Débat en ligne

Jeunesse et extrême droite. Cinquante nuances de brun ?

Jeudi 25 mars à 18 h 00, par le Musée national de l’histoire de l’immigration


Intervenants : 

  • Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l’extrême droite, auteur avec Nicolas Lebourg de Les droites extrêmes en Europe (Seuil, 2015).
  • Paul Conge, journaliste, auteur de Les Grands remplacés. Enquête sur une fracture française (Arkhé éd., 2020).
  • Fiona Lazaar, Députée du Val-d’Oise, engagée dans les travaux de la mission d’information parlementaire sur l’émergence et l’évolution des différentes formes de racisme.

 Une rencontre animée par Nora Hamadi, journaliste, Arte.


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FEMMES AUBOISES


Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 



FEMMES RESISTANTES de l’Aube

Dans l’Aube, on a pu identifier près de 200 femmes (on en compte 250 dans l’Yonne) mais ce chiffre est probablement sous-estimé. Elles sont originaires de tous les milieux et ont tous les âges. Gilberte Guesdon raccoutreuse à Troyes, 17 ans en 1943, est déjà agente de liaison FTP entre Troyes et le maquis d’Arcis-sur-Aube. Les résistantes de 20 à 30 ans occupent une part majeure des effectifs et les moins de 30 ans en forment la moitié. Peut-être la composante jeune et ouvrière de la population auboise explique-t-elle cette tendance. En atteste Paulette Chaton, née Aubert, ouvrière en bonneterie, agente de liaison de l’organisation Schmidt, arrêtée le 13 avril 1944 à Troyes pour distribution de tracts.

Qui sont ces femmes résistantes ?

Ce sont déjà des épouses, des mères et des filles qui, à la manière de sentinelles du foyer, résistent malgré leurs multiples tâches domestiques. A La-Lisière-des-Bois, un hameau de Saint-Mards-en-Othe, l’agricultrice Marguerite Couillard, née Philbert, mère de six enfants, aide son époux Gabriel à résister au sein du BOA. À Nogent-sur-Seine, Marie Buridant, née Barbier, membre des Commandos M, aide son époux Camille avec sa belle fille Simone née Barbier. Les couples de résistants constituent aussi une charnière efficace. Il existe de nombreux cas de duos résistants forts complémentaires comme le couple d’agriculteurs de Torvilliers, Lucette Baudiot, née Fèvre, et Édouard, agissant pour le groupe Montcalm ou le jeune couple Gisèle Camuset et Maurice, mariés en 1940. Certaines idylles sont même nées dans la Résistance. Jeanne Roth, née Schwartz, bonnetière et infirmière de la Croix rouge, a sauvé le juif autrichien Norbert Roth. Paulette Blasques, née Fourrier, buraliste à Pont-sur-Seine, a hébergé avec sa mère le prisonnier de guerre Corentin Cariou, qui deviendra son mari, après avoir été son contact au sein de Libération-Nord. Enfin Josette Ripoll, la jeune agente de liaison FTP du maquis de Saint Mards-en-Othe, deviendra l’épouse de Roland Nigond après la guerre. D’autres femmes ont su vivre la Résistance des hommes à l’instar de Josette Ripoll ou Rolande Die rejoignant le maquis et participant aux combats de Saint-Mards-en-Othe le 20 juin 44 puis à ceux de la Libération. Certaines ont même été homologuées au sein des unités combattantes comme Yvonne Fontaine, lieutenant FFC du réseau Abélard Buckmaster, qui accompagna Pierre Mulsant à Londres où elle effectue un stage militaire intensif.

Pourquoi ces femmes se sont-elles engagées ?

