Alerte sur les conséquences de la crise

Des élus veulent la dissolution de Génération identitaire après une opération anti-migrants dans les Pyrénées

Au col du Portillon, en janvier 2017. (Oriolsoleamiell / Wikimedia Commons)


Carole Delga dénonce un « coup de force contraire aux valeurs de la République » perpétré par un « groupuscule d’extrême droite violent et dangereux ».

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Opération « inédite » à Calais où des migrants ont été évacués du centre-ville

Un campement de migrants démantelé dans le centre-ville de Calais, le 19 janvier 2021. Crédit : Auberge des migrants

Un campement de migrants a été évacué, mardi matin, dans le centre-ville de Calais. « C’est la première fois » qu’un tel démantèlement a lieu au cœur de la ville, s’inquiètent les associations.

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Ne passons pas d’une crise sanitaire à une crise humanitaire

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Troyes ENSEMBLE CONTRE LA PROPOSITION DE LOI SÉCURITÉ GLOBALE

Photo Nicole François

130 personnes, dont 13  de la LDH Troyes et Aube ont défilé à Troyes ce matin, malgré le froid de canard qui sévissait. Une belle mobilisation de la section si l’on considère que parmi celles-ci, 7 ligueuses et ligueurs ayant rejoint nos rangs récemment battaient le pavé avec les plus anciennes et plus anciens, sans parvenir toutefois à se dégeler les pieds…

Pourquoi marchions- nous aujourd’hui ?

Un manifestant brandi une pancarte « Non à la loi Sécurité Globale », 21 novembre 2020 à Paris / ©Florent Bardos – Reuters

Depuis le 17 novembre 2020, l’opposition à la proposition de loi Sécurité globale ne cesse de se renforcer. Initiée par une coalition inédite de la société civile, elle a été rejointe et amplifiée par des centaines de milliers de manifestants, dans plus de 150 villes de France, qui ont bravé dans certains cas les violences policières et les arrestations arbitraires pour dénoncer dans la rue cette proposition de loi, et exiger notamment le retrait de ses articles 21, 22, et 24.  

Ce projet porte des graves menaces à la liberté d’informer et d’être informé. Son article 24 vise à dissuader de filmer ou de photographier les interventions policières. L’importance de telles images est pourtant cruciale pour attester des cas de violences policières, comme l’actualité nous l’a rappelé ces dernières semaines : 

Le 31 décembre 2020, les forces de l’ordre expulsent violemment un campement de personnes migrantes à Calais. En plein hiver, leurs tentes sont lacérées, afin d’être rendues inutilisables : ce sont les photos de deux journalistes qui ont permis de faire connaître cette nouvelle violation des droits fondamentaux, alors que ces pratiques sont documentées de façon quasi quotidienne par les associations. 

Le 3 janvier 2021, une marche commémorait la mort de Cédric Chouviat, mort étouffé des suites d’un banal contrôle policier. Ce sont des vidéos amateur de témoins de l’interpellation, recueillies par les avocats de la famille suite à un appel sur les réseaux sociaux, qui ont permis de démontrer la violence et l’illégalité de l’interpellation.  

Le même 3 janvier, une enquête de Mediapart, basée sur l’analyse de dizaines de vidéos amateurs, démontre d’une part des charges et violences policières illégales lors de la manifestation du 12 décembre 2020 contre la loi Sécurité globale et la loi Séparatisme à Paris, d’autre part une communication gouvernementale mensongère sur les interpellations menées ce jour-là, dont la plupart se sont révélées infondées, voire totalement arbitraires.  

Le 8 janvier, le journaliste Taha Bouhafs a comparu pour outrage aux forces de l’ordre. Les vidéos de son interpellation, alors qu’il couvrait un piquet de grève, démontrent le contraire. Vidéos qu’il a pu récupérer après que son téléphone ait été illégalement placé sous scellés pendant des mois.

À l’inverse, depuis le 6 octobre 2019, la famille d’Ibrahima Bah réclame les vidéos des trois caméras de surveillance qui ont filmé la mort de leur fils et frère, lors d’une intervention de police à Villiers-le-Bel. Mais la justice leur en refuse l’accès. 

Lire aussi : Pourquoi la loi Sécurité Globale est-elle dangereuse pour nos libertés ? 

L’article 24 de la loi Sécurité globale ne vise pas à protéger les policiers, mais bien les violences policières. Et la surenchère sécuritaire du gouvernement ne s’arrête pas là.

D’autres dispositions de la loi visent à permettre à l’Etat et à sa police d’accroître le contrôle sur la population (articles 21 et 22), à travers des outils de surveillance indiscriminés (drones et caméras-piétons), utilisables en manifestation ou lors de contrôles d’identité. La loi dite « Séparatisme » intègre et élargit les dispositions de l’article 24 de la loi Sécurité globale. Et tandis que les propositions élargissant les mesures de surveillance de toute la population ont été votées à bas bruit par l’Assemblée nationale, le Conseil d’État vient quant à lui de légitimer les décrets d’extension du fichage de chacun sur la base de nos « opinions » supposées. 

