Guerre en Ukraine : des habitants trop âgés pour fuir les bombardements


Dans l’est de l’Ukraine, la guerre redouble d’intensité, jeudi 26 mai. Si la plupart des habitants ont fui les bombardements, les personnes âgées sont contraintes de rester sur place.

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Dans le monde entier, les personnes âgées font face à des risques accrus lors de conflits armés


Les gouvernements et l’ONU devraient faire davantage pour mettre fin aux abus, améliorer les protections et fournir de l’aide à ces personnes.

(New York) –Lors d’un conflit armé, les personnes âgées sont souvent exposées à un risque particulièrement élevé d’abus, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Toutes les parties à un conflit armé devraient mettre fin aux abus commis à l’encontre des personnes âgées et faciliter l’acheminement d’aide humanitaire à celles qui en ont besoin. Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait faire en sorte que l’ONU tienne compte, dans toutes ses activités, de la nécessité d’une protection renforcée pour les civils âgés dans les conflits armés.


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Orpea : l’ancien directeur avait revendu un paquet d’actions avant la sortie du livre

L’ancien directeur d’Orpea aurait revendu un paquet d’actions après avoir appris la préparation du livre-enquête « Les Fossoyeurs ». (Bertrand Guay/AFP)


Selon le Canard enchaîné, l’ancien directeur général d’Orpea Yves Le Masne a empoché près de 590 000 euros l’été dernier en revendant des actions, peu de temps après avoir appris la préparation du livre « Les Fossoyeurs ». La ministre Brigitte Bourguignon dénonce un « cynisme pur ».

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530 000 personnes âgées « en situation de mort sociale »


La crise sanitaire a eu un impact extrêmement fort sur la solitude des personnes âgées. (Archives Lionel Le Saux/Le Télégramme)


Plus d’un demi-million de personnes âgées ne rencontrent jamais ou quasiment jamais d’autres personnes… Un nombre qui a augmenté de 77 % en quatre ans, alerte l’association Les Petits frères des pauvres, dans une étude publiée ce jeudi.

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Droits des résidents en Ehpad : « Pandémie ou non, l’entrave à la liberté existe 24 heures sur 24 »


LOIC VENANCE / AFP


Ce mardi 4 mai, la Défenseure des droits a rendu son rapport concernant les droits et la dignité des personnes âgées. Des droits « gravement entravés » pendant la crise sanitaire.


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Covid-19 : les personnes âgées ne veulent pas être « infantilisées »

© AFP, Anne-Christine POUJOULAT

AFP, publié le samedi 19 septembre 2020 à 18h52

Dans la « ligne de mire » des autorités dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, les plus de 60 ans ne veulent pas être « infantilisés » et encore moins « placardisés », beaucoup exprimant leurs craintes d’un clivage intergénérationnel.

« Il y a une façon protectrice d’appeler les personnes qui sont à plus grand risque à se protéger avec plus de vigilance, et une façon clivante: c’est hélas la seconde qui a été choisie. C’est une faute psychologique et humaine dramatique », déplore le psychiatre Serge Tisseron.

Depuis quelques semaines, la tonalité des discours est la même, à la mesure de la progression de l’épidémie. Le 27 août, le Premier ministre Jean Castex suggérait d’éviter « que papi et mamie aillent chercher les enfants à l’école ».

Le 10 septembre, le Pr Jean-François Delfraissy, qui préside le Conseil scientifique, indiquait que « deux populations sont sur notre ligne de mire », les personnes de plus de 60 ans qui sont « la cible de ce virus » avec les populations fragiles, et les 20-40 ans.

Jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran a dit « mesurer les sacrifices consentis » par les personnes âgées après « de longs mois de confinement », leur demandant néanmoins de « redoubler tous (leurs) efforts. Y compris celui, le plus difficile, de réduire encore le nombre de personnes que vous voyez chaque jour ».

Joël, fringant sexagénaire francilien, pongiste émérite, respecte les précautions sanitaires et les fait respecter dans le club de tennis de table qu’il préside. Mais il est un point sur lequel il ne transigera pas: « continuer de garder mes petits-enfants ».

Armelle Le Bigot-Macaux, présidente de l’Ecole des grands-parents européens, dénonce pour sa part « l’amalgame, l’infantilisation, la placardisation et le mépris de ce que l’on représente dans la société ».

– « Stratégie du bouc émissaire » –

« Ce qui me fait bondir c’est l’amalgame +60 ans et plus+ alors que cela recoupe deux générations », ajoute-t-elle, ulcérée également par un certain double discours. « Personne ne s’est occupé de nous cet été où on a rempli notre rôle en gardant nos petits-enfants, en leur remontant le moral. Ça arrangeait tout le monde et personne n’a rien dit parce qu’on était bien utile », fait-elle remarquer.

« On a fait de cette génération des plus âgés une catégorie qu’il fallait protéger à tout prix, qui devait être isolée du reste de la population. On a clivé », analyse la psychologue clinicienne Béatrice Copper-Royer, auteur du livre « Grands-parents, le maillon fort » (Albin Michel, 2018).

Egalement dans le viseur, la jeunesse. Pour le sociologue du CNRS Olivier Galland, davantage encore que les autres classes d’âge, « les jeunes sont plus affectés par les conséquences économiques et sociales de la crise et dans leur mode de vie ». Même si après le déconfinement, « on a eu un certain relâchement », « ce n’est pas pour autant qu’il faut les stigmatiser et en faire les grands coupables. Ce serait absurde ».

Le délégué général du Forum français de la jeunesse, Anthony Ikni, regrette le « paternalisme » de certains discours, notamment médiatiques, « toujours très stéréotypés » à l’égard des jeunes. « Il faut un peu raison garder dans ce débat et avoir en tête qu’on n’a pas énormément d’informations sur les chaînes de transmission » du virus.

« Pointer une catégorie de la population est extrêmement dangereux, surtout à l’heure des réseaux sociaux (qui) ont popularisé une culture de la dénonciation publique et de l’exacerbation des tensions entre groupes », met en garde le Dr Tisseron qui dénonce une « stratégie du bouc émissaire ».

Le pire pour Béatrice Copper-Royer serait d’ériger « deux mondes avec une frontière qu’on voudrait de plus en plus étanche. Alors que cela fait un bien fou de se mélanger entre générations, cela maintient la bonne santé psychique aussi bien des jeunes que des plus âgés ».