Titres de séjour : le trafic lucratif des rendez-vous





Ces difficultés d’accès aux préfectures pour les demandes de régularisation ont dopé un business parallèle.  A l’aide de robots informatiques, des rendez-vous sont captés par des particuliers dès leur mise en ligne, puis facturés.

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L’État sévèrement critiqué pour sa gestion des migrants à Calais et Grande-Synthe



Une vue d’un campement de migrants à Calais. Crédit : Mehdi Chebil

Une délégation de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) s’est rendue au mois de décembre à Calais et à Grande-Synthe. Elle y a constaté la « dégradation » des conditions de vie des migrants et a jugé la politique sécuritaire de l’État « désastreuse ».

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Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus



Toujours plus de restriction de liberté en Europe

Dans la Hongrie de V . Orban, la justice prive d’antenne la principale radio libre. Un recul de la liberté de la presse sous l’égide du dirigeant illibéral.

En Pologne, les médias indépendants organisent une grève. Le pouvoir a décidé de frapper au portefeuille la presse indépendante et d’opposition .


Dans le monde

La Colombie s’apprête à régulariser 1 million de migrants vénézuéliens. A terme, 2 millions de personnes pourraient avoir accès à un visa de résident.

A Riyad, Arabie saoudite, libération de Loujain Al-Hatchloul icône de la lutte pour l’émancipation des Saoudiennes. Elle avait appelé les femmes à conduire leur voiture. Une victoire, la levée de l’obligation faite aux femmes d’obtenir l’aval de leur « tuteur » masculin  pour voyager à l’étranger.

La prise de position de  J. Biden, nouveau président des USA y est sans doute pour quelque chose.


Covid-19

7 cabinets de conseil à la rescousse du ministère de la Santé.

C’est McKinsey qui se taille la part du lion avec seulement 3 prestations pour une facture supérieure à 4 millions d’€. Vient ensuite Citwell avec 3,77 millions d’€.

Une estimation de « l’aide » de ces groupes privés  est évaluée à 11,35 millions  d’€.

Une députée: «  il y a un  défaut d’organisation et une perte de savoir-faire du [ministère de la santé ]». 

Le ministère de l’économie fait aussi appel à 2 cabinets de conseil : Accenture et McKinsey. Le but de l’opération vise « aussi » à s’assurer que les financements consacrés aux investissements dans le cadre du plan de relance« soient utilisés le plus efficacement possible, avec des achats performants » précise-t-on.

La traversée des Alpes



Des migrants dans les Alpes françaises, près de Briançon. Crédit : Mehdi Chebil

Retrouvez la série d’InfoMigrants sur ces migrants qui risquent leur vie pour passer d’Italie en France.

1/4 L’association française Refuge solidaire, qui vient en aide aux migrants qui traversent les Alpes depuis l’Italie voisine, s’inquiète aujourd’hui de voir arriver des personnes de plus de 60 ans, majoritairement des Afghans. Une Iranienne de 80 ans et un couple de grands-parents afghan a ainsi franchi la frontière enneigée en plein hiver, il y a quelques semaines. Le phénomène est inédit.


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2/4 Paul est un Camerounais de 24 ans. Dans la nuit du 3 au 4 février 2021, il a tenté pour la deuxième fois la traversée des Alpes depuis l’Italie voisine, avec un groupe de quatre personnes. Partis à 20h, ils ont été retrouvés sains et saufs par des maraudeurs, côté français, vers 3h du matin. Deux jours avant, la Police aux frontières l’avait intercepté et renvoyé en Italie. Témoignage.


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3/4 De nombreux migrants interceptés dans la montagne, côté français – vers Montgenèvre – racontent que les forces de l’ordre refusent de prendre en compte leur demande d’asile et les refoulent immédiatement vers l’Italie voisine.

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4/4 De nombreux migrants se préparent à la traversée des Alpes depuis l’Italie voisine, notamment dans la petite ville d’Oulx, à moins de 10 km de la France. Là-bas, les migrants se reposent quelques jours après un long parcours depuis les Balkans ou la Méditerranée avant de tenter le passage des montagnes. Des associations italiennes veillent « à éviter les tragédies ».

Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse



L’actualité a mis au grand jour la situation de jeunes étrangers présents depuis des années en France, arrivés soit mineurs isolés, soit avec leur famille, en cours d’études, d’apprentissage, accédant à l’emploi souvent dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre et soudain victimes de refus de séjour avec obligation de quitter le territoire (OQTF) dès lors qu’ils arrivent à leur majorité.

Nous nous réjouissons évidemment que plusieurs de ces jeunes aient trouvé une solution heureuse avec l’obtention d’un titre de séjour grâce à la solidarité que leur situation a suscitée.

Au-delà de ces cas emblématiques, les jeunes en détresse sont nombreux. Depuis des années, associations, enseignants, éducateurs, chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage, élus sonnent l’alarme et ne sont pas entendus. Nous sommes quotidiennement témoins d’un terrible gâchis humain et social : voir des jeunes être menacés d’expulsion, réduits à vivre dans la peur, l’errance et la clandestinité, alors que la France est devenue leur pays, celui de leurs liens, de leurs amitiés, de leurs amours, et qu’ils sont prêts à rendre à la société ce qu’elle a investi dans leur formation.