Les motivations ordinairement avancées pour expliquer l’engagement résistant masculin se retrouvent évidemment pour les femmes, qu’il s’agisse de la haine de l’occupant, de l’antinazisme, du patriotisme ou du poids du milieu. A ces motivations se combine également l’effet d’entraînement du milieu environnant. Plusieurs militantes de gauche, ayant participé aux luttes d’avant-guerre (Front Populaire, guerre d’Espagne..) figurent parmi ces résistantes. Madeleine Dubois, militante syndicaliste au sein du syndicat national des instituteurs (SNI) puis agente de liaison et de renseignement FTP sur toute la Bourgogne et en région parisienne. Andrée Jeanny née Boigegrain, ouvrière textile (secrétaire de la CGT en 1937) et membre de l’UJFF (Union de jeunes filles de France) a diffusé avec Cécile Romagon des tracts signés « Les Comités féminins », dans le but de rallier les ménagères de l’Aube à la Résistance. Les femmes ont su joindre au patriotisme d’autres motivations, des valeurs de cœur jugées traditionnellement féminines comme le don de soi et la générosité. La quinquagénaire Anne Carsignol, née Gourmand, proche du BOA et de l’Armée secrète, a hébergé de nombreuses équipes de sabotage sur sa propriété du château de Polisy, transformée à l’été 1944 en hôpital clandestin pour les maquisards.

Quelle place ces femmes ont-elles occupée dans la Résistance et qu’y ont-elles gagné ?

La fragilité supposée du beau sexe a souvent permis de déjouer les soupçons de l’Occupant. Eugénie Blanchon, née Hoffer, lingère à Troyes, a facilement fait passer des messages à Paul Langevin, assigné à résidence. Mais les femmes furent aussi victimes de cette approche sexuée et ont presque toujours été reléguées à des fonctions subalternes, y compris dans les couples résistants. Ainsi Suzanne Wauters, née Guenot, secrétaire de son mari Georges Wauters (haut responsable des réseaux Hector puis de Ceux de la libération) prit de grands risques pour lui et fut arrêtée et déportée à Ravensbrück. La Résistance à ce titre est restée le reflet de la société de l’époque. La femme est systématiquement l’auxiliaire, l’infirmière, le bras droit, l’intendante ou l’agente de liaison des résistants. Mais le courage des femmes leur a fait gagner le respect des hommes et le droit de vote, trop longtemps retardé par d’autres hommes, les sénateurs d’avant-guerre. Beaucoup de résistantes ont su se taire sous la torture. La résistante FTP, Marguerite Flavien, née Buffard,arrêtée en décembre 1943 à Lyon, est torturée par le milicien Paul Touvier et se suicide en se jetant par la fenêtre. Paulette Blasques de Libération Nord, arrêtée à Pont-sur-Seine le 21 février 1944 par la Feldgendarmerie de Romilly, est torturée à la prison de Troyes puis à Fresnes et est enfin déportée au camp de Dachau en Allemagne d’où elle sera libérée en avril 1945. Mais beaucoup de résistantes auboises ont malheureusement perdu la vie pour prix de leur engagement.

Jean LEFEVRE et Frédéric GAND, historien.

« N’Y VOYEZ PAS MALICE »

IL EST ENFIN ARRIVÉ, sorti tout chaud des presses de HOP en Vendée, le livre de bonne humeur de Jean Lefèvre. 

Pourquoi ce livre ?

Pour honorer cent ans d’un journal, la DÉPÊCHE DE L AUBE, né en décembre 1920 et toujours debout, la crête rouge et le cœur ardent. 

Jean Lefèvre y écrit des billets depuis plus de 40 ans où il égratigne ou caresse de nombreuses têtes d’affiches du monde politique ou artistique. 

Un livre de billets d’humeur « pour vous déplisser de plaisir la matière grise » dit Barnard Vasseur dans sa préface. 

Il s’agit en effet pour l’auteur de libérer certains  lecteurs de leur idolâtrie pour  certains hommes politiques qui ont failli et failliront encore.

Des textes lestes, pétillants,  incisifs, rudement bien tournés, parfois de mauvaise foi, l’auteur le reconnaît, mais c’est pour mieux déboulonner les statues.

Il y a aussi des textes d’amour, ceux qui mettent en scène les artistes d’ici et de plus loin: le TPC, la Strada, les Humbert, la Madeleine, le  Gérard-Philipe, les Octaves, l’OSA, l’accordéon de Packo ou d’Azzola, la guitare d’Alain, les Nuits, et bien d’autres , photographes, chroniqueurs, etc.

Le livre s’est permis à la fin de récolter parmi les  1000 billets non publiés, des pensées éparses que Jean Lefèvre appelle MALICERIES. Tout un art, toute une philosophie. 