Confronté à une mobilisation sans précédent pour la défense des libertés, le gouvernement a opposé une fin de non-recevoir. Les enjeux sont pourtant majeurs. Ils touchent au respect même de l’État de droit, qui suppose le contrôle effectif des pratiques des personnes dépositaires de l’autorité publique par les citoyens, le parlement, la justice et la presse. Les mesures de surveillance de la population doivent quant à elles demeurer l’exception. 

En France, la Défenseure des droits, la Commission Nationale Consultative des droits de l’homme, et à l’international, 5 rapporteurs spéciaux des nations unies, et la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe ont tous vivement critiqué la proposition de loi Sécurité globale. Notre coordination a demandé à être reçue par le président de la République, censé veiller au respect des libertés constitutionnelles. Notre requête est à ce jour restée lettre morte. 

Face à la stratégie de l’évitement et de déni, et jusqu’à ce que nos revendications soient entendues, nous nous mobiliserons de nouveau partout en France. Nous marcherons le 16 janvier, et tant qu’il le faudra : pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester, pour le respect de notre vie privée.  

Pour nos libertés. 

Organisations signataires

Acrimed – Alternatiba / ANV-COP21 – Amnesty International France – Association du cinéma pour sa diffusion (Acid) – Association des cinéastes documentaristes (ADDOC) – Association Heure Bleue – Association Paris d’Exil – Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) – Basta ! – Black Robe Brigade – CFDT Journalistes – Club de la Presse Occitanie – Conseil national de la nouvelle résistance (CNNR) – Collectif de journalistes Kelaouiñ – Confédération générale du travail CGT – Droit au logement (DAL) – Guilde des auteurs réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd) – Informer n’est pas un délit – Justice Pour Ibo -Les Amis de la Terre France – Ligue des Droits de l’homme -Mutilés pour l’exemple – Politis – La Quadrature du Net – Reporterre – Reporters en colère (REC) – Scénaristes de Cinéma Associés (SCA) – SIPMCS – CNT – Syndicat national des journalistes – CGT – Syndicat général des journalistes-FO – Société des réalisateurs de Films (SRF) – Union des clubs de la presse de France et francophones (UCP2F) – Union syndicale Solidaires – SDJ France 3 National – SDJ Mediapart – SDJ NRJ Group – SDJ Radio France – SDJ RFI – SDJ Télérama – Société des personnels de l’Humanité – La rédaction d’Alternatives EconomiquesAGIR

Source Amnesty International

Affaire du Siècle : l’État rappelé à son devoir

La police fiche des handis

Marchons partout pour les libertés et contre l’arbitraire ce samedi 16 janvier

Grande-Synthe : Des migrants interdits d’entrer dans un supermarché par la police

Seules les personnes migrantes ont été contrôlées et empêchées d’entrer dans le supermarché assurent les associations qui dénoncent des « contrôles au faciès ». • © DR – HRO

Trois associations d’aide aux migrants assurent avoir été témoins de « discriminations au faciès », exercées par des policiers à l’encontre de personnes migrantes à Grande-Synthe. Les faits se sont déroulés devant le supermarché Auchan, le vendredi 8 janvier en fin de journée. 

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Le Conseil d’Etat ne suspend pas l’extension du fichage des militants

Décrets PASP : première bataille perdue contre le fichage massif des militants politiques

Ca s’arrose !

Notre page Facebook vient d’accueillir son 110ème abonné !

Situation des personnes exilées à Paris et en Ile-de-France

France : naturalisation des étrangers en « première ligne », une mesure « anecdotique »

Près de 700 étrangers en « première ligne » ont obtenu leur naturalisation. Crédit : DR

La ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa annonçait en septembre une circulaire visant à « accélérer » et « faciliter » la naturalisation française des ressortissants étrangers en « première ligne » lors de la crise sanitaire. Quatre mois après cette annonce, l’association la Cimade dénonce une mesure « anecdotique », qui exclut les travailleurs sans-papiers.

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Aujourd’hui aux journaux de 12 et 19 h

A ne manquer sous aucun prétexte sur


La section LDH Troyes et Aube a fait l’objet d’un reportage dont la diffusion est programmée aux journaux de FR3 Champagne-Ardenne de ce midi et de 19 h 00. Il a été tourné avec l’avocat rémois M° Mainnevret, ainsi qu’au Tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avec un jeune lycéen étranger que nous accompagnons puis au local de notre section LDH à Ste-Savine avec une autre personne à qui nous apportons notre aide dans ses démarches administratives.

La LDH appelle à la marche en hommage à Cédric Chouviat

InfoMigrants : Rétro 2020



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Mobilisons-nous les 3, 16 et 30 janvier contre la loi Sécurité globale et les autres textes liberticides

Rapport sur la pauvreté en France 2020-2021

C’est le moment idéal pour y penser.

Il n’est pas encore trop tard d’offrir à qui vous voulez, y compris à vous-même, ce rapport de l’Observatoire des Inégalités.

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