L’État sévèrement critiqué pour sa gestion des migrants à Calais et Grande-Synthe



Une vue d’un campement de migrants à Calais. Crédit : Mehdi Chebil

Une délégation de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) s’est rendue au mois de décembre à Calais et à Grande-Synthe. Elle y a constaté la « dégradation » des conditions de vie des migrants et a jugé la politique sécuritaire de l’État « désastreuse ».

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Covax, la solidarité mondiale minée par le nationalisme vaccinal

La traversée des Alpes



Des migrants dans les Alpes françaises, près de Briançon. Crédit : Mehdi Chebil

Retrouvez la série d’InfoMigrants sur ces migrants qui risquent leur vie pour passer d’Italie en France.

1/4 L’association française Refuge solidaire, qui vient en aide aux migrants qui traversent les Alpes depuis l’Italie voisine, s’inquiète aujourd’hui de voir arriver des personnes de plus de 60 ans, majoritairement des Afghans. Une Iranienne de 80 ans et un couple de grands-parents afghan a ainsi franchi la frontière enneigée en plein hiver, il y a quelques semaines. Le phénomène est inédit.


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2/4 Paul est un Camerounais de 24 ans. Dans la nuit du 3 au 4 février 2021, il a tenté pour la deuxième fois la traversée des Alpes depuis l’Italie voisine, avec un groupe de quatre personnes. Partis à 20h, ils ont été retrouvés sains et saufs par des maraudeurs, côté français, vers 3h du matin. Deux jours avant, la Police aux frontières l’avait intercepté et renvoyé en Italie. Témoignage.


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3/4 De nombreux migrants interceptés dans la montagne, côté français – vers Montgenèvre – racontent que les forces de l’ordre refusent de prendre en compte leur demande d’asile et les refoulent immédiatement vers l’Italie voisine.

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4/4 De nombreux migrants se préparent à la traversée des Alpes depuis l’Italie voisine, notamment dans la petite ville d’Oulx, à moins de 10 km de la France. Là-bas, les migrants se reposent quelques jours après un long parcours depuis les Balkans ou la Méditerranée avant de tenter le passage des montagnes. Des associations italiennes veillent « à éviter les tragédies ».

Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse



L’actualité a mis au grand jour la situation de jeunes étrangers présents depuis des années en France, arrivés soit mineurs isolés, soit avec leur famille, en cours d’études, d’apprentissage, accédant à l’emploi souvent dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre et soudain victimes de refus de séjour avec obligation de quitter le territoire (OQTF) dès lors qu’ils arrivent à leur majorité.

Nous nous réjouissons évidemment que plusieurs de ces jeunes aient trouvé une solution heureuse avec l’obtention d’un titre de séjour grâce à la solidarité que leur situation a suscitée.

Au-delà de ces cas emblématiques, les jeunes en détresse sont nombreux. Depuis des années, associations, enseignants, éducateurs, chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage, élus sonnent l’alarme et ne sont pas entendus. Nous sommes quotidiennement témoins d’un terrible gâchis humain et social : voir des jeunes être menacés d’expulsion, réduits à vivre dans la peur, l’errance et la clandestinité, alors que la France est devenue leur pays, celui de leurs liens, de leurs amitiés, de leurs amours, et qu’ils sont prêts à rendre à la société ce qu’elle a investi dans leur formation.

