Couvre-feu pour les mineurs : Gérald Darmanin « soutient » les initiatives des maires


« Je les soutiens et les préfets de la République les soutiendront », a déclaré jeudi le ministre de l’intérieur au sujet des mesures prises par plusieurs maires de métropole, après l’instauration d’un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe par ses soins.

Après que Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a instauré un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, afin de lutter contre la délinquance, plusieurs maires de droite et d’extrême droite ont annoncé vouloir imposer un dispositif semblable dans leurs municipalités. Interrogé à ce sujet par France 3 Occitanie, vendredi 25 avril, M. Darmanin s’est dit « favorable » à des couvre-feux ailleurs en France.

Un retour du couvre-feu aux relents fort inquiétants


Instauré la semaine dernière à Pointe-à-Pitre par Gérald Darmanin, le couvre-feu pour les mineurs, réclamé par certains maires, revient dans le débat comme réponse à la délinquance juvénile, à l’heure où Gabriel Attal a engagé une réflexion de huit semaines, à la demande d’Emmanuel Macron, sur la violence des jeunes.

D’après un sondage CSA effectué pour les médias du groupe Bolloré, 67 % des Français, et 80 % des électeurs de droite, se diraient favorables à la généralisation d’un couvre-feu pour les mineurs à partir de 23 heures afin d’éloigner les jeunes de la délinquance.

Heureusement, tout le monde n’est pas de cet avis.

Et, n’en déplaise au JDD et à son propriétaire, les extrêmes-droites, malgré leurs faux airs de respectabilité, n’ont jamais défendu l’état de droit et la démocratie. Bien au contraire, elles n’ont jamais eu de cesse que de les mettre en péril. Et si, dans des démocraties bien établies comme en France, en Allemagne et en Belgique, les défis à l’État de droit sont encore occasionnels, la « véritable inquiétude survient lorsqu’il existe une possibilité qu’un parti extrémiste prenne le contrôle, et amplifie les entraves à l’État de droit de manière systémique« 

« Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limite ». Pierre Dac

RD

Actualité du jour: Gaza, Assurance-chômage, prisons, Béziers, Calais, Royaume-Uni et Rwanda, Argentine…


La guerre à Gaza entre dans son 200e jour


Ces dernières 24 heures, les bombardements israéliens ont entraîné la mort de 32 Palestiniens, selon le ministère de la Santé du Hamas. Des frappes aériennes ont visé le centre de Gaza, près du camp de réfugiés de Boureij tandis que des tirs d’artillerie ont touché le camp de Nousseirat. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock appelle à la libération des otages dans un message publié sur X.

Depuis le début de la guerre qui oppose Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, au moins 34 183 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza. 

En 24 heures, au moins 32 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77.143 blessés en 200 jours de guerre.




Réforme de l’assurance-chômage : «À courir comme des poulets sans tête derrière l’emploi, nous sommes condamnés à l’immobilisme»


Le gouvernement vient d’annoncer qu’il durcirait les règles de l’assurance-chômage au 1er juillet. Une mauvaise nouvelle pour les plus précaires. Comme pour le climat.

Pour trouver comment combler un déficit abyssal qu’il a mal calculé en ne touchant pas aux impôts – notamment ceux des plus aisés –, le gouvernement s’apprête à réformer l’assurance-chômage pour la quatrième fois en six ans.


Le gouvernement fixera de nouvelles règles à partir du 1ᵉʳ juillet


Le ministère du travail rappelle que les organisations patronales et salariales ne se sont pas mises d’accord sur l’emploi des seniors, au terme de trois mois et demi de négociations.

Le gouvernement fixera de nouvelles règles d’indemnisation pour les demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, selon un communiqué du ministère du travail paru lundi 22 avril. Le gouvernement justifie cette décision par l’échec, il y a près de deux semaines, des négociations entre patronat et syndicats sur la vie au travail et l’emploi des seniors. L’exécutif, qui veut durcir les règles d’indemnisation pour inciter à la reprise d’activité, n’a pas encore précisé ce qui allait changer, mais il a d’ores et déjà arrêté la méthode.


« On ne vit pas avec 1 400 euros » : les chômeurs s’agacent d’un nouveau tour de vis possible sur l’attribution des allocations


Alors que le gouvernement fixera de nouvelles règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, les chômeurs s’inquiètent de la possibilité d’un nouveau durcissement des conditions pour toucher l’allocation.

Y aura-t-il un nouveau tour de vis dans l’attribution de l’allocation-chômage ? Le gouvernement a repris la main lundi 22 avril après l‘échec des négociations entre syndicats et patronat et doit fixer de nouvelles règles d’ici le 1er juillet. Pour l’instant, c’est une page blanche, assure la ministre du Travail Catherine Vautrin. Mais après les sorties récentes de Gabriel Attal, les chômeurs s’inquiètent de voir les conditions d’attribution durcies et une prise en charge moins longue.



« La prison, un système moyenâgeux et archaïque » : un officier de la pénitentiaire raconte


Hervé* a passé près de 15 ans derrière les barreaux au service de l’administration pénitentiaire. Décisions disciplinaires arbitraires, corruption, maltraitances, management toxique : il dénonce un système dysfonctionnel.

