Des journalistes empêchés de travailler pendant la manifestation des Gilets jaunes le 14 septembre 2020

Publié sur reporterre.net le 14 septembre 2020

Des journalistes empêchés de travailler pendant la manifestation des Gilets jaunes

Samedi 12 septembre 2020, des milliers de Gilets jaunes ont manifesté dans les rues de plusieurs grandes villes françaises pour marquer la reprise du mouvement social. Au cours de la journée, des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre et plus de 300 personnes ont été interpellées.

De nombreuses atteintes à la liberté de la presse ont alors été observées. Plusieurs journalistes ont été empêchés de travailler. Les équipes de Taranis News ont été immobilisées pendant deux heures.

Un reporter de QG, le média lancé par Aude Lancelin, a été interpellé alors qu’il filmait le gazage d’un marché et placé en garde à vue pendant vingt-quatre heures.

Le journaliste a continué de filmer alors qu’il se trouvait au commissariat :

Voici les images des gardés à vue parmi eux Le reporter Adrien Adcazz de @LibreQg Média filmés Grâce à un portable qui a réussi à passer les fouilles. »il y avait un blessé grave à la tête qui demande un médecin qui n’est jamais venu. » des conditions très difficiles. Hier #Paris pic.twitter.com/hN66l1AJ5m

— Le Général ? (@LE_GENERAL_OF) September 14, 2020

Un autre photojournaliste, Julien Moreau, a aussi été arrêté alors qu’il se rendait à la manifestation sur les Champs-Élysées. Il a ensuite été placé en garde à vue durant plus de quinze heures au commissariat du XVIIIe arrondissement à Paris. Il a finalement écopé d’un rappel à la loi et a vu son matériel (casque, jambières, masque à gaz) détruit.

Communiqué de presse du 13 septembre 2020 concernant m’a mise en GAV ce samedi 12 septembre. pic.twitter.com/8QZEGHfvOc

— Julien Moreau | REPORTER ?? (@JulienMoreauJM) September 13, 2020

De son côté, Kaveh, un photographe, a passé la nuit en cellule, d’après le collectif La Meute dont il fait partie. Le journaliste de Là-bas si j’y suisTaha Bouhafs a également été frappé par un policier lors d’un contrôle.

Des journalistes indépendants et le collectif Reporters en colère se sont insurgés du manque de réaction du milieu journalistique face à ces violences.

Rapport WWF 2020: extinction des 2/3 des espèces animales – Notre monde est en danger

Publié sur wwf.be/fr le 10 septembre 2020

Les conclusions du Rapport Planète Vivante 2020 sont évidentes.
Nous avons perdu notre lien avec la nature.

La biodiversité — cette riche diversité qui englobe toute forme de vie sur Terre — s’effondre à une vitesse alarmante. Les impacts de cette perte sur notre bien-être sont innombrables. Et les conséquences catastrophiques pour les populations et la planète se précisent de jour en jour.

Le temps presse. Nous devons agir aujourd’hui si nous voulons restaurer la nature.

« Imaginez si 60 % de la population humaine disparaissait… cela reviendrait à effacer les populations de l’Amérique du Nord, de l’Amérique du Sud, de l’Afrique, de l’Europe, de l’Océanie et de la Chine. » 

L’INDICE PLANÈTE VIVANTE

Des experts du monde entier ont mesuré l’évolution des populations de milliers d’espèces animales de vertébrés, du recensement des gnous dans la savane à la surveillance des mouvements des tapirs avec des caméras dans la forêt amazonienne. Des scientifiques ont ensuite compilé ces informations en une grande base de données et les ont analysées afin d’établir l’Indice Planète Vivante (IPV). Le résultat est sans appel : les populations de mammifères, d’oiseaux, de poissons, d’amphibiens et de reptiles ont connu un déclin catastrophique de 68 % depuis 1970.

NOTRE MONDE EST EN DANGER

Pendant longtemps, il était encore possible de prétendre qu’il fallait « plus de connaissances scientifiques » pour comprendre exactement comment les activités humaines nuisaient au monde naturel. Plus maintenant.

Au cours des 50 dernières années, notre monde a été transformé par le développement fulgurant du commerce international, l’explosion de la consommation et de la croissance démographique, ainsi que par un énorme mouvement d’urbanisation. L’ensemble de ces facteurs exerce une pression énorme sur le monde naturel qui nous entoure, avec des conséquences désastreuses telles que la perte d’habitat, la surpêche et le changement climatique, pour n’en citer que trois.

