France : deux départements dénoncent le « chantage financier » de l’État sur la prise en charge des mineurs isolés

Des migrants mineurs à Paris, en mars 2019. Crédit : InfoMigrants

La Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne ont annoncé lundi 5 octobre avoir déposé un recours auprès du Conseil d’État contre un décret paru cet été, qui prévoit de baisser la contribution de l’État aux départements refusant de recenser les mineurs isolés dans un fichier biométrique.

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Accès aux archives classifiées « secret-défense ». La LDH soutient le recours au Conseil d’Etat d’associations et de personnalités

Activités de la section en septembre 2020

Nous nous sommes engagés à rendre compte mensuellement sur ce blog de l’activité de la section LDH Troyes et Aube. On retrouvera le détail mensuel pour l’année 2020 ICI.

Septembre 2020 : 65 RV, 29 nouvelles demandeuses ou nouveaux demandeurs , 156 échanges par téléphone ou SMS, 5 réunions partenaires, 2 visites à l’avocat, 1 démarche physique préfecture, 1 réunion de section restreinte, participation au Forum des associations de Sainte-Savine.

Pour 2020 (conclusions provisoires) : malgré les restrictions liées à la situation sanitaire, 314 RV en 9 mois, 146 nouvelles demandeuses ou nouveaux demandeurs, 5 réunions de section, 12 participations à des actions partenaires.



Accueil des mineurs non-accompagnés en France : le point sur leur prise en charge

Un campement avec 65 migrants disant être mineurs a été installé en juin 2020, dans le square Jules-Ferry, dans le 11e arrondissement de Paris, pour interpeller sur le sort de ces jeunes. Crédit : Bruno Fert / MSF

Les débats se sont multipliés ces derniers jours sur les mineurs non-accompagnés, ces jeunes étrangers de moins de 18 ans, arrivés seuls en France et qui n’ont pas de représentant légal. Le débat sur leur prise en charge a été relancé après l’agression de deux personnes près des anciens locaux de Charlie Hebdo par un jeune Pakistanais qui s’était déclaré mineur à son arrivée en France. InfoMigrants fait le point sur la prise en charge de ces jeunes.

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Les enfants en migration doivent être protégés

« Carnets de solidarité », une enquête au cœur de la France solidaire

Parution le 7 octobre, éd. Payot

Maintien de l’ordre : nouveau schéma, vieilles pratiques

« Il vaudrait mieux qu’on nous tue »: les migrants piégés dans le cul-de-sac bosnien

Un migrant dans un camp à Lipa, près de la ville de Bihac (nord de la Bosnie), le 29 septembre 2020
© AFP, ELVIS BARUKCIC

AFP, publié le samedi 03 octobre 2020 à 12h41

La forêt est leur seul abri mais en ce début d’automne, la froideur de la nuit est déjà dure à supporter: des centaines de migrants bloqués en Bosnie enchaînent les tentatives de passage vers la Croatie et leur rêve européen, dans la violence et une précarité extrême.

La Bosnie est un cul-de-sac pour des milliers de migrants de la « route des Balkans » qui traversent ce pays pauvre et enclavé dans l’espoir de rejoindre l’Europe occidentale.

Des dizaines d’entre eux essayent tous les jours d’entrer illégalement en Croatie mais sont régulièrement refoulés en Bosnie, où les autorités ferment des centres d’accueil sous la pression d’habitants excédés par leur présence.

Dans l’extrême nord-ouest de la Bosnie, dans la forêt proche de la petite ville de Velika Kladusa, Mahbubur Rahman, 23 ans, parti du Bangladesh en février 2019, se prépare pour sa quatrième tentative de passage.

Déterminé à parvenir en Italie avant l’hiver, il vit depuis un mois dans un camp de fortune en compagnie de 300 autres Bangladais, des jeunes hommes pour la plupart, à trois kilomètres de la frontière.

Des dizaines d’abris, fabriqués à l’aide de branches de bois et de bâches en plastique, ne les protègent plus du froid après le coucher du soleil. La nuit, les températures descendent à 5°C et seront négatives d’ici un mois.

« Il fait très froid maintenant, il pleut. Nous n’avons pas de nourriture, d’eau, des gens tombent malades », raconte Mahbubur Rahman à l’AFP.

– « Torture » –

Le jour, les plus audacieux se lavent dans un ruisseau à proximité. D’autres rapportent de l’eau pour préparer un maigre repas de riz ou de pâtes.

Mahbubur Rahman décrit les refoulements par la police croate comme une « torture »: « Ils nous prennent tout, les vestes, les sacs, la nourriture, les chaussures, l’argent. C’est le plus grave problème ».

Les migrants, originaires souvent d’Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh et du Maroc, accusent aussi régulièrement les policiers croates de les passer à tabac. A Zagreb, les autorités réfutent tout en bloc.

Aux violences qu’ils disent subir aux mains des forces de l’ordre croates, s’ajoutent des bagarres fréquentes entre migrants de différentes nationalités.

Deux Pakistanais ont été tués mercredi et une vingtaine blessés lors d’une rixe avec un groupe qu’ils ont présentés comme des Afghans, près de Bihac, la grande ville de la région, selon la police.

Les migrants sans abri sont estimés dans le pays à environ 2.500 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), mais celle-ci juge que leur nombre va s’envoler avec la fermeture par les autorités de certains centres d’accueil.

« On va très rapidement dans la direction d’une crise humanitaire », met en garde Peter Van der Auweraert, responsable de l’OIM en Bosnie. « On risque de se retrouver, fin novembre, dans une situation où il y aura 4.000 à 4.500 personnes sans abri (…) dans cette région où il y a beaucoup de neige et où il fait très froid », dit-il à l’AFP.

– « Crise humanitaire » –

Les autorités ont fermé mercredi un site géré par l’OIM qui a accueilli jusqu’à 2.000 personnes à Bihac.

Depuis un mois déjà, aucun nouveau arrivant ne pouvait y rentrer et ceux qui en sortaient pour un « game », nom donné par les migrants à leurs tentatives de passage frontalier, étaient empêchés d’y revenir.

Les autorités locales veulent également fermer rapidement le centre de Velika Kladusa (700 personnes), interdit aussi d’accès à tout nouveau migrant.

Les habitants de ces deux localités ont manifesté à plusieurs reprises pour réclamer la fermeture des camps et le sujet est sensible politiquement à l’approche des élections municipales de novembre.

« Au-delà de l’inhumanité de tout cela, il est difficile de voir comment (cette) action répond aux préoccupations légitimes des citoyens », a dénoncé Peter Van der Auweraert sur Twitter. « Elle ne fera qu’augmenter le nombre de personnes qui dorment déjà dehors ».

« Ces actions irresponsables mettent des vies en danger », a renchéri la délégation de l’Union européenne en Bosnie.

Mustafa Ruznic, le Premier ministre du canton de Bihac, se défend en parlant « d’un foyer de problèmes sécuritaires et sanitaires ».

Kafil Kashr, journaliste de 48 ans qui a fui le Cachemire indien, compte, lui, quatorze tentatives de passage en un an et demi. Il se repose avant un nouveau « game ».

« Nous sommes venus jusqu’ici pour chercher le salut. Mais on nous donne des coups de pieds, on nous frappe. Il vaudrait mieux qu’on nous tue la prochaine fois. On en a marre ! ».

Les droits humains doivent être au cœur du premier sommet mondial des banques publiques de développement

A l’occasion de la tenue du premier sommet mondial des banques publiques de développement (du 9 au 12 novembre), la FIDH (Fédération Internationale pour les Droits Humains) et plus de 200 organisations locales et internationales adressent une lettre ouverte au Directeur général de l’Agence française de développement.


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Nouvelle-Calédonie : La décolonisation reste un processus inachevé en dépit d’avancées majeures

L’acharnement contre Kamel Daoudi doit prendre fin

« Implant Files » : « Le Monde » devant la justice pour défendre la liberté d’informer

Deux ans après les révélations sur le scandale des dispositifs médicaux, le tribunal administratif de Paris doit statuer sur le « secret des affaires » opposé à une demande d’information à l’organisme français de certification de ces produits.

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Le Covid-19 malmène nos libertés individuelles, mais jusqu’à quand ?

Fermeture totale ou partielle des bars et restaurants, rassemblements limités, port du masque obligatoire… En France, au Royaume-Uni et dans bien d’autres États, le rebond de la pandémie de Covid-19 a poussé les gouvernements à durcir les restrictions. Quand retrouverons-nous nos libertés ? Cette question préoccupe l’auteur suédois Johan Norberg.

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Préoccupations des ONG concernant l’objectif d’amener à 30% le taux d’aires protégées et l’absence de garanties pour les communautés locales et peuples autochtones

Nouveau démantèlement d’un important campement de migrants à Calais

La police française évacue un campement de migrants à Calais (Pas-de-Calais), le 29 septembre 2020. (BERNARD BARRON / AFP)


AFP, publié le mardi 29 septembre 2020 à 10h37

Les forces de l’ordre procédaient mardi matin à Calais au démantèlement d’un important campement de migrants, où vivent entre 700 et 800 personnes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

L’opération, qui se déroulait dans le calme, a débuté vers 07H00 dans ce secteur dit de « la lande de Virval » situé autour de l’hôpital de Calais, bouclé par les policiers. Une vingtaine de migrants ont été conduits dans un bus vers 7H30, un deuxième était prêt à partir vers 08H00.

Peu après 9H00, quelque 200 migrants avaient été évacués, selon la sous-préfecture et la PAF avait au même moment procédé à 21 interpellations. 

Des tentes et des véhicules de la Protection civile ont été installés à l’entrée de cette zone.

« J’ai décidé de mener cette opération avant les grands froids de l’hiver et des températures de -3 à -4 degrés », a déclaré sur place le préfet du Pas-de-Calais, Louis Le Franc, précisant que 150 migrants seront « mis à l’abri » dans le Pas-de Calais, 150 dans les autres départements des Hauts-de-France et les 500 autres acheminés dans des centres d’accueil de différentes régions. 

« Nous voulons éviter toute concentration et point de fixation nouveaux sur Calais et cette zone du Virval sera rendue inaccessible. Nous étudions avec la maire de Calais ce qu’il sera possible de faire », a ajouté M. Le Franc. « Notre objectif est aussi de lutter activement contre les passeurs et les systèmes qu’ils mettent en place », a-t-il poursuivi.

Dans le sous-bois où étaient installés les migrants, de nombreuses tentes, duvets, couvertures, chaussures et vêtements ont été abandonnés. Canettes, déchets, caddies renversés et bâches jonchent le sol, ainsi que des couvertures de survie.

Les services de l’Etat estiment à un millier le nombre de migrants vivant à Calais, dans l’espoir de rejoindre l’Angleterre. Les associations dénoncent, elles, régulièrement ces opérations de démantèlement, après lesquelles nombre de migrants reviennent. 

Jeudi, la Défenseure des droits Claire Hédon avait dénoncé les conditions de vie « dégradantes et inhumaines » des migrants à Calais.

Quelque 250 militants d’associations et migrants, majoritairement originaires de la Corne de l’Afrique, avaient également manifesté samedi à Calais sous la pluie pour dénoncer les conditions de vie de ces derniers et l’interdiction de leur distribuer des repas dans le centre-ville imposée par arrêté préfectoral depuis le 10 septembre aux associations non-mandatées par l’Etat.

Les services de l’État justifient cette interdiction par des troubles à l’ordre public et le fait que ces distributions ne permettraient pas le bon respect des mesures de distanciation sociale. Ils soulignent que l’association La Vie active, mandatée par l’Etat, pourvoit aux besoins en eau et nourriture des migrants. 

Réforme de l’asile de l’UE : l’ONU réclame une mise en oeuvre « urgente »

REUTERS/Alkis Konstantinidis | Des réfugiés et des migrants du camp détruit de Moria ont dû s’installer dans un nouveau camp temporaire, sur l’île de Lesbos, Grèce, le 16 septembre 2020. Image d’illustration.

Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a réclamé lundi la mise en œuvre « urgente » de la réforme de l’asile de l’Union européenne. L’agence a néanmoins regretté que l’accent soit mis « sur les retours ».

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Un exemple pour nous?

« La diversité est notre futur ». Voici le message que l’on peut trouver à l’entrée de la petite ville de Neuruppin, en ex-RDA, dans l’est de l’Allemagne.

Cette commune fait figure d’exception dans une région où le parti anti-immigration d’extrême droite, Alternative fur Deutschland (AfD), est très populaire : Neuruppin s’est en effet porté volontaire pour accueillir des migrants du camp de Moria, en Grèce, qui a été dévasté par les flammes début septembre.

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Garde à vue… au faciès ?

Il se présente à la police pour témoigner : il est interpellé, menotté, yeux bandés.

«Il doit être présenté comme un héros, il a eu un comportement héroïque», affirme l’avocate Lucie Simon au sujet de son client, «Youssef» (nom d’emprunt), sorti libre vendredi soir après avoir passé une dizaine d’heures en garde à vue auprès des enquêteurs antiterroristes. Avant d’être mis hors de cause, il avait été présenté comme le deuxième suspect de l’attaque qui a fait deux blessés grave hier à Paris

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« Plus on repousse l’apprentissage de la langue et l’accès au travail, plus on place les étrangers en difficulté »

Une migrante attend dans un parc porte d’Aubervilliers dans le nord de Paris que l’association Utopia 56 trouve un hébergement d’urgence pour sa famille. Crédit : Mehdi Chebil

Selon un rapport parlementaire présenté mercredi à l’Assemblée nationale, le gouvernement peut faire mieux en terme d’intégration des réfugiés et demandeurs d’asile en France, même si des avancées notables ont été concrétisées depuis 2018. Entretien avec les deux auteurs du rapport.

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Droit à l’avortement : un combat sans fin