Soutien à Zoé, inculpée pour son soutien à la lutte du peuple palestinien

Appel du Collectif 63 pour une Paix Juste et Durable à rassemblement à 13h ce mercredi 17 septembre devant le tribunal de Clermont-Ferrand

La répression contre les militant·es et organisations politiques, syndicales et associatives qui dénoncent la politique de l’État d’Israël et qui expriment leur soutien à la lutte du peuple palestinien se poursuit. 
Après le projet d’interdiction d’« Urgence Palestine », c’est maintenant Zoé, une militante clermontoise du « Collectif Intifada » qui est visée. Son « crime » ? : Soutenir la résistance palestinienne en vertu du droit international. 
Elle est convoquée en justice le 17 septembre 2025. L’audience initialement prévue en mai 2026 a été avancée de 8 mois. N’y aurait-il pas là un coup de pouce du ministre Darmanin ? En tout cas, cette précipitation ressemble à s’y méprendre à une démonstration supplémentaire de la politique répressive du gouvernement.
Les griefs de « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » évoqués dans la convocation sont reprochés à Zoé. On lui fait grief également d’affirmer son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne. En clair, le dossier est vide, et l’objectif est limpide : faire taire les soutiens au peuple palestinien en instrumentalisant la lutte légitime contre l’antisémitisme.

Le pouvoir veut une nouvelle fois utiliser la justice pour criminaliser le mouvement de solidarité internationale. Des personnalités, des institutions, des États se réveillent enfin et commencent à dénoncer cette guerre atroce et criminelle. Doivent-ils être également poursuivis par la justice ?
-Nous refusons cette criminalisation des consciences.
-Nous affirmons que l’on peut critiquer un État, fût-il Israël, sans sombrer dans la haine.
-Nous affirmons que soutenir la libération du peuple palestinien est une position légitime, morale, nécessaire.
-Nous dénonçons les intimidations judiciaires, les pressions politiques, les campagnes de diffamation dont sont victimes ceux et celles qui osent dire non à l’impunité.

Nous signataires de cette tribune apportons notre soutien à Zoé et nous appelons à la mobilisation le 17 septembre 2025 à 13h en prévision du procès attendu au tribunal de Clermont-Ferrand.

Collectif 63 pour une paix juste et durable (34 organisations) : AFPS 63, Amis Huma 63, Amis Temps Cerises, Amnesty Int CF, Asso Educ Interculturelle (AEDI), Attac 63, Cimade 63, Comité Action Syndicale, CGT-UD 63, Collectif Blouses Blanches pour Gaza 63, Collectif Nous aussi-63, Confédération Paysanne 63, DAL 63, Écologistes 63, FPRA, France Insoumise 63, FSU 63, Génération.s 63, Jeunes communistes 63, Jeunes écologistes 63, Jeunes Génération.s 63, Libre Pensée 63, LDH 63, MRAP 63, Nouvelle Donne 63, PCF 63, PG 63, RESF 63, Solidaires 63, Syndicat Avocats France 63, Union Etudiante Auvergne, Urgence Gaza 63, US Lycéenne 63, 4ACG Auvergne.

Cagnotte de soutien

Participez au financement participatif pour contribuer aux frais juridiques et gagner ce procès politique :
https://www.gofundme.com/f/solidarite-pour-zoe 

Les mouvements féministes et lgbti+ appellent à participer aux mobilisations

Nous relayons cet appel du C.I.E.L. dont nous partageons les constats et jugements sur la crise sociale et politique actuelle, et nous appelons chaque citoyen·ne à déterminer sa participation aux mouvements en cours et à venir.

LDH France: Dans un moment de crise politique, l’État de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés

Communiqué LDH

8, 10, 18 septembre… Alors qu’un mouvement social s’engage dans un moment de crise politique, l’Etat de droit, les libertés et les droits fondamentaux doivent être respectés

Cette perspective a naturellement conduit à des réactions de rejet par des segments entiers de la population, et l’annonce de mobilisations dès ce mois de septembre 2025. Des appels sur les réseaux sociaux comme par la plupart des syndicats vont se traduire par des mobilisations le 10 et le 18 septembre 2025. Ces appels mettent en avant le refus de politiques d’austérité qui vont aggraver les inégalités et les précarités qui marquent les temps présents.

