
Une trentaine de mineurs isolés étrangers vivent depuis samedi dans un campement installé sur la place de la Bastille, dans le centre de Paris, à l’initiative de l’association Utopia 56. Pour ces jeunes considérés comme majeurs par le dispositif d’évaluation, l’attente de leur recours en justice se fait dans la rue, sans assistance, ni accès à la scolarité. Témoignages.
Un campement de mineurs isolés a vu le jour, samedi, place de la Bastille, à Paris. L’association Utopia 56, à l’origine de l’événement, entend alerter sur la situation des jeunes non reconnus mineurs et qui, dans l’attente du résultat de leur recours en justice, sont sans solution d’hébergement.
Les députés de la Chambre des Lords ont voté, la semaine dernière, en faveur de l’amendement Dubs, qui autorise les mineurs non accompagnés à rejoindre des membres de leur famille installés sur le sol anglais. Une décision, parmi d’autres allant dans le même sens, qui sonne comme une cinglante défaite pour la ministre de l’Intérieur britannique Priti Patel.
Depuis la nouvelle loi sur les autorisations de travail des étrangers, l’accès à l’emploi des mineurs non accompagnés est freiné par les lenteurs administratives. Reportage à la fondation Apprentis d’Auteuil.
Les centres pour mineurs isolés de l’archipel espagnol arrivent à saturation. Une situation qui inquiète les responsables régionaux. Ces derniers tirent la sonnette d’alarme et réclament l’aide de l’État, sans quoi les nouveaux arrivants seront contraints de dormir dans les rues des îles Canaries.
Une centaine de mineurs non-accompagnés (MNA), pour la plupart en recours auprès du juge des enfants, sont menacés d’un retour à la rue : leur lieu d’hébergement – l’Ehpad des Tourelles – est sous le coup d’une fermeture par la Ville. L’établissement avait été aménagé deux ans auparavant pour les mineurs isolés. Les associations qui y interviennent ne comprennent pas ce volte-face « incompréhensible » de la mairie de Toulouse.
Depuis 2016, une quarantaine de mineurs isolés, accusés d’avoir menti sur leur âge, ont été condamnés à des peines de plusieurs mois de prison ferme par un tribunal de Montpellier, dans le sud de la France. Des incarcérations jugées scandaleuses et démesurées par la Cimade, alors que la plupart de ces jeunes ont ensuite pu prouver leur minorité.
Nous sommes désormais de plus en plus nombreux, ces derniers mois dans les Ardennes à avoir vu avec effroi nos élèves, les amis de nos enfants, nos voisins ou nos camarades de classe menacés d’expulsion par l’application aveugle de procédures administratives. Nous sollicitons Monsieur Alain BUCQUET, Préfet des Ardennes pour la levée des expulsions et pour la régularisation des migrants concernés.
Ils s’appellent Amadou, Adama ou encore Alassane. Ils n’ont pas 18 ans et sont venus en France dans l’espoir d’une vie meilleure. Mais après le rejet de leur minorité par l’État, ils n’ont bénéficié d’aucune prise en charge. Depuis deux mois voire plus, ils vivent dans un tunnel, sous le périphérique parisien, dans des conditions insupportables.
Les pouvoirs publics dépenseraient pour chaque mineur isolé étranger, 50 000 euros par an. Cela fait dix ans que cette somme est brandie par les départements, estimant que l’Etat n’en fait pas assez pour les aider à accueillir ce public. Le Rassemblement national s’en est aussi saisi dans la campagne pour les départementales. Le chiffre apparaît supérieur à la réalité.
Les débats se sont multipliés ces derniers jours sur les mineurs non-accompagnés, ces jeunes étrangers de moins de 18 ans, arrivés seuls en France et qui n’ont pas de représentant légal. Le débat sur leur prise en charge a été relancé après l’agression de deux personnes près des anciens locaux de Charlie Hebdo par un jeune Pakistanais qui s’était déclaré mineur à son arrivée en France. InfoMigrants fait le point sur la prise en charge de ces jeunes.