La Ligue des Droits de l’Homme France porte plainte contre les membres du groupuscule « Furie française » (Toulouse-Haute-Garonne) et « Patria Albiges » (Albi -Tarn) pour « provocation à la discrimination, à la haine et à la violence », après la placardisation d’affiches appelant à la « remigration », dans les rues de ces deux villes. L’action faisait suite à des rumeurs véhiculées quant à l’auteur de l’attaque au couteau survenue fin juillet en Angleterre.
« Pour que ces appels à la haine ne restent pas que des mots »
Anciennement appelé « La Meute », Furie Française fait partie des collectifs d’extrême-droite ayant bénéficié de la dissolution de Génération Identitaire (GI), dont les membres ont adhéré à des structures plus ancrées localement.
La plainte déposée collectivement affirme que les algorithmes de Facebook poussent certains profils d’utilisateurs vers des groupes encore plus extrémistes qu’ils ne le sont déjà.
L’incitation à la haine est un délit en France. Le racisme, l’antisémitisme et la discrimination n’ont pas de place dans la parole publique.
Nous déplorons tous les propos discriminatoires et racistes, de plus en plus violents et facteurs de division entre les personnes, ainsi que leur banalisation progressive, que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les médias, ou dans l’expression d’une parole publique.
En s’abritant derrière la liberté d’expression, les auteurs de ces propos revendiquent de fait un privilège d’impunité.
Mais la loi justement encadre cette liberté d’expression et prévoit des sanctions pour ceux qui sortent du cadre. Ce cadre est important car il garantit le respect à l’égard de chaque personne.
Ce jeudi 2 décembre, une résolution sera soumise au vote des députés. Elle a pour but de demander l’application de la loi qui prévoit la possibilité de rendre inéligibles pour cinq ans les individus condamnés pour incitation à la haine. Cette peine d’inéligibilité pour propos haineux existe donc déjà mais elle est peu appliquée par les juges. Seuls deux élus ont été condamnés à ce jour.
Les lois anti-haine existent, c’est la volonté de les appliquer qui fait défaut.
Une pétition déjà signée que l’on peut encore signer demande à nos députés, nos élus, de voter en faveur de cette condamnation des propos incitant à la division, à la haine – et plus particulièrement quand ils émanent de personnes publiques qui postulent à une élection – pour retrouver un discours respectueux et digne des vraies valeurs de la France : liberté, égalité, fraternité pour tous, sans exception aucune.
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