Opération anti-migrants dans les Alpes : relaxe du groupe d’extrême droite Génération identitaire

Deux poids deux mesures ?

Des militants de Génération identitaire patrouillant de nuit sur le col de l’Échelle, dans les Alpes. Crédit : capture d’écran Facebook


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La conclusion de l’article se suffit à elle-même : « Il s’agit d’un message de très mauvais augure pour tous ceux qui militent pour les droits fondamentaux, en plus de créer un deux poids deux mesures par rapport à la criminalisation des maraudeurs » (les militants venant à l’aide des plus démunis), écrivent Me William Bourdon et Vincent Brengarth.

Le 18 décembre, marchons ensemble pour les droits des migrants

Rassemblement à 17 h 30 rond-point de la préfecture à Troyes.

La France devrait agir pour mettre fin à la violence et au harcèlement au travail

Dans une nouvelle campagne, Human Rights Watch appelle la France à accélérer les réformes.

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Déclaration d’entente franco-marocaine sur les mineur-e-s isolé-e-s, respecter les droits de l’enfant avant tout



Entente oui, mais pas avec l’UE…

Rabat refuse de récupérer les migrants arrivés en Europe via le Maroc

Des migrants franchissent la barrière entre Melilla et le Maroc (archives). Crédit : Reuters


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Sanctions contre Mylène Palisse annulées : la liberté d’expression et les libertés syndicales réaffirmées

COMMERCE DES INSTRUMENTS DE TORTURE : UN ENCADREMENT URGENT


Plus de 30 ans après l’interdiction internationale de la torture, le commerce des instruments de torture continue. Un constat choquant. Les États ne peuvent pas fermer les yeux sur ce commerce dangereux. Il est urgent d’instaurer une réglementation mondiale pour l’encadrer.

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Non à la loi liberticide « sécurité globale »”

Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus


Justice des mineurs

La majorité avec l’appui de députés de tous bords, vote la création d’un code de la justice pénale des mineurs. Les principes fondamentaux de 1945 ( l’éducatif prime sur le répressif) sont réaffirmés. Les députés ont ajouté un 4ème principe: l’intérêt supérieur du mineur sera pris en compte dans les conditions de sa responsabilité pénale.

  • La présence d’un avocat sera obligatoire dès l’audition libre d’un mineur.
  • La décision de placer un mineur en détention reviendra au juge des libertés et de la détention (JLD). Ce JLD spécialisé sur les mineurs apportera un double regard à côté du juge des enfants souvent chargé de juger un mineur qu’il aurait préalablement fait incarcérer.
  • La principale avancée est la durée entre le jugement sur la culpabilité dans les 3 mois et celui de la sanction devant intervenir dans les 6 à 9 mois plus dard. Un gros doute sur la faisabilité d’une telle réduction de délais compte tenu des moyens (aujourd’hui de 18 mois en moyenne).
Le ministre a refusé que la présomption d’irresponsabilité pénale en dessous de 13 ans soit irréfragable ( demande des élus de gauche) Le Monde, 13 et 14 décembre 2020

Juan Mendoza nous a quittés

Juan Mendoza, Président d’Honneur d’INCA

Nous avons la tristesse de vous annoncer le décès de Juan Mendoza, que beaucoup d’entre vous connaissent, et qui nous a quittés dans la nuit de jeudi à vendredi, après une lutte contre la maladie depuis plusieurs mois.

Juan était l’un des fondateurs d’INCA en 1984 et en a été le président dès la création et pendant plus de 30 ans.

Pour ceux qui connaissaient Juan, des dons éventuels seraient appréciés en faveur de la CIMADE (association de solidarité envers les migrants, réfugiés, demandeurs d’asile) ou du PRAIS – via l’association INCA – qui est un programme d’aide aux victimes de la dictature chilienne et à leur famille (Juan était venu en France en tant que réfugié politique chilien).

Il fut toujours aux côtés de la LDH lors de toutes nos actions collectives.