Le livre sera disponible à la Dépêche de l’Aube, 22 ter Avenue Anatole France à Troyes  à partir de lundi 22 mars. 

N’Y VOYEZ PAS MALICE, La Dépêche de l’Aube 2021, 260 pages, 16 €. (Port + 8 €) 

La Dépêche est ouverte entre 9 h 30 et 17 h 30. 

Signatures de l’auteur: Mercredi 24 à 16 h

Vendredi 26 à 16 h

Romilly s Seine le samedi 27 mars à 15 h. 66 rue de la Boule d’Or.


Corinne BAUDEMENT

FEMMES AUBOISES

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 


Madeleine Dauphin née à Troyes en 1915 et décédée en 2013, a consacré sa vie entière à la musique, en tant qu’organiste à l’église Sainte-Madeleine de Troyes, enseignante de piano au Conservatoire et compositeur.

Elle a commencé dès son plus jeune âge l’étude du piano. A 13 ans elle est entrée au Conservatoire de Troyes pour y étudier, outre le solfège et le piano, la musique d’ensemble et la composition musicale. Élève brillante, elle a remporté les plus hautes récompenses dans chacune de ces disciplines devenant ainsi la plus titrée de tous les élèves du Conservatoire.

Madeleine Dauphin disparue le 25 juin 2013, a laissé derrière elle des générations de musiciens à qui elle a enseigné le piano, mais également une carrière de compositeur. Si elle a publié « Six études de salon », œuvre pour piano et une « Toccata en ut mineur », œuvre pour orgue, c’est avec son « Concerto en La b majeur pour hautbois et orchestre » qu’elle s’est affirmée.

La Médiathèque de Troyes Champagne Métropole conserve ses archives personnelles ainsi que les partitions originales de ses compositions.

Dimanche 21 : Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale



Le 21 mars 1960, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police ouvre le feu et tue 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid.


En proclamant la Journée internationale en 1966, l’Assemblée générale de l’ONU engage la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale (résolution 2142 (XXI)).

En 1979, l’Assemblée générale adopte un Programme d’activités à entreprendre au cours de la seconde moitié de la Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale (A/RES/34/24). À cette occasion, l’Assemblée générale décide qu’une semaine de solidarité avec les peuples en lutte contre le racisme et la discrimination raciale, commençant le 21 mars, sera organisée chaque année par l’ensemble des États.

En 2001, la Conférence mondiale contre le racisme produit le programme le plus autorisé et le plus complet de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée : Déclaration et Programme d’action de Durban

En septembre 2021, l’Assemblée générale des Nations Unies réunira les dirigeants du monde pour une réunion d’une journée à New York afin de marquer le vingtième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Durban sous le thème « Réparations, justice raciale et égalité pour Les personnes d’ascendance africaine ».


Rassemblement

Samedi 20 mars à 10h00

Place Jean Jaurès à Troyes

FEMMES AUBOISES

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 




Blanche Odin (née en 1865 à Troyes, morte en 1957) est aujourd’hui reconnue comme une des plus grandes aquarellistes de sa génération.

Elle a été pensionnaire au couvent des Ursulines.

Elle a exposé ses œuvres à Paris et réalisé de nombreuses œuvres de commande, en particulier des bouquets de fleurs.

Un critique de l’époque a écrit : « Sous son pinceau, qui a à la fois grâce et virilité, les fleurs dans leur infinie variété s’épanouissent avec autant de généreux éclats de saveur. Elles sont un enchantement pour le regard, qui va des unes aux autres, sans arriver à se fixer ici ou là. »

Après sa mort, elle garde la faveur de nombreux admirateurs de son art.

Peu à peu, malgré la persistance des clichés et des conformismes sexistes dans le milieu de l’art contemporain, l’apparition régulière de nombre de ses œuvres sur le marché participe à une nouvelle notoriété.

FEMMES AUBOISES

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 


Flavie Vincent-Petit est une conservatrice-restauratrice originaire d’une famille d’agriculteurs de l’Aube.

Diplômée du Master Verre Design et Architecture elle est aussi maître-verrier, ou plutôt (elle préfère cette appellation) « peintre sur verre » (dénomination du XVIe siècle) .

