Campements du canal Saint-Denis : la justice souligne les défaillances de l’Etat et des communes

Hommage à George Floyd

Élections municipales : interpellation des candidat-e-s en vue du second tour

LES BRÈVES DE JEAN

L’actu sous la loupe de Jean Camus


Manifestations contre le racisme dans le monde après le meurtre de G. Floyd.
Un D. Trump en incendiaire. Le gouvernement français, bien timoré… Le site d’information en ligne concernant Facebook.
A réécouter, écouter, voir ou revoir François Sureau dans l’émission C politique sur la 5, dimanche en fin de soirée. Des réponses qui frappent par leur justesse et une profonde réflexion sur  les institutions et la démocratie. Y-a-t-il une manifestation à Troyes prévue ce mardi à l’occasion des obsèques de G. Floyd ?…



La bombe du Conseil Constitutionnel
Dans une décision, la haute juridiction confère aux ordonnances une valeur législative. D’où un débat vif entre constitutionnalistes. Défini par l’article 8 de la Constitution, le dispositif des ordonnances permet au gouvernement de prendre dans des conditions encadrées surtout dans un délai limité, des mesures qui sont du domaine de la loi. Elles deviennent caduques si la loi de ratification n’est pas déposée avant la date fixée par une loi d’habilitation.
La décision du Conseil constitutionnel prend un sens « inédit », passé ce délai d’habilitation, les dispositions des ordonnances « doivent être considérées comme des dispositions législatives ».
Cela renforce le pouvoir exécutif au détriment du législatif; quid du parlement ? que deviennent les contre-pouvoirs?
Cela relance l’ancien débat sur la nature « ambiguë » hybride des ordonnances, nature législative, nature réglementaire ?
Donc beaucoup de questionnements sur un tel régime démocratique avec un parlement plus ou moins muselé si cela devait devenir la règle.


Environnement
Le « jour du dépassement de la terre » recule au 22 août, en 2019 c’était le 29 juillet.
3 semaines plus tard selon le Global Footprint Network, cela s’explique par les mesures de confinement mises en place dans le monde en réponse à la pandémie de Covid 19.
Dans maints endroits, les animaux, les plantes ont à nouveau « réinvesti » leur milieu naturel.
Il faudrait 1,6 planète pour assouvir nos besoins.
Mais le retour à une vie presque normale après 2 mois « d’assignation à résidence » vient déjà briser ce fol espoir.
Des ONG dénoncent une pollution accrue des mers, souillées par des masques, des gants, des coton-tige, lingettes …plastiques… Sans conteste, l’humain est le pire prédateur des espèces vivantes.

Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus

Un Emmanuel Macron à la mode auboise? Pas de quoi pavoiser… Emmanuel Macron semble particulièrement priser les masques de l’entreprise Chanteclair à Saint-Pouange. Pourtant il se dit ci et là que des entreprises françaises ont été sollicitées pour fabriquer ces masques alors qu’en même temps, le gouvernement passait une commande énorme au Vietnam (ou en Chine). Les entreprises auboises se retrouvent avec un stock de masques et aucun acheteur pour le moment. Ah le « en-même temps », pas facile pour tous.

Dans Le Monde du 4 juin, est-ce une mise en page contrainte ou un effet recherché d’apparentement ? Facebook / D. Trump et les Chinois manifestent leur mépris des droits de l’homme, chacun à sa façon. A regarder de près l’attitude de M. Zuckerberg et d’autres réseaux sociaux. Twitter accompagne d’un message  de prévention les tweets de D.T  et aussi Snapchat qui accuse à son tour le chef de l’État d’incitation à « la violence raciale ». Aucune réaction du gouvernement français ?

Le défenseur des droits dénonce la discrimination « systémique ». Les observations de J. Toubon concernent le cas de gens contrôlés de façon abusive et répétée par les policiers entre 2013 et 2015. « Toujours les mêmes jeunes ».