La CIMADE Troyes

Association INCA

Nos organisations appellent à un passage du Projet de loi “Développement solidaire” en Conseil des ministres

EXILÉ-E-S ENFERMÉ-E-S ET EXCLU-E-S

Le dernier rapport de Migreurop



Détention informelle et illégale en Espagne, en Grèce, en Italie et en Allemagne

Le rapport de Migreurop « Exilé-e-s enfermé-e-s et exclues – Détention informelle et illégale en Espagne, en Grèce, en Italie et en Allemagne » examine, dans quatre États membres de l’Union européenne (UE) en 2019, le recours à la détention administrative des étranger-e-s. Il démontre comment tant dans les pays de première arrivée comme l’Italie, la Grèce et l’Espagne que dans un pays de destination présumé comme l’Allemagne, la détention des étranger-e-s évolue, en prenant de nouvelles formes et sur la base de nouveaux motifs.
En particulier, ce rapport dénonce qu’en 2019 les autorités eurent davantage recours à la détention administrative en dehors ou en marge des cadres juridiques existants. Le réseau Migreurop considère que le fait d’enfermer les exilé-e-s sans respecter ou en détournant les législations afférentes équivaut à une généralisation de la détention ad hoc et informelle, et qu’elle conduit à une précarisation et une détérioration supplémentaires des conditions de détention.

La récente présentation du nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile a suscité des débats quant à savoir si cette proposition de la Commission euro­péenne améliorerait la situation des exilé-e-s et la manière dont les migrations sont régies au sein de l’UE. Ce rapport montre que nombre des mesures proposées dans le Pacte sont en réalité des pratiques déjà mises en œuvre par les États membres et qu’elles sont préjudiciables aux exilé-e-s.

L’évolution de la détention dans les différents États membres n’est pas homogène sur le territoire de l’UE. La forme, les modalités et les motifs de la détention administrative dépendent des contextes nationaux et de la position géographique de chaque État membre dans le régime frontalier de l’UE. Migreurop soutient depuis longtemps que l’UE a développé un régime de migration et de gouvernance des frontières qui repose sur un partage inégal des tâches de contrôle à l’intérieur et à l’extérieur du territoire de l’UE, les États membres en périphérie étant chargés de filtrer les mobilités jugées « indésirables » pour le compte de leurs homologues du Nord et de l’Ouest. Dans ce système, la double pratique de la détention et de l’expulsion joue un rôle clé.

En d’autres termes, les pays de première arrivée tels que l’Italie, la Grèce et l’Espagne sont principalement chargés de filtrer les exilé-e-s et de mettre un terme à leur mobilité, considérée indésirable et illégitime, afin qu’ils et elles n’atteignent pas les autres États membres. Entre-temps, si les exilé-e-s parviennent à se frayer un chemin jusqu’aux États membres de l’Ouest et du Nord, comme l’Allemagne, ils et elles sont confrontées à des mécanismes de détention sophistiqués visant à les renvoyer vers les États de première arrivée dans l’UE (règlement de Dublin) ou dans un pays d’origine ou de transit dit tiers (par le biais d’accords de réadmission ou, de plus en plus, d’accords informels tels que la Déclaration UE/Turquie, le « Joint Way Forward » sur l’Afghanistan, ou les Procédures Opérationnelles Standard).

Afin de maintenir ce système, de nouveaux moyens de détention ont émergé et se sont multipliés. Ce rapport montre comment l’Italie, la Grèce et l’Espagne ont adopté de nouveaux modes de détention afin de filtrer, trier et souvent refouler les personnes à leur arrivée et aux frontières du pays. En Allemagne également, de nouveaux motifs de détention ont été introduits ces dernières années, afin d’accélérer l’expulsion des migrant-e-s dits « indésirables ». Un recours plus important à la détention et la multiplication des motifs et fondements juridiques sur lesquelles s’appuie l’Allemagne permet de procéder à un nombre conséquent d’expulsions (22 097 en 2019). Cette logique se confirme également par l’augmentation de la capacité des lieux de détention avant renvoi (au moins 745 places en 2019, contre 438 en 2015).

