« Plutôt mourir ici que d’aller dans un nouveau camp » : à Lesbos, les migrants ne veulent pas d’un autre Moria

Dimanche 13 septembre, des centaines de femmes du camp de la route de Mytilène, à Lesbos, ont manifesté contre leur envoi dans un nouveau centre fermé. Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants


Par Julia Dumont (InfoMigrants) Publié le : 14/09/2020

Une nouvelle manifestation a eu lieu dimanche dans le camp informel qui s’est constitué sur la route de Mytilène, sur l’île grecque de Lesbos. La veille, la police avait fait usage de gaz lacrymogène contre des migrants qui demandaient leur évacuation de l’île. Le gouvernement grec a assuré que tous les demandeurs d’asile seraient envoyés dans un nouveau camp fermé en construction.

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Un arrêté préfectoral indigne contre les actions de solidarité à Calais

Moria, à l’abandon du monde

Sur l’île de Lesbos (Grèce), le camp de Moria a été totalement détruit par le feu qui s’y est déclenché mercredi. Il accueillait plus de 12 000 réfugiés. L’écrivaine Marie Cosnay, qui s’y était rendue, livre pour AOC sa réaction, nourrie des informations reçues via Whatsapp de la part de celles et ceux avec lesquels elle a gardé contact.

sa réaction, nourrie des informations reçues via Whatsapp de la part de celles et ceux avec lesquels elle a gardé contact.


Kostas Grigoriadis

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Déclaration commune de 31 ONG concernant l’incendie du camp de réfugiés de Moria


Grèce : Transférer les réfugiés et les demandeurs d’asile en sécurité sur le continent


Le respect des droits de l’homme doit prévaloir sur le recours à la force

Suite à l’incendie qui s’est déclaré hier à Moria, sur Lesvos, et qui a détruit le centre d’accueil et d’identification, 31 organisations de la société civile demandent au gouvernement grec de fournir immédiatement une assistance aux personnes qui ont perdu leur abri. Les personnes touchées, parmi lesquelles de nombreux enfants et groupes à risque, doivent être soigneusement transférées en lieu sûr sur le continent.

Le transfert des groupes à risque, y compris les enfants non accompagnés, les femmes enceintes, les personnes handicapées, les personnes souffrant de problèmes médicaux et de santé mentale et les personnes âgées doit être prioritaire. Les personnes dont le test de dépistage du Covid-19 s’est révélé positif doivent bénéficier d’un logement sûr pendant la période de quarantaine, de soins de santé et d’une hospitalisation si nécessaire.

Le déménagement des personnes de Lesvos vers la Grèce continentale nécessite de trouver des solutions urgentes pour remédier au fait que de nombreuses installations de logement actuelles pour les réfugiés et les demandeurs d’asile sont à pleine capacité. Nous demandons instamment aux autorités grecques de travailler sur un plan cohérent qui maximise toutes les ressources disponibles, y compris celles de l’UE, et nous renouvelons notre appel aux dirigeants européens pour qu’ils partagent la responsabilité de l’accueil et du soutien des demandeurs d’asile, aujourd’hui plus que jamais.

En ces temps difficiles, il est de la plus haute importance que le respect des droits de l’homme soit au centre de la réponse à l’incendie de la Moria, et que les autorités ne recourent pas à la force ou à des propos incendiaires, mais prennent les mesures appropriées pour désamorcer tout risque de violence.

ActionAid Hellas
Amnesty International
Fondation pour les réfugiés par bateau
CRWI Diotima
ECHO100PLUS
ELIX
Égalité des droits au-delà des frontières
Fenix – Aide juridique humanitaire
Conseil grec pour les réfugiés (GCR)
Ligue hellénique des droits de l’homme
Plate-forme hellénique pour le développement (Ελληνική Πλατφόρμα για την Ανάπτυξη)
Aider les réfugiés
Hias Grèce
Droits de l’homme360
Aide juridique humanitaire
Human Rights Watch
Comité international de secours (IRC)
INTERSOS Hellas
Centre juridique de Lesvos
Médecins Sans Frontières
Melissa
Réseau pour les droits de l’enfant
Omnes
Aide juridique aux réfugiés (RLS)
Droits des réfugiés en Europe (RRE)
Soutien aux réfugiés de la mer Égée (RSA)
Initiative sur les traumatismes des réfugiés
La solidarité maintenant
Symbiose – École d’études politiques en Grèce
Terre des hommes Hellas
Le projet HOME

SOURCE

Lettre au Conseil national de la République slovaque sur le droit à l’avortement

Tous avec Pierre-Alain !