Elle travaille depuis 1995 sur les monuments historiques français tant dans le cadre de leur restauration que dans le cadre d’intégration d’œuvres contemporaines.

Elle a choisi le vitrail pour croiser les disciplines: histoire, art, pratique artistique, création, sciences (chimie, physique, biologie) et spiritualité.

Sa formation lui permet d’allier innovation et techniques anciennes.

Elle a créé son entreprise en 2012 pour à nouveau affirmer que son métier peut et doit évoluer tant en restauration qu’en création. L’entreprise compte aujourd’hui dix huit personnes, heureuses d’œuvrer ensemble pour le patrimoine Vitrail.

L’interdisciplinarité, la rigueur, la connaissance des techniques anciennes et l’innovation ont amené son équipe à créer à la Maison Rachi (Synagogue de Troyes) un arbre généalogique du XI° au XIV° siècle en hébreux et en français avec les noms des descendants Rachi attestés par les textes et documentés.

« Je souhaitais montrer la descendance de Rachi sous une forme foisonnante non figée. Lorsqu’une branche n’est pas documentée cela ne veut pas dire que la descendance s’arrête, simplement que n’en avons pas de trace. Les feuillages et les oiseaux m’ont permis de montrer cette continuité sans trahir les sources. Le cercle permet aussi de montrer l’universalité de Rachi »

FEMMES AUBOISES

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 



Marguerite Bourgeoys est née le 17 avril 1620 à Troyes et morte le 12 janvier 1700 au Canada.

A Troyes, avec d’autres compagnes troyennes qui partagent avec elle sa vision de l’éducation, elle fonde la première communauté de femmes non cloîtrées.

Elle enseigne aux enfants des quartiers pauvres de Troyes.

En 1663, avec des femmes veuves et orphelines accueillies à La Salpêtrière, elle entreprend de traverser l’Atlantique en partant de La Rochelle.

Colbert fait attribuer une dote à chacune en échange de leur engagement à prendre époux, dans le but de rétablir un équilibre démographique.

De 3000 habitants, le Canada triple sa population en 10 ans.

Entre 1663 et 1673, plus de 750 « Filles du Roy » arrivent dans la vallée du Saint-Laurent.

Marguerite Bourgeois est une figure incontournable du Canada.

Elle est « là où il y a quelque chose de bien à faire ou une œuvre de charité à exercer »

Des Québécois viennent régulièrement en pèlerinage à Troyes et à Neuville-sur-Vanne

L’Affaire Dreyfus, alliés et adversaires. D’autres regards sur l’Affaire.



Après la conférence d’Alain Pagès le jeudi 11 mars, « Zola et ses amis dreyfusards » ,

JEUDI 18 MARS 2021

Conférence de Jean-Sébastien Macke, « Lectures musicales de l’affaire Dreyfus »

Ingénieur de recherches à l’Institut des Textes et des Manuscrits Modernes (ITEMCNRS), Jean-Sébastien Macke a consacré son travail de thèse à la mise en valeur d’Alfred Bruneau, compositeur ami proche de Zola, dont l’œuvre comporte des adaptations de romans de Zola pour la scène lyrique.

Dans sa conférence intitulée « Lectures musicales de l’affaire Dreyfus », il propose de réfléchir à l’implication des musiciens dans l’Affaire, tant dans leur engagement effectif que dans leur œuvre musicale. Il s’attachera à souligner combien la fracture de l’Affaire est déjà bien lisible dans le monde musical de l’après 1870.


A venir:

JEUDI 8 AVRIL 2021

Conférence de Marie Aynié, « Dreyfus et ses amis inconnus »

Agrégée d’histoire, Marie Aynié a soutenu, sous la direction de Patrick Cabanel (Université Toulouse-le Mirail), une thèse sur “les amis inconnus” du capitaine Dreyfus – ceux qui ont soutenu sa cause par leurs lettres et leurs pétitions notamment. Ses recherches portent sur l’histoire politique à la fin du XIXe siècle, notamment sur les formes de mobilisation et de manifestation de l’opinion, sur ses réactions et ses émotions face aux discours et aux représentations politiques. Elle s’intéresse principalement à la construction de l’opinion, aux modes de mobilisation et à l’expression politique à la fin du XIXe siècle.

