La file d’attente des migrants pour l’enregistrement de leur demande d’asile devant le centre d’arrivée de l’agence belge pour l’accueil des demandeurs d’asile (Fédasil) à Bruxelles, le 29 décembre 2021. COLIN DELFOSSE POUR » LE MONDE »
Le réseau d’accueil des demandeurs d’asile belge est plein à craquer. Pendant deux mois, des exilés ont été contraints de dormir à la rue. L’ouverture de centres d’urgence offre une accalmie. Celle-ci sera temporaire, craignent les professionnels du secteur.
Des demandeurs d’asile du Bangladesh en file d’attente devant une association fondée par un Français d’origine bangladaise, dans le nord de Paris. Crédit : association Ofiora
Depuis le début de l’année, de nombreux Bangladais se plaignent d’avoir été déboutés de leur demande d’asile sans même avoir été convoqués en audience à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) pour raconter leur histoire. Ces rejets automatiques, pris par ordonnances, ne sont pas rares, au contraire. Ils se banalisent, s’inquiètent certains avocats de la Cour.
La France n’expulse pas directement vers l’Afghanistan, mais renvoie en Croatie, en Autriche… des pays qui eux vont exécuter les mesures d’éloignement et où il n’y a aucune garantie sur l’examen des demandes d’asile. Hypocrisie…
Car si la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède ou la Finlande ont indiqué clairement qu’ils cessaient ces expulsions, nombre d’autres membres des 27 ne se sont pas positionnés officiellement, entretenant une zone d’ombre sur l’avenir de ces migrants.
Un programme global de réinstallation des réfugié·e·s est nécessaire de toute urgence. Tous les gouvernements devraient veiller à ce que les Afghan·e·s menacé·e·s de persécution aient la possibilité de demander l’asile, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui dans un nouveau document « questions-réponses ».
Le député LR et candidat à la présidentielle, Éric Ciotti, interrogé sur franceinfo, a avancé plusieurs chiffres confus sur l’immigration. La cellule Vrai du Faux fait le point.