Poursuivi pour avoir secouru des réfugiés en montagne, son procès se tiendra le 23 novembre 2016 à 13h30 au Palais de Justice de Nice

Signez ICI la pétition

Brigitte MANNONI, mère d’Alain, a lancé cette pétition adressée à Nicole Belloubet (Garde des Sceaux, ministre de la Justice) et à 2 autres

Voici les nouvelles des procédures judiciaires de mon fils Pierre-Alain

L’aide aux migrants – Ma folle épopée judiciaire 
 
En 2016, dans le froid de la montagne des Alpes-Maritimes, en pleine nuit, j’ai rencontré 3 jeunes femmes qui étaient gravement blessées. Elles avaient fui la dictature d’Érythrée, elles étaient passées par les marchés aux esclaves de la Lybie et s’étaient perdues sur une route près de chez moi. Je les ai emmenées dans ma voiture pour les mettre à l’abri et qu’elles reçoivent des soins. On nous arrêté au péage et mis des menottes parce qu’elles n’avaient pas les bons papiers. 
Depuis des années ces dérives graves de l’Etat sont portées devant les juridictions par des associations ou des citoyens isolés. D’ailleurs cette année : 
Le conseil d’État et le Conseil Constitutionnel a confirmé que la France ne respecte pas sa devise Fraternité et son obligation d’accueillir les plus vulnérables comme les femmes ou les enfants fuyant les guerres. 
En référence à l’article 3 sur la torture la Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de condamner la France sur la façon dont elle a traité des personnes qui devaient être mises à l’abris. 
Et même des policiers à Briançon ont été condamnés à de la prison pour avoir répété violences, humiliations et vols sur des personnes qui avaient besoins d’aide. 
Malgré cela pour la 5e fois je me retrouve devant un tribunal. Un épopée judiciaire digne des plus grandes affaires : 1ere Instance à Nice, Cour d’Appel d’Aix en Provence, Cour de Cassation à Paris, Conseil Constitutionnel et maintenant une nouvelle cour d’appel à Lyon. Car en fait l’enjeux de cette affaire qui peut paraitre ubuesque fait froid dans le dos : 
Est ce qu’il faut éduquer nos enfants en disant qu’il y a certaines personnes différentes qu’il ne faut pas secourir ? Comme les juifs à une autre époque… 
Est ce qu’il faut réduire la définition de la Fraternité ? Comme on l’a fait sous l’occupation… 
Alors voilà j’y retourne pour que plus personne ne soit poursuivi pour avoir été humain, pour avoir accueilli comme cela s’est toujours fait partout et à toutes les époques. C’est aussi pour ça qu’un rassemblement est prévu le jour du procès, devant la cour d’appel de Lyon le 23 septembre 2020 à 13h.  
 
Mais il y a de l’espoir car nous sommes très nombreux à être humain. En ce moment par exemple des bénévoles comme ceux de Roya-Citoyenne apportent de la chaleur humaine et de la nourriture à des gens laissés à l’abandon grâce à vos dons et votre aide. 
Merci de m’avoir soutenu et d’être encore à mes côtés. 

—————————- IL Y A UN AN ——————–

Il y a plus de 3 ans mon fils Pïerre-Alain a été arrêté pour « aide aux migrants ». Il avait secouru dans la montagne de la Roya 3 Erythréenne blessées. Il vient de recevoir la notification pour une nouvelle audience au tribunal. Ce sera la 5e…

Il y a eu un premier procès à Nice où il a été relaxé, puis le parquet a fait appel et l’a condamné à Aix en Provence à 2 mois avec sursis. Il a ensuite saisi le Conseil Constitutionnel qui lui a donné raison et a censuré une loi injuste.

L’Assemblée Nationale a rédigé un nouvel article et la Cour de Cassation a cassé sa condamnation contraire au principe de Fraternité désormais présent dans la loi. Mais la Cour de Cassation a demandé un nouveau procès à la lumière de la nouvelle loi.

