La Chapelle Saint-Luc, Cité Educative

Restitution des travaux des élèves




Ce lundi 5 mai avait lieu la présentation des travaux réalisés par les élèves dans le cadre de la Cité Educative, dispositif de soutien global en faveur des enfants des quartiers dit « prioritaires ».

Cette restituton avait lieu au Centre Social Victor-Hugo et s’est déroulée en deux temps: à 14h30 avec les élèves et à 18h30 avec les différents partenaires et les parents des élèves.

Il s’agissait de présenter le travail de l’année par les élèves de 4ème, avec une lecture à plusieurs voix d’un poème de Victor Hugo sur le thème du travail des enfants, une projection de leur court-métrage tourné avec les élèves de CE1 (petites scènes abordant les articles de la CIDE sur lesquels la LDH de l’Aube a travaillé avec eux) et enfin des explications au sujet des œuvres plastiques réalisées avec le centre IMAJ.

Ces moments forts clôturaient cette aventure de l’année, mettant en valeur la forte implication des élèves, la satisfaction générale des parents, l’engagement des enseignants qui se sont donnés sans compter, les encouragements de Madame la Principale du collège Camus à poursuivre et sa reconnaissance envers les membres de la LDH qu’elle sait compter parmi les fidèles intervenants auprès des élèves de son établissement…

Par la suite, les productions des élèves seront exposées à l’Espace Argence dans le cadre de l’exposition « Graines d’artistes » en juin prochain.



La Ligue des droits de l’homme est reconnue en tant qu’association de défense et de sensibilisation des droits humains dans toutes les sphères de la vie publique.

Elle est agréée par le ministère de l’Éducation Nationale pour intervenir dans les écoles, les collèges et les lycées. A ce titre, la section de l’Aube intervient depuis de nombreuses années sur les droits fondamentaux, l’égalité femmes/hommes et la prévention des discriminations en allant à la rencontre des élèves pendant le temps scolaire, en appui des activités d’enseignement (dans le cadre des programmes officiels d’Éducation Morale et Civique), et en cohérence avec les projets pédagogiques des professeurs et des établissements.

C’est pourquoi nous avons, sans hésiter, répondu présents pour nous associer au projet sur les droits des enfants et travailler avec les élèves et les enseignants de l’école Jean Jaurès et du collège Albert Camus de La Chapelle-Saint-Luc.

Les droits des enfants participent des droits fondamentaux. Ils résultent d’une volonté impulsée par la communauté internationale relativement récemment, car c’est seulement le 20 novembre 1989 que la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, dans le but de reconnaître et de protéger les droits des enfants.

Ce texte affirme que chaque enfant a le droit :

  • d’être protégé, nourri, soigné, éduqué, de s’exprimer, d’avoir des loisirs,
  • d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation, contre toutes les formes de discrimination.
  • d’être entouré et aimé.

Ce texte met en avant des principes majeurs tels que la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre et de se développer, et le respect des opinions.

Bien que la plupart des  responsables politiques se sentaient à l’époque concernés par les droit des enfants puisque 193 pays ont ratifié la convention, nous savons tous que ces droits sont encore bafoués partout dans le monde et que de nombreux enfants sont victimes de violences, de maltraitances, sont atteints dans leur corps, sont exploités, sont obligés de travailler très jeunes, sont incorporés de force pour faire la guerre, n’ont pas accès à l’école, à l’eau potable, aux soins …

Et nous savons aussi tous que les filles sont encore plus discriminées que les garçons et que leur situation est dramatique dans de nombreux pays.

Le respect des droits des enfants constitue donc un enjeu majeur et un engagement de tous les jours, au nom de l’égalité des droits pour tous et partout, que ce soit en France ou dans toutes les régions du monde. Il s’agit d’une obligation morale.

Ce projet « Cité éducative » a été une très belle opportunité pour permettre aux élèves de découvrir les droits des enfants, de les connaître, d’échanger et de s’exprimer.

Nous avons travaillé ensemble en comparant ce que vivent les enfants dans différents pays avec ce qu’ils vivent ici, en prenant conscience de la réalité des atteintes portées aux droits des enfants. Nous l’avons fait en abordant les thèmes inhérents au quotidien des enfants : l’eau, la santé, l’alimentation, le logement, la protection, la famille, l’éducation, et enfin l’égalité, qui constitue le fil rouge de l’accès à tous les droits.

Au terme de ce projet, qui nous a mobilisés plusieurs mois, cette exposition témoigne de la qualité et de l’importance de l’investissement des élèves et de leurs professeurs.

L’objectif était de sensibiliser les élèves, mais aussi plus largement de les encourager à communiquer, à faire connaître les droits des enfants autour d’eux. Ces travaux prouvent qu’ils ont compris la nécessité de promouvoir et de sensibiliser tous les publics. Les cartes qui vont faire « circuler » les différents articles de la CIDE également.

Nous pouvons affirmer qu’il s’est agi d’une véritable action citoyenne de jeunes qui ont tous fait preuve de maturité et de motivation.

Merci à tous les élèves, nous avons appris à nous connaître et à établir des relations de confiance. Nous avons eu beaucoup de plaisir à travailler et à réfléchir avec vous. Nous avons aussi beaucoup appris avec vous et nous vous en remercions. Si j’osais, je dirais que nous avons grandi ensemble et vécu une belle aventure !

Et à vous, leurs professeurs, vous avez su préparer et prolonger nos interventions, un grand merci : merci Séverine, merci Myriam, merci Pierre-Louis. Nous pouvons souligner la place qui a été réservée à la création artistique, à l’expression théâtrale et à la littérature pour approfondir la réflexion et porter les messages.

Nous tenons à exprimer également notre gratitude à toutes les personnes qui ont permis la mise en place de ce projet.

