Cette ancienne « agente des droits de l’homme » à l’ONU reproche à sa hiérarchie d’avoir cédé aux pressions de la Chine en livrant par avance les noms d’opposants appelés à s’exprimer devant les instances internationales.
Voilà deux ans qu’on ne lui confie plus aucune mission. Depuis début septembre, cette Irlandaise de 42 ans n’a plus accès à ses courriels professionnels. C’est le prix à payer pour avoir dénoncé les passe-droits que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) a accordés à la Chine sous la pression.
Les Talibans se sont emparés du pouvoir en Afghanistan. Des scènes chaotiques à l’aéroport de Kaboul ont fait suite à l’effondrement du gouvernement. Des milliers de personnes ont tenté de quitter le pays par tous les moyens possibles. Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International, a réagi :
La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
La France est candidate au Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour un mandat de trois ans (2021-2023). Son élection, le 13 octobre, est pratiquement acquise d’avance, le nombre de pays candidats (deux, avec le Royaume-Uni) n’excédant pas le nombre de sièges à pourvoir. La France se considérant comme le berceau des droits humains –du fait de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen adoptée peu après la prise de la Bastille– on pourrait espérer de sa part une voix et un rôle forts guidés par ces principes au Conseil. Et pourtant, si l’on en juge par sa manière d’agir aux marges du Conseil, la France n’a été ces derniers temps ni proactive ni constructive dans la défense des droits humains –au contraire.