Pourtant, dès aujourd’hui, il y a des possibilités d’amélioration réelle et immédiate pour au moins réduire l’arbitraire des préfectures :

  • il faut faire cesser la suspicion généralisée qui pèse sur de nombreux jeunes dont les actes d’état-civil sont régulièrement contestés, alors que leur identité a été confirmée par un juge ou par les services consulaires de leurs pays ;
  • il faut cesser d’exiger des documents impossibles à présenter pour obtenir un titre de séjour (comme des passeports guinéens, par exemple), à plus forte raison lorsque la réglementation prévoit que leur présentation n’est pas obligatoire ;
  • il faut en finir avec le blocage absurde des demandes de rendez-vous en préfecture, qui, sous prétexte de dématérialisation, revient à fermer des voies de régularisation. Ainsi, des jeunes, que la loi oblige à demander un titre de séjour avant 19 ans, sont mis dans l’impossibilité de le faire ;
  • il faut que ces jeunes puissent avoir accès à des formations ou contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compétences, qu’ils puissent poursuivre les parcours engagés, et plus largement poursuivre la vie qu’ils ont entamée en obtenant aisément un titre de séjour protecteur et stable ;
  • il faut régulariser de façon large et durable les personnes étrangères présentes depuis plusieurs années sur notre territoire notamment en appliquant la circulaire du 28 novembre 2018 plutôt que de mettre fin à celle-ci sans le dire et de restreindre l’accès aux droits et ainsi multiplier les situations dramatiques.

Ce sont là des mesures de bon sens, qui seraient la preuve que le message de ces jeunes, de leurs éducateurs et enseignants, de leurs employeurs, de leurs formateurs, a été entendu. Mais elles ne nous dispensent pas de réfléchir ensemble à la mise en œuvre de politiques d’accueil et de respect des droits fondées sur l’ouverture des frontières et des cœurs et non plus sur la peur et la fermeture.

Paris, le 8 février 2021

Signataires :
  • Association de solidarité avec les mineurs isolés étrangers (Asmie)
  • Association pour la défense des mineurs isolés étrangers (Admie)
  • Avocats pour la défense des droits des étrangers (ADDE)
  • Céméa
  • Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (Crid)
  • Chrétiens dans l’enseignement public (CDEP)
  • La Cimade
  • Confédération générale du travail (CGT)
  • Comede (Comité pour la santé des exilés)
  • Emmaüs France
  • Etats généraux des migrations (EGM)
  • Fédération des associations générales étudiantes (Fage)
  • Fédération des associations de soutien aux travailleurs immigrés (Fasti)
  • Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE)
  • Fédération éducation recherche culture de la CGT (FERC CGT)
  • Fédération générale des pupilles de l’enseignement public (PEP)
  • Fédération indépendante et démocratique des lycéens (FIDL)
  • Fédération syndicale unitaire (FSU)
  • Groupe accueil et solidarité (Gas)
  • Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés (Gisti)
  • Ligue des droits de l’Homme (LDH)
  • Ligue de l’enseignement
  • Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
  • Patrons solidaires
  • Planning familial
  • Réseau éducation sans frontières (RESF)
  • SNPES-PJJ/FSU
  • Solidarité Laïque
  • SOS Racisme
  • Syndicat des avocats de France (Saf)
  • Syndicat de la magistrature (SM)
  • Tous migrants
  • Union syndicale Solidaires
  • Unsa
  • Unsa Education
  • Utopia 56

Dans un Paris gelé et sous couvre-feu, des sans-abri luttent pour leur survie



Des bénévoles de la protection civile s’adressent à un sans-abri installé dans une tente à Paris, le 9 février 2021 nuit de grand froid / afp.com/Christophe ARCHAMBAULT

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La neige et le froid frappent aussi les migrants à Calais et Sangatte





A Calais et Sangatte, les températures glaciales mettent en danger les migrants qui dorment dans des camps avec l’espoir de rejoindre l’Angleterre. La préfecture propose des mises à l’abri dans des hangars, mais l’association Utopia56 juge cette solution inadaptée.

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Plan grand froid à Grande-Synthe et Calais : « L’urgence est là », s’inquiètent les associations



Il neige à Calais où vivent près de 1000 migrants cachés dans les environs. Crédit : Care4Calais/January 2021

En prévision du grand froid attendu dans le nord de la France, l’État a annoncé dimanche l’ouverture de places d’hébergement d’urgence supplémentaires à Calais et à Grande-Synthe. Des solutions jugées insuffisantes et surtout peu accessibles aux migrants, s’inquiètent les associations sur place.

