Quand l’Arcom disjoncte



Il y a 8 mois, lorsque l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) décidait de ne pas renouveler les fréquences de C8 et NRJ12, un déluge de critiques s’abattait sur cette autorité publique indépendante nationale, remettant en cause sa légitimité. Pour C8, l’Arcom pointait un manque de maîtrise à l’antenne, notamment lié aux nombreux dérapages de Cyril Hanouna, l’animateur de l’émission « Touche pas à mon poste » (TPMP). Le gendarme de l’audiovisuel relevait également un manque de pluralité de points de vue.

Aujourd’hui, la presse de droite et d’extrême-droite lui attribue toutes les vertus, alors que l’Autorité de régulation demandait dans un délai irréalisable la modification de la diffusion de l’émission Complément d’enquête diffusée hier soir sur France Télévisions et consacrée à la chaîne CNews, considérant que cette dernière n’a pas porté atteinte au pluralisme. Nous démontrions le contraire hier dans ces colonnes.


Pluralisme sur CNews, RSF déplore une réponse « insuffisante » de l’Arcom : « Nous avons revérifié nos chiffres et nous les maintenons ».

Décryptage.  L’Arcom a remis en question une enquête de Reporters sans Frontières qui accusait CNews de « tricher » pour contourner ses obligations sur le pluralisme politique. L’ONG persiste et signe et regrette la méthode du régulateur.



Enquête sur le pluralisme en France : RSF répond aux contre-vérités.

L’enquête, produite par Reporters sans frontières (RSF), sur le pluralisme sur les chaînes d’information en continu en France au regard des nouveaux critères de mesure du pluralisme à l’antenne établis par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), suscite des réactions manipulatoires et des questionnements légitimes. RSF, qui maintient l’intégralité des données et analyses partagées dans son enquête, revient sur les faits.



CNews : le jour où l’ARCOM a basculé dans une réalité parallèle.

Est-ce parce que le nouveau président de l’ARCOM, Martin Adjari, s’est fait bousculer sur ses accointances PS passées, par le rapporteur ciottiste de la toute neuve commission d’enquête sur la « neutralité de l’audiovisuel public » ? Est-ce parce que des « journalistes » de Frontières se sont introduits en mode intimidation dans les couloirs de l’ARCOM en janvier dernier ? Est-ce tout simplement la peur de l’avenir ? 

Propagande pro-RN, fake news, mépris des institutions… Chère Arcom, le moment est venu de débrancher CNews et C8



En douze ans, les chaînes du groupe Bolloré ont écopé de plus de 40 rappels à l’ordre de l’Arcom, le régulateur des ondes, pour de nombreux manquements en matière de pluralisme, de dérapages et autres propos discriminatoires. Et le phénomène ne cesse de s’aggraver.

Cette semaine, CNews a reçu deux amendes, pour avoir laissé dire à l’antenne que «l’immigration tue», sans aucune réaction de l’animateur, ou que le réchauffement climatique était un «mensonge».

Pire, pendant toute la campagne des législatives, Vincent Bolloré a transformé ses antennes en véritables machines à propagande. Sur Europe 1, également la propriété du milliardaire d’extrême droite, Cyril Hanouna a remplacé Sophie Davant pour 1h30 d’une émission politique quotidienne. Comme le Monde l’a raconté, la gauche n’a presque jamais été invitée, faisant systématiquement la cible d’attaques. Quand les représentant·es du RN ou de Reconquête étaient traité·es avec bienveillance. Énième mise en demeure de l’Arcom.

Derrière le cas de CNews, le consensus néolibéral contre le pluralisme réel


Une récente intervention du Conseil d’État a remis sur le devant du débat politique la question du pluralisme des médias. Il s’agit d’un problème qui préoccupe depuis longtemps l’opinion publique. 

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Europe 1 : une matinale au cœur de la contre-révolution réactionnaire


À l’occasion des récentes recommandations adressées par le Conseil d’État à l’Arcom en matière de régulation du pluralisme [1], tous les regards se sont tournés vers CNews. Comme il n’est plus à démontrer que la chaîne est devenue, sous l’égide de Vincent Bolloré, un média d’opinion promouvant une contre-révolution réactionnaire, nous avons décidé de nous pencher sur l’autre pépite de l’empire médiatique constitué par le magnat d’extrême droite : Europe 1. Du 28 août au 29 décembre 2023, nous avons écouté l’intégralité des interviews réalisées par Sonia Mabrouk et Dimitri Pavlenko. La matinale incarne un condensé du prêt-à-penser médiatique 2.0, entre néolibéralisme autoritaire mainstream et extrême droite normalisée, au prix d’un sacrifice systématique des opinions et des représentants de la gauche, dans toutes ses composantes.

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“En France comme ailleurs, RSF fera son travail jusqu’au bout, avec impartialité, sans se laisser entraîner dans des débats politiques. La loi sur l’indépendance et le pluralisme de l’information doit être appliquée.”


Lors d’une conférence de presse à Paris le 20 février, une semaine après la décision du Conseil d’État sur l’Arcom, Reporters sans frontières (RSF) a confirmé sa détermination à obtenir l’application de la loi qui prévoit l’indépendance et le pluralisme de l’information dans l’audiovisuel. Une vingtaine d’avocats apportent leur soutien.

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Retraites : les débats déséquilibrés de « C à vous »


Du 2 janvier au 3 février 2023, nous avons visionné l’émission « C à vous », diffusée quotidiennement sur France 5 de 19h à 20h (53 minutes). Elle est animée par Anne-Élisabeth Lemoine, rythmée par les éditoriaux de Patrick Cohen et ponctuée des interventions de différents chroniqueurs (Pierre Lescure, Émilie Tran Nguyen, Matthieu Belliard et Mohamed Bouhafsi). Pendant un mois, la contre-réforme des retraites y a occupé une place prépondérante. Au prix d’un déséquilibre flagrant de l’information et du « débat ».

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Concentration des médias : Vincent Bolloré passe encore sous les radars


Vincent Bolloré, PDG du groupe Bolloré, possède déjà Canal+, CNews, Europe 1, Paris Match, JDD, Capital, Télé Loisirs… Photo Denis ALLARD/REA


Le milliardaire, dont l’empire menace le pluralisme dans les médias, est dans le viseur des pouvoirs publics, qui se penchent sur les lois anticoncentration. Mais pas de quoi, pour l’instant, bouleverser ses plans.

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