Le Premier ministre a fait le choix de déposer une motion de confiance pour le 8 septembre 2025 qui devrait se traduire par un vote ouvrant une nouvelle étape de la crise politique, toujours en l’absence de majorité au Parlement.

Cette conjonction de crise sociale et de crise institutionnelle provoquée par les décisions du gouvernement est porteuse de risques majeurs pour les droits et libertés.

Elle le fait à la lumière de la brutalisation du maintien de l’ordre, des interdictions et entraves aux manifestations, de la répression judiciaire des manifestantes et manifestants, des dissolutions d’associations et de collectifs qui se sont développés depuis une quinzaine d’années contre les expressions légitimes et salvatrices de protestation, composantes nécessaires à une bonne santé de la démocratie. Elle en appelle à l’ensemble des responsables dans les institutions et les lieux de pouvoir politique pour un respect absolu et scrupuleux de l’Etat de droit, des libertés et des droits fondamentaux.

Paris, le 3 septembre 2025

LDH France: Pour la Palestine révoltons-nous!

Extraits du communiqué de presse :
Pour le respect des droits fondamentaux du peuple palestinien et l’application sans réserve du droit international

…/… La destruction presque complète de Gaza, l’occupation militaire, l’aggravation de la famine, des dizaines et dizaines de morts chaque jour – à 83 % des victimes civiles comme le reconnait l’armée israélienne elle-même –, des bombardements visant des hôpitaux, des journalistes sciemment assassinés, une Cisjordanie meurtrie et soumise à la croissance illimitée de la colonisation : nous sommes en face d’un crime d’effacement du peuple palestinien et de son aspiration légitime d’exister comme peuple souverain jouissant de droits garantis, du droit d’avoir des droits, au fondement même de l’égalité entre les peuples.

Face à ce crime, nous exprimons notre indignation et notre révolte. La LDH (Ligue des droits de l’Homme) veut dire aux Palestiniennes et Palestiniens qu’elle est à leurs côtés pour défendre leurs droits à la vie, à la dignité, à l’auto-détermination. Le peuple palestinien ne peut, ne doit pas être sacrifié sur l’autel de la force sans limite que les autorités politiques d’Israël exercent en piétinant l’humanité des Palestiniennes et Palestiniens et le droit international.

…/… Nous demandons à l’Union européenne (UE) de surmonter les réticences d’Etats membres pour faire respecter le droit international comme elle l’a fait tout récemment en soutenant l’Ukraine face à un Donald Trump, prêt à s’aligner sur la Russie. Nous réclamons la suspension de l’accord d’association entre Israël et l‘Europe au motif incontestable qu’Israël ne remplit pas les obligations de l’article 2 qui stipule que, pour en bénéficier, il doit respecter « les droits de l’Homme et des principes démocratiques ». Aujourd’hui 24 % des exportations israéliennes et 31 % de ses importations s’effectuent dans le cadre de ces échanges avec l’Europe. C’est donc un levier pour peser, même s’il ne sera pas suffisant à lui seul.

Nous demandons la suspension de toute livraison d’armes, tant par la France que par l’UE, comme l’Allemagne l’a déjà annoncé. C’est une obligation qui s’impose en application du traité sur le commerce des armes et à tous les membres de l’ONU après les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ).

Nous rappelons avec force que la résolution de l’ONU de septembre 2024, après avis de la CIJ, impose aux Etats membres de prendre des sanctions contre l’occupation illégale des territoires occupés. La LDH, avec l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Plateforme des ONG pour la Palestine, ont déjà listé un certain nombre de mesures qui peuvent être prises immédiatement. Au sein de la communauté internationale, la France doit s’y employer.

La protection des peuples ne souffre aucune exception. Aucune souveraineté d’Israël sur Gaza n’est reconnue par la communauté internationale, comme sur aucun des territoires occupés : par tous les moyens dont ils disposent, les Etats doivent imposer le passage d’une aide alimentaire et médicale massive ainsi que le retour de l’Unwra pour organiser les secours dans un cadre conforme au droit international et en toute sécurité pour les populations secourues.