Quel que soit notre âge, à nous tous de poursuivre la route au service des droits pour construire une société plus juste, plus solidaire et plus humaine.

Merci        

Nicole et Hubert 

Troyes: rassemblements pour la paix

Place de la Libération 6 juin 2024
Place de la Libération 6 juin 2024

La pétition, forte de ses 3057 signatures, a été remise à M. le Directeur de cabinet de la préfète de l’Aube par la délégation du Collectif aubois pour la paix. Il a indiqué faire remonter celle-ci par voie hiérarchique jusqu’au plus haut niveau.

Une petite centaine de personnes a accompagné la délégation sur la place de la Libération.

Une déclaration a été prononcée:

CESSEZ LE FEU IMMEDIAT et DEFINITIF !

STOP AU MASSACRE A GAZA !

L’horreur se poursuit à Gaza.

L’hôpital al-Aqsa de Deir al-Balah a reçu depuis mardi « au moins 70 morts et plus de 300 blessés, en majorité des femmes et des enfants, à la suite des frappes israéliennes sur les zones centrales de la bande de Gaza », selon Médecins sans Frontières.

Depuis plus de huit mois, le peuple palestinien est en proie à un massacre organisé consciemment par le gouvernement israélien et qui menace son existence même. Les massacres massifs de populations civiles, 40 000 victimes dont une majorité de femmes et d’enfants, des milliers de disparus et pour ceux qui sont encore vivants, 2 millions de déplacés de force livrés aux maladies (la quasi-totalité des centres de soins ont été détruits par l’armée israélienne), à la famine (accès à l’eau potable et aux aides alimentaires réduit à néant) amènent des organisations internationales, telles que la Cour Internationale de justice des Nations Unis, à reconnaître un « risque génocidaire » à Gaza.

L’armée Israélienne a, une nouvelle fois, franchi un cap dans les massacres en bombardant un camp de déplacés à Rafah, alors que la Cour internationale de justice avait ordonné à Israël d’arrêter l’offensive de Rafah.

Le procureur général de la Cour pénale internationale – une juridiction distincte également basée à La Haye – a déposé le 20 mai une demande de mandats d’arrêt à l’encontre du 1er ministre israélien M. Netanyahu et du ministre de la défense Yoav Gallant, ainsi que contre trois dirigeants du Hamas. Cette décision du procureur de la CPI envoie un message important à toutes les parties au conflit à Gaza et ailleurs : elles auront à rendre des comptes pour la dévastation infligée aux populations de Gaza et d’Israël. Quelle que soit la cause défendue, nul ne peut être responsable de massacre et  de crime contre l’humanité.

La demande de mandats d’arrêt formulée par le procureur de la CPI dans la situation dans l’État de Palestine est aussi l’occasion qui n’a que trop tardé de mettre un terme au cycle d’impunité qui dure depuis des décennies en Israël et dans les territoires palestiniens occupés et de rétablir la crédibilité du système de justice internationale dans son ensemble.

Les soutiens en France du gouvernement d’extrême droite et criminel israélien ont permis à Netanyahou d’avoir une tribune télévisuelle le 24 mai dernier.

Son exercice d’autojustification du massacre à Gaza ne convainc personne. C’est devant la cour pénale internationale qu’il devra rendre des comptes. 

Tous les États doivent respecter la légitimité de la Cour et s’abstenir de toute tentative visant à intimider ou faire pression sur celle-ci, afin de permettre aux juges de faire leur travail en toute indépendance et impartialité.

Aux neuf pays de l’Union qui ont déjà reconnu la Palestine, s’ajoutent donc aujourd’hui trois nouveaux pays (l’Espagne, la Norvège et l’Irlande) et bientôt un quatrième, puisque la Slovénie doit le décréter officiellement avant le 13 juin. Il est dommage que la France n’ait pas été à la tête de ce mouvement, alors même qu’Emmanuel Macron a dit à de nombreuses reprises défendre « les deux États », et que les deux chambres ont adopté des résolutions le demandant.

Des millions de personnes à travers le monde, se rejoignent pour exiger un Cessez le feu immédiat !  Nous saluons particulièrement les mouvements de la jeunesse en général et estudiantine en particulier qui se dressent à travers le monde pour que cessent les massacres en cours du peuple palestinien. La jeunesse a raison !

Nous nous opposons et condamnons toutes les intimidations en cours orchestrées par notre gouvernement contre toutes celles et ceux qui cherchent à imposer le cessez le feu immédiat en Palestine. Cela indique que La France, à travers son gouvernement, continue de soutenir les massacres en cours en Palestine.

Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre ! 

Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies.

Ensemble continuons à nous mobiliser pour exiger :

– que la France  et l’Union européenne  s’associent à la démarche de l’Afrique du Sud afin de contraindre Israël à respecter l’ordonnance de la CIJ. 

– un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza

–  l’arrêt des bombardements et des déplacements forcés des populations.

–  l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire et la levée du blocus de Gaza. 

– la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. C’est aussi dans le cadre d’un cessez-le-feu que les otages civils israéliens et binationaux pourront être libérés. 

– que la France et l’Union européenne arrêtent toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël et imposent des sanctions politiques, économiques et commerciales contre Israël.

 – la reconnaissance d’un état palestinien.

Les organisations Mrap, Ldh, Greenpeace, Agui, La Libre Pensée, Le Collectif Louise Michel, Lfi, Poi, Pcf, Génération.s, Cgt, Solidaires et la Fsu appellent à une nouvelle manifestation le 15 juin prochain à Troyes place Jean Jaurès.              

Le 6 juin 2024





Pendant ce temps, 155 nouvelles signatures de la pétition étaient collectées en sus des 3057 précédentes.

Ce samedi, tournoi pour la paix à Gaza