En attendant la réouverture du Mucem, découvrez l’exposition “Déflagrations” à l’occasion d’une émission spéciale diffusée sur les réseaux sociaux le dimanche 25 avril 2021et visible ci-dessous.
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La sociologue Yaëlle Amsellem-Mainguy est allée rencontrer des jeunes filles de milieu populaire vivant en milieu rural. Elle met en lumière les ressources déployées par cette jeunesