Accueil des mineurs non-accompagnés en France : le point sur leur prise en charge

Un campement avec 65 migrants disant être mineurs a été installé en juin 2020, dans le square Jules-Ferry, dans le 11e arrondissement de Paris, pour interpeller sur le sort de ces jeunes. Crédit : Bruno Fert / MSF

Les débats se sont multipliés ces derniers jours sur les mineurs non-accompagnés, ces jeunes étrangers de moins de 18 ans, arrivés seuls en France et qui n’ont pas de représentant légal. Le débat sur leur prise en charge a été relancé après l’agression de deux personnes près des anciens locaux de Charlie Hebdo par un jeune Pakistanais qui s’était déclaré mineur à son arrivée en France. InfoMigrants fait le point sur la prise en charge de ces jeunes.

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Les enfants en migration doivent être protégés

Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus


La dignité en prison

Le Conseil constitutionnel a censuré un article du code de procédure pénale sur le droit à la dignité en prison pour les personnes en détention provisoire. Un délai de 5 mois au parlement pour proposer une nouvelle loi.

La CEDH a condamné la France à la suite d’une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) sur  les conditions qui ne respectent pas la dignité et l’absence du droit à un recours devant une juridiction.

CNEWS : la stratégie de la haine

La chaîne CNews sous le feu des critiques après des propos racistes d’Éric Zemmour.

V. Bolloré, actionnaire majoritaire, a embauché le chroniqueur pour grapiller des points d’audience sur ses concurrentes, une vraie stratégie éditoriale.

Le CSA Conseil supérieur de l’audiovisuel un peu dépassé, doit néanmoins jouer son rôle de régulateur.

« Implant Files » : « Le Monde » devant la justice pour défendre la liberté d’informer

Deux ans après les révélations sur le scandale des dispositifs médicaux, le tribunal administratif de Paris doit statuer sur le « secret des affaires » opposé à une demande d’information à l’organisme français de certification de ces produits.

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Le Covid-19 malmène nos libertés individuelles, mais jusqu’à quand ?

Fermeture totale ou partielle des bars et restaurants, rassemblements limités, port du masque obligatoire… En France, au Royaume-Uni et dans bien d’autres États, le rebond de la pandémie de Covid-19 a poussé les gouvernements à durcir les restrictions. Quand retrouverons-nous nos libertés ? Cette question préoccupe l’auteur suédois Johan Norberg.

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Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus

Avocat pénaliste, Eric Dupond- Moretti ferraillait avec les magistrats du parquet. E. Dupond-Moretti ministre de la Justice bénéficie de « remontées d’informations » sur des dossiers suivis par E. Dupond-Moretti avocat. E. Dupond-Moretti ministre vient au secours de maître E. Dupond-Moretti. Bouffonnerie ou plutôt « conflit d’intérêts ».

Il a ordonné une enquête sur 3 magistrats du Parquet national financier (PNF). Le PNF  qui a succédé au pôle financier a été créé pour venir répondre au scandale Cahuzac.

Le  garde des Sceaux se met en situation d’être soupçonné d’agir pour des intérêts particuliers. En effet le PNF  va soutenir prochainement l’accusation contre  N. Sarkozy, contre M° Herzog son avocat, ami proche du ministre, contre l’avocat général G. Azibert. Médiapart révèle que E. D-M a séjourné cet été  avec l’un des prévenus.

Le retour de  la sempiternelle et détestable habitude  du pouvoir politique ; fouler aux pieds la séparation des pouvoirs et  miner la lutte contre la grande délinquance financière et la corruption.

Le gouvernement  dit vouloir renforcer la lutte contre toutes les formes de criminalité; l’affaiblissement du PNF  envoie un tout autre message.

Le Conseil supérieur de la magistrature a déjà fait savoir son inquiétude sur le respect du bon fonctionnement des institutions judiciaires.

Faux pas ou  véritable attaque  contre les règles  les plus fondamentales et le fonctionnement institutionnel ?

Nouveau démantèlement d’un important campement de migrants à Calais

La police française évacue un campement de migrants à Calais (Pas-de-Calais), le 29 septembre 2020. (BERNARD BARRON / AFP)


AFP, publié le mardi 29 septembre 2020 à 10h37

Les forces de l’ordre procédaient mardi matin à Calais au démantèlement d’un important campement de migrants, où vivent entre 700 et 800 personnes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

L’opération, qui se déroulait dans le calme, a débuté vers 07H00 dans ce secteur dit de « la lande de Virval » situé autour de l’hôpital de Calais, bouclé par les policiers. Une vingtaine de migrants ont été conduits dans un bus vers 7H30, un deuxième était prêt à partir vers 08H00.