La détention aux frontières extérieures est généralement de courte durée (à l’exception des îles grecques), souvent non réglementée, et vise à l’expulsion rapide des exilé-e-s vers un autre pays, ou simplement à les refouler de l’autre côté de la frontière. Elle se déroule loin des centres de détention « traditionnels » tels que les centres de rétention pré-expulsion et se déroule plutôt dans des lieux informels, y compris les zones frontalières et les postes de police, avec un accès très limité aux droits, tels que l’information ou celui d’être représenté-e par un avocat. Dans les pays de première arrivée, cette logique s’est traduite par une utilisation accrue des centres de détention axés sur l’identification rapide des personnes exilées en vue de leur expulsion, comme par exemple les hotspots en Italie (7 757 détenu-e-s pour 890 places) et en Grèce (38 423 occupant-e-s pour 6 178 places), ou les CATE en Espagne (15 288 détenu-e-s pour 1 020 places).
Cette détention a pour but d’accélérer les expulsions aux frontières, dans une perspective strictement sécuritaire. En réalité, cela se traduit par une sur-occupation de ces sas de privation de liberté, où des milliers de personnes bloquées dans leur parcours migratoire sont plongées dans l’attente et l’incertitude.

En outre, selon la manière dont cette détention est régie et définie dans les législations nationales, elle peut ou non être officiellement comptabilisée comme détention ; en conséquence, les chiffres officiels semblent parfois diminuer, mais cette baisse masque une augmentation de la détention informelle, de facto, non enregistrée dans les statistiques officielles sur la détention. Elle constitue également un moyen de dissuader, de discipliner et de décourager les personnes exilées. Dans certains États membres, la pratique consistant à renvoyer les exilé-e-s à leur arrivée à la frontière est très répandue : en 2019, l’Espagne a refusé l’accès à son territoire à 493 455 personnes. La plupart d’entre elles a été privée de liberté dans des installations frontalières avant d’être renvoyées. Pourtant, les données officielles sur les personnes détenues dans les centres de pré-expulsion et autres installations reconnues en Espagne ne représentent que 28 781 détenus en 2019.

Cette politique migratoire de dissuasion par les mauvais traitements a engendré d’énormes souffrances pour les exilé-e-s : le hotspot de Moria, sur l’île grecque de Lesbos en mer Égée, en est peut-être l’exemple le plus notoire.

Pourtant, le nouveau Pacte européen sur l’asile et les migrations généralise cette pratique de détention et l’idéologie qui la sous-tend, et la transforme en norme. Loin de proposer des innovations centrées sur les droits humains, ce Pacte est un outil qui permet aux États membres de systématiser une politique répressive née il y a 30 ans, ainsi que des pratiques brutales de détention de plus en plus informelles et précaires.

En effet, l’une des propositions législatives présentées par la Commission le 23 septembre est la mise en place d’une procédure de contrôle préalable à l’entrée sur le territoire pour les ressortissant-e-s de pays dits « tiers » qui ont été secouru-e-s en mer ou sont entré-e-s sur le territoire dépourvu-e-s de documents valides. Cette procédure permettrait par exemple aux États membres d’exiger de toute-s les demandeurs-es de protection internationale qu’ils et elles « séjournent » à la frontière extérieure ou dans une zone de transit, sans doute dans des conditions coercitives, afin d’examiner la recevabilité de leur demande, dans des limbes juridiques considérées hors du territoire de l’UE. À l’issue de cette procédure de filtrage, de nombreux-ses demandeurs-ses de protection internationale ou des personnes n’ayant pas manifesté l’intention de déposer une demande seraient orientées vers une procédure accélérée d’asile, ou de renvoi à la frontière, qui impliquerait très probablement aussi un placement en détention. Désormais, l’option envisagée par les États membres est de transformer en loi cette politique de banalisation de la violence et les mauvaises pratiques existantes, réduisant à peau de chagrin la défense des droits humains, soumis à un système « à la carte ».

In fine, ce rapport démontre que ces formes de détention informelle, loin d’être nouvelles, ont gagné en importance et sont devenues partie intégrante du fonction­nement du régime frontalier de l’UE. En d’autres termes, les pratiques de détention illégales deviennent la règle dans l’Union européenne.

Si dans ce rapport, nous nous sommes limités à étudier ces quatre États, cette réalité est néanmoins bien visible et tangible dans d’autres zones géographiques, notamment dans la région des Balkans, que Migreurop s’attachera à documenter en 2021.