Conditions : Les conférences ont lieu en visioconférence, via Zoom.
Tarifs : 5€ par séance. Tarif réduit pour les demandeurs d’emploi et personnes handicapées. Gratuit pour les lycéens et étudiants.

Inscription obligatoire : contact@institut-rachi-troyes.fr

Possibilité de s’inscrire et de payer en ligne via Hello Asso : https://www.helloasso.com/…/cycle-de-conferences-sur-l…

INFORMATIONS PRINCIPALES
Institut Universitaire Européen Rachi
2, rue Brunneval – 10 000 Troyes
03.10.95.30.07.
www.institut-rachi-troyes.fr
contact@institut-rachi-troyes.fr

FEMMES AUBOISES

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 

Suzanne Bernard est une aviatrice française née à Troyes en 1893, décédée le 10 mars 1912. Elle repose au cimetière de Troyes.

Elle reçoit le baptême de l’air du pilote Darsonval, parcourant lors de sa première sortie 64 kilomètres, à bord du ballon « Aube » .

Le 10 mars 1912, alors qu’elle passe l’ultime épreuve de son brevet de pilote sur le terrain d’aviation d’Étampes, elle se tue aux commandes de son appareil, elle n’avait pas 20 ans.

Si Suzanne Bernard avait obtenu son brevet de pilote en mars 1912 elle aurait fait partie des 10 premières aviatrices brevetées par l’aéroclub de France : Élise DerocheMarthe NielMarie Marvingt et Jeanne Herveux furent brevetées en 1910 (de même que Hélène Dutrieu en  Belgique),  Marie-Louise Driancourt et Béatrix de Rijk furent brevetées en 1911.

DIX ANS DE CONFLIT EN SYRIE

TOUJOURS PAS DE JUSTICE

Des bâtiments abandonnés et détruits dans le district d’Ariha à Idlib, Syrie, février 2019 © Anadolu Agency via Getty Images


Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU disposent du pouvoir et du mandat requis pour aider les civils en Syrie et, pourtant, ils restent paralysés. Résultat : une décennie que la population souffre.


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FEMMES AUBOISES

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 


Marguerite Buffard-Flavien par Ernest-Pignon Ernest



Marguerite Buffard-Flavien, fille d’instituteurs laïques, est  née dans le Jura en 1912. Après de brillantes études  à l’E.N.S de Sèvres, elle  devient professeur de philosophie. Elle s’engage en 1934 dans le combat antifasciste avec Barbusse et Romain Rolland. Elle est  nommée en Alsace puis à Caen (1937) où elle milita activement avant d’être mutée à Troyes pour faits de grève (fin 1938). Elle arrive en février 1939 au Lycée de jeunes filles (aujourd’hui Lycée Marie-de-Champagne), Malgré l’excellence de son travail d’enseignante, elle est révoquée fin 1939 (décrets Sérol). Elle refuse toute compromission et toute aide de la direction du lycée. Entre temps, elle s’est mariée à Jean Flavien, cultivateur à Voué et dirigeant communiste aubois.   

Elle s’embauche en bonneterie puis apprend le travail de la ferme. Son mari est soldat puis prisonnier en Poméranie. Un bel échange de lettres, retrouvées par Christian Langeois permet de comprendre l’attachement de ces deux militants à leur parti, malgré l’exclusion de Marguerite en janvier 40, exclusion qu’elle ressent très durement.

Les coups durs se suivent sans interruptions. Elle est arrêtée dans la ferme de Voué et conduite en 1942 au camp de La lande puis de Mérignac d’où elle s’évade (fin 43) pour rejoindre la Résistance à Lyon. Elle est nommée responsable du 2ème. Bureau des FTP où elle a 9 départements à administrer.

C’est dans cette ville qu’elle est arrêtée le 10 juin 1944 et conduite au siège de la Milice où sévit Paul Touvier. Elle se jette par la fenêtre le 13 juin  pour ne pas parler et meurt à l’hôpital.

Marguerite  Buffard et bien d’autres surent se conduire en héros, leur leçon peut aujourd’hui être méditée.

