aujourd’hui et vendredi, et nous sommes déterminés à  poursuivre les actions de soutien aux sans abris, afin que toute personne à la rue soit accueillie et ait un toit, sans crainte d’être remise à la rue, si nécessaire par l’application de la loi de réquisition, car 3,1 millions de logements sont vacants.

Utopia 56 (Yann Manzi, Maël De Marcellus, Kerill Theurillat) – Solidarité Migrants Wilson (Jean-Jacques Clément. et Philippe Caro) – Paris d’Exil (Emile Philip) – Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs (Reza Jafari) – Droit Au Logement (Jean-Baptiste Eyraud)  


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Le Collectif Réquisitions réunit des associations et collectifs de personnes mal-logées, sans- abri, avec ou sans-papiers, des collectifs de personnes exilées, de soutien : Collectif des jeunes tchadiens en France, Collectif La Vie là, Copaf, CSP 75, CSP 20eme, DAL, Enfants d’Afghanistan et d’Ailleurs, Marche des Solidarités, Paris d’Exil, Solidarité Migrants Wilson, Utopia 56…

Avec le soutien de :AFVS, Aitec, APLD 91, l’Assiette migrante, ATMF, ATTAC France, Bagagérue, BSP Paris Sud, BSP 20e, CGT UD75, CNAFAL, CNL, Collectif Logement Paris 14, Collectif «Plus Jamais ça» Paris, collectif Sortir du silence, Collectif 93HB, EVTC St Denis, FASTI, FLC Adeic, la Gamelle de Jaurès, Les Éveillés, MDM IdF, MARDI, MNCP, Pas Sans Nous, SNPES-PJJ/FSU, Stop Précarité, Union Syndicale Solidaire, Watizat …

Communiqués

LA LOI DE SÉCURITÉ GLOBALE CRIMINALISE LES OCCUPANTS SANS TITRE DE LOCAUX VACANTS



COMMUNIQUÉ DE L’ASSOCIATION DAL – RÉPRESSION DE TOUTE OCCUPATION DE LOCAUX PAR LA LOI DE SÉCURITÉ GLOBALE ARTICLE 1.BIS A


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« Il faut nous sortir de là » : les aires d’accueil des gens du voyage, un enfer sonore et sanitaire



Voies rapides, aéroport proche, pollution omniprésente… Les aires d’accueil des gens du voyage n’ont rien d’accueillant. La faute à une politique qui leur est hostile, s’indignent les Voyageurs, qui s’inquiètent pour leur santé.


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Un logement !

Pour le droit au logement, l’arrêt des expulsions et contre le logement cher

Ne passons pas d’une crise sanitaire à une crise humanitaire

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Plusieurs associations saisissent le Conseil Constitutionnel au sujet des articles de la Loi ASAP visant les occupants sans titre de logements vacants