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), à la fin de son mandat, fait ses ultimes recommandations. Un corpus minimal pour la dignité de personnes privées de liberté. Sont pointées, les fouilles à nu, l’interdiction de placements d’enfants en centre de rétention administrative. La recommandation la plus importante et sans doute la moins respectée est la protection de la dignité des personnes. Le rapport déplore « une vocation sécuritaire de plus en plus affirmée » dans les centres de rétention.

La Technopolice progresse, la Cnil mouline

Hommage à George Floyd

La LDH dans la presse du 29 mai au 4 juin 2020

Violences

par Rémy Dufaut, 04/06/2020

Autant que l’on puisse tenter de prendre ses distances avec l’actualité, celle-ci n’étant pas vraiment de nature à nous apporter la sérénité dont nous aurions tellement besoin en ces temps troublés, elle ne peut nous échapper, à moins d’avoir opté pour une retraite sous le soleil de l’île caliente d’Ibiza ou dans un ancien monastère retiré des collines piémontaises, voire pour une déconnexion digitale totale dans la campagne british… ce qui ne nous sera vraisemblablement possible qu’à partir du 15 juin prochain.

En attendant, je ne peux m’empêcher d’établir un parallèle entre les violences faites aux femmes et les violences policières exercées envers les manifestants, en particulier lorsqu’ils affichent ouvertement leur pacifisme, et les habitants des banlieues, particulièrement défavorisés durant la crise sanitaire. Si la fréquence des unes semble avoir augmenté de 30 % durant la période de confinement, en ce qui concerne les autres un Français sur  trois ne se sentirait pas en sécurité face à la police.

Ce qui nous interroge sur la nature humaine, les conjoints ou ex-conjoints violents autant que les membres des forces de l’ordre demeurant, jusqu’à preuve du contraire, dotés de facultés intellectuelles au moins suffisantes pour considérer leurs victimes comme des êtres qui méritent de vivre au même titre qu’eux.

Le documentaire choc diffusé ce mardi 2 juin sur France 2, après une année d’enquête menée par la rédaction du Monde, démontre clairement que les auteurs de féminicides peuvent être doués d’une sensibilité comme tout le monde et que rien ne les prédispose a priori, même s’ils portent eux-mêmes une histoire parfois compliquée, à devenir des meurtriers.  « Le féminicide, c’est l’étape ultime de la domination masculine ». «Le féminicide n’est exercé ni par l’amour ni par la folie, c’est un crime de propriété».

*

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a jugé « faux et injustes » les propos de la chanteuse Camélia Jordana qui avaient beaucoup fait réagir, lorsqu’elle a déclaré : « Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fais partie ». D’après le sondage IFOP pour l’Express, 43% seulement des Français auraient encore confiance en leur police et, ce qui semble plus grave encore, ils sont 20 % à faire part de leur « inquiétude » et 10 % de leur « hostilité » face aux forces de l’ordre. 

Après la mort à Minneapolis de George Floyd, afro-américain, asphyxié par un policier blanc le 25 mai dernier, et qui provoque depuis de vives émeutes Outre-atlantique, les 4 ans d’enquête sur la mort en juillet 2016 de Adama Traoré lors d’un contrôle de police musclé dans le Val d’Oise n’ont toujours pas établi les causes de son décès, les expertises ne cessant de se contredire. Christophe Castaner a beau promettre des « sanctions exemplaires » pour chaque « faute raciste » dans la police, les citoyens français font toujours les comptes des blessés, à l’issue des diverses manifestations, et des mauvais traitements infligés, lors des contrôles de police souvent effectués « au faciès ».

Le journaliste, écrivain et documentariste, David Dufresne annonce dès 2019, dans son réquisitoire publié sous forme de roman Dernière sommation que « la police a blessé en quelques mois autant de manifestants qu’en vingt ans ». Il a décompté 860 cas, vérifiés et documentés, de violences policières durant les mobilisations de « gilets jaunes » , entre les mois de décembre 2018 et juin 2019. Parmi les 4439 blessés (selon un décompte du ministère de l’Intérieur), (dont 1944 du côté des forces de l’ordre), il dénombre 25 personnes éborgnées, 5 ayant eu une main arrachée, 1 amputé d’un testicule, 1 ayant perdu l’odorat. L’Inspection générale de la Police nationale a initié 313 enquêtes pour soupçons de violences policières. 11 personnes ont perdu la vie en marge de ces manifestations.

