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Les traversées de la Méditerranée centrale ont augmenté de près de 300% depuis janvier, selon Frontex. Ces chiffres sont les plus élevés jamais enregistrés depuis le début des statistiques, en 2019. Une hausse qui s’explique notamment par de nouvelles pratiques des passeurs.
Alors que le gouvernement de Giorgia Meloni s’apprête à donner un nouveau tour de vis à la gestion des flux migratoires massifs sur les côtes italiennes, des dizaines d’associations de défense des droits ont appelé à une mobilisation nationale pour promouvoir notamment la protection spéciale des migrants menacée par l’extrême droite.
En Italie, la politique migratoire du gouvernement n’en finit pas d’être pointée du doigt. Le 3 janvier, un décret du ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi a changé les règles qui s’appliquent aux ONG qui effectuent des sauvetages en Méditerranée. Après avoir secouru une embarcation de migrants en difficulté, elles doivent désormais immédiatement se rendre au port assigné par les autorités et non plus au port le plus proche. Comment ces villes ont-elles appris à gérer l’urgence ?
Les victimes, d’origine pakistanaise, afghane et turque, étaient à bord d’une embarcation qui a coulé proche des côtes de Calabre. Le bilan pourrait encore augmenter.
En 2022, 105 000 personnes ont gagné l’Italie clandestinement, et près de 5 000 y sont arrivées depuis le début de l’année, un chiffre en forte hausse par rapport aux deux dernières années, selon le ministère de l’intérieur.
Le navire de MSF, le Geo Barents, procède au sauvetage de 71 migrants en Méditerranée centrale (photo d’archive). Crédit : MSF_Sea / Twitter
Le décret sur les opérations humanitaires en mer, promulgué lundi en Italie, force les navires à retourner à quai sitôt un sauvetage effectué, quitte à partir précipitamment d’une zone maritime où d’autres bateaux de migrants pourraient être secourus. Pour les ONG, cette nouvelle règle provoque des cas de conscience. Entretien.
Port de Catane en Sicile: les migrants mineurs du bateau Humanity 1, de l’ONG SOS Humanity débarquent ce dimanche matin 6 novembre 2022. AP – Salvatore Cavalli
Après plus de dix jours d’impasse, l’Italie a autorisé finalement un navire de l’ONG SOS Humanity, battant pavillon allemand à accoster dans le port sicilien de Catane. Mais les autorités italiennes veulent choisir à bord du bateau les migrants qu’elles accueilleront. C’est une violation du droit international, nous explique Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France.
En Italie, les féministes et défenseurs du droit à l’avortement inquiets depuis la victoire de la cheffe de l’extrême droite Giorgia Meloni. Car son parti extrêmement conservateur, Fratelli d’Italia, ne cache pas son opposition à la liberté d’avorter. Un droit inscrit dans la loi, depuis 1978, mais qui pourrait se voir bientôt restreint, alors qu’avorter est déjà particulièrement compliqué dans la très catholique Italie. Le reportage de Blandine Hugonnet.
Migrants secourus par l’Ocean Viking, dans les eaux de Malte, en Méditerranée, le 25 octobre. AP – Vincenzo Circosta
Plus de 1 300 personnes se trouveraient actuellement en difficulté en Méditerranée. L’Ocean Viking, le navire humanitaire de l’ONG SOS Méditerranée, a effectué mercredi deux nouveaux sauvetages, portant à 234 le nombre de rescapés à bord, a annoncé mercredi l’ONG.
Dans le port de Crotone, une cinquantaine de bateaux, utilisés par des migrants pour rejoindre l’Italie, sont gardés. Crédit : InfoMigrants
Dans la région appauvrie de la Calabre, à l’extrême sud de l’Italie, des bateaux de migrants débarquent de plus en plus fréquemment. Ils viennent de Libye mais aussi de Turquie ou du Liban. Dans la petite ville de Crotone, les autorités tendent comme elles peuvent les bras à ces nouveaux venus. Reportage.
En Italie, les associations de défense des droits civils s’inquiètent d’une remise en cause du droit à l’avortement après la victoire le 25 septembre dernier de Fratelli d’Italia, le parti de Giorgia Meloni dont la devise est « Dieu, famille, patrie ».
La leader de Fratelli d’Italia, Giorgia Meloni, s’exprime au siège de son parti, pendant la soirée électorale des législatives, à Rome, en Italie, le 26 septembre 2022. Crédit : Reuters
Giorgia Meloni, leader du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, vainqueur aux législatives du 25 septembre, a fait de son discours anti-immigration l’un des piliers de sa campagne. Mais selon plusieurs experts, les mesures qu’elle défend seraient difficilement applicables.
Giorgia Meloni la cheffe de file du parti d’extrême droite ratelli d’Italia lors d’un meeting à Ancône le 23 août 2022. AP – Domenico Stinellis
Alors que le parti post-fasciste italien Fratelli d’Italia est donné en tête aux législatives de dimanche prochain en Italie, l’inquiétude grandit, notamment au sujet quant à la vision de l’extrême droite sur la place des femmes dans la société. Reportage à Bologne.
L’Italie s’indigne : dans une petite ville balnéaire de l’Adriatique, personne n’est intervenu pour sauver la vie d’Alika Ogorchukwu, un vendeur ambulant nigérian de 39 ans. Un Italien de 32 ans l’a agressé et maintenu à terre en le tuant. La scène qui a duré quatre longues minutes a été filmée par des témoins qui n’ont pas jugé bon d’intervenir.
Les migrants en détresse dans des embarcations de fortune peuvent être escortés par les autorités italiennes jusqu’au port le plus proche. Crédit : Ansa
Une embarcation partie de Libye avec 450 exilés a atteint tôt ce mardi matin Pozzallo, en Sicile. Face à l’augmentation des arrivées, le maire de la ville réclame « une force militaire européenne ».