Le Premier ministre Michel Barnier souhaite les remettre au goût du jour et s’en inspirer pour faire des propositions.
En 2018, lors des manifestations des « gilets jaunes », des cahiers de doléances avaient émergé dans de nombreuses communes, permettant aux citoyens de s’exprimer sur leurs préoccupations. A Auger-Saint-Vincent, dans l’Oise, le maire conserve précieusement les copies de ces documents, témoins d’une époque où l’écoute des citoyens était au cœur des préoccupations locales. Quand il y a une crise, il faut écouter les personnes qui sont et qui se sentent mal, explique-t-il.
Les doléances
Cinq ans après les gilets jaunes, que sont devenus les témoignages des cahiers de doléances ?
« Nous sommes le sol sur lequel vous marchez, ça ne peut plus durer, on va se soulever ou s’effondrer. Et c’est vous qui allez tomber de haut, pas nous. Puisque nous sommes le sol sur lequel vous marchez. » C’est une des doléances retrouvées dans les cahiers citoyens du Nord.
Depuis trois ans, des milliers de contributions sont « enterrées » dans les archives départementales des 101 départements français.
Depuis les doléances révolutionnaires, il n’y avait pas eu d’exercice de démocratie directe avec une aussi large participation : environ 2 millions de contributions au total. Comment ces textes, éminemment politiques, ont-ils pu être occultés du débat public ? Alors que les taux d’abstention s’envolent à chaque élection et que les Français s’éloignent inexorablement de la politique, il est urgent d’aller rouvrir ces cahiers !
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