Pendant le confinement, plusieurs plaintes ont été déposées pour des violences policières dans le cadre de « contrôles musclés » dans les banlieues, vidéos à l’appui. Fin mars, plusieurs associations, parmi lesquelles Human Rights Watch et la Ligue des Droits de l’Homme, ont alerté le ministère de l’Intérieur sur ces contrôles policiers « abusifs » et des « violences » pour faire respecter le confinement.

Au moins 20 000 personnes, plutôt jeunes en majorité, se sont rassemblées malgré l’interdiction ce 2 juin devant le tribunal de grande instance de Paris, pour dénoncer les violences policières. Il n’y a pas qu’en France et aux États Unis que la colère gronde. Elle se propage également au Canada, en Irlande, au Brésil ou en Palestine.

« Derrière un homme qui tue sa femme, il y a l’échec de toute une société ». « Ces meurtres nous engagent tous. Nous, la société entière ». «L’idée est aussi de dire que derrière un homme qui tue sa femme, c’est toute la société qui n’a pas réussi à l’empêcher et qu’on est tous un peu responsables collectivement», souligne la réalisatrice du documentaire Féminicides.

« Le désir fleurit, la possession flétrit toute chose. » Marcel Proust

Les violences policières en nette progression, les violences tout court, ne sont-elles pas représentatives d’un monde qui va mal  et devant l’évolution duquel on se trouve impuissant ? Maurice Grimaud, préfet de police de Paris en 1968, disait « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. » La violence d’aujourd’hui n’est-elle pas l’expression de l’impuissance, la marque de la faiblesse des pouvoirs ?

« La violence est le dernier refuge de l’incompétence. » Isaac Asimov

POUR UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE DÉFLATION CARCÉRALE

CONVOCATIONS JUDICIAIRES DE JOURNALISTES

FÉMINICIDES


21:05Mardi 2 juinFRANCE 2

Programme TV sur FRANCE 2

Ce soir

Documentaire (France – 2020)

Féminicides -

Regardez ce mardi 2 juin sur FRANCE 2 à 21:05 le programme « Féminicides » produit en France en 2020. D’une durée de 100 min ce programme est déconseillé aux moins de 10 ans [C2].

En 2019, 150 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-compagnon. Face à ce fléau, les journalistes du «Monde» ont créé une cellule d’investigation au sein de leur rédaction pour décrypter ces féminicides. Avec méthodologie, ils ont mis en évidence un schéma criminel récurrent. Ils ont caractérisé les signaux faibles et forts qui conduisent à ces meurtres de femmes. Ce documentaire analyse cinq cas emblématiques de féminicides. À travers les témoignages de l’entourage des victimes, mais aussi des institutions, il retrace l’évolution de la relation amoureuse de la rencontre jusqu’au meurtre. Ce film alerte ainsi sur l’aveuglement collectif de notre société


https://www.programme-tv.com/television/678412566/feminicides.html e

POUR LA LIBERTÉ D’INFORMER SUR L’AGROALIMENTAIRE EN BRETAGNE ET AILLEURS

LA LDH DANS LA PRESSE DU 22 AU 28 MAI 2020

Salut l’artiste !

APPLI STOPCOVID DANGER

Une nouvelle suggestion de lecture:

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par Nicole François

LES DROITS FONDAMENTAUX DES PERSONNES VIVANT SUR LES CAMPEMENTS DU CANAL SAINT DENIS SONT QUOTIDIENNEMENT BAFOUÉS !

Nous restons dans une période de libertés confinées et de démocratie confinée

NOUVELLE LETTRE OUVERTE CONCERNANT LE VOTE SUR LA MISE EN ŒUVRE DE L’APPLICATION STOPCOVID