…/… La seule rencontre avec un policier peut aujourd’hui entraîner des abus et violences, qui s’intègrent à un dispositif politique de contrôle intrinsèquement lié à la situation économique et sociale.
…/… Ce dispositif de contrôle s’exerce plus intensément sur les populations vivant dans les quartiers populaires, qui font face à une précarité économique croissante, en raison de l’accélération sans précédent des inégalités …
…/… Phénomène récent, le nombre de personnes tuées au volant de leur véhicule par armes à feu de policiers connaît une croissance sans précédent, en lien avec l’adoption en 2017 de l’article L. 435-1 du Code de la sécurité intérieure (CSI) assouplissant les règles en matière d’usage des armes, sans améliorer la sécurité des interventions des agents. Ce texte, imposé par le mouvement de « policiers en colère », puis relayé par la grande majorité des syndicats de police, a fait apparaître une relation de dépendance du pouvoir politique soumis aux desiderata de la corporation policière.
../… Les émeutes que le pays a connues sont avant tout l’expression de cette situation, qui reste taboue pour une large partie de la classe politique, alors que de nombreuses voix du monde associatif et syndical ont appelé à revoir les modes d’intervention de la police et à lutter contre le racisme qui s’y manifeste trop souvent.
Lettre ouverte pour l’hébergement des jeunes étrangers en situation précaire.
La Ligue des Droits de l’Homme 63, Le Réseau Éducation Sans Frontières 63, La CIMADE 63, et Le Collectif Citoyen 63s’adressent aux pouvoirs publics locaux :
Clermont-Ferrand, le 9 septembre 2023 Lettre ouverte à M. le Préfet du Puy-de-Dôme, M. le Président du Conseil Départemental du Puy-de-Dôme, M. le Maire de Clermont-Ferrand.
Nos associations et organisations engagées dans la défense et l’accompagnement des mineurs étrangers isolés en appellent à la responsabilité des pouvoirs publics.
Suite à l’évacuation du squat dit » 5 étoiles » exécutée en période estivale, le 2 août dernier, plus d’une trentaine de jeunes ont été expulsés. Ils ont été relogés par groupes de 8 dans des logements de l’agglomération clermontoise mais avec un contrat de 1 mois qui n’a pas été renouvelé. Nous sommes extrêmement inquiets sur l’avenir de ces jeunes . La pérennité de ces relogements doit être confirmée dès maintenant.
Une vingtaine d’autres jeunes étranger-es isolé-es, dont 6 jeunes filles sont également sans hébergement, leur mise à l’abri ne dépendant que du 115 et des bonnes volontés. Malgré nos efforts ils sont de plus en plus nombreux à dormir dehors !
Ces jeunes contestent leur évaluation de majorité par l’Aide sociale à l’Enfance et sont en procédure de recours. Aussi longtemps qu’un jugement n’a pas été rendu, ils doivent être présumés mineurs conformément à leurs déclarations et pris en charge dans le respect de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant signée par la France.
Nous demandons donc au minimum la pérennisation des hébergements actuels, un hébergement pour celles et ceux qui sont à la rue, une aide alimentaire ainsi qu’un accompagnement social par les services départementaux.
Nous appelons les Services de l’État à répondre dignement et en urgence à leurs obligations. Dans l’attente d’une solution respectueuse des droits de l’enfant.
Signataires : LDH 63 – RESF 63 – La CIMADE 63 – Collectif Citoyen 63 Premiers soutiens : Union syndicale Solidaires – Sud éducation – NPA – PEP 63
Ce squat a été ouvert il y a plus de cinq ans pour accueillir des jeunes étrangers isolés sans hébergement.
Antoine Legrand, précise dans Médiacoop :
» Depuis 2017, plus de 300 jeunes étrangers sont passés par le « 5 étoiles ». Lieu d’occupation autogéré par ses habitants et plusieurs membres d’associations, il a été évacué par les forces de l’ordre sur décision du préfet le 2 août dernier. Les 36 jeunes qui y résidaient ont bénéficié d’une solution d’hébergement temporaire mais pour eux, l’avenir reste flou. «
Retour sur nos combats en 2022 sur nos multiples champs d’action : défense des droits et libertés, des droits des personnes étrangères, droits de l’enfant, protection de l’environnement, droits des femmes, thématiques internationales, etc. Avec un zoom sur un temps fort : la mobilisation de la LDH contre l’extrême droite.
L’impasse d’un gouvernement autoritaire en démocratie
Extraits du communiqué LDH du 25 juillet 2023
…/… En prônant le principe de ne pas placer en détention provisoire un policier, mis en examen pour des faits graves de violences aux personnes, le directeur général de la police nationale, le préfet de police et le ministre de l’Intérieur ont opté pour une fuite en avant vers un régime où la séparation des pouvoirs n’existe plus, où les forces de l’ordre ne seraient plus tenues de rendre des comptes et où l’indépendance de la justice n’est plus garantie en raison des pressions exercées sur les magistrats.
En démocratie, la liberté est un principe fondamental et placer un individu mis en examen en détention provisoire doit être dûment justifié, pour toute personne. En exempter par principe un policier qui est soupçonné de meurtre aggravé dans le cas de l’affaire Nahel à Nanterre ou de violences extrêmement graves à Marseille revient à le placer au-dessus de toutes et de tous.
Le président de la République a certes rappelé qu’un policier n’était pas au-dessus des lois, mais il n’a pas pour autant condamné les propos contraires qui ont été tenus.
Un tel silence constitue un mauvais signal d’encouragement donné aux forces de l’ordre pour utiliser, en toute impunité, des méthodes de répression violentes et disproportionnées.
…/… Afin d’enrayer cette dérive inquiétante, la LDH demande au président de la République de ramener la police au respect des valeurs républicaines, et de réaffirmer que celle-ci doit demeurer sous contrôle de la justice.
Patrick Baudouin, président de la Ligue des Droits de l’Homme, regrette qu’Emmanuel Macron n’ait pas condamné les propos du patron de la police qui a estimé qu’un policier n’avait « pas sa place en prison avant un éventuel procès ».
RESF manifeste à Clermont contre l’expulsion de mineurs sans papiers
Un article de La Montagne suite au rassemblement du 1er juin devant la préfecture
» Une centaine de personnes se sont réunies ce mercredi en fin d’après-midi devant la préfecture de Clermont-Ferrand, sous l’impulsion du RESF (Réseau éducation sans frontière). Ils alertent sur le traitement de migrants mineurs de l’agglomération, déscolarisés et expulsés, faute de papiers. «