Tribune collective signée par la LDH

Israël-Palestine : agir pour empêcher une nouvelle annexion

https://www.liberation.fr/debats/2020/06/21/israel-palestine-agir-pour-empecher-une-nouvelle-annexion_1791782

Marche des Solidarités 20 juin 2020

Le 16 juin, avec les soignants pour la santé de toutes et tous !

Rassemblement du vendredi 12 juin

Une délégation de choc .

La LDH se joint à l’appel du Comité Adama contre les violences policières et obtenir justice pour Adama

Ne pas oublier le rassemblement ce vendredi à 18 h place de l’Hôtel de ville de Troyes

STOP AU RACISME ET A TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATIONS

Appel à rassemblement dans la dignité vendredi 12 juin 2020 à 18 h sur la place de l’hôtel de ville de Troyes


par un collectif d’associations (dont le MRAP et la LDH)

Le meurtre de George Floyd mobilise aux États-Unis d’abord, et maintenant dans le monde entier sur la question des violences policières, en particulier celles liées au racisme. Le MRAP et la LDH partagent l’émotion et la révolte exprimées par de larges couches de la population et appellent à toutes les actions unitaires que les circonstances permettent.

Ils mesurent les différences historiques et structurelles entre les formes du racisme aux États-Unis et en France. Mais ils ont souvent attiré l’attention sur la présence d’idées et de pratiques discriminatoires dans la police française, que ce soit les contrôles au faciès ou une violence disproportionnée envers certains publics physiquement typés.

Le MRAP et la LDH demandent au gouvernement de mettre en œuvre ses déclarations sur l’intolérance au racisme dans les forces de police, de sanctionner tout fonctionnaire qui commet une faute dans ce domaine et de dissoudre une organisation de policiers qui diffuse des positions totalement étrangères aux valeurs de la république.

Soyons nombreux vendredi 12 juin 2020 à 18 h sur la place de l’hôtel de ville de Troyes, dans la plus grande dignité pour nous tenir symboliquement aux côtés de la famille de George Floyd et de Zakaria TOURE,  ainsi que de toutes les victimes du racisme  et envoyer au monde un message de fraternité, de solidarité et de refus du racisme.

(pensez aux masques pour les consignes sanitaires…)


Sylvie Garet pour le MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)
Maryvonne Blum pour la LDH (Ligue des Droits de l’Homme)

Contre l’islamophobie et tous les racismes, face aux violences policières et aux tentatives d’intimidation : nous ne nous laisserons pas calomnier

Hommage à George Floyd

POUR UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE DÉFLATION CARCÉRALE

FÉMINICIDES


21:05Mardi 2 juinFRANCE 2

Programme TV sur FRANCE 2

Ce soir

Documentaire (France – 2020)

Féminicides -

Regardez ce mardi 2 juin sur FRANCE 2 à 21:05 le programme « Féminicides » produit en France en 2020. D’une durée de 100 min ce programme est déconseillé aux moins de 10 ans [C2].

En 2019, 150 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-compagnon. Face à ce fléau, les journalistes du «Monde» ont créé une cellule d’investigation au sein de leur rédaction pour décrypter ces féminicides. Avec méthodologie, ils ont mis en évidence un schéma criminel récurrent. Ils ont caractérisé les signaux faibles et forts qui conduisent à ces meurtres de femmes. Ce documentaire analyse cinq cas emblématiques de féminicides. À travers les témoignages de l’entourage des victimes, mais aussi des institutions, il retrace l’évolution de la relation amoureuse de la rencontre jusqu’au meurtre. Ce film alerte ainsi sur l’aveuglement collectif de notre société


https://www.programme-tv.com/television/678412566/feminicides.html e

Pauvreté : un programme en quinze points pour sortir de la crise

UNE FEMME ET SON ENFANT RENVOYÉS HIER EN ITALIE

Une femme et son enfant renvoyés hier en Italie : Les refoulements illégaux des personnes en demande d’asile continuent en France

Sanofi, la face cachée

Sanofi, la face cachée

PRENDRE SOIN, LE SOUCI DE L’AUTRE

par Jean CAMUS, Sainte Savine, le 6 mai 2020

Un organisme vivant, microscopique, a tout chamboulé de notre vie, dans le monde, au grand dam des dirigeants impuissants, qui n’avaient rien prévu, rien anticipé.

Tous les soirs à 20 heures, un hommage joyeux, festif salue toutes ces personnes médecins, infirmiers, aide-soignants, brancardiers, personnels d’entretien, de ménage qui sont là, au début sans grande sécurité pour eux-mêmes, pour assurer notre propre survie. Merci à elles.