Peu après 9H00, quelque 200 migrants avaient été évacués, selon la sous-préfecture et la PAF avait au même moment procédé à 21 interpellations. 

Des tentes et des véhicules de la Protection civile ont été installés à l’entrée de cette zone.

« J’ai décidé de mener cette opération avant les grands froids de l’hiver et des températures de -3 à -4 degrés », a déclaré sur place le préfet du Pas-de-Calais, Louis Le Franc, précisant que 150 migrants seront « mis à l’abri » dans le Pas-de Calais, 150 dans les autres départements des Hauts-de-France et les 500 autres acheminés dans des centres d’accueil de différentes régions. 

« Nous voulons éviter toute concentration et point de fixation nouveaux sur Calais et cette zone du Virval sera rendue inaccessible. Nous étudions avec la maire de Calais ce qu’il sera possible de faire », a ajouté M. Le Franc. « Notre objectif est aussi de lutter activement contre les passeurs et les systèmes qu’ils mettent en place », a-t-il poursuivi.

Dans le sous-bois où étaient installés les migrants, de nombreuses tentes, duvets, couvertures, chaussures et vêtements ont été abandonnés. Canettes, déchets, caddies renversés et bâches jonchent le sol, ainsi que des couvertures de survie.

Les services de l’Etat estiment à un millier le nombre de migrants vivant à Calais, dans l’espoir de rejoindre l’Angleterre. Les associations dénoncent, elles, régulièrement ces opérations de démantèlement, après lesquelles nombre de migrants reviennent. 

Jeudi, la Défenseure des droits Claire Hédon avait dénoncé les conditions de vie « dégradantes et inhumaines » des migrants à Calais.

Quelque 250 militants d’associations et migrants, majoritairement originaires de la Corne de l’Afrique, avaient également manifesté samedi à Calais sous la pluie pour dénoncer les conditions de vie de ces derniers et l’interdiction de leur distribuer des repas dans le centre-ville imposée par arrêté préfectoral depuis le 10 septembre aux associations non-mandatées par l’Etat.

Les services de l’État justifient cette interdiction par des troubles à l’ordre public et le fait que ces distributions ne permettraient pas le bon respect des mesures de distanciation sociale. Ils soulignent que l’association La Vie active, mandatée par l’Etat, pourvoit aux besoins en eau et nourriture des migrants. 

Réforme de l’asile de l’UE : l’ONU réclame une mise en oeuvre « urgente »

REUTERS/Alkis Konstantinidis | Des réfugiés et des migrants du camp détruit de Moria ont dû s’installer dans un nouveau camp temporaire, sur l’île de Lesbos, Grèce, le 16 septembre 2020. Image d’illustration.

Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a réclamé lundi la mise en œuvre « urgente » de la réforme de l’asile de l’Union européenne. L’agence a néanmoins regretté que l’accent soit mis « sur les retours ».

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Garde à vue… au faciès ?

Il se présente à la police pour témoigner : il est interpellé, menotté, yeux bandés.

«Il doit être présenté comme un héros, il a eu un comportement héroïque», affirme l’avocate Lucie Simon au sujet de son client, «Youssef» (nom d’emprunt), sorti libre vendredi soir après avoir passé une dizaine d’heures en garde à vue auprès des enquêteurs antiterroristes. Avant d’être mis hors de cause, il avait été présenté comme le deuxième suspect de l’attaque qui a fait deux blessés grave hier à Paris

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La fin du chacun pour soi ? Chiche !

Université d’Oxford/John Cairns
Des échantillons sont testés par des chercheurs à l’Université d’Oxford dans le cadre des efforts pour développer un vaccin contre le coronavirus.

AFP, publié le samedi 26 septembre 2020 à 18h03

L’Organisation mondiale de la santé redoute désormais que la pandémie de Covid-19 ne fasse deux millions de morts si le monde ne se mobilise pas fortement, et les appels se multiplient pour partager équitablement de futurs vaccins.

La pandémie a déjà fait près d’un million de morts, sur plus de 32 millions de cas de contamination dont sept millions aux Etats-Unis. Elle a plongé l’économie dans une récession sans précédent et contraint à annuler ou retarder des évènements culturels et sportifs majeurs.

