Six mois après la mort de 37 personnes et la disparition de 77 autres, à la frontière de l’enclave espagnole de Melilla, les autorités espagnoles et marocaines réfutent toute responsabilité dans ce carnage. La lenteur et les carences de l’enquête sentent la dissimulation. Retour sur ce tragique événement.
Des migrants après leur arrivée à Melilla, le 24 juin 2022. Crédit : DR
Le tribunal de Nador a condamné, mardi, 33 migrants africains à 11 mois de prison ferme chacun pour « entrée illégale » au Maroc à la suite de la tentative d’entrée dans l’enclave espagnole de Melilla fin juin. Au moins 23 personnes sont mortes lors cet événement.
Manifestation de migrants contre le racisme, à Rabat, au Maroc, le 28 juin 2022. – / AFP
L’ONU et l’Union africaine ont appelé à une enquête à la suite des affrontements qui ont coûté la vie à vingt-sept migrants à l’entrée de l’enclave espagnole au Maroc.
Des dizaines de personnes ont par ailleurs été blessées, comme le révèlent des images amateurs filmées près de la frontière avec Melilla. Crédit : capture d’écran images amateur
Selon les autorités locales marocaines, 23 migrants en situation irrégulière ont péri lors d’une tentative d’entrée massive vendredi matin dans l’enclave espagnole. Le Premier ministre espagnol accuse « des mafias », des ONG réclament une « enquête approfondie » sur les circonstances de ces drames.