C’est là où il en est maintenant : 3 ans et demi pour savoir s’il est légal de secourir des gens en détresse !!!!…. Bref il retourne au charbon à la Cour d’Appel de Lyon le 15 janvier 2020 à 13h30 et voici son message :

« Les États ne respectent pas le droit et sont responsables de l’horreur aux frontières, dans les centres de rétention et en méditerranée mais j’en suis arrivé à comprendre que les derniers remparts à cette horreur ce sont les actions citoyennes et la Justice. Mon affaire de Délit de Solidarité étant la première à aller aussi loin, il est important d’aller au bout de la procédure judiciaire pour que cette question soit définitivement tranchée et qu’il y ait une jurisprudence de manière que ceux qui suivent ne puissent pas être attaqués avec les mêmes arguments.

Bien sûr les autorités en chercheront d’autres, mais c’est comme cela que le droit avance et tant que nous sommes dans une société de droit, il faut s’en servir ! Et puis un jour j’en suis convaincu, ces politiques seront condamnées.

Mais avec la Justice viennent les frais, le nerf de la guerre. Les avocats ont fait un super boulot et les 4 audiences précédentes ont consommé l’intégralité de la cagnotte. J’en relance donc une nouvelle pour le procès à venir. Si je gagne ça s’arrête, sinon on continue jusqu’à la Cour Européenne s’il le faut…
https://www.gofundme.com/f/avecpierrealain

Nous sommes nombreux à croire en la dignité, nous sommes beaucoup plus que ce que l’on imagine ; c’est juste que la solidarité ne se crie pas sur les toits mais aujourd’hui je le sais et sachez le, elle est présente partout. Dans les villes et les villages, sur les plages et dans le camps, des petites et des grosses fourmis sauvent des vies et offre de l’humanité. Merci à eux »

Merci pour votre soutien

————————IL Y A 4 ANS ———————-

Mon fils Pierre-Alain Mannoni, 45 ans, vivant à Nice, père de 2 enfants a été arrêté, détenu pendant 36h, sa voiture a été confisquée et il sera jugé pour avoir « aidé à la circulation de personnes en situation irrégulière ». Son procès se tiendra le 23 novembre 2016 à 13h30 au Palais de Justice de Nice.

Il a rencontré dans la vallée de la Roya, frontalière de l’Italie, 3 jeunes érythréennes blessées, échappées de la dictature et survivantes d’un voyage long et terrible. Il a choisi de les secourir sans contre-partie, de les transporter dans sa voiture avec l’intention de les nourrir, de les héberger et de leur payer un billet de train pour se faire soigner à Marseille sans risque d’être renvoyées à la frontière. Il s’est malheureusement fait arrêter au péage de la Turbie. Depuis, il est sans nouvelles des jeunes filles.

Moi sa mère, son frère, sa sœur et tous les membres de sa famille avons été émus d’avoir reçu tant de messages de soutien et de félicitations des quatre coins de la France et de la Corse également. Nous sommes effrayés par l’attitude des pouvoirs publics vis à vis de son action. Ceux-ci poursuivent les citoyens qui tendent la main aux personnes en détresse alors que l’on attend que la Fraternité soit mise en avant et valorisée. Elle fait partie de la devise de la France : « ‘Liberté Egalité Fraternité » mais malheureusement il semble qu’elle soit oubliée.

Son geste est un geste d’humanité et d’amour. Il est le reflet de l’éducation qu’il a reçue et cela nous honore tous. Depuis l’enfance, Pierre-Alain s’est fait défenseur de « la veuve et l’orphelin » et là il s’est trouvé en situation où il a mis en pratique les valeurs que ses ancêtres ont défendues au prix de leur vie. On cultive le souvenir de l’histoire pour ne pas refaire les erreurs du passé. Soyons vigilants…

Nous sommes fiers de lui, de son action et de l’exemple qu’il nous inspire. Et là où il est, son père aussi est fier de lui. De tout notre cœur, nous osons espérer un verdict d’innocence pour lui et ceux qui sont poursuivis pour avoir tendue la main.

