La Défenseure des droits alerte contre « une atteinte disproportionnée aux libertés »

LUDOVIC MARIN / AFP

Claire Hédon s’inquiète de mesures sanitaires qui « viennent considérablement limiter l’exercice des droits et libertés » fondamentales.

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Réforme de l’asile en Europe : « Un Pacte de la honte », « un compromis entre lâcheté et xénophobie »

Un couple est assis dans la rue sous une couverture le 10 septembre 2020 après les incendie qui ont ravagé le camp de migrants de Moria, sur l’île grecque de Lesbos. Crédit : REUTERS/Alkis Konstantinidis

Tandis que Bruxelles présentait mercredi matin un nouveau Pacte européen afin de réformer l’asile, des réactions contrastées ne se sont pas faites attendre. Plusieurs responsables politiques européens saluent un pas dans la bonne direction, mais un grand nombre d’ONG accusent l’Union européenne de céder aux pays les plus hostiles à l’accueil des réfugiés. Tour d’horizon non exhaustif des réactions à travers l’Europe.

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Bien tranquilles entre Manche et Méditerranée, qu’attendons-nous ?

Près de 90 migrants secourus dans la Manche en une journée.
Crédit : Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Dunkerque


Algérie : 10 corps de migrants retrouvés noyés, 500 autres interceptés en mer.
Crédit : Google Street View

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Pour le juge des référés du TA de Lille, 4 km à pied pour manger, ça n’use pas les souliers

La LDH attaque en justice le nouveau schéma de maintien de l’ordre

Pour que le Briançonnais reste un territoire solidaire avec les exilés

Le ministère de l’Intérieur n’a pas à mettre au pas les journalistes qui couvrent des manifestations

Communiqué du SNJ ICI

Le gouvernement continue de mettre en danger la santé des personnes enfermées en rétention : poursuites et condamnations pour refus de tests CPR

Allemagne: manifestations de soutien aux réfugiés du camp de Moria

REUTERS/Christian Mang | Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce dimanche 20 septembre à Berlin. «Nous avons de la place», peut-on lire sur les pancartes.


En Allemagne, 5 000 personnes ont manifesté dimanche 20 septembre à Berlin, Cologne, Munich ou Leipzig pour demander au gouvernement d’accueillir davantage de réfugiés du camp de Moria, sur l’île grecque de Lesbos. Le gouvernement allemand s’est dit prêt à accueillir 1 500 personnes, en priorité des femmes et des enfants. Ce n’est pas assez pour les associations de défense des droits humains.

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Covid-19 : les personnes âgées ne veulent pas être « infantilisées »

© AFP, Anne-Christine POUJOULAT

AFP, publié le samedi 19 septembre 2020 à 18h52

Dans la « ligne de mire » des autorités dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, les plus de 60 ans ne veulent pas être « infantilisés » et encore moins « placardisés », beaucoup exprimant leurs craintes d’un clivage intergénérationnel.

« Il y a une façon protectrice d’appeler les personnes qui sont à plus grand risque à se protéger avec plus de vigilance, et une façon clivante: c’est hélas la seconde qui a été choisie. C’est une faute psychologique et humaine dramatique », déplore le psychiatre Serge Tisseron.

Depuis quelques semaines, la tonalité des discours est la même, à la mesure de la progression de l’épidémie. Le 27 août, le Premier ministre Jean Castex suggérait d’éviter « que papi et mamie aillent chercher les enfants à l’école ».

Le 10 septembre, le Pr Jean-François Delfraissy, qui préside le Conseil scientifique, indiquait que « deux populations sont sur notre ligne de mire », les personnes de plus de 60 ans qui sont « la cible de ce virus » avec les populations fragiles, et les 20-40 ans.

Jeudi, le ministre de la Santé Olivier Véran a dit « mesurer les sacrifices consentis » par les personnes âgées après « de longs mois de confinement », leur demandant néanmoins de « redoubler tous (leurs) efforts. Y compris celui, le plus difficile, de réduire encore le nombre de personnes que vous voyez chaque jour ».

Joël, fringant sexagénaire francilien, pongiste émérite, respecte les précautions sanitaires et les fait respecter dans le club de tennis de table qu’il préside. Mais il est un point sur lequel il ne transigera pas: « continuer de garder mes petits-enfants ».