Souvenez-vous, il y a quelques mois, les blouses blanches manifestaient, pour dénoncer la pénurie de matériel, le manque de personnels. Rien n’y a fait, l’exécutif a poursuivi son plan de démantèlement. A quelques jours du déconfinement, l’exécutif n’a toujours pas apporté de précisions concernant le «plan massif», dixit le ministre de la santé O. Véran, «il y aura un plan pour l’hôpital que je ne construirai pas seul», « il y aura un jour d’après pour l’hôpital» (O.Véran le 7 avril). Quelques craintes pointent ici et là. Une leçon à retenir. L’hôpital ne peut être géré comme une entreprise.

Ces métiers hier ignorés, méprisés font l’objet de toute notre reconnaissance; la crise nous a ouvert les yeux. Comme si cela allait de soi en temps ordinaire, on ne prêtait pas attention à ces personnes; il était acquis qu’elles soient là pour nous.

Des chercheuses ont tenu à mettre en avant les valeurs morales des attitudes, des gestes du « service du soin’’, le care. Débats animés, approches sociétales de ce travail de la vie ordinaire, souvent assigné aux femmes et aux groupes souvent les plus défavorisés.

En 2010, M. Aubry a essuyé sarcasmes, moqueries, hostilité même au sein de sa famille politique quand elle a appelé à «une société du care»; une révolution des services publics, une évolution des rapports entre les individus. Il ne s’agit pas tant de «soigner» que de «prendre soin», donner à l’autre de l’attention, faire preuve de sollicitude, être là pour l’autre au quotidien dans le souci de son respect, de son bien-être. Mais la crise sanitaire a bousculé cette relation, le soignant peut tout à la fois être une aide mais aussi une menace potentielle à son corps défendant. Cela prend tout son sens quand la confiance cimente les rapports entre les individus. Dans d’autres situations, le trop de l’autre, l’excès de proximité dans le temps et l’espace génèrent des conflits «les gens ne se supportent plus avec le confinement». Il n’y a plus cet espace pour soi, ce temps pour soi.

Des travaux et des recherches montrent que ces critères sont souvent marqués par le genre. Mais selon des féministes, cette aptitude à la sollicitude n‘est pas innée, mais assignée dès la naissance pour le bien être des autres, même si bien souvent ce souci des autres est porté par les femmes, dans des activités sociales dévalorisées.

Ces fonctions sont dévalorisées, ignorées parce que la société s’est construite sur la négation et l’invisibilité de la dépendance au soin. C’est une limite à une vie libre et autonome. Mais l’autonomie revendiquée dépend de quantité de personnes qui prennent en charge une grande partie du quotidien. Ce n’est que confronté à un changement de vie radicale, maladie, handicap, que l’on prend conscience de cette dépendance.

Affirmer l’importance du «care» – de nombreux travaux -, c’est mettre l’accent sur les rapports de domination et les inégalités qui les accompagnent. A l’origine, les gestes et accompagnement nettement circonscrits à la vie domestique étaient l’apanage des femmes. Quand ces fonctions ont envahi l’espace public, les femmes y sont restées majoritaires. Surtout dans le domaine médical. «Les métiers soignants d’aujourd’hui sont les héritiers de l’économie charitable du soin et de l’assistance au XIX siècle, avec l’emploi gratuit ou peu rémunéré d’une majorité de femmes», un engagement valorisé à l’époque pour les jeunes filles «la notion de vocation» qui permettait de «justifier des conditions dégradées». (Mathilde Rossigneux-Méheust).

La professionnalisation s’est faite à bas bruit, dans une indifférence générale, ça n’était pas valorisant, valorisé de mettre en avant l’attention à autrui, l’altruisme, l’intérêt porté à l’autre dans le souci de son bien-être.

Dans les hôpitaux, les Ehpad, ce sont en majorité des femmes qui sont auprès des malades du Covid-19 ou autres personnes dépendantes. Dans les supermarchés, les caissières, les agents d’entretien sont des femmes. Les métiers de services à la personne, aides à domicile, aides ménagères, nounous…. sont occupés majoritairement par des femmes. Ces métiers, même quand ils sont occupés par des hommes, restent dévalorisés et peu payés, souvent assurés par des groupes défavorisés de la population, souvent maintenant des immigrés.

Cet engagement du souci quotidien d’autrui, cette attention portée uniquement pour le bien-être de l’autre ne peuvent s’inscrire dans une éthique libérale d’un modèle économique où dominent la concurrence, la compétition, l’individualisme, la valorisation de l’autonomie personnelle, la recherche de profits immédiats. Des initiatives individuelles, nombreuses, spontanées, novatrices émaillent le quotidien, de nouveaux rapports s’établissent, chacun comprenant qu’il a «besoin de l’autre»Les gens découvrent leurs voisins qu’ils ne connaissent pas vraiment. «Prenez soin de vous, prenons soin les uns des autres et nous tiendrons» les mots du care.