Le 9 novembre 1944, Robert Ballestié, adjoint communiste du Maire de Troyes Fernand Giroux qui fut lui-même engagé dans la résistance, proposa que les martyrs résistants aubois soient honorés. Les avenues Marguerite Flavien (près du Lycée) et Brossolette (Fg Croncels), les rues Maurice Romagon (Moulin de Pétal), et des Martyrs de la Résistance (Labourat), la place  Langevin, et la place de la Libération furent inaugurées. La rue Thiers devient alors rue du Gal De Gaulle.

Une dizaine de conférences furent données dans l’Aube pour honorer cette « sainte laïque » ainsi qu’une  émission en 30 chapitres sur Thème-radio »

Femmes auboises

Par Nicole François


Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 


Camille Claudel (1864 – 1943) est une sculptrice qui a passé une partie de son enfance à Nogent-sur-Seine.

Encouragée constamment par son père qui prend conseil auprès d’Alfred Boucher à Nogent, Camille Claudel doit affronter la très forte opposition de sa mère.

Elle fut l’élève et la maîtresse d’Auguste Rodin avec lequel elle entretint une grande passion.

A partir de 1892, elle commença à s’affranchir de son influence et réalisa des œuvres très personnelles dans des matériaux comme le marbre et l’onyx, dans des compositions très différentes de celles de Rodin.

A partir de 1913, sa famille décida de l’interner en hôpital psychiatrique où elle resta pendant 30 ans.


Camille Claudel défia la morale sexiste du monde de l’art de l’époque en sculptant des nus avec la même liberté que les hommes.

Femmes auboises

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».


Retour sur ces portraits : aujourd’hui 



Marinette Pichon née le 26 novembre 1975 à Bar-sur-Aube est une footballeuse internationale française, pionnière du foot féminin.

Elle a connu une enfance difficile à cause d’un père violent et alcoolique. Elle fut aidée par le football et par l’attitude de sa mère. Son père fut condamné à 10 ans de prison en 2000 pour agression sexuelle.

Elle a pris sa première licence de football à Brienne à l’âge de cinq ans.

Après avoir joué aux États-Unis elle revient jouer en France.

Elle est la meilleure buteuse de Ligue 1 en 2005 en inscrivant un record de 38 buts.

Elle fait ses débuts chez les Bleues en 1994 contre la Belgique. Elle compte 112 sélections pour 81 buts en équipe de France.

Elle annonce sa retraite internationale à la suite de l’échec des Bleues lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2007.

En 2011, elle est recrutée comme consultante par France Télévision pour commenter les matches du championnat de France de D1.

En 2012, elle commente, toujours pour France Télévision le tournoi de football féminin des JO de Londres .

En 2016, elle commente de nouveau les matchs des tournois de football féminin et masculin des JO de Rio et en 2017, le Championnat d’Europe de football féminin.

En 2018, elle reçoit le « Out d’or de la personnalité sportive », pour avoir été l’une des premières sportives françaises de haut niveau à avoir fait son coming out qu’elle évoque dans « Ne jamais rien lâcher », son autobiographie publiée la même année.

Elle a été la deuxième femme homosexuelle en France à obtenir un congé pour la naissance de son fils que sa compagne (Ingrid Moatti, championne de basket handisport) a mis au monde en 2012. Elles se sont mariées le 7 septembre 2013 et Marinette a pu alors adopter leur fils.

Femmes auboises

Par Nicole François


Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».


Retour sur ces portraits : aujourd’hui 



Paulette Blasques est née à Pont-sur-Seine en 1910 et décédée en 2007.

Son premier acte de résistance date de 1940, lorsqu’elle cache chez elle des jeunes soldats français qui s’étaient évadés. C’est à cette occasion qu’elle rencontre Corentin Cadiou qui deviendra le père de sa fille et son compagnon de résistance.

En 1943 elle effectue des missions de liaison entre Paris et l’Aube en transportant des messages, des journaux, des tracts, dans des pelotes de laine. A Paris elle distribue dans les boites à lettres des exemplaires du journal Libération et des tracts en faveur de la résistance.

Elle distribue également des faux papiers et à ce titre elle est dénoncée par une personne qui travaille avec elle.

Elle est arrêtée à Romilly par les Allemands en 1944, puis transférée à Troyes dans la prison rue Hennequin… où elle ne parlera jamais !

