Florilège

Lundi 16 janvier, quatre mois se seront écoulés depuis la mort de Mahsa Amini, décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs. Son décès a plongé le pays dans une révolte sans précédent. Les femmes ont brûlé leur voile et les manifestations se sont multipliées à travers le pays. Inflexibles, les autorités iraniennes répondent par une répression féroce.
Comme dans tout conflit, les médecins sont les premiers à vouloir porter assistance aux blessés. En Iran, ils se comptent par milliers, victimes des balles tirées par les forces de l’ordre iraniennes et de leur brutalité. Or, la prise en charge des blessés dans les hôpitaux iraniens a été rapidement entravée. « Des gens du régime sont venus chercher des blessés dans les hôpitaux pour les emmener dans les prisons . »
Plus de 100 jours après la mort en détention de la jeune Iranienne Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour mauvais port du voile, la police iranienne a lancé une nouvelle campagne pour surveiller le hijab des femmes. Depuis fin septembre, plusieurs centaines de personnes ont été tuées lors des manifestations et des milliers de personnes ont été arrêtées.
Et si Noël était gâché par les grèves parce que les cheminots nous prennent en otage pour les fêtes ? C’est ce que laissent entendre les médias mainstream, le gouvernement et la direction de la SNCF.
Mohsen Shekari, exécuté
Majid Reza Rahnavard, exécuté
Sahand Nourmohammad-Zadeh, condamné à mort
Manouchehr Mehman-Navaz, condamné à mort
Mohammad Boroughani, condamné à mort
Mohammad Ghobadlou, condamné à mort
Saman Seydi, condamné à mort
Sayed Mohammad Hosseini, condamné à mort
Hamid Ghare-Hasalou, condamné à mort
Mohammad Mehdi Karami, condamné à mort
Hossein Mohammadi, condamné à mort
En septembre 2016, Laurent Theron est éborgné par une grenade de désencerclement lors d’une manifestation contre la loi Travail. Le 12 décembre 2022, il sera devant la cour d’assises pour assister au procès du policier. Un cas « extrêmement rare ».
La justice iranienne a annoncé, jeudi 8 décembre, une nouvelle exécution, près de trois mois après le début du mouvement de contestation contre le pouvoir.
par Nicole François
A l’issue de l’assemblée générale la parole a été donnée à Nathalie TEHIO, membre de l’observatoire des libertés de la LDH et membre du Syndicat des Avocats de France, venue de Paris nous parler de l’évolution des libertés publiques.
Nathalie situe à l’année 2016 un changement de doctrine dans le domaine des libertés de manifester, et donc un changement des pratiques policières. Ce qu’elle relate, ce sont des observations faites à Paris, Toulouse, Montpellier.
Rien de semblable dans notre petite ville de province !
Les « observatoires des libertés » sont des collectifs (souvent constitués de membres de la LDH, de membres du Syndicat de la Magistrature, et de membres du Syndicat des Avocats de France), présents et signalés en tant que tel, c’est-à-dire avec un dossard « observateur des libertés ».
A chaque manifestation ils se présentent aux forces de l’ordre sur le terrain. A ce titre ils ne peuvent pas être interpelés.
Après les manifestations ou rassemblements ils produisent des rapports documentés qui sont envoyés au défenseur des droits.
Les principales évolutions constatées au fil des années :
La LDH est récemment intervenue devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour critiquer le droit applicable et les pratiques policières de contrôles d’identité discriminatoires.
Une manifestation en cours ne peut pas être interdite.
Lorsqu’ elle est déclarée, à l’avance, le Préfet peut l’interdire. Il peut l’interdire avant qu’elle se fasse.
Mais si une manifestation se constitue sans déclaration préalable, dans ce cas c’est le droit constitutionnel de manifester qui prévaut. Le Préfet ne peut l’interdire pendant. C’est considéré comme un « désordre » qui peut être toléré dans une démocratie …
La junte militaire en Birmanie a condamné à mort au moins sept étudiants, portant à 139 le nombre de prisonniers attendant leur exécution dans le pays, selon les Nations Unies. Ces condamnations ont été prononcées mercredi 30 novembre à huis clos par un tribunal militaire contre au moins sept étudiants de sexe masculin, a déclaré dans un communiqué le haut-commissaire de de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk. L’AFP a tenté, sans succès, de joindre un porte-parole de la junte depuis l’extérieur de la Birmanie pour confirmer cette information. L’ONU dit également enquêter sur des informations faisant état de quatre autres condamnations à mort de jeunes militants jeudi. Selon un groupe de surveillance local, près de 2.280 civils ont été tués et 11.637 sont toujours détenus dans le cadre de la campagne menée par la junte militaire pour éradiquer toute dissidence.
Source RFI
La peine de mort comme outil de répression était déjà une réalité en Iran avant le début des manifestations, mais le nombre de personnes risquant cette condamnation se multiplie. C’est en tout cas ce que dénonce aussi bien le rapporteur spécial des Nations Unies en Iran que plusieurs ONG qui travaillent sur le pays.
Maria Kolesnikova, emprisonnée depuis 2020, est en soins intensifs à l’hôpital après avoir été placée à l’isolement la semaine dernière, selon sa famille et ses soutiens. Le régime d’Alexandre Loukachenko garde le plus grand flou sur l’état de santé de l’opposante, condamnée l’an dernier à onze ans de prison.
De mémoire d’observateurs, c’est du jamais-vu depuis l’occupation de la place Tiananmen en juin 1989. Ce week-end, dans plusieurs villes de Chine, des centaines de personnes sont descendues spontanément dans les rues et ont participé à des manifestations collectives, malgré les risques encourus
Malgré la censure, des dizaines de vidéos ont été postées montrant l’ampleur des mobilisations.
La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme est la principale ONG de défense des droits humains en Algérie. Soutien du mouvement du Hirak, elle doit subir la répression du régime. Deux de ses vice-présidents et un ancien président ont dû prendre le chemin de l’exil pour éviter l’enfermement par le régime. Réfugiés en France et en Belgique, Saïd Salhi et Aïssa Rahmoune entendent continuer la lutte depuis l’étranger pour la défense des droits humains en Algérie. Paroles d’exilés.
De la peinture rouge sang étalée sur la paume des mains, projetée en éclaboussures sur les tee-shirts affichant le nom des anonymes disparus ou enfermés, tracée en lettres capitales sur des pancartes brandies à bout de bras : «viols, tortures, peine de mort, tirs à balles réelles contre des manifestants, arrestations arbitraires, absence de justice : réagissez». Le long de l’esplanade des Invalides, ce mardi à Paris, une trentaine d’activistes – dont une majorité de femmes – ont mis en scène les exactions imputées au régime iranien.