Elisabeth Badinter : « Cela ne peut plus se régler dans le pacifisme »

Pour la philosophe, la guerre contre les islamistes est empêchée par la peur mais aussi par la démagogie d’une certaine gauche, qui prétend à tort défendre les musulmans.

Propos recueillis par Thomas Mahler et Anne Rosencher, publiés le 20/10/2020 dans l’Express.

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On pourra également lire ICI les propos de Boualem Sansal pour qui « la France ne comprend toujours pas ce à quoi elle est confrontée ».

« Nos autorités ont laissé se développer ce qui allait devenir l’islamisme »

Les collègues, la hiérarchie, l’éducation nationale

Par la rédaction de CHARLIE HEBDO.fr

Ne pas jeter d’huile sur le feu. C’est un sujet sensible. Ne pas heurter les convictions des élèves et des familles. Surtout ne pas risquer d’être soupçonné de racisme. Attention à ne pas imposer une vision trop stricte de la laïcité. Si certains élèves refusent d’aller à certains cours, pourquoi ne pas leur proposer une solution de remplacement ? Pas de provocation. Moins on en parle, mieux on se porte… Souvent, la difficulté qu’ont les enseignants à aborder les thèmes de la laïcité, de la liberté d’expression, des attentats islamistes, à parler de Charlie à l’école, est aussi liée à l’attitude désespérante de leurs collègues, qui baissent les bras ou, pire, anticipent les « tabous » réels ou supposés des élèves. A l’attitude de leur hiérarchie, qui ne les soutient pas. Ou à celle, enfin, d’une institution qui préfère « ne pas faire de vagues ». Témoignage d’un retraité de l’Éducation nationale.

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Face à l’obscurantisme, faisons grandir une société unie et fraternelle

Les brèves de Jean

L’actu sous la loupe de Jean Camus


Le mardi 20 octobre 2020, Le Monde publie le témoignage  d’une enseignante: K…… originaire d’Algérie enseigne en CM2, elle a 2 filles. « Mes parents ont cru en l’école, ils m’ont obligée à apprendre, à respecter mes professeurs. Notre intégration, notre réussite tout passait par là… » « Je me bats pour mes filles. Je ne lâche rien sur la laïcité à l’école et les valeurs de la République. Mais je sais qu’un jour viendra où je serai menacée….. »

Si seulement elle  se sentait plus soutenue par sa hiérarchie,  si elle savait que la direction  ne se couchera pas devant des parents vindicatifs. « Mais l’administration a peur. Le mot d’ordre est: pas de vagues, surtout pas de vagues… Elle capitule.. Alors on louvoie, on joue au caméléon. C ‘est très compliqué. »

La comédienne Zabou Breitman ajoute: « Cet attentat m’a fait tomber dans un trou. Plus rien n’existait, Trump, le Covid, la crise du théâtre ? Que nous arrive-t-il ? Comment avons-nous abandonné notre précieuse laïcité ? »

Jérôme Feneglio dans l’Editorial du Monde :« Avant de payer de sa vie son ardeur à transmettre la notion de tolérance, Samuel Paty a enduré seul, un calvaire qui concentre bien des maux. Il a fait l’objet d’une chasse à l’homme sur les réseaux sociaux. Il s’est retrouvé harcelé, traqué jusqu’à ce qu’ une brute fanatique convertisse cette haine en assassinat monstrueux. »

Couvre-feu : les associations entendent poursuivre leurs actions auprès des migrants à la rue

Les bénévoles de Solidarité Migrants Wilson, le 14 octobre 2020. Depuis, l’électricité a été coupée sur ce lieu de distribution. Crédits : Solidarité Migrants Wilson

Le couvre-feu annoncé par le président Emmanuel Macron interdit toute sortie en dehors de son domicile après 21h en région parisienne et dans huit métropoles françaises à partir du vendredi 16 octobre à minuit. Qu’en est-il des personnes vivant à la rue ? Les associations d’aide aux migrants sans-abri attendent des réponses du gouvernement.

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Rassemblement en hommage à Samuel Paty, pour la liberté et contre la terreur

…et dans les autres villes de France.