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Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse

Plus que jamais, il est nécessaire de donner des perspectives à la jeunesse tunisienne de vivre et travailler au pays

500 € par mois pour accompagner les jeunes sortant de l’ASE





Jusqu’à 500 euros par mois pour accompagner les jeunes de plus de 18 ans sortant de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) sans emploi ni formation, c’est l’aide annoncée par le gouvernement le 5 février 2021. Objectif ? Leur permettre d’avoir un toit, de subvenir à leurs besoins essentiels, de passer le permis de conduire…

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Vaccins contre le Covid-19 : « C’est très rare » d’avoir une telle opacité sur les contrats et ce n’est « pas acceptable », dénonce une association de surveillance des lobbies



Illustration vaccin contre le Covid-19. (JUSTIN TALLIS / AFP)

Martin Pigeon, de la Corporate Europe Observatory, estime que « le secteur a reçu des milliards d’euros d’argent public pour accélérer la mise au point de ces vaccins » contre le Covid-19.

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COVID-19  CE QUE LES SOIGNANTS ONT À NOUS DIRE



Des travailleurs de la santé portant des équipements de protection, applaudissent au foyer pour personnes âgées de San Candido, le 17 avril 2020, à Santander, en Espagne. Crédit : Juan Manuel Serrano Arce / Getty Images
Alors que la Covid-19 continue de se répandre dans le monde entier, Amnesty International a demandé à des travailleurs et des travailleuses de la santé de revenir sur leur expérience face à cette crise sans précédent. Voici 7 choses capitales à retenir.

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Fin de vie : lettre ouverte à Emmanuel Macron



Nous interpellons le Président de la République dans une tribune publiée dans le Journal Le Monde daté du mercredi 3 février […]

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« Vivre à l’hôtel, c’est terrifiant » : Fatima, ancienne mineure isolée, a passé plus d’un an dans des chambres d’hôtels



Les MNA représentent 95% des jeunes pris en charge par l’ASE et placés à l’hôtel, selon l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).


Le secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des familles, Adrien Taquet, a annoncé mercredi 27 janvier une future « interdiction du placement des enfants dans les hôtels ». Aujourd’hui, 95% des jeunes pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) et placés à l’hôtel sont des mineurs non-accompagnés étrangers. Fatima, aujourd’hui majeure, se souvient de ses séjours à l’hôtel. Elle raconte.

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Communiqués de la LDH

ROYAUME-UNI : UNE PORTE SE FERME POUR LES MINEURS ISOLÉS ÉTRANGERS


Alors que les rares voies légales d’accès vers le Royaume-Uni, notamment au titre du règlement « Dublin III », ont cessé de s’appliquer au 1er janvier suite à l’entrée en vigueur du Brexit – les autorités britanniques n’envisagent aucune alternative sûre pour les mineurs isolés étrangers.

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Communiqués de la LDH

La justice européenne impose un encadrement plus strict des décisions de renvoi des mineurs non accompagnés devenus majeurs

La Cour de justice européenne rappelle que « l’intérêt supérieur de l’enfant doit prévaloir ».
Crédit : Imago

Il n’est pas possible pour les États membres de renvoyer un mineur. Mais certains pays contournent cette règle. La Cour de justice de l’Union européenne a donc rappelé que les décisions de renvoi étaient impossibles si « un accueil adéquat » n’est pas garanti à leur retour. Fait nouveau : cette règle s’applique aux jeunes qui ont eu un parcours de mineur isolé et se retrouvent expulsables dès leur majorité.

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Le Conseil d’État suspend la décision de geler la délivrance de visas pour rapprochement familial

Pour la levée du statut DPS et la réinsertion d’Alain FERRANDI et de Pierre ALESSANDRI