La barre des 80 millions de réfugiés dans le monde dépassée

REUTERS/Giorgos Moutafis | Des réfugiés traversent le camp de Moria, sur l’île de Lesbos en Grèce, le 13 décembre 2019.


Au début de l’année, un peu plus de 79 millions de personnes étaient déplacées dans le monde. Alors que l’année 2020 touche à sa fin, la barre des 80 millions a été dépassée. Un record. Les conflits existants doublés de l’épidémie de coronavirus ont aggravé la situation planétaire.

Le nombre d’enfants est estimé entre 30 et 34 millions.

Lire ICI le communiqué d’InfoMigrants.

Lire également ICI le communiqué du HCR.

Appel à mobilisations contre la proposition de loi Sécurité globale ce samedi 12 décembre en régions

Manifestons le 18 décembre pour les droits des migrant-e-s

Journée du décryptage 2020 organisée par la CIMADE et le CRID



Inscription au webinaire ICI

9 décembre: Journée nationale de la laïcité

Ce jour est également celui où l’on commémore le vote de la loi de séparation de l’église et de l’état en 1905.



Comment mieux la célébrer que de rappeler que la laïcité c’est d’abord du droit. On peut penser un objet en tant que philosophe, historien, sociologue. Mais lorsque la loi et particulièrement la loi pénale s’en saisit, c’est autour de son texte et de sa jurisprudence que doit s’organiser le débat.

Historien, spécialiste des questions d’immigration et de citoyenneté, directeur de recherches au CNRS (il publie en mars 2021 De la laïcité aux éditions Grasset) et président fondateur de Bibliothèques sans Frontières, Patrick Weil défend une définition de la laïcité fondée d’abord sur le droit. 

Lire ICI

Merci à nos amis de la section LDH Metz-Moselle pour le partage de cet article.

Justice des mineurs : « Cette réforme va concerner des générations d’enfants »

Alors que la justice des mineurs est en train d’être réformée – un Code pénal des mineurs, promulgué au Journal officiel le 13 septembre 2019, devait entrer en vigueur en octobre 2020. Face à la crise majeure, un projet de loi prévoit de reporter sa mise en œuvre. De nombreux professionnels demandent l’abandon de ce nouveau Code.






Cinq cents personnalités et professionnels de l’enfance demandent l’abandon du Code de justice pénale des mineurs. Syndicat de la magistrature, Ligue des Droits de l’Homme, OIP, Conseil National des Barreaux, SNPES PJJ et d’autres ont ainsi signé en mai 2020 deux lettres ouvertes, une adressée à la ministre de la Justice et l’autre aux parlementaires.

Aujourd’hui, vous pouvez vous joindre à elles en signant la pétition lancée par JEAN PIERRE ROSENCZVEIG, magistrat français, président du tribunal pour enfants de Bobigny de 1992 à 2014

ICI


École

Par Rémy Dufaut

Avec le niveau de détestation rarement atteint par un ministre de l’Éducation Nationale de la part des enseignants, l’actuel récolte une école dévastée durant ces quatre dernières décennies par ses prédécesseurs technocrates. L’école française n’a jamais si mal rempli sa mission, sans tenir compte du contexte bien particulier de la dernière année. Tout semble fait pour déconstruire ce qui a été patiemment initié depuis  plus de 4000 ans par la Chine, la Grèce, la Rome antiques et qui a radicalement cessé d’évoluer dans le bon sens quand on a confié l’éducation à des comptables.

Vous avez dit « prérecrutement » ?



A part la médecine, l’odontologie, la pharmacie et les autres disciplines permettant l’accès au corps des professeurs des universités par la voie des concours nationaux de l’agrégation, les établissements publics d’enseignement supérieur seront autorisés à « déroger pour un ou plusieurs postes à la nécessité d’une qualification des candidats reconnue par l’instance nationale». Un sous-amendement visant à permettre le recrutement de professeur en s’affranchissant de « la nécessité d’une qualification » a été déposé en octobre 2020 par le sénateur LR, Stéphane Piednoir, largement soutenu par le groupe LREM. Le but officiel de celui-ci est d’ « élargir les viviers des candidats potentiels et de fluidifier l’accès aux corps ». Certes, le sénateur connaîtra sans doute quelques difficultés à le défendre jusqu’au bout, devant être prochainement entendu sous le régime de la garde à vue, pour une tout autre affaire…

Après qu’a été bradée la formation des enseignants au sein des Inspé (instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation), le mouvement atteint désormais l’enseignement supérieur.