Son récit : https://blogs.mediapart.fr/pierre-alain-mannoni/blog/111116/pourquoi-j-ai-secouru-des-refugies

Autres mises à jour

En marche pour la paix et contre le dérèglement climatique, pour la justice sociale et les droits humains, pour le désarmement nucléaire

Après l’incendie de Moria, appel à la solidarité européenne pour accueillir les migrants



Le ministre allemand des Affaires étrangères réclame des pays de l’UE qu’ils prennent en charge des migrants, évoquant une nécessaire « répartition ».

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En Grèce, un énorme incendie dévaste le camp de migrants de l’île de Lesbos

Le camp de Moria héberge 12 700 demandeurs d’asile, quatre fois sa capacité d’accueil. Une opération de sauvetage d’envergure est en cours alors que des cas de Covid-19 y avaient été signalés.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h20, mis à jour à 09h45

Des migrants s’enfuient alors que le camp de Moria est en feu, le 9 septembre sur l’île de Lesbos.

Des migrants s’enfuient alors que le camp de Moria est en feu, le 9 septembre sur l’île de Lesbos. PANAGIOTIS BALASKAS / AP

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« D’ICI L’ANGLETERRE SEMBLE TOUTE PROCHE MAIS QUAND ON EST EN MER, C’EST TERRIFIANT »


En hausse depuis le début de l’année 2020, les traversées de la Manche à bord de « small boats » ont explosé cet été. Entre Dunkerque et Boulogne-sur-Mer, des départs de migrants ont lieu presque chaque soir depuis la côte. Pour les migrants…

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Plan de relance : les plus précaires, une fois de plus ignorés !

À Mayotte, le préfet veut expulser à tour de bras pour apaiser les tensions


Vue sur l’île d’Anjouan dans l’archipel voisin des Comores. Crédit : La Cimade

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Sea Watch 4 : trois sauvetages en 48 heures, plus de 200 rescapés à bord


Le Sea Watch 4 a porté secours à plus de 200 migrants au large de la Libye en moins de 48 heures. Crédit : Sea-Watch



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Pendant ce temps, l’hécatombe continue…

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Traversée de la Manche: la difficile surveillance des côtes françaises

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https://www.infomigrants.net/fr/post/26762/traversee-de-la-manche-la-difficile-surveillance-des-cotes-francaises

L’Italie ne veut plus de migrants illégaux sur son territoire (Di Maio)



17 août 2020 Par Agence France-Presse

Il n’y aura plus de place pour les migrants illégaux en Italie, a averti lundi à Tunis le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, à l’issue d’un entretien avec le président tunisien Kais Saied.

M. Di Maio a indiqué que son pays était « prêt à présenter toutes les aides nécessaires à la Tunisie » pour lutter contre l’immigration illicite.

Mais « il n’est pas question de laisser en Italie ceux qui arrivent d’une façon illégale », a-t-il ajouté selon un communiqué de la présidence de la République tunisienne. Luigi Di Maio était accompagné au cours de sa visite en Tunisie par la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, le commissaire européen à l’Élargissement, Oliver Varhelyi, et la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson. Les négociations entre l’Italie et la Tunisie se poursuivront « pour trouver des formules de coopération bilatérale », a indiqué encore le ministre italien, selon la présidence tunisienne.

La délégation italienne a exprimé son « soutien politique et économique » à la Tunisie, pour renforcer les efforts nationaux (…) à travers l’encouragement de l’investissement et la création des postes d’emploi surtout dans les régions de l’intérieur« , a ajouté encore le communiqué. Et le commissaire européen à l’Élargissement, Oliver Varhelyi, a annoncé sur son compte twitter une aide de 10 millions de dollars pour soutenir la Tunisie dans la gestion de ses frontières.

De son côté, le président Saied a affirmé de nouveau que  « les solutions sécuritaires ne permettent pas à elles seules de lutter contre l’immigration non organisée ».

L’arrivée de migrants en Italie a augmenté de près de 150% au cours des 12 derniers mois, la majorité arrivant de Tunisie, a déclaré samedi Mme Lamorgese qui s’était rendue déjà fin juillet en Tunisie pour parler du problème de l’immigration clandestine.