A Troyes, 15 h 00 Place de l’Hôtel de ville

Conflans : l’horreur de l’obscurantisme

Marche des sans-papiers : pour le droit de manifester

L’état d’urgence sanitaire permanent

Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus

126 ans jour pour jour,  le 15 octobre 1894, arrestation du capitaine Alfred Dreyfus pour haute trahison.

Vous connaissez la suite, et une pensée pour Pierrette Dupoyet pour son spectacle « Dreyfus, l’affaire » en 2018 à Sainte-Savine (ainsi que Charles Silvestre pour sa conférence introduisant le spectacle de la Cie Aube Musagète en octobre 2020 avec l’UPOP Aube à Saint-André-les-Vergers, comme nous le rappelle Jean Lefèvre, NDLR)

Prisons

Dominique Simonnot nommée contrôleuse des prisons succède à Adeline Hazan.

Cette ancienne journaliste au Canard Enchaîné, devient contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.

Educatrice puis conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation, puis journaliste en 1991 à Libération et au Canard Enchaîné en 2006,  elle a parcouru les tribunaux pour sa chronique des comparutions immédiates.

Son indépendance à l’égard du pouvoir et du président de la République ne peut être mise en défaut.

Un mandat de 6 ans non renouvelable, l’enjeu est que les recommandations sur la dignité des conditions de détention de la Cour européenne soient suivies d’effet.

Claire Hédon,  Défenseure des droits , Dominique Simonnot contrôleuse, 2 personnes qui détonent dans la macronie.

Qui osera boycotter le sucre de betterave ?




En accédant à la demande ahurissante de la Confédération générale des planteurs de betteraves de ré-autoriser les néonicotinoïdes sur leurs cultures, le gouvernement et son Assemblée godillot donnent une accélération historique à la régression rampante de la transition écologique.

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Négocier la paix n’est pas un délit

États-Unis : 10 principes à suivre pour des élections sûres et crédibles

Un habitant de Milwaukee, dans l’État américain de Wisconsin, portait un masque de protection contre le Covid-19 en faisant la queue devant un bureau de vote le 7 avril 2020. Ce jour-là, des primaires étaient tenues dans cet État, en tant qu’étape préliminaire de l’élection présidentielle prévue en novembre 2020. © 2020 AP Photo/Morry Gash


Ces principes sont essentiels pour assurer que chaque vote compte et que les droits humains soient respectés.

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Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus


Prix Nobel

décerné au programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, une façon de faire prendre conscience des souffrances de ces populations et  récompenser le multilatéralisme.

9% de la population (690 millions) ne mangent pas à leur faim, dont 135 millions qui sont en situation d’insécurité alimentaire.

Sur les 2,4 milliards requis pour le fond d’urgence  sur la sécurité alimentaire le PAM a recueilli seulement 10% soit 254 millions. La faim dans le monde augmente depuis 2015, certains États boudent et le multilatéralisme devient de plus en plus évident : les EU qui se retirent de l’ONU, des états qui piétinent les droits humains (Chine, Russie…), avec  des coalitions scélérates (Arabie saoudite, Émirats du Golfe…)


La Réforme de l’ISF

a dopé les revenus des 0,1% les plus riches selon un rapport d’un organisme rattaché à Matignon. ISF et impôt sur la fortune immobilière, il paraît difficile d’évaluer l’impact de chacun de ces 2 prélèvements.

S’appuyant sur des chiffres de 2018, les dividendes distribués en 2018 ont augmenté de plus de 60 %, passant de 14,3 milliards en 2017 à 23,2 milliards en 2018 et la hausse se poursuit en 2019.

En 2018, 0,1 % des foyers fiscaux (38 000 personnes) ont perçu les 2 tiers des montants alors qu’ils n’en recevaient que la moitié en 2017, les 0,01 ont capté un tiers au lieu d’un cinquième.

La question dans ce plan de relance de l’économie voulu par le gouvernement: que feront de cet argent tous ces Français très aisés ?

L’épargne de la crise profite aux plus riches, la Covid-19 a fortement accentué les inégalités.

Loi sur le séparatisme

par Rémy Dufaut

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C’est le 9 décembre prochain, date anniversaire de promulgation de la loi de 1905 de séparation des églises et de l’Etat, que sera présenté le projet de loi sur les « séparatismes » dans le but de « préserver la laïcité et l’unité de la République » en contrant les groupes qui lui sont « hostiles ».