Ainsi, les étudiants en deuxième année de fac pourront assister les enseignants avant de prendre en charge des cours. C’est ce qu’on appelle au ministère de l’Education nationale le « prérecrutement ». Pour 8 heures par semaine,  ces « assistants d’éducation » toucheront 693 euros par mois en L2, 963 euros l’année suivante pour finir à 980 euros en master 1.

On a tellement dit de mal des Espé (devenus Inspé 5 ans après leur création, aujourd’hui chargés de former l’ensemble des enseignants) et avant eux des IUFM, qu’on finit par en regretter les bonnes vieilles Écoles Normales qui, malgré leurs nombreux défauts, ont donné des générations d’institutrices et d’instituteurs, les centres pédagogiques régionaux (CPR) qui préparaient au concours du CAPES ou de l’agrégation pour les professeurs de collèges et lycées,  les écoles normales nationales d’apprentissage (ENNA) pour les professeurs d’enseignement général (PEG) et professeurs d’enseignement technique théorique (PETT) des lycées professionnels.

On s’étonne que le niveau des élèves français ne cesse de stagner (se situant à peine au dessus de la moyenne) si l’on s’en réfère au classement PISA (Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves) qui fait chaque année le beurre des journaux (eux-mêmes ayant par ailleurs, soit dit en passant, hélas perdu pour la plupart leurs correcteurs…)

Cet état du niveau scolaire  des élèves français est confirmé récemment par le classement international sur l’enseignement des maths et des sciences de l’étude Timss selon laquelle la France se retrouve à l’avant-dernière place…

En réponse, on ne trouve donc rien de mieux, pour des raisons inavouables,  que d’harmoniser vers le bas ce niveau à tous les stades de l’enseignement.


« Alors, si tout se joue à l’école, il est temps d’entendre le S.O.S !
Ne laissons pas se creuser le fossé d’un enseignement à deux vitesses !
Au milieu des tours y a trop d’pions dans le jeu d’échec scolaire
Laissons pas nos rois devenir fous dans des défaites spectaculaires »

Grand corps Malade


En complément et sur le même sujet,  voici 3 liens vers des articles indispensables du site The Conversation que nos amis de la LDH Metz-Moselle nous ont gentiment transmis :

L’égalité scolaire, un enjeu de survie pour la démocratie

Marie Duru-Bellat, Sciences Po ; François Dubet, Université de Bordeaux

Le long mouvement de massification scolaire enclenché dans notre pays depuis les années 1960 était censé accroître l’attachement aux valeurs démocratiques. Mais il a produit de nouveaux clivages.


Enseignement moral et civique : un enseignement en question

Pierre Kahn, Université de Caen Normandie

C’est à la suite d’un cours d’enseignement moral et civique sur la liberté d’expression que Samuel Paty a été assassiné le 16 octobre 2020. Apparu en 2015, en quoi cet enseignement consiste-t-il ?


Face à l’incertitude, faire entrer la réflexion éthique à l’école

Sébastien Claeys, Université Paris-Saclay

Pour maintenir l’exigence d’un débat démocratique et éclairé, sans sombrer dans la remise en cause de tous les savoirs, il est important d’initier les lycéens au débat éthique.

 

 

La politique migratoire mortifère de la France doit cesser

Le double jeu du gouvernement français sur la transparence et le contrôle des ventes d’armes françaises

Plainte de la LDH suite à des propos antisémites et islamophobes

Communiqué de la coordination StopLoiSécuritéGlobale dont la LDH est membre

Fichage en fonction des opinions et des convictions religieuses, surveillance des réseaux sociaux et reconnaissance faciale au menu du jour

Résumé par Rémy Dufaut




3 décrets publiés vendredi dernier par le ministère de l’Intérieur attirent particulièrement notre attention. Nos amis de la section LDH Metz-Moselle nous ont transmis, entre autres, cette nouvelle particulièrement  alarmante, tirée de l’article de Pierre Januel dans le site d’actualités NEXTIMPACT, où l’on apprend que« les services pourront recueillir des informations sur l’opinion des personnes surveillées, leurs pseudos Twitter, des données de santé, le tout pour des finalités élargies qui dépassent la sécurité publique. »

Douze ans après le retrait du fichier Edvige (qui, rappelons-le, prévoyait d’enregistrer entre autres l’orientation sexuelle), PASP (Décret Fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique), GIPASP (Décret Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique) et EASP (Décret Enquêtes administratives liées à la sécurité publique) contiendront des éléments sur les « opinions politiques » et les « convictions philosophiques et religieuses », et plus seulement sur les activités politiques, religieuses et syndicales.


La CNIL note que le décret va « étendre de manière très significative la liste des catégories de données susceptibles d’être collectées ». Le secret médical sera sérieusement écorné, puisque seront fichés des éléments sur les « données de santé révélant une dangerosité particulière » des personnes et les « données relatives aux troubles psychologiques ou psychiatriques obtenues conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur ».
Il en sera de même pour la « pratique et les comportements religieux » ainsi que les « activités sur les réseaux sociaux », les identifiants et pseudonymes (mais pas les mots de passe), « les informations collectées porteront principalement sur les commentaires postés sur les réseaux sociaux et les photos ou illustrations mises en ligne ». Toute personne souhaitant avoir une habilitation devra fournir ses pseudos, y compris Twitter;
La CNIL tente de tempérer un peu ces mesures qui n’en demeurent pas moins inquiétantes lorsqu’il s’avère aujourd’hui « qu’un décret court derrière une pratique policière en cours ».

9 décembre : Journée de la Laïcité



LAÏCITÉ​​​ nom féminin

Caractère laïque. (EN FRANCE) Principe de séparation de la société civile et de la société religieuse. —  Laïcité de l’enseignement. ➙ neutralité (religieuse).
(Le Robert)

Le 9 décembre est l’occasion de commémorer la loi du 9 décembre 1905 
de séparation des Églises et de l’État. 

Le principe de la laïcité de l’État est posé par l’article 1er de la Constitution française de 1958.

L’histoire se répète inlassablement

Par Fabien TARRIT, maître de conférence à l’université Reims Champagne Ardenne.

Il était six heures, en ce matin gris et pluvieux, première heure à laquelle les expulsions sont autorisées, lorsque huit cars de CRS et autant de voitures de police sont venus en force pour évacuer sans ménagement 43 personnes qui occupaient quatre maisons abandonnées de l’allée Bocquaine. Il ne leur a pas fallu longtemps pour défoncer à coups de pied les portes des chambres où se trouvent des familles, des enfants en bas âge, comme s’il s’agissait de criminels. Ils étaient avertis que cet événement était imminent, ils savaient que la police allait venir les déloger, mais cela n’a pas empêché le stress, la peur de la violence policière et aussi, peut-être surtout, la peur de l’incertitude pour leurs vies et celles de leurs enfants. Parmi eux figurent 19 enfants, y compris des tout-petits, à qui il a été signifié que leur entrée dans le monde ne se fait pas par la grande porte. Depuis le début de l’été ces personnes s’étaient réfugiées ici, comme des abris de fortune, tant l’État se moque de l’obligation qui lui est faite d’un hébergement inconditionnel pour les personnes en situation de détresse.

La plupart des personnes ont été dispersées dans des hôtels, à Reims et dans son agglomération de Reims mais aussi à Châlons. Peut-être la crainte que le froid reproduise le drame de Djemla, décédée voici à peine deux ans sur un camp près de la rue Henri Paris. Six ont été conduits au commissariat, dont 5 ont été envoyés au centre de rétention administrative à Metz en vue d’une expulsion. Cette évacuation se déroulait une dizaine de jours après la révoltante agression faite contre les exilés de la place de la République, comme un écho, moins spectaculaire mais tout aussi traumatisant pour les victimes.

Très vite, une poignée de personnes se regroupaient, non pas pour s’opposer tant la résistance est illusoire face à un tel déploiement de force, qui leur interdisait de s’approcher, les contraignant à observer, de loin, impuissants. Ils venaient pour se renseigner, pour témoigner, pour transmettre, surtout pour s’inquiéter de l’avenir de ces personnes. Des destins qui s’échouent contre le mur de l’intolérance construit depuis si longtemps par des pouvoirs qui croient certainement que certaines vies humaines valent moins que d’autres.

Une histoire qui se répète, parc Saint-John Perse, rue Henri Paris, rue de Cernay, boulevard Wilson, allée César Franck, et tant d’autres lieux où des exilés ont cherché à trouver un refuge que l’État leur refusait. Avoir fui le danger qui les guettait dans leur pays n’a pas suffi à ce que leur soit accordée la protection, tant les conditions d’accueil se sont durcies ces dernières années, sur fond de racisme institutionnel.

Reims, 3 décembre 2020

10 décembre: Journée internationale des droits de l’homme

Thème 2020 de la Journée internationale des droits de l’homme.
La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. 

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Hommage à Alain Weber

Visite d’Al-Sissi : rassemblement en solidarité avec le peuple égyptien

Plus que jamais, rassembler et agir Pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

L’éducation populaire et l’urgence du combat démocratique

Communiqué de la coordination StopLoiSécuritéGlobale