Du 1er août 2019 au 31 juillet 2020, 21.618 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes, une augmentation de 148,7% par rapport aux 8.691 arrivées de l’année précédente, selon des données présentées par Mme Lamorgese samedi à Milan.

Quelque 41,6% des migrants sont partis de Tunisie, où le taux de chômage a atteint 18%, selon l’Institut national des statistiques.

Le 7 août, le chef de la diplomatie italienne a indiqué que son pays refoulerait à partir du 10 août tous les migrants tunisiens illégaux.

HCR, OIM : L’interception en mer n’est pas la solution pour les traversées de la Manche


Des réfugiés et des migrants arrivent au port à bord d’un zodiac des gardes-frontières après avoir été interceptés lors de la traversée de la Manche depuis la France à bord de petites embarcations le 11 août 2020 à Douvres, en Angleterre  © © Leon Neal/Getty Images/AFP

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sont préoccupées par la proposition d’intercepter les bateaux et de renvoyer les personnes qui tentent de traverser la Manche de façon irrégulière. Le déploiement prévu de grands navires de guerre pour dissuader ces traversées et bloquer de petites embarcations de faible tonnage peut entraîner des incidents dommageables et potentiellement fatals.

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LES ASSOCIATIONS D’AIDE AUX PERSONNES EXILÉES SAISISSENT LA DÉFENSEURE DES DROITS ET LES NATIONS UNIES SUR LA SITUATION A CALAIS

Ce vendredi 14 août 2020, les associations qui viennent en soutien aux personnes exilées (sur)vivant à Calais saisissent aujourd’hui la Défenseure des droits ainsi que 7 rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains afin de les alerter sur les conditions de vie inhumaines dans lesquelles sont maintenues les personnes exilées. Elles appellent ces institutions, à dénoncer les exactions récurrentes commises par les pouvoirs publics et à intervenir auprès d’eux afin de les faire enfin cesser.

Si les conditions dans lesquelles vivent les personnes exilées sont indignes depuis longtemps, force est de constater que depuis la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 10 juillet dernier, et la nomination de Gérald Darmanin à la tête du ministère de l’intérieur, la situation des exilé.es à Calais n’a fait que se détériorer. Les près de 1200 hommes, femmes et enfants sans-abris présentes à Calais ont vu leurs conditions de vie profondément dégradées ces dernières semaines. En cause, les « évacuations » brutales de plusieurs gros campements ensuite grillagés, les 10 et 30 juillet dernier, et la réduction dramatique des services vitaux que sont les distributions alimentaires, l’accès aux douches ou encore aux points d’eau qui les accompagne.

Les saisines envoyées ce jour par une coalition d’associations s’appuient sur 65 témoignages partagés entre le 10 juillet et le 12 août 2020 par des personnes exilées, des membres d’associations et des habitant.es. Elles dénoncent les violations du droit à l’eau, à l’assainissement, à la santé ainsi qu’à l’alimentation. Une des personnes exilées présentes à Calais déclare ainsi « J’ai faim et soif tous les jours. J’ai froid toutes les nuits. Je me sens très faible physiquement. L’un de mes amis est tombé très malade à cause de la situation. Pendant 3 jours, il avait des vertiges, il avait chaud puis froid et il tremblait sans arrêt. »

Dans cette saisine, les associations alertent également sur les évacuations forcées, les expulsions croissantes de terrains où survivent les personnes exilées ainsi que sur les violences physiques, les confiscations d’effets personnels (tentes, duvets, téléphones, etc.) et les interpellations qui en découlent. Sur ce sujet, A. témoigne ainsi « Si on se retrouve tout seul pour aller chercher de l’eau ou de la nourriture, des agents de CRS nous gazent le visage. Ça me brûle les yeux, ça me fait pleurer et les CRS rigolent devant moi. »

Les femmes seules, avec enfants, les familles et les mineurs non accompagnés, dont les besoins sont pourtant spécifiques, sont soumis aux mêmes traitements dégradants. En juillet, plusieurs dizaines de femmes, d’enfants et 194 mineurs non accompagnés ont ainsi été rencontrées par les associations dans des situations de grande détresse. Un.e bénévole dit ainsi « J’ai pu parler avec une femme le 12.07 qui était enceinte et m’a dit qu’elle avait très peur de « mal faire les choses avec son bébé », elle voulait prendre une douche, elle m’a répété plusieurs fois  » je veux juste être propre «  ».