85 % DE ZONES HUMIDES ONT DISPARU DEPUIS 1900

–> lire la suite sur le site WWF

Les violations de l’embargo sur les armes s’amplifient en Libye, selon l’ONU

Publié le 3 septembre 2020 sur lemonde.fr avec AFP

Depuis début juillet, 70 avions-cargos ont atterri dans les aéroports de l’est libyen et une trentaine dans l’ouest.

L’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams, a déploré, mercredi 2 septembre, devant le Conseil de sécurité la poursuite de violations de l’embargo sur les armes imposé en 2011 à ce pays, alors qu’un récent rapport onusien incrimine à nouveau la société militaire privée russe Wagner.

Depuis la dernière présentation de la situation le 8 juillet, « environ 70 avions ont atterri dans les aéroports de l’est en soutien » à l’armée du maréchal Khalifa Haftar, « pendant qu’une trentaine d’appareils ont été envoyés dans des aéroports de l’ouest de la Libye » en appui au gouvernement d’union GNA, a-t-elle déclaré. « Neuf cargos se sont amarrés dans des ports de l’ouest en soutien au GNA pendant que trois navires sont venus bénéficier » aux forces pro-Haftar, a ajouté la responsable, sans donner d’indications sur le contenu des cargaisons.

« Les soutiens étrangers renforcent leurs capacités dans les principales bases aériennes libyennes à l’est et à l’ouest », a résumé Stephanie Williams, en dénonçant une atteinte à la souveraineté de la Libye et « une violation flagrante » de l’embargo de l’ONU sur les armes. La mission de l’ONU en Libye, dont le mandat doit être renouvelé à la mi-septembre, « continue de recevoir des informations sur une présence à grande échelle de mercenaires et d’agents étrangers, ce qui complique (…) les chances d’un règlement futur » du conflit, a-t-elle précisé.

Le GNA, reconnu par l’ONU, est soutenu par la Turquie tandis que le camp Haftar est appuyé par les Emirats arabes unis, la Russie et l’Egypte. Dans un récent rapport intermédiaire des experts de l’ONU chargés du contrôle de l’embargo, le groupe russe Wagner est à nouveau dénoncé comme violant l’embargo sur les armes. « Les activités de mercenaires continuent et, dans le cas du groupe Wagner, augmentent », indique ce document, selon un diplomate s’exprimant sous couvert d’anonymat.

« Totalement inefficace »

Les forces rivales de Haftar et du GNA « reçoivent un soutien de plus en plus important d’acteurs étatiques et non étatiques, ce qui augmente le risque de transition vers un conflit armé international », souligne le préambule du rapport auquel l’AFP a eu accès. « L’embargo sur les armes reste totalement inefficace. Dans le cas des Etats membres soutenant directement les parties au conflit, les violations sont étendues, flagrantes et sans aucun égard pour d’éventuelles sanctions », insiste le document.

Le rapport confirme différentes violations de l’embargo sur les armes commises par « les Emirats, la Turquie, la Jordanie, l’Egypte, la Syrie et la Russie », a-t-on ajouté de source diplomatique.Lire aussi  A Tripoli, des centaines de manifestants dénoncent la corruption en Libye

Lors de la session publique du Conseil de sécurité, l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a rejeté les accusations d’interférences russes. « Il n’y a pas un seul Russe en uniforme en Libye », a-t-il assuré. Son homologue américaine, Kelly Craft, a au contraire évoqué la présence de mercenaires russes liés au gouvernement russe. « Il n’y a pas lieu d’avoir des mercenaires étrangers en Libye, dont le groupe Wagner affilié au ministère russe de la défense qui combat aux côtés des forces pro-Haftar », a-t-elle dit.

L’ambassadeur français, Nicolas de Rivière, a appelé à un renforcement de la mission de l’ONU à l’occasion de son renouvellement afin qu’elle puisse accompagner un possible cessez-le-feu et faire mieux respecter l’embargo sur les armes. Plusieurs membres du Conseil ont réclamé la nomination au plus vite d’un émissaire de l’ONU. En raison de divergences entre les Etats-Unis et leurs partenaires sur la définition du poste, aucun successeur n’a encore été nommé à Ghassan Salamé, démissionnaire en mars pour raisons de santé.

La Libye est en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Le Monde avec AFP

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