Dans un rapport parlementaire, deux députés défendent la stratégie gouvernementale de mieux répartir les demandeurs d’asile sur l’ensemble du territoire français. Pourtant, sur le terrain, les obstacles s’accumulent et les centres d’accueil en région parisienne peinent à désaturer.
La dématérialisation des procédures en préfecture a éloigné de nombreux étrangers des services publics. Crédit : InfoMigrants
Les préfectures du Rhône et de la Loire devront proposer une solution alternative à la dématérialisation des procédures, a ordonné le tribunal administratif de Lyon jeudi. Une victoire pour les associations requérantes, qui pointaient les difficultés pour les personnes étrangères dans l’utilisation des télé-services.
L’accueil de l’Ocean Viking à Toulon en France a été un soulagement face au drame terrible et indigne que vivaient ses passager.e.s depuis plusieurs semaines, balloté.e.s sur les flots en attente d’une décision sur leur possibilité de débarquement.
Maintenant se pose la question des conditions de l’accueil
Un changement de modèle politique est indispensable : passer de politiques européennes fondées sur la fermeture et le repli vis-à-vis des migrant.e.s considéré.e.s comme indésirables pour prôner un autre système : ◦ permettre un accès inconditionnel au territoire européen pour les personnes bloquées à ses frontières extérieures afin d’examiner avec attention et impartialité leurs situations et assurer le respect effectif des droits de tou∙te∙s ◦ Permettre l’accueil des réfugié.e.s non pas sur la base de quotas imposés aux pays, mais sur la base des choix des personnes concernées (selon leurs attaches familiales, leurs compétences linguistiques ou leurs projets personnels), dans le cadre d’une politique de l’asile harmonisée, fondée sur la solidarité entre Etats et le respect inconditionnel des droits fondamentaux.
Plus de 50 personnes réfugiées sont présentes au camp Saint-John Perse, à Reims (Marne). Le collectif Sövkipeu appelle les autorités à réagir alors qu’elles manquent « d’eau, de nourriture, et de couches ».
On parlait déjà d’eux en mars et rien n’a été fait, sinon, depuis 2016, démanteler le camp en attendant leur retour… A quand l’ouverture d’un centre d’accueil pour une prise en charge responsable et humaine ?