De nombreux témoignages de membres d’associations reviennent également sur les intimidations (contrôles d’identités répétés sans motif, propos menaçants, etc.) dont ils et elles font l’objet de la part de la police lorsqu’ils viennent en aide aux personnes exilées, privant ainsi ces dernières d’un soutien déjà fragile.

Les institutions saisies aujourd’hui ont déjà formulé des recommandations claires pour que les droits fondamentaux de toutes et tous soient respectées à la frontière franco-britannique. Le Défenseur des droits a ainsi déjà dénoncé les évacuations massives organisées par l’État qui n’apportent aucune solution durable : « les opérations d’évacuation sont présentées par les autorités publiques comme des opérations de mises à l’abri visant à offrir aux personnes exilées vivant dans des campements insalubres et soumises à la pression des filières de passeurs, des conditions d’accueil dignes. Or, dans la mesure où ces mises à l’abri sont souvent non durables et constituent un cadre où peut s’opérer un contrôle de la situation administrative, elles contribuent en réalité à la création de nouveaux campements. »

Les juges du Tribunal administratif de Lille et du Conseil d’État avaient eux aussi déjà, en 2017 et 2018, ordonné à l’État de garantir au minimum un accès à ces besoins vitaux que sont l’eau et l’hygiène (douches et latrines) et à une information sur les droits. En 2018, le Président de la République lui-même avait demandé que soient mises en place des distributions de nourriture.

Quelques années seulement après ces décisions, il est incompréhensible que les personnes exilées présentes à Calais se retrouvent de nouveau dans une situation de dénuement la plus extrême.

Associations signataires :
  • Auberge des migrants        
  • Cabane juridique
  • Calais Food Collective     
  • Collective Aid
  • Help Refugees
  • Human Rights Observers
  • Médecins du Monde
  • Project Play         
  • Refugee Women’s center
  • Salam Nord Pas-de-Calais
  • Secours catholique Nord Pas-de-Calais
  • Terre d’errance
  • Utopia 56


Contacts presse:
  •   Tiphaine Roux pour la Cabane juridique +336.07.97.03.53
  •   Chloé Smidt-Nielsen, pour Human Rights Observers +336.18.49.53.86
  •   Juliette Delaplace, pour le Secours catholique Nord Pas-de-Calais +336.30.06.75.99

Le Liban nous appelle à l’aide

Beyrouth 10 Août 2020

Cris ! Pleurs ! Larmes ! Colères ! Désespoirs ! Rage !  Choc et Incompréhension !  Situation qui relève de l’irréel !  Morts et victimes ! Destructions ! Traumatismes ! Et bien plus….Voici ce qu’a provoqué  en 15 secondes, l’explosion d’un hangar de nitrate d’ammonium le 4 Août 2020  dans le port de Beyrouth.

Explosion qui est venue aggraver la situation déjà désastreuse du peuple Libanais, otage depuis plus de 30 ans d’une classe politique inepte et corrompue,  qui n’a fait que prêcher la division et piller le pays et ces citoyens et ce en plus d’être négligente, négligence qui pourrait être la cause directe de cette catastrophe et qu’on peut dire criminelle !

Dieu, que justice soit faite ! Que le Liban retrouve des fondements d’équité et de liberté. Qu’il puisse faire rayonner sa part de beauté intérieure comme disait le grand poète Gibrane Khalil Gibrane.

Cette explosion a soufflé le port de Beyrouth, cœur économique de tout le pays.