Puis c’est le transfert à Fresnes, et ensuite en Allemagne près de Dachau.

Sa grande fierté est de n’avoir dénoncé personne, malgré les violences et les tortures !

Libérée en avril 1945, elle a été décorée de la médaille de la Résistance en 1946.

Femmes Auboises

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui 



Odette Oligny (1900-1962), née Bernot, à Troyes, journaliste franco-québécoise de l’entre-deux-guerres, femme de lettres, travailla à créer un rapprochement entre sa ville natale et sa ville d’accueil (Montréal).

Elle a été une femme très active pendant la Seconde Guerre mondiale, défendant le droit des femmes de langue française en Amérique.

Avec sa chronique « Les femmes et la guerre », Odette Oligny souhaitait « rendre hommage au dévouement féminin, qui se manifeste dans tous les domaines, depuis que la guerre a pris les proportions que l’on sait ».
Son objectif : promouvoir l’émancipation des Canadiennes françaises à travers la lutte contre le nazisme.



Elle incita les femmes à se mobiliser sur tous les fronts: au foyer, à l’usine ou dans l’armée: « Puisqu’on les attaque, elles et les enfants, pourquoi, dans leur sphère, les femmes ne combattraient-elles pas? », s’interroge-t-elle. Dans ses articles, Odette Oligny vilipenda les « anti-britanniques », qu’elle accusait de faire cause commune avec Pétain et Hitler, ennemis des femmes.

Elle comparait la condition des Canadiennes françaises à celle de leurs contemporaines Françaises sous le régime de Vichy : « Nous sommes à peu près comme le sont encore les Françaises sous Pétain: des ‘ incapables’. Vous voyez où le manque de confiance dans une bonne moitié de sa population a mené la France ».

La journaliste consacra une dizaine d’articles à l’action des résistantes françaises de la France Libre et des agentes des services secrets britanniques. Elle souligna également le courage des femmes britanniques et françaises sous les bombardements.

FEMMES AUBOISES

Par Nicole François

Il y a un an, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, la section LDH Troyes et Aube présentait une exposition « Portraits de femmes auboises ».

Retour sur ces portraits : aujourd’hui Rolande Labbé dite Betty Dié née le 12 avril 1919 à Theil-sur-Vanne et décédée le 30 décembre 1971.


Conseillère municipale de Troyes de 1945 à 1947, puis à Estissac en 1953, puis Maire en 1959.

En 1941, elle ravitaille les prisonniers d’Afrique du Nord évadés de camps allemands .

Entrée ensuite dans la résistance, elle y est très active en diffusant des tracts et la presse clandestine. Recherchée par la Gestapo, elle devient clandestine (sous le nom de Betty), avec son époux, et assure de nombreuses missions entre l’Aube et l’Yonne, notamment dans les maquis de La Grande Jarronée et de Saint-Mards-en-Othe.

Après la mort de son époux, elle continue ses activités, jusqu’à la libération.

Devenue secrétaire du Colonel FTP André, promue lieutenant à titre FFI, elle occupe des fonctions à la caserne Songis de Troyes jusqu’en mars 1945.

Ses services dans la résistance lui valent la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre en 1946.

Elle était également engagée dans l’association des anciens combattants de la Résistance, et dans l’Union des femmes françaises.

France-Algérie, poursuivre sur la voie de la vérité


La reconnaissance de l’assassinat de l’avocat nationaliste Ali Boumendjel par des militaires français en 1957 est un nouveau pas important sur le chemin de la délicate réconciliation des mémoires française et algérienne.

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Pour un 8 mars de combat

La justice française saisie pour les attaques chimiques contre la population syrienne en 2013



Manifestation à New-York en août 2013 contre le régime de Bachar al-Assad, suite aux attaques à l’arme chimique en Syrie © AFP / CEM OZDEL / ANADOLU AGENCY

INFO FRANCE INTER – L’ONG franco-syrienne SCM (centre syrien des médias et de la liberté d’expression) a déposé plainte pour crime de guerre et crime contre l’humanité pour les attaques des 5 et 21 août 2013 en Syrie. Ces attaques aux gaz neurotoxiques ont fait plus de 1.400 morts et des milliers de blessés.

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