Nous rendons un hommage appuyé à toutes celles et tous ceux qui, médecins, infirmières et infirmiers, journalistes, tentent d’aider la population de Gaza ou de témoigner au prix, souvent, de leur vie.

Enfin, partout dans le monde, les initiatives se multiplient pour dénoncer les crimes commis contre les Palestiniennes et Palestiniens et exiger la fin de la guerre et la protection du peuple palestinien. Parmi elles, les flottilles pour apporter une aide humanitaire à Gaza sont particulièrement importantes puisque la communauté internationale n’a toujours pas imposé à Israël de faire cesser la famine qu’il organise.

En Israël, les manifestations se multiplient tandis que des organisations de la société civile et des objectrices et objecteurs de conscience combattent, dans un climat de répression accrue, la politique mortifère de leur Etat.

Ailleurs, des organisations ou des regroupements de personnes se réclamant de la judéité dénoncent les actes du gouvernement israélien et s’en désolidarisent « en tant que juifs et juives ». Il est insupportable d’entendre Netanyahou ou encore le chef de la diplomatie américaine assimiler la défense des droits des Palestiniennes et Palestiniens à de l’antisémitisme. La LDH dénonce tous ces amalgames comme ceux qui assimilent les personnes de confession juive à la politique criminelle d’Israël.

Non, le temps n’est pas à regarder ailleurs quand la vie d’un peuple est en jeu.

Révoltons-nous !

Paris, le 3 septembre 2025

Lien vers le Communiqué intégral sur le site de la LDH :
https://www.ldh-france.org/pour-la-palestine-revoltons-nous/

Halte aux discours xénophobes et liberticides

Réseau Éducation Sans Frontières – RESF 63

Bruno Retailleau vient à Clermont .

Nous lui disons clairement : il n’est pas le bienvenu !

Ses discours liberticides et xénophobes n’apportent que peur et division.

À l’inverse, notre ville s’est toujours construite sur l’accueil, la solidarité et le vivre-ensemble.

Nous continuerons à défendre ces valeurs, contre la haine et ceux qui la propagent.

Soutenir la Palestine n’est pas un crime



La répression contre les militant·es et organisations politiques, syndicales et associatives qui dénoncent la politique de l’État d’Israël et qui expriment leur soutien à la lutte du peuple palestinien se poursuit. 
Après le projet d’interdiction d’« Urgence Palestine », c’est maintenant Zoé, une militante clermontoise du « Collectif Intifada » qui est visée. Son « crime » ? : Soutenir la résistance palestinienne en vertu du droit international. 
Elle est convoquée en justice le 17 septembre 2025. L’audience initialement prévue en mai 2026 a été avancée de 8 mois. N’y aurait-il pas là un coup de pouce du ministre Darmanin ? En tout cas, cette précipitation ressemble à s’y méprendre à une démonstration supplémentaire de la politique répressive du gouvernement.
Les griefs de « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » évoqués dans la convocation sont reprochés à Zoé. On lui fait grief également d’affirmer son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne. En clair, le dossier est vide, et l’objectif est limpide : faire taire les soutiens au peuple palestinien en instrumentalisant la lutte légitime contre l’antisémitisme.

Le pouvoir veut une nouvelle fois utiliser la justice pour criminaliser le mouvement de solidarité internationale. Des personnalités, des institutions, des États se réveillent enfin et commencent à dénoncer cette guerre atroce et criminelle. Doivent-ils être également poursuivis par la justice ?
-Nous refusons cette criminalisation des consciences.
-Nous affirmons que l’on peut critiquer un État, fût-il Israël, sans sombrer dans la haine.
-Nous affirmons que soutenir la libération du peuple palestinien est une position légitime, morale, nécessaire.
-Nous dénonçons les intimidations judiciaires, les pressions politiques, les campagnes de diffamation dont sont victimes ceux et celles qui osent dire non à l’impunité.

Nous signataires de cette tribune apportons notre soutien à Zoé et nous appelons à la mobilisation le 17 septembre 2025 à 13h en prévision du procès attendu au tribunal de Clermont-Ferrand.

Cagnotte de soutien

Participez au financement participatif pour contribuer aux frais juridiques et gagner ce procès politique :
https://www.gofundme.com/f/solidarite-pour-zoe