De terribles conséquences en ont découlé :
–   Plus de 158 décès jusqu’au 10 août.       Et, à la même date, –   Plus de 6000 blessés –   Plus de 300000 personnes, soit environ 60000 familles (dont 100000 enfants), se sont retrouvées dans la rue, hors de leurs logements entièrement détruits ou totalement endommagés –   Plus de 8000 bâtiments détruits ou inutilisables (soit des entrepôts, des bureaux, des logements) –   Plus de 100  écoles endommagées –   4 hôpitaux hors d’état de fonctionner –   Plus de 1000 personnes encore sous les décombres –   Plus de 10000 commerces disparus

Un grand élan de solidarité s’est manifesté dans le pays : des jeunes et des associations, toutes communautés  confondues, se sont mis à l’œuvre pour secourir les victimes, transporter les blessés aux hôpitaux, nourrir les personnes et les vieux démunis, déblayer avec pelles et balais les débris de verre et autres des bâtiments, assurer des passages dans les rues couvertes de gravats…

Les débris amassés forment d’énormes piles qu’on retrouve à chaque bout de rue. L’atmosphère de Beyrouth est chargée de composés chimiques résultant de l’explosion ; Il est malsain de la respirer ; malgré cela, les jeunes sont sur place pour relever le pays !

Des Individus, des Municipalités, des Écoles, des institutions religieuses, des Hôtels et autres Institutions ont mis à la disposition des nouveaux sans logis des milliers de logements… Certains de ces donateurs ont proposé la nourriture avec le logement ; d’autres ont assuré des soins médicaux et d’hygiène !!

Aujourd’hui, les Beyrouthins et le Liban frappés par cet énorme malheur qui se greffe et s’ajoute à une situation déjà désespérante : peuple appauvri n’ayant pas accès à son argent retenu par les banques ; inflation galopante et monnaie en chute libre et qui a perdu 80% de sa valeur par rapport au dollar US ; 40% de chômage ; des milliers de jeunes émigrés, ont des besoins urgents qui nécessitent qu’une aide extérieure s’ajoute aux efforts de solidarité interlibanais.

Cette aide serait importante dans les domaines suivants : – La nourriture  qui, à cause de l’inflation, était devenue très coûteuse, et qui  est à 80% importée. Avec l’absence du port de Beyrouth, elle risque d’être de plus en plus rare en attendant la mise en place du bon fonctionnement d’autres ports soit dans la ville de Tripoli dans le nord du pays,  soit dans les villes de Saida et de Tyr au sud-Liban. –  Les médicaments qui sont eux aussi à 80% importés et qui deviennent inaccessibles pour les personnes sans couverture médicale (soit 50% de la population) Des médicaments qui, déjà avant ce drame, étaient pour certains, même ceux des cancers, en rupture de stock ! –  Des jeux, pour tous les enfants traumatisés par cette catastrophe ! –  Des habits pour les sans abris ! –  Des nécessités hygiéniques pour les maisons, les femmes, et la pandémie du corona dont les ravages ont augmentés depuis, (soit environ 200 cas par jour pour une population de 6 millions de résidents). –  La réhabilitation d’un patrimoine urbain disparu dans les décombres et qui représente la culture et l’image du pays : maisons anciennes, musées, disparition de certaines rues emblématiques de la vie Beyrouth, telle la rue Goureaud à Gemmayzeh

Pour toutes ces raisons, l’ILDES (Institut Libanais de Développement Économique et Social)  qui essaie d’assurer une aide aux personnes victimes de ce carnage, demande votre aide et votre soutien.

Nous avons besoin d’aide, nous avons besoin  d’espoir !

Merci d’avance pour votre solidarité.

Pour l’ILDES Boutros Labaki Administrateur chargé des études

Communiqué de l’AAVEC Aube (Association d’Acteurs Valorisant les Engagements Citoyens)

Bonjour à toutes et à tous,


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Coronavirus : Alerte sur un « début de rebond épidémique » en France.

5G : La bataille de la 5G aura-t-elle lieu ? / Les avocats d’un cabinet de Toulouse et 50000 pétionnaires veulent stopper la 5G.

Compteur Linky : Une résidence de Cahors résiste depuis 3 ans au compteur Linky.

Vous avez décidé de vous opposer à la pose d’un compteur Linky ? Vous trouverez la marche à suivre dans notre Boîte à outils.

Vie des quartiers : A Troyes : Le quartier Jules-Guesde « redessiné ».

Pesticides :  Le gouvernement défend la réautorisation des néonicotinoïdes pour « garder une filière sucrière en France ».

CETA : Le CETA ou la trahison démocratique permanente.

A bientôt



A.A.V.E.C.

Association d’Acteurs Valorisant les Engagements Citoyens

123 avenue Gallieni – 10300 SAINTE-SAVINE

www.aavec-aube.org