Une enseignante suspendue pour une minute de silence pour Gaza : un geste humanitaire ou une faute professionnelle ? Les syndicats s’insurgent, le rectorat reste ferme. Que révèle cette affaire sur l’école ?
Isabelle, tu n’aimais pas tourner autour du pot. Avec ta parole franche et concise, tu savais aplanir les difficultés, apaiser les conflits et toujours trouver la solution. Tu ne mâchais pas tes mots pour tes innombrables amis autant que pour les autres. Pour toi, la justice et la vérité ne pouvaient que surmonter le brouhaha dominant qui envahit le monde d’aujourd’hui, clameur confuse que tu fuyais de toutes tes forces, refusant de faire le jeu des GAFAM.
Tu entrais toujours dans le débat seulement après avoir bien écouté les arguments des uns et des autres, mettant fin en deux mots aux tergiversations, au moment où nous t’attendions le moins. Et c’est bien ainsi que tu es partie, sans prévenir.
C’est avec émotion que nous ouvrirons la conférence du vendredi 21 mars prochain à Bar-sur-Aube, pour laquelle tu avais su convaincre Samuel Bouron de venir nous parler de l’exposition omniprésente de l’extrême-droite dans les médias. C’est à toi que sera dédiée cette soirée qui n’aurait pas pu être sans ta ténacité.
Merci Isabelle, notre camarade, notre amie. Nous ne doutons pas que là où tu sois, tu sauras te faire entendre et calmer les ardeurs d’éventuels ennemis de la justice et de la liberté, en leur rappelant encore et encore que la vie est belle, même si, à présent, suite à ton départ précipité, nous sommes un peu tentés d’en douter…
Nous nous associons de tout coeur à toutes les militantes et militants des syndicats, associations, coopératives et collectifs qui te pleurent avec nous.
Nous présentons à ta maman, à ta fille, son conjoint et à toute la famille nos condoléances les plus sincères et attristées.
Pour le Collectif aubois de lutte contre les extrêmes-droites
Rémy Dufaut
Les obséques auront lieu lundi 17 mars à 15 h au crématorium de Rosières-près-Troyes.
Ni fleurs, ni couronnes, ni plaques, une urne sera déposée pour recueillir vos dons qui seront distribués aux associations pour lesquelles Isabelle militait.
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La LDH rend hommage au Barreau de Paris à l’avocat Henri Leclerc (1934-2024) qui l’a présidée de 1995 à 2000. Lors des autres hommages qui lui ont été consacrés, sa défense des indépendantistes algériens, des démocrates marocains et des anticolonialistes guadeloupéens a eu parfois tendance à n’être pas suffisamment évoquée. Cet engagement de toute sa vie mérite d’être rappelé.
La LDH est en deuil suite à la disparition d’Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH.
A la mesure de ce que fut son investissement de citoyen, d’avocat, de militant, notre peine est immense. Président d’honneur de notre association, il avait, de façon constante et jusqu’au dernier moment, veillé à contribuer aux réflexions et aux engagements collectifs, à les enrichir de son souffle, obsédé qu’il était de transmettre les valeurs de ses combats.
La disparition de Renaud Van Ruymbeke, le juge à moustache au patronyme de grimpeur hollandais, nous laisse orphelins d’une époque où les magistrats étaient des contre-pouvoirs et d’un homme qui incarnait la révolte et le désir d’indépendance d’une corporation et d’un pays en mal de héros et de repères. De Boulin à Sarkozy, VR a instruit entre Rennes et Paris les plus grosses affaires politico-financières des quarante dernières années. Pianiste doué, amoureux des symphonies de Ludwig van, il était le scribe pugnace et méticuleux d’un appel lancé à Genève avec six autres magistrats visant à lutter contre la corruption. Denis Robert retrace son parcours chaotique et courageux et livre un entretien fleuve et une vidéo, tous deux oubliés et prémonitoires.
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Chacun ses morts, chacun sa douleur. Un conflit sanglant qui renvoie Palestiniens et Israéliens dos à dos. Depuis le 7 octobre, le dialogue semble impossible. La douleur de l’autre n’existe pas. Côté palestinien, on remet systématiquement en doute le massacre perpétré par le Hamas. Côté israélien, la société est persuadée que son armée est morale et exemplaire, et ne tue pas les civils gazaouis.
Pierre Audin est né à Alger, en 1957, quelques mois avant l’assassinat de son père, Maurice, par des militaires français qui l’avaient torturé. Pierre a consacré toute sa vie, aux côtés de sa mère Josette, au combat pour la vérité sur les circonstances de la disparition de son père, mathématicien et militant actif du Parti communiste algérien engagé dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
La LDH rend hommage au combat de la famille Audin pour la vérité en Algérie.
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Ancien président de la LDH de 2000 à 2005 après en avoir été son secrétaire général de 1984 à 1995, président d’honneur de la LDH et d’EuroMed Droits, ancien vice-président de la FIDH, avocat, militant infatigable de la défense des droits de l’Homme en France et dans le monde, il était un des maillons essentiels de la LDH.
La LDH lui a rendu un hommage public le vendredi 5 novembre, de 18h à 21h, à la Maison du Barreau à Paris.
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Tous les membres de la LDH régionale gardent de lui le souvenir du militant exemplaire et du grand humaniste qui vient de nous quitter.
Jean-Claude Vion s’est notamment illustré sous les drapeaux en Algérie, en témoignant des exactions de l’armée française et en s’engageant contre le putsch des généraux en 1961. Membre très actif du comité de résistance du contingent, il dénonça l’action de l’OAS qui le menaça de mort. Il profita d’une permission pour communiquer des informations au journaliste Jean Clémentin pour sa rubrique intitulée « Carnets de route de l’ami Bidasse », dans Le Canard Enchaîné.
Libéré, il poursuivit son engagement en militant au PSU, à la CGT et à la LDH à partir de 1962.
Il fonda et dirigea la MJC Calonne à Sedan de 1966 à 1973.
Il fut d’abord vice-président de la section LDH de Charleville-Mézières jusqu’en 1990, puis président jusqu’en 1999. De 1990 à 2004, il occupa également les fonctions de délégué régional de Champagne-Ardenne et de membre du comité central.
Un hommage public lui a été rendu ce samedi 28 août au cimetière Laval Dieu à Monthermé.
D’après un article d’Alain Bigorgne.
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