Interrogé à Genève sur la possibilité que le bilan final du Covid-19 atteigne deux millions de morts, un responsable de l’OMS a jugé l’hypothèse plausible. « Si nous ne faisons pas tout ce qui est possible, le nombre dont vous parlez n’est pas seulement envisageable mais malheureusement très probable », a estimé Michael Ryan, directeur des Situations d’urgence de l’OMS.

Pour tenter d’éviter cela, une course effrénée au vaccin a été lancée: il s’agit à la fois de mettre au point cette arme anti-coronavirus et pour chaque pays de s’assurer que sa population pourra disposer de doses suffisantes.

A l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies, l’Amérique latine et l’Australie ont réclamé un accès libre aux futurs vaccins, alors que les Etats-Unis, l’Europe et le Japon ont déjà réservé plus de la moitié des doses qui seraient disponibles dans un premier temps.


« Quiconque trouve un vaccin doit le partager… c’est une responsabilité mondiale et une responsabilité morale », a affirmé vendredi le Premier australien Scott Morrison. Le monde « jugera très, très  sévèrement » ceux qui chercheront à tirer de cette crise « un avantage à court terme ou un profit », a-t-il averti.

L’Inde, le plus grand fabriquant de vaccins au monde, utilisera ses ressources dans la lutte contre la pandémie « pour toute l’humanité », a promis samedi son Premier ministre Narendra Modi, devant l’ONU.

« La production de vaccins de l’Inde et ses capacités de livraison seront utilisées pour aider toute l’humanité à combattre cette crise », a déclaré Narendra Modi, ajoutant que son pays aiderait aussi les pays « à améliorer leur chaîne du froid et leurs capacités de stockage ».

– Accélération en Europe –

Pour l’heure, la pandémie continue de progresser.

Au total dans le monde, on a recensé 993.438 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP samedi à 11h00 GMT.

La pandémie s’est légèrement accélérée cette semaine, avec 295.000 nouveaux cas par jour, soit 3% de plus que la semaine précédente.

C’est en Europe que l’accélération a été la plus forte (+22% par rapport à la semaine précédente).

Aux Etats-Unis, le pays le plus lourdement touché, l’épidémie stagne, mais à un niveau élevé: le nombre des contaminations a dépassé vendredi les 7 millions et plus de 203.500 personnes sont mortes du Covid-19 depuis février.

En Espagne, la région de Madrid s’apprête à étendre à de nouvelles zones les restrictions déjà en vigueur. A partir de lundi, 167.000 habitants supplémentaires – soit un peu plus d’un million de personnes – ne pourront sortir de leur quartier que pour des raisons précises: aller travailler, se rendre chez le médecin ou emmener leurs enfants à l’école.

Au Royaume-Uni, près de la moitié du Pays de Galles va faire l’objet d’un confinement local. Le ministre gallois de la Santé, Vaughan Getting, a annoncé qu’à partir de 18h00 dimanche il serait interdit d’entrer dans les villes de Cardiff et de Swansea ou d’en sortir sans une raison valable, professionnelle ou scolaire par exemple. Les mêmes dispositions entreront en vigueur samedi à Llanelli.

– Colère à Marseille –

A Marseille, la deuxième ville de France, responsables politiques, entrepreneurs et commerçants sont descendus dans la rue vendredi pour protester contre la fermeture totale des bars et des restaurants décidée par le gouvernement.

La métropole de Marseille-Aix est désormais classée « zone d’alerte maximale ». Onze autres agglomérations, dont Paris, ont été placées par le gouvernement en « zone d’alerte renforcée », avec entre autres mesures la fermeture des bars à 22 heures.

La mairie de Moscou, confrontée à un nouvel essor des contaminations, a demandé vendredi aux habitants âgés de la capitale russe de se confiner et a appelé les entreprises de privilégier le télétravail.

En Birmanie, pays relativement épargné jusque présent et où le système de santé est l’un des plus précaires au monde, 6.000 personnes étaient placées en quarantaine à Rangoun et samedi, les medias officiels ont rapporté que sept nouveaux centres avaient été construits pour isoler 1.000 autres personnes.

En Israël, le gouvernement a annoncé vendredi de nouvelles restrictions sur les vols internationaux.

A l’inverse, le Pérou rouvrira le 5 octobre ses frontières aériennes à un certain nombre de pays, après sept mois de fermeture.