Depuis le centre-ville de Moulins (Allier), il faut rouler moins de 15 minutes et longer la zone industrielle avant de voir se dresser le centre pénitentiaire au milieu des champs. Deux bâtiments se font face. Le premier, la maison d’arrêt, est bordé par quelques carrés de plantations entretenues par les détenus inscrits en formation maraîchage. Cette prison-là héberge actuellement 231 détenus condamnés à des peines courtes ou en attente de jugement. Juste derrière, le second bâtiment est à l’image des grands centres pénitentiaires bâtis dans les années 1980.



3 questions sur l’arrêté instaurant un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans à Béziers


Lundi 22 avril, Robert Ménard, maire de Béziers, a pris un arrêté instaurant un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans. Il avait déjà pris un arrêté similaire en 2014, annulé par le Conseil d’Etat en 2018. Avait-il le droit de recommencer ? L’arrêté va-t-il être de nouveau annulé ? Réponses avec une avocate en droit public.


ROBERT MÉNARD INSTAURE UN COUVRE-FEU POUR LES MINEURS À BÉZIERS : LES CONDITIONS POSÉES PAR LE JUGE


Les arrêtés municipaux de couvre-feu, de plus en plus fréquents, ne sont pas toujours illégaux et ne suscitent pas toujours l’attention des médias, comme celui du maire de Béziers. L’arrêté, non encore publié, devra toutefois respecter certaines règles.




Au moins cinq migrants morts lors d’une tentative de traversée de la Manche



Au moins cinq migrants, dont un enfant, sont morts, dans la nuit de lundi à mardi en tentant de traverser la Manche depuis les plages de Wimereux, a indiqué une source policière à l’AFP. Ce drame porte à au moins 15 le nombre de personnes qui ont perdu la vie en tentant de traverser la Manche en 2024.

Dans la nuit de lundi 22 au mardi 23 avril, au moment où les parlementaires britanniques validaient l’accord sur l’envoi de demandeurs d’asile au Rwanda, au moins cinq migrants, dont un enfant, sont morts en tentant de traverser la Manche.

Le drame a eu lieu après « un mouvement de foule » en mer. Trois hommes et une femme figurent également parmi les personnes décédées et une personne a été légèrement blessée, a indiqué à l’AFP la préfecture du Pas-de-Calais, confirmant une information de La Voix du Nord.




Le Parlement britannique adopte le projet de loi sur l’expulsion des migrants au Rwanda



Le Parlement britannique a approuvé dans la nuit de lundi à mardi le projet de loi permettant l’expulsion vers le Rwanda des demandeurs d’asile entrés de manière irrégulière au Royaume-Uni, après une interminable bataille entre la chambre haute, réticente face à ce texte controversé, et la chambre basse. Une victoire pour le Premier ministre, qui affirme que les premiers vols vers Kigali pourront décoller d’ici 10 à 12 semaines.

Annoncé il y a deux ans par le gouvernement conservateur, le projet d’expulsion des migrants vers le Rwanda a finalement été adopté dans la nuit de lundi 22 à mardi 23 avril. Cette mesure-phare de la politique britannique de lutte contre l’immigration irrégulière vise à envoyer dans ce petit pays d’Afrique de l’Est les demandeurs d’asile arrivés clandestinement au Royaume-Uni.


Que contient le texte controversé du Royaume-Uni ?


Le parlement britannique a approuvé le projet de loi permettant l’expulsion vers le Rwanda de demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni. Approuvé en janvier dernier par la Chambre des communes, le texte était depuis lors bloqué à la Chambre des Lords, qui réclamait des protections supplémentaires. France 24 revient sur ce texte controversé





Argentine: journée de mobilisation en défense de l’université publique



Des manifestations sont prévues à Buenos Aires et à travers tout le pays ce mardi à l’appel des recteurs de 73 universités et des syndicats enseignants et étudiants. En raison du « choc d’austérité » décrété par le président Javier Milei, les universités doivent fonctionner avec le budget de l’année 2023, en dépit d’une inflation annuelle à plus de 288%… 

La mobilisation d’aujourd’hui va d’ailleurs ouvrir une séquence de rapport de force entre le gouvernement et la rue, avec une grande manifestation à Buenos Aires le 1er mai, et surtout une grève générale, la deuxième depuis l’élection de Javier Milei, prévue le 9 mai prochain.




Couvre-feu : les associations entendent poursuivre leurs actions auprès des migrants à la rue

Les bénévoles de Solidarité Migrants Wilson, le 14 octobre 2020. Depuis, l’électricité a été coupée sur ce lieu de distribution. Crédits : Solidarité Migrants Wilson

Le couvre-feu annoncé par le président Emmanuel Macron interdit toute sortie en dehors de son domicile après 21h en région parisienne et dans huit métropoles françaises à partir du vendredi 16 octobre à minuit. Qu’en est-il des personnes vivant à la rue ? Les associations d’aide aux migrants sans-abri attendent des réponses du gouvernement.

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