Pourtant, dès aujourd’hui, il y a des possibilités d’amélioration réelle et immédiate pour au moins réduire l’arbitraire des préfectures :

  • il faut faire cesser la suspicion généralisée qui pèse sur de nombreux jeunes dont les actes d’état-civil sont régulièrement contestés, alors que leur identité a été confirmée par un juge ou par les services consulaires de leurs pays ;
  • il faut cesser d’exiger des documents impossibles à présenter pour obtenir un titre de séjour (comme des passeports guinéens, par exemple), à plus forte raison lorsque la réglementation prévoit que leur présentation n’est pas obligatoire ;
  • il faut en finir avec le blocage absurde des demandes de rendez-vous en préfecture, qui, sous prétexte de dématérialisation, revient à fermer des voies de régularisation. Ainsi, des jeunes, que la loi oblige à demander un titre de séjour avant 19 ans, sont mis dans l’impossibilité de le faire ;
  • il faut que ces jeunes puissent avoir accès à des formations ou contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compétences, qu’ils puissent poursuivre les parcours engagés, et plus largement poursuivre la vie qu’ils ont entamée en obtenant aisément un titre de séjour protecteur et stable ;
  • il faut régulariser de façon large et durable les personnes étrangères présentes depuis plusieurs années sur notre territoire notamment en appliquant la circulaire du 28 novembre 2018 plutôt que de mettre fin à celle-ci sans le dire et de restreindre l’accès aux droits et ainsi multiplier les situations dramatiques.

Ce sont là des mesures de bon sens, qui seraient la preuve que le message de ces jeunes, de leurs éducateurs et enseignants, de leurs employeurs, de leurs formateurs, a été entendu. Mais elles ne nous dispensent pas de réfléchir ensemble à la mise en œuvre de politiques d’accueil et de respect des droits fondées sur l’ouverture des frontières et des cœurs et non plus sur la peur et la fermeture.

Paris, le 8 février 2021

Signataires :
  • Association de solidarité avec les mineurs isolés étrangers (Asmie)
  • Association pour la défense des mineurs isolés étrangers (Admie)
  • Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE)
  • Céméa
  • Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (Crid)
  • Chrétiens dans l’enseignement public (CDEP)
  • La Cimade
  • Confédération générale du travail (CGT)
  • Comede (Comité pour la santé des exilés)
  • Emmaüs France
  • Etats généraux des migrations (EGM)
  • Fédération des associations générales étudiantes (Fage)
  • Fédération des associations de soutien aux travailleurs immigrés (Fasti)
  • Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)
  • Fédération éducation recherche culture de la CGT (FERC CGT)
  • Fédération générale des pupilles de l’enseignement public (PEP)
  • Fédération indépendante et démocratique des lycéens (FIDL)
  • Fédération syndicale unitaire (FSU)
  • Groupe accueil et solidarité (Gas)
  • Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés (Gisti)
  • Ligue des droits de l’Homme (LDH)
  • Ligue de l’enseignement
  • Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
  • Patrons solidaires
  • Planning familial
  • Réseau éducation sans frontières (RESF)
  • SNPES-PJJ/FSU
  • Solidarité Laïque
  • SOS Racisme
  • Syndicat des avocats de France (Saf)
  • Syndicat de la magistrature (SM)
  • Tous migrants
  • Union syndicale Solidaires
  • Unsa
  • Unsa Education
  • Utopia 56

La neige et le froid frappent aussi les migrants à Calais et Sangatte





A Calais et Sangatte, les températures glaciales mettent en danger les migrants qui dorment dans des camps avec l’espoir de rejoindre l’Angleterre. La préfecture propose des mises à l’abri dans des hangars, mais l’association Utopia56 juge cette solution inadaptée.

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Plan grand froid à Grande-Synthe et Calais : « L’urgence est là », s’inquiètent les associations



Il neige à Calais où vivent près de 1000 migrants cachés dans les environs. Crédit : Care4Calais/January 2021

En prévision du grand froid attendu dans le nord de la France, l’État a annoncé dimanche l’ouverture de places d’hébergement d’urgence supplémentaires à Calais et à Grande-Synthe. Des solutions jugées insuffisantes et surtout peu accessibles aux migrants, s’inquiètent les associations sur place.

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Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse

Frontex, l’agence de surveillance des frontières de l’UE, dans la tourmente



JANEK SKARZYNSKI AFP | Le siège de Frontex à Varsovie.

Les ennuis s’accumulent pour Frontex, l’agence de surveillance des frontières de l’UE.  Après avoir été accusée de refoulements illégaux de migrants, l’agence est aussi soupçonnée de fraudes et de harcèlement ainsi que de relations trop étroites avec l’industrie de l’armement. 

