Coup de gueule, coup de coeur, coup de blues… Dans cette rubrique diffusée à l’improviste, un journaliste du Média se saisit d’une question d’actualité tout en se gardant bien de secacher derrière son petit doigt.
Et si Noël était gâché par les grèves parce que les cheminots nous prennent en otage pour les fêtes ? C’est ce que laissent entendre les médias mainstream, le gouvernement et la direction de la SNCF.
Des queues interminables devant les stations-service, des grévistes jugés « irresponsables », une situation qui a des allures de « prise d’otage » : voilà la grammaire médiatique à l’œuvre dans les grands médias depuis une quinzaine de jours pour qualifier le mouvement de grève en cours dans les raffineries françaises, chez les géants Esso-Exxon, et bien sûr Total. Cette façon de déprécier ce mouvement social est finalement assez commune, voire franchement caricaturale. Mais sommes-nous face à une grève comme les autres ? Dans un contexte de pénurie, d’inflation et de tensions géopolitiques, mais aussi face aux superprofits engrangés par les multinationales de l’énergie et l’impératif écologique qui semble gagner du terrain, est-ce que le patronat et les médias qui le relaient sont encore en position de force ?