Cette étude a été réalisée avec le soutien du groupe de la Gauche unitaire européenne au Parlement Européen
Migreurop est un réseau d’associations, de militant-e-s et de chercheuses et chercheurs présent-e-s dans une vingtaine de pays d’Europe, d’Afrique et du Proche- Orient. Notre objectif est de faire connaître et de dénoncer les politiques de mise à l’écart des personnes en migration, en particulier l’enfermement dans des camps, les formes diverses d’expulsion, la fermeture des frontières ainsi que l’externalisation des contrôles migratoires pratiquée par l’Union européenne et ses États membres. Nous contribuons ainsi à la défense des droits fondamentaux des exilé-e-s (dont celui de « quitter tout pays y compris le sien ») et à promouvoir la liberté de circulation et d’installation.

60 000 manifestant-e-s contre les textes liberticides en France, des interpellations arbitraires à Paris

Lorraine : Les confidences d’un flic écœuré

Yves Milla, secrétaire zonal de l’UNSA-Police se sent sali par le ministre de l’Intérieur qui, dit-il, jette l’opprobre sur la profession à coups d’amalgames et de petites phrases insultantes. Il dit son ras-le-bol.

Yves Milla, secrétaire zonal de l’UNSA-Police (Photo DR)


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Harkis: une mémoire à vif

Les harkis, ces Algériens qui ont risqué leur vie pour la France pendant la guerre d’indépendance algérienne, continuent de faire l’objet d’instrumentalisations et de polémiques enfiévrées de part et d’autre de la Méditerranée. Plongée dans une mémoire à vif avec les historiens Fatima Besnaci-Lancou et Gilles Manceron.

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Contraventions pour violation des règles de confinement infligées aux personnes sans-abri et en difficulté financière

Retrait total de la loi sur la sécurité globale ! Pour conserver nos droits sociaux et nos libertés démocratiques !



Si le gouvernement s’acharne à faire passer la Loi Sécurité Globale, c’est :

  • Pour pouvoir réprimer les mouvements sociaux,
  • Pour faire taire toutes les dissidences et toutes les contestations.
  • Pour imposer brutalement sa politique de casse des droits sociaux du monde du travail et de la jeunesse.

La lutte pour les libertés démocratiques du plus grand nombre et la bataille pour nos droits sociaux sont les deux faces d’une même pièce.

Parce que nous défendons la démocratie et parce que nous entendons préserver notre droit à nous exprimer et à manifester, pour exiger l’abrogation des contreréformes (retraites, chômage, …) que le gouvernement entend faire passer en catimini à la faveur des lois d’urgence, nous appelons les citoyennes et citoyens à s’assembler.

 Nous comptons sur votre présence devant la préfecture de l’Aube

pour exiger le retrait de la Loi Sécurité Globale.

 

SAMEDI 12 DECEMBRE A 10 HEURES 30

Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus




Le Monde des 9 et 10 décembre 2020.

Déclaration trompeuse  du chef de l’État lors d’une dissertation orale sur la supériorité des valeurs humaines sur les valeurs religieuses avec le secours de la philosophie des Lumières.

Propos à l’évidence louable s’il ne renonçait pas en même temps à leur portée universelle dans d’autres pays, ici l’Égypte.

60 000 prisonniers politiques estiment les ONG. Le président croit en « la souveraineté des peuples », mais en Égypte de quelle souveraineté s’agit-il ?

Il reste prisonnier de ses contradictions entre la défense des droits universels et la pratique de relations bilatérales conçues à l’aune d’intérêts militaires, économiques, migratoires et antiterroristes.

L’éclairage des « lumières »  dans des discours abstraits a beaucoup de mal à apporter une vision claire.

Contre le projet du code pénal de la justice mineur

Qui veut la peau des associations ?

Journée mondiale des droits de l’homme

Source: lemagfemmes.com


La journée mondiale des droits de l’homme a été instaurée en souvenir de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme par l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Cela se passait le 10 décembre 1948, au palais de Chaillot à Paris, lors d’un vote où ce texte fut adopté par 48 voix et 8 abstentions.