Conséquences de la réforme des retraites sur la santé

L’espérance de vie en France est de 85,3 ans pour les femmes et de 79,2 ans pour les hommes.

L’espérance de vie en bonne santé en France (c’est-à-dire le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne) est de 65,4 ans pour les femmes et de 63,9 ans pour les hommes, soit une moyenne de 64 ans.

Paramètre extrêmement inquiétant. Le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans fait se dire à certains : « Je vais travailler jusqu’à 64 ans puis je vais tomber malade »

L’espérance de vie en bonne santé est très liée aux activités professionnelles, dont certaines usent les corps.

 « S’imaginer faire partir plus tard à la retraite des gens qui ont des métiers difficiles, c’est se heurter à une réalité que les porteurs de la réforme ne semblent pas voir. Dites à une aide-soignante qu’elle partira à la retraite à 64 ou 65 ans, alors qu’elle porte des corps toute la journée et a le dos cassé à 50 ans à force de lever des malades, c’est un non-sens. Si on n’adapte pas les postes de travail et le départ à la retraite par métier, c’est une impasse, et un risque de faire reculer l’espérance de vie en bonne santé »

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L'espérance de vie en bonne santé est plus longue si on est proactif et que l'on a une bonne hygiène de vie, mais un travail physique et des revenus modestes peuvent la raccourcir.

L’espérance de vie » en bonne santé, aussi appelée « l’espérance de vie sans incapacité » ou « espérance de santé » est un indicateur social qui concerne le bien-être de la nation. Il correspond au nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, définit la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques qui dépend du ministère de la Santé. Le terme est évoqué depuis les années 1960. Cet indicateur est notamment pris en compte dans l’évaluation des politiques publiques. Il fait partie des indicateurs retenus pour suivre la mise en œuvre et l’atteinte des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 de l’ONU. Le Directeur général de l’OMS en 1997 (lorsque l’espérance de vie « sans incapacité » a été intégrée aux travaux de la Commission européenne et de l’OCDE), le Dr Hiroshi Nakajima, indiquait que « l’espérance de vie en bonne santé est plus importante que l’espérance de vie car sans qualité de la vie, une longévité accrue ne présente guère d’intérêt » (INSEE).

RETRAITE : on meurt de fatigue, pas de vieillesse


Pour la première fois, une étude a permis de mesurer l’incidence de l’âge de l’arrêt de travailler sur la santé des retraités. Elle apparaît inexistante, à la différence des mauvaises conditions de travail durant leur carrière qui impactent lourdement sur le taux de mortalité.

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Les maladies chroniques frappent davantage les plus modestes

Comparés aux 10% les plus riches, les 10% les plus modestes ont développé 2,8 fois plus de diabète, selon l’étude de la Drees. (Amélie Benoist/BSIP/AFP)


Selon une étude de la Drees publiée ce jeudi, les pathologies telles que le diabète renforcent les inégalités sociales en matière d’espérance de vie : à cause d’elles, l’écart entre riches et pauvres passe de 3,8 ans à 6,2 ans.

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Les SDF avaient, en moyenne, une espérance de vie de 48 ans en 2020, selon un recensement du collectif Les morts de la rue


Des SDF à Lyon (Rhône), le 27 octobre 2021. (MAXPPP)


Dans le reste de la population française, l’espérance de vie est en moyenne de 79 ans.

C’est un décompte difficile à établir. Les personnes sans domicile fixe, dont la mort a pu être recensée en 2020, sont en moyenne décédées à l’âge de 48 ans, contre 79 ans pour le reste de la population, selon un décompte publié mercredi 27 octobre par le collectif Les morts de la rue (PDF), qui analyse ces décès chaque année. 

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