Le Danemark a fourni un avion pour l’opération de surveillance de la mer du Nord et de la côte anglaise de la Manche menée par Frontex. Crédit : ministère de l’Intérieur
Frontex devrait augmenter ses effectifs permanents à 10 000 garde-frontières et garde-côtes à l’horizon 2027. Dans cette perspective, l’agence européenne de surveillance des frontières commence à répondre à ses futurs besoins en matière d’équipement. Dès 2023, elle envisage des commandes d’armes « létales et non-létales », révèle l’ONG StateWatch.
Des policiers grecs patrouillent le long d’une clôture en acier construite le long du fleuve Evros, à la frontière avec la Turquie, le 22 août 2021. Crédit : EPA
Dans un rapport publié jeudi, Human Rights Watch révèle que des migrants sont utilisés par la police grecque, à la frontière gréco-turque, pour renvoyer en Turquie d’autres migrants. L’ONG a collecté plusieurs témoignages. Les exilés chargés des refoulements ont affirmé devoir collaborer plusieurs mois avec la police grecque en échange d’une éventuelle autorisation de séjour dans le pays.
Partager la publication "« On fait ça et en échange la police nous donnera des papiers » : dans l’Evros, la police grecque se sert des exilés pour refouler d’autres migrants"
Gérald Darmanin entouré des autres participants à la réunion de dimanche à Calais. (POOL/REUTERS)
A l’issue de la réunion européenne d’urgence organisée ce dimanche dans la ville portuaire, quatre jours après le drame survenu dans la Manche, le ministère de l’Intérieur a annoncé le déploiement d’un avion Frontex, une réponse principalement axée sur la répression, notamment des filières de passeurs.
Nous recevons cette semaine Fabrice Leggeri, le directeur exécutif de l’agence Frontex, qui surveille les frontières extérieures de l’Union européenne. L’agence est née en 2005, mais c’est à partir de la crise des réfugiés de 2015 qu’elle devient une pièce maîtresse du dispositif européen de surveillance des frontières externes. Alors qu’elle commence à disposer de moyens conséquents, ses actions sont aujourd’hui sur la sellette. Des enquêtes de presse, des ONG ou des instances européennes pointent des manquements, sur lesquels elle doit s’expliquer depuis plusieurs mois.
JANEK SKARZYNSKI AFP | Le siège de Frontex à Varsovie.
Les ennuis s’accumulent pour Frontex, l’agence de surveillance des frontières de l’UE. Après avoir été accusée de refoulements illégaux de migrants, l’agence est aussi soupçonnée de fraudes et de harcèlement ainsi que de relations trop étroites avec l’industrie de l’armement.