« Vendanges de la honte » en Champagne : la justice prononce des peines de prison pour traite d’êtres humains

RD



Un peu plus d’un mois après le procès des vendanges dites « de la honte », qui s’est tenu le 19 juin dernier, le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a rendu sa décision ce lundi après-midi. Il reconnaît coupables l’ensemble des prévenus, de tous les faits qui leur étaient reprochés.



Le 30 juillet, la journée mondiale des Nations Unies contre la traite


Le 30 juillet marque la journée mondiale des Nations unies contre la traite des personnes. Cette journée a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution A/RES/68/192 en 2013. Les États membres des Nations unies ont déclaré qu’une telle journée était nécessaire pour sensibiliser à la situation des victimes de la traite des êtres humains et pour la promotion et la protection de leurs droits.  

« On restera avec ces cicatrices » : Boureima, victime de traite d’êtres humains pendant les vendanges en Champagne



Assis aux côtés d’une quarantaine d’autres personnes sur les bancs du tribunal de Chalôns-en-Champagne (nord-est de la France), Boureima Kanoute est l’une des 47 victimes d’une affaire de traite d’êtres humains qui secoue l’industrie de luxe du Champagne. Le procès a eu lieu le 19 juin. Quelques jours plus tard, le Malien de 32 ans a raconté à InfoMigrants ces vendanges qui furent pour lui « traumatisantes ».

Procès des « vendanges de la honte » en Champagne : prison ferme et amendes requises contre les prestataires pour traite d’êtres humains



Le parquet de Châlons-en-Champagne (Marne) a requis des peines de prison ferme à l’encontre des prestataires de service, accusés d’avoir logé des travailleurs saisonniers dans des conditions insalubres et pour « traite d’êtres humains », lors des vendanges 2023 en Champagne. Le procès se déroulait le 19 juin.

Le jugement était attendu avec impatience par les 57 plaignants. Ces saisonniers originaires d’Afrique de l’Ouest, sans papiers, demandaient justice, pour que les responsables de leur logement indignes pendant les vendanges 2023 en Champagne, soient punis. Le tribunal de Châlons-en-Champagne a écouté les différentes parties et les réquisitions du procureur de la république ont été prononcées. Les trois prévenus étaient jugés notamment pour « traite d’êtres humains », « travail dissimulé » et « conditions d’hébergement indignes ».

« On ne lâchera rien »… L’affaire des « vendanges de la honte » renvoyée en juin par le tribunal de Châlons



Ce mercredi 26 mars 2025, le tribunal de Châlons-en-Champagne a renvoyé l’affaire au 19 juin. Trois personnes sont jugées pour « traite d’êtres humains » commis sur 57 saisonniers lors des vendanges 2023.


Ce procès a été donc reporté au jeudi 19 juin à 9 heures, à la demande d’un des avocats de la défense, parce que le compte-rendu de la perquisition effectuée par les gendarmes n’a pas été versé au dossier, mais également à la demande des avocats des victimes et parties civiles, au vu du nombre important de victimes qui ont le droit de témoigner (même si tous ne s’exprimeront pas). La journée complète est réservée à cette affaire, alors qu’une demi-journée d’audience seulement était prévue initialement. Michel Miné avocat spécialiste du droit du travail et responsable de ce groupe à la LDH, qui s’est portée partie civile, la représentera sur le sujet de la traite d’êtres humains.