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HCR : la décision du président Biden en matière de réinstallation des réfugiés permettra de sauver des vies


Une famille de réfugiés syriens photographiée chez eux, en mai 2016. Ils ont été réinstallés aux États-Unis depuis la Jordanie.   © HCR/Tone Stockenstrom

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a salué aujourd’hui la décision du président Joe Biden d’augmenter le nombre de réfugiés pouvant être admis aux États-Unis, déclarant que cela enverrait un signal fort aux autres pays pour qu’ils suivent la même voie.

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France : l’asile constitutionnel, un statut rare accordé aux « combattants de la liberté »


Le siège de l’Ofpra à Fontenay-sous-Bois. Crédit : Ofpra

En France, le statut de réfugié peut être divisé en deux sous-catégories : le réfugié conventionnel, dont la protection est accordée en vertu de la Convention de Genève, et le réfugié constitutionnel, basé sur la constitution française. Qui sont les bénéficiaires de cette seconde catégorie méconnue ? Sont-ils nombreux ? Quels critères faut-il remplir ? InfoMigrants fait le point.

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Dématérialisation imposée pour les titres de séjour : la préfecture de la Vienne devant le tribunal administratif

« Vivre à l’hôtel, c’est terrifiant » : Fatima, ancienne mineure isolée, a passé plus d’un an dans des chambres d’hôtels



Les MNA représentent 95% des jeunes pris en charge par l’ASE et placés à l’hôtel, selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).


Le secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des familles, Adrien Taquet, a annoncé mercredi 27 janvier une future « interdiction du placement des enfants dans les hôtels ». Aujourd’hui, 95% des jeunes pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et placés à l’hôtel sont des mineurs non-accompagnés étrangers. Fatima, aujourd’hui majeure, se souvient de ses séjours à l’hôtel. Elle raconte.

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Titres de séjour : des étrangers toujours en difficulté faute de rendez-vous en préfectures

File d’attente devant la sous-préfecture d’Antony (92), au mois de mai 2018.
Credit: InfoMigrants

Depuis plusieurs mois, des étrangers n’arrivent pas à faire valoir leurs droits et à régulariser leur situation faute de rendez-vous disponibles en ligne sur les sites des préfectures. Cette impasse administrative numérique – particulièrement stressante – condamne beaucoup d’entre eux à vivre en situation irrégulière. Une nouvelle action en justice a été menée, jeudi 28 janvier, pour dénoncer ces défaillances de l’État.

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ROYAUME-UNI : UNE PORTE SE FERME POUR LES MINEURS ISOLÉS ÉTRANGERS


Alors que les rares voies légales d’accès vers le Royaume-Uni, notamment au titre du règlement « Dublin III », ont cessé de s’appliquer au 1er janvier suite à l’entrée en vigueur du Brexit – les autorités britanniques n’envisagent aucune alternative sûre pour les mineurs isolés étrangers.

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La justice européenne impose un encadrement plus strict des décisions de renvoi des mineurs non accompagnés devenus majeurs

La Cour de justice européenne rappelle que « l’intérêt supérieur de l’enfant doit prévaloir ».
Crédit : Imago

Il n’est pas possible pour les États membres de renvoyer un mineur. Mais certains pays contournent cette règle. La Cour de justice de l’Union européenne a donc rappelé que les décisions de renvoi étaient impossibles si « un accueil adéquat » n’est pas garanti à leur retour. Fait nouveau : cette règle s’applique aux jeunes qui ont eu un parcours de mineur isolé et se retrouvent expulsables dès leur majorité.

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Le Conseil d’État suspend la décision de geler la délivrance de visas pour rapprochement familial

Le Conseil d’État suspend le gel des visas de regroupement familial

Crise sanitaire oblige, certaines procédures de demandes de visas pour la France ont été bloquées en mars. Crédit : Picture alliance

Saisi par des associations, le Conseil d’État a suspendu jeudi le gel des visas de regroupement familial pour les conjoints et enfants d’étrangers non-européens résidant en France. La mesure avait été prise par le gouvernement, en mars 2020, à cause de la crise sanitaire.

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Vœux communs du HCR France et de la Diair en 2021

UNHCR/Josselin Brémaud

En 2021, le Haut-Commissariat pour les réfugiés en France et la Délégation interministérielle à l’accueil et à l’intégration des réfugiés présentent leurs vœux conjointement, pour une nouvelle année placée sous le signe de la collaboration avec les réfugiés et tous les acteurs de la solidarité.

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France terre d’asile ? À Calais, des arceaux de vélos pour « empêcher la reconstitution de camps » de migrants

Des arceaux de vélos installés à la place d’un campement de migrants, à Calais, le 20 janvier. Crédit : Auberge des migrants

Au lendemain de l’évacuation, mardi, d’une centaine de migrants dans le centre-ville de Calais, la mairie a fait poser des arceaux de vélos à l’endroit où le campement avait été installé. L’édile évoque une mesure d’urbanisme dans le cadre de la sécurisation d’un futur chantier, les collectifs parlent d’un nouveau dispositif anti-migrants.

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