La crise aura peut-être cette vertu de nous ouvrir les yeux et nous donner l’envie de réenchanter le monde.

Références:

Pascale Molinier: Le care monde. Trois essais de psychologie morale (Lyon, ENS Editions 2018)

Sandra Laugier: Le souci des autres. Ethique et politique du care (Edition de l’EHESS, 2005)

Mathilde Rossigneux-Méheust: Vie d’hospices, Vieillir et mourir en institution au XIX siècle (Champ Vallon 2018)

RETOUR À L’ÉCOLE : N’OUBLIONS PAS LES ENFANTS LES PLUS VULNÉRABLES !

Retour à l’école : n’oublions pas les enfants les plus vulnérables !

1er Mai 2020 : un monde à reconstruire

1er Mai 2020 : un monde à reconstruire

Covid-19 : chômage partiel rétroactif, congés payés anticipés obligatoires, refus d’arrêts de travail…

 

Certaines entreprises n’en profitent-elles pas un peu ?

 

Par Rémy Dufaut, 09/04/2020

 

Cela fait déjà un moment que la question se pose à propos de pratiques douteuses de la part de certains employeurs.

Hélène Fily, sur le site de France Inter s’interroge à propos de SFRCertains opérateurs de télécommunications mettent leurs salariés au chômage partiel, faisant ainsi de substantielles économies salariales, alors que leurs revenus ne sont nullement diminués par la crise sanitaire, les clients continuant de payer leurs consommations comme si de rien n’était. Non contents de ce petit bonus, ils pallient le manque de personnel par le recours à des auto-entrepreneurs dont les tarifs sont bien évidemment particulièrement avantageux en cette période difficile pour (presque) tout le monde…

Nathalie Samson se posait la question il y a deux jours, constatant : « certaines règles ont volé en éclat dans les entreprises, témoignent de nombreux salariés ».

Pour ma part, je citerai l’exemple d’un membre de ma propre famille, employé dans une grande surface de l’Ouest de la France, actuellement en « chômage partiel », à qui son employeur transmet occasionnellement de nouvelles informations sur les conditions de l’interruption de son activité professionnelle. A ce jour, il semblerait qu’il puisse « bénéficier » d’une partie de ses congés payés annuels, tout en « profitant », comme 6,3 millions de salariés français, d’une indemnisation prise en charge par l’État, cette indemnité étant calculée sur la base de 35 h, quelle que soit la base de votre contrat de travail (39 ou plus, voire forfait jours)… Les heures chômées prises en compte correspondent à la différence entre le nombre d’heures réellement travaillées et la durée légale du travail (ou la durée collective ou celle prévue au contrat de travail si elle est inférieure).

L’employeur gagne sur tous les tableaux, percevant de l’État les 84% de la rémunération nette de ses salariés (dans la limite de 4,5 SMIC, mais 100% pour les salariés rémunérés au SMIC – soit la majorité des employés de grandes surfaces – ou en formation), au titre de l’indemnisation du chômage partiel, tout en versant à ceux-ci leurs indemnités de congés payés. Celles-ci sont sont provisionnées chaque mois à concurrence de 10 % (et donc déjà dans les caisses de l’entreprise, hormis pour le secteur du bâtiment qui dispose de son propre organisme de gestion des congés), ce qu’il n’aura plus à faire lorsque les salariés auraient pu y prétendre. (Laissons ici de côté les « bricolages » attachés au provisionnement des charges sociales liées à ces congés payés…).

Mais, il peut apparemment également panacher selon son bon vouloir chômage partiel et congés payés imposés, au gré de ses besoins et de ses affaires…

Alors, où passe cet argent ? Eh  bien ! Il sert, là aussi, en partie bien évidemment, à payer les honoraires des auto-entrepreneurs (moins chers que les salariés), auxquels les employeurs, privés du coup de leur personnel, sont obligés d’avoir recours, dans un contexte de légalité très douteuse, pour continuer à faire tourner les entreprises et à faire rentrer les recettes ! Et ceci tout particulièrement dans les enseignes utilisant le système du drive, en très forte expansion en ces temps particuliers. Ce sera tout bénéfice pour les actionnaires au moment du versement des dividendes…

Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que tout est devenu permis, les DRH, les CHSCT  et les syndicats n’étant nullement consultés et n’ayant pas trop leur mot à dire, circonstances exceptionnelles obligent.

Et ce ne sont pas les autres exemples de telles crapuleries qui manquent…

 

C’est bien inquiétant.

 

Covid-19 : pour que la solidarité ne soit pas qu’un vain mot.

 

Je veux aider

 

Communiqué de la LDH

 

 

La lutte contre le Covid-19 ne doit oublier personne