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La préfecture de police de Paris a tranché ce lundi 5 juin au sujet des membres de la Brav-M dont les insultes et menaces à l’encontre de manifestants arrêtés fin mars avaient été enregistrées.
La préfecture de police de Paris a tranché ce lundi 5 juin au sujet des membres de la Brav-M dont les insultes et menaces à l’encontre de manifestants arrêtés fin mars avaient été enregistrées.
« Le Monde » a eu accès à des documents de formation internes de la police nationale. Ils dévoilent comment les policiers français sont formés à effectuer des tirs dangereux, non respectueux des normes de conception, et dans un cadre légal problématique.
Envers et contre l’évidence des témoignages, des corps et des vies brisés, des avenirs interrompus des mutilés, de la douleur partagée, le gouvernement persiste à taire et à faire taire l’expression de violences policières.
Une violence sémantique qui va jusqu’à étouffer les mots qui la décrivent, quitte à poursuivre devant la justice tous ceux qui la dénoncent.
Par Arié Alimi
Témoigner de ces violences policières devient alors un impératif.
Témoigner de ce que l’usage de la force et des armes, des interpellations et des gardes à vues, qui devraient répondre à une rationalité légale, sont désormais l’expression d’une politique illégale visant à dominer, soumettre, intimider, briser, quelque fois à mutiler ou à tuer. Les violences policières sont ces nouvelles armes qui nassent notre destin collectif, domestiquent nos consciences, brutalisent à vue, traumatisent à vie.
Témoigner d’un maintien de l’ordre qui ne maintient plus qu’un pouvoir.
Les trois policiers accusés d’avoir renversé des adolescents à scooter ont été suspendus, a annoncé le ministre de l’Intérieur ce vendredi 21 avril. Après avoir nié, les agents parlent désormais de «gestes pas appropriés».
Pour l’inspection générale de la gendarmerie nationale, ces tirs, normalement proscrits, sont intervenus dans une « situation de péril avéré » pour les gendarmes. « Aucune faute » ne peut donc être relevée à leur encontre.
« Les conclusions, peut-être un peu rapides, de l’IGGN risquent de contribuer au discrédit qui pèse souvent sur les corps d’inspection, que ce soit l’IGGN ou l’IGPN », craint Patrick Baudouin président de la Ligue des droits de l’Homme
Deux nouvelles plaintes ont été communiquées au parquet de Rennes ce mardi à propos de deux nouveaux manifestants gravement blessés lors des affrontements du samedi 25 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), a annoncé le procureur de la République de Rennes.
Des manifestations de soutien aux manifestants blessés de Sainte-Soline et contre les violences policières ont eu lieu un peu partout en France ce jeudi 30 mars.
La Ligue des Droits de l’Homme appelle aujourd’hui à manifester devant toutes les préfectures de France pour dénoncer et condamner :
– les dérives et les violences des forces de l’ordre pour réprimer les mouvements sociaux.
– l’usage disproportionné et dangereux de la force publique et l’utilisation des armes non-létales.
– des arrestations et des gardes à vue arbitraires et sans motif .
Nous dénonçons les limitations des droits des journalistes à informer, les atteintes à la liberté de manifester et d’une manière générale, les actes et les postures attentatoires aux libertés publiques.
Nous demandons la dissolution de la BRAV-M qui porte mal son nom.
Aujourd’hui, la pétition pour réclamer la dissolution des brigades de répression de l’action violente motorisées a dépassé les 200 000 signatures. Pendant ce temps, le ministre de l’Intérieur ne pense qu’à dissoudre l’association « Le soulèvement de la terre ».
Pourquoi un tel déploiement des forces de l’ordre face aux manifestants dont l’immense majorité est tout à fait pacifique ?
Pourquoi une absence totale de compassion envers les blessés et les victimes de la part du ministre de l’Intérieur ?
Pourquoi cette stratégie qui marque une volonté de porter l’attention de l’opinion sur des affrontements ?
Elle traduit une volonté du gouvernement de dissuader la population de manifester et de détourner les esprits du combat pour le retrait de la réforme des retraites.
La Ligue des Droits de l’Homme envoie sur le terrain ses observateurs qui identifient les actes de violences des forces de l’ordre et qui établissent la réalité des faits constatés. C’est donc en connaissance de cause qu’elle dénonce les atteintes très graves à la liberté de manifester et d’informer ainsi que toutes les atteintes aux droits fondamentaux.
Hubert Bruneel
Sommes-nous toujours en démocratie ? L’escalade de la violence policière lors des dernières manifestations et l’utilisation abusive du 49.3 par le gouvernement, le onzième en neuf mois, oblige aujourd’hui à se poser la question. Alors que la légitimité parlementaire et la légitimité de la rue se confrontent à la légitimité de l’exécutif depuis le début des débats sur la réforme des retraites, notre régime démocratique semble être aujourd’hui à bout de souffle.
Des vidéos de violences policières circulent en boucle. C’est la panique au ministère de l’Intérieur, qui promet en vrac que la section mise en cause dans un audio ne serait pas là et que chaque vidéo déclencherait une enquête. Faux et encore faux !
« On n’enverra pas d’hélicoptère ou de moyen Smur sur place parce qu’on a ordre de ne pas en envoyer par les forces de l’ordre », explique un opérateur du Samu à un médecin dans un enregistrement de la Ligue des Droits de l’Homme que franceinfo a consulté.