La date n’est de toute évidence pas anodine.

Ce qui l’est encore moins, c’est quand, dans son ambition de supprimer le système des imams détachés, le président annonce le 2 octobre : « Nous allons nous-mêmes former nos imams et psalmodieurs en France, et donc, nous devons détacher ce lien qui est celui qu’on nomme l’islam consulaire. »

Comment le gouvernement de la France compte-t-il s’y prendre pour former les « imams et psalmodieurs » ? Cela est-il du ressort du gouvernement de la République ? Qui financera cette formation ? Où sera-t-elle dispensée ? Cela ne va-t-il pas à l’encontre de l’article 2 de la loi qui stipule :

« La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

[…]

Les établissements publics du culte sont supprimés, sous réserve des dispositions énoncées à l’article 3. »

Jusqu’à preuve du contraire (et hormis certaines spécificités régionales), je ne pense pas que la formation des prêtres, pasteurs, rabbins, bonzes et autres chargés de missions pastorales soit effectuée et, à plus forte raison, financée par l’Etat français…

Dès 2018,  invoquant des « risques extérieurs, Emmanuel Macron envisageait déjà d’ « amender » la loi de 1905. Le 12 décembre 2018, nous avions été reçus par T. Mosimann, préfet de l’Aube, avec plusieurs associations de défense de la laïcité pour exprimer nos inquiétudes face aux projets d’E. Macron.

En février dernier, le président annonçait ses premières mesures contre le « séparatisme islamiste » depuis Mulhouse. Début septembre il remettait  le couvert  au Panthéon à l’occasion des 150 ans de la proclamation de la République, défendant la notion de « patriotisme républicain » et pointant, notamment, le « séparatisme ».

Selon les commentateurs, soit il tente de brouter l’herbe sous le pied de Marine Le Pen pour se positionner face à elle en 2022, soit il lui ouvre un boulevard phénoménal dans la même perspective.

Dans tous les cas, il n’a de cesse que de réformer cette loi si contraignante pour ses amis de tous bords, si désireux d’avoir les coudées franches dans leurs ferveurs calotines, fondamentalistes et réactionnaires…

IVG : une avancée qui doit se concrétiser

INTERPELLATIONS DE JOURNALISTES : GRAVES MENACES SUR LA LIBERTÉ D’INFORMER ET D’ÊTRE INFORMÉ

48 % des enfants réfugiés non scolarisés

Koat Reath utilise des méthodes vivantes et ludiques pour faciliter l’apprentissage des enfants à l'école primaire du camp de réfugiés de Jewi, en Éthiopie.    ©HCR / EDUARDO SOTERAS JALIL
Le HCR a publié son rapport annuel sur l’éducation des réfugiés. Des chiffres alarmants, dans un monde où un enfant réfugié a 2 fois moins de chance d’aller à l’école que n’importe quel autre enfant.

LIRE LE RAPPORT

Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus

Le pacte sur  la migration et l’asile, une nouvelle fuite en avant de l’UE.

La commission a cédé devant  les pays rétifs à l’accueil des migrants. Ce sont donc 27  régimes très différents. Et cela malgré un bilan très lourd, 35 000 morts depuis 30 ans , déjà 612 en Méditerranée pour l’année 2020. L’Europe est devenue la destination la plus dangereuse.

Ce pacte prônait une nouvelle approche « humaine et compassionnelle », un compromis entre « solidarité et responsabilité », disons plutôt lâcheté et cynisme. Plusieurs dispositions du pacte vont à l’encontre du droit d’asile. Plusieurs États n’hésitent pas à institutionnaliser des violations des droits de l’homme. L’UE s’engage sur la voie du renoncement aux droits d’asile, disposition qui contrevient à la Convention de Genève.

Le principe de solidarité « flexibilité » permettra aux pays de choisir entre l’asile et les expulsions, le Premier ministre hongrois sera sans doute volontaire pour la reconduite aux frontières… barbelées.

Et pourtant une reconduite coûte fort cher, 14 000 € en France par expulsion.

Sans un régime d’asile commun avec des critères harmonisés, ce pacte sur la migration sera voué à l’échec.


Accès aux archives classifiées « secret-défense ». La LDH soutient le recours au Conseil d’Etat d’associations et de personnalités