Et en Chine, la foule se pressait samedi au grand salon automobile de Pékin – le seul événement international du secteur cette année – au moment où les constructeurs automobiles cherchent de nouveau à attirer les clients malgré la pandémie.

Droit à l’avortement : un combat sans fin

Pour le juge des référés du TA de Lille, 4 km à pied pour manger, ça n’use pas les souliers

Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus

Espoir ?

Onze organisations de défense de l’environnement associées en  une coalition internationale « traquent » CASINO pour la vente du bœuf « illégal ». Viande issue de la déforestation dans les pays comme le Brésil, la Colombie.  Fermes aux pratiques illégales (des pâtures dans des zones interdites, incendies d’espaces naturels, invasion de terres indigènes, voire travail forcé).

« Nous sommes en train de renforcer nos politiques pour contrôler nos chaînes d’approvisionnement » d’après le directeur RSE (responsabilité sociale des entreprises) de CASINO.

Un avocat des associations annonce que « faute d’action de la  part de Casino, nous saisirons le tribunal…»

Prisons…

La France condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme  (CEDH) au sujet de conditions d’incarcération qui portent atteinte à la dignité humaine. Insalubrité, surnombre dans les maisons d’arrêt, entre 150 et 200% pour certaines. Les détenus mis en examen, ou prévenus en attente de jugement (juridiquement présumés innocents) constituent la population carcérale la plus exposée.

Mais si  le changement ou le transfèrement met fin à la violation de la dignité humaine, l’administration pénitentiaire mettra-t-elle un autre détenu ? Comme dans un jeu de chaises musicales ?

Une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) examine le sujet. La CEDH  évoquait  les recours insuffisants, qui n’aboutissent pas. La cour de cassation a souligné qu’il n’existe pas de loi régissant la détention provisoire. Il s’agirait d’« une incompétence négative » du législateur. Pour M° Spinosi « le législateur a sacrifié purement  et simplement les droits et libertés constitutionnels sur l’autel du seul objectif de l’ordre public. »

La durée de formation d’un surveillant est passée de 8 à 6 mois en France, alors qu’elle est de 3 ans aux Pays-Bas avec une population carcérale deux fois moins importante.

TÉMOIGNAGE – Une étudiante strasbourgeoise agressée parce qu’elle portait une jupe

Une étudiante strasbourgeoise a été insultée et frappée au visage vendredi 18 septembre parce qu’elle portait une jupe. Elisabeth dénonce un climat de plus en plus malsain et dangereux pour les jeunes femmes à Strasbourg.

Elisabeth a été insultée et frappée au visage par trois hommes à Strasbourg, pour la simple raison qu'elle portait une jupe
Elisabeth a été insultée et frappée au visage par trois hommes à Strasbourg, pour la simple raison qu’elle portait une jupe © Radio France – Luc Dreosto

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Pour que le Briançonnais reste un territoire solidaire avec les exilés

Le gouvernement continue de mettre en danger la santé des personnes enfermées en rétention : poursuites et condamnations pour refus de tests CPR

Allemagne: manifestations de soutien aux réfugiés du camp de Moria

REUTERS/Christian Mang | Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce dimanche 20 septembre à Berlin. «Nous avons de la place», peut-on lire sur les pancartes.


En Allemagne, 5 000 personnes ont manifesté dimanche 20 septembre à Berlin, Cologne, Munich ou Leipzig pour demander au gouvernement d’accueillir davantage de réfugiés du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos. Le gouvernement allemand s’est dit prêt à accueillir 1 500 personnes, en priorité des femmes et des enfants. Ce n’est pas assez pour les associations de défense des droits humains.

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Immigration : le règlement de Dublin, l’impossible réforme ?

© REUTERS – Elias Marcou | Les réfugiés du camp de Moria déplacés vers un camp provisoire, sur l’île grecque de Lesbos, le 17 septembre.

En voulant abroger le règlement de Dublin, qui impose la responsabilité des demandeurs d’asile au premier pays d’entrée dans l’Union européenne, Bruxelles reconnaît des dysfonctionnements dans l’accueil des migrants. Mais les Vingt-Sept, plus que jamais divisés sur cette question, sont-ils prêts à une refonte du texte ? Éléments de réponses.

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Nous avons de la place

L’incendie du camp de Moria : mobilisons nous pour une évacuation immédiate