Armelle Le Bigot-Macaux, présidente de l’Ecole des grands-parents européens, dénonce pour sa part « l’amalgame, l’infantilisation, la placardisation et le mépris de ce que l’on représente dans la société ».

– « Stratégie du bouc émissaire » –

« Ce qui me fait bondir c’est l’amalgame +60 ans et plus+ alors que cela recoupe deux générations », ajoute-t-elle, ulcérée également par un certain double discours. « Personne ne s’est occupé de nous cet été où on a rempli notre rôle en gardant nos petits-enfants, en leur remontant le moral. Ça arrangeait tout le monde et personne n’a rien dit parce qu’on était bien utile », fait-elle remarquer.

« On a fait de cette génération des plus âgés une catégorie qu’il fallait protéger à tout prix, qui devait être isolée du reste de la population. On a clivé », analyse la psychologue clinicienne Béatrice Copper-Royer, auteur du livre « Grands-parents, le maillon fort » (Albin Michel, 2018).

Egalement dans le viseur, la jeunesse. Pour le sociologue du CNRS Olivier Galland, davantage encore que les autres classes d’âge, « les jeunes sont plus affectés par les conséquences économiques et sociales de la crise et dans leur mode de vie ». Même si après le déconfinement, « on a eu un certain relâchement », « ce n’est pas pour autant qu’il faut les stigmatiser et en faire les grands coupables. Ce serait absurde ».

Le délégué général du Forum français de la jeunesse, Anthony Ikni, regrette le « paternalisme » de certains discours, notamment médiatiques, « toujours très stéréotypés » à l’égard des jeunes. « Il faut un peu raison garder dans ce débat et avoir en tête qu’on n’a pas énormément d’informations sur les chaînes de transmission » du virus.

« Pointer une catégorie de la population est extrêmement dangereux, surtout à l’heure des réseaux sociaux (qui) ont popularisé une culture de la dénonciation publique et de l’exacerbation des tensions entre groupes », met en garde le Dr Tisseron qui dénonce une « stratégie du bouc émissaire ».

Le pire pour Béatrice Copper-Royer serait d’ériger « deux mondes avec une frontière qu’on voudrait de plus en plus étanche. Alors que cela fait un bien fou de se mélanger entre générations, cela maintient la bonne santé psychique aussi bien des jeunes que des plus âgés ».

« Un pays qui se tient sage », un film de David Dufresne

En salles le 30 septembre

Immigration : le règlement de Dublin, l’impossible réforme ?

© REUTERS – Elias Marcou | Les réfugiés du camp de Moria déplacés vers un camp provisoire, sur l’île grecque de Lesbos, le 17 septembre.

En voulant abroger le règlement de Dublin, qui impose la responsabilité des demandeurs d’asile au premier pays d’entrée dans l’Union européenne, Bruxelles reconnaît des dysfonctionnements dans l’accueil des migrants. Mais les Vingt-Sept, plus que jamais divisés sur cette question, sont-ils prêts à une refonte du texte ? Éléments de réponses.

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Nous avons de la place

L’incendie du camp de Moria : mobilisons nous pour une évacuation immédiate

Tribune collective signée par Malik Salemkour “Algérie : appel « pour la libération des détenus du Hirak »”, publiée sur Le Monde

Tribune collective signée par Malik Salemkour “Des “risques majeurs sur le climat” : des ONG réclament l’abandon de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur”, publiée sur Franceinfo

Rentrée parlementaire : L’ADMD interpelle les Parlementaires et la Défenseure des droits au sujet de la fin de vie



Alors que les Parlementaires français font leur rentrée, le constat du mal-mourir en France ne cesse de revenir au premier plan des débats avec l’apparition chaque jour de nouveaux drames de la fin de vie. Dans un tel contexte, il apparaît évident qu’en France, l’accompagnement actuel de la fin de vie trahit les valeurs fondamentales de notre République : la liberté, l’égalité et la fraternité.

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Reportage : à Lesbos, l’urgence humanitaire a éclipsé l’épidémie de coronavirus

Une femme porte un masque lors d’une distribution de nourriture organisée sur la route entre Moria et Mytilène, à Lesbos. Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants.



Sur l’île grecque de Lesbos, l’épidémie de coronavirus inquiète les autorités. Les 35 personnes migrantes qui avaient été détectées positives au virus ont fui avec les autres migrants lors de l’incendie qui a détruit le camp de Moria, dans la nuit du 8 au 9 septembre. Mais pour les exilés qui vivent à la rue depuis une semaine, la Covid-19 n’est plus qu’une angoisse lointaine, largement dominée par celle de ne pas trouver à manger chaque jour.

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Appel pour l’évacuation immédiate de Moria

Algérie: lourde peine pour le journaliste Khaled Drareni, maintenu en prison

Algérie: manifestation pour la libération de Khaled Drareni

AFP, publié le mardi 15 septembre 2020 à 15h36

Incarcéré depuis près de six mois, le journaliste Khaled Drareni, devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, a été condamné mardi en appel à deux ans de prison ferme, ce qui signifie qu’il reste en détention. 

« Deux ans de prison ferme pour Drareni. Nous allons faire un pourvoi en cassation », a déclaré à l’AFP l’un de ses avocats, Me Mustapha Bouchachi.

Dans un tweet, le frère du journaliste, Chekib Drareni, s’est dit « écœuré, choqué et déçu de la décision de la Cour qui renforce encore une fois l’injustice en Algérie ». 

Avocats, collègues et proches de Khaled Drareni espéraient un jugement clément, sinon une relaxe. 

La sévérité de la sentence a déclenché l’indignation et la colère des journalistes venus le soutenir au tribunal.

M. Drareni, 40 ans, avait été condamné le 10 août dernier à trois ans d’emprisonnement pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».

Lors du début du procès en appel, il y a une semaine, le procureur avait requis quatre années de prison ferme contre le fondateur du site d’information en ligne Casbah Tribune, qui est également le correspondant en Algérie pour la chaîne de télévision française TV5 Monde et pour Reporters sans Frontières (RSF).

« Son maintien en détention est la preuve d’un enfermement du régime dans une logique de répression absurde, injuste et violente », a réagi Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF, dans un communiqué.

Détenu depuis le 29 mars, le journaliste a été arrêté après avoir couvert le 7 mars à Alger une manifestation d’étudiants, dans le cadre du « Hirak », le mouvement de contestation pacifique né en février 2019 d’un immense ras-le-bol des Algériens qui réclament un profond changement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962.

Il est aussi accusé d’avoir critiqué sur Facebook « la corruption et l’argent » du système politique, selon RSF.

– « Entêtement aveugle » –

Le ministre de la Communication Ammar Belhimer, porte-parole du gouvernement, reproche en outre au journaliste d’avoir travaillé sans jamais avoir eu de carte de presse professionnelle, sur fond d’allégations d’être au service « d’ambassades étrangères ».  

« Nous sommes scandalisés par l’entêtement aveugle des juges algériens qui viennent de condamner @khaleddrareni à 2 ans de prison (en appel) », a protesté M. Deloire en dénonçant « une justice algérienne aux ordres ».

Khaled Drareni était jugé en compagnie de Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux figures du « Hirak », le soulèvement qui a poussé au départ le président Abdelaziz Bouteflika en avril 2019 et a été suspendu mi-mars 2020 en raison de la crise sanitaire.

Sous le coup des mêmes chefs d’accusation, MM. Benlarbi et Hamitouche ont été condamnés à quatre mois de prison. Les ayant déjà purgés, ils sont ressortis libres de la cour d’Alger.

Pendant le procès en appel, au cours duquel il est apparu amaigri, Khaled Drareni a catégoriquement rejeté les accusations portées contre lui.

« Je suis un journaliste et non un criminel. Je n’ai fait que mon métier », a-t-il plaidé.

– « Ne pas lâcher » –

Le journaliste est soutenu par une campagne de solidarité tous azimuts, à Alger et à l’étranger.

Ses comités de soutien exigent sa libération « immédiate et « inconditionnelle » en raison de son état de santé « particulièrement préoccupant », selon RSF. 

Le procès de Khaled Drareni s’inscrit dans un contexte de répression accrue à l’encontre des militants du « Hirak », des opposants politiques, des journalistes et de blogueurs.  

Certains journalistes ont été accusés par le régime de semer la discorde, de menacer l’intérêt national et surtout d’être à la solde de « parties étrangères ». Plusieurs sont en prison et des procès sont en cours.

L’Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF.

Selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), quelque 45 personnes sont actuellement derrière les barreaux pour des faits liés à la contestation.

Pour Hakim Addad, un militant du « Hirak », « il est important de continuer la mobilisation, y compris la pression médiatique mais aussi politique pour que (les autorités) comprennent que nous ne lâcherons pas ».