En Israël, le sort des otages détenus à Gaza laisse un profond traumatisme après onze mois de guerre



Samedi 7 septembre, cela fait 11 mois que la guerre a débuté à Gaza. Le point de départ est intervenu le 7 octobre 2023, lorsque le Hamas a abattu près de 1 200 personnes en Israël, 251 autres sont enlevées. Cette attaque terroriste brutale a fait vaciller l’État hébreu, qui se vantait d’être le foyer du peuple juif et son protecteur. Mais 11 mois plus tard, le traumatisme est profond, notamment pour les familles d’otages, car elles ont l’impression que leur libération n’est pas la priorité.

Gaza: jour 300

Israël: les familles des otages craignent le pire pour leurs proches après la mort d’Ismaïl Haniyeh




Après les frappes sur Beyrouth et Téhéran, l’Iran et ses alliés ont prévenu qu’ils allaient riposter. Israël n’a de son côté, toujours pas reconnu être l’auteur de l’attaque ciblée qui a coûté la vie à Ismaïl Haniyeh en plein cœur de Téhéran. Le pays est sur la défensive et met en garde ses adversaires. Les familles des otages, elles, sont plongées dans l’incertitude et craignent désormais le pire pour leurs proches captifs à Gaza depuis 300 jours.



Deux journalistes d’Al-Jazira tués dans une frappe israélienne à Gaza


Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, le bureau de la chaîne à Gaza a déjà été bombardé et deux autres de ses correspondants tués.



Dans la bande de Gaza, un musicien donne des concerts pour aider les enfants «à surmonter leur traumatisme»


Il n’y a pas que les déflagrations des bombes qui résonnent à Gaza. Un jeune musicien gazaoui fait vibrer les cordes de son Oud, au milieu des ruines et des tentes des déplacés. Il organise des concerts presque tous les jours. Son souhait : rendre un peu d’humanité à une population sinistrée, victime d’une guerre dévastatrice qui dure depuis 9 mois. 




Guerre à Gaza: des dizaines de morts dans trois bombardements israéliens, dont un contre une école



Mardi 16 juillet, Israël a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza, causant des dizaines de morts dans plusieurs bombardements, dont un sur une école abritant des déplacés, selon les autorités locales. Les enfants, victimes du conflit, sont soignés dans la plus grande des précarités, devant fréquemment subir des amputations.



Le Hamas n’est pas le seul groupe armé palestinien à être intervenu lors des attaques du 7-Octobre, selon Human Rights Watch


D’après le rapport de l’ONG, c’est bien le Hamas qui était à la manœuvre le 7 octobre et qui a coordonné les attaques. Human Rights Watch identifie également au moins quatre autres groupes armés qui ont pris part aux exactions.



L’utilisation par Israël de la Directive Hannibal a fait de nombreux morts le 7 octobre, y compris des civils israéliens


Selon le quotidien israélien Haaretz les Forces de défense israéliennes (FDI) ont émis la Directive Hannibal qui ordonne l’usage de la force pour empêcher que des soldats soient pris en captivité dans trois installations de l’armée infiltrées par le Hamas le 7 octobre. Ces ordres ont été appliqués aux bâtiments où l’on savait des otages détenus. D’autres ordres ont été donnés pour tirer sur des bâtiments civils et des zones ouvertes.

Hamas et Jihad islamique : Détenir des otages est un crime de guerre


Ces groupes armés devraient libérer les civils détenus à Gaza, les traiter avec humanité et s’abstenir de les utiliser comme boucliers humains.

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Détention d’Olivier Dubois: «En France, le souci des otages ne semble plus à l’ordre du jour»

Manifestation de soutien à Olivier Dubois le 8 juin 2021 à Paris. (LUCAS BARIOULET/AFP)


Spécialiste du terrorisme et auteur d’«Otages, une histoire» (Gallimard, 2020), l’historien Gilles Ferragu revient sur les particularités de la médiatisation de la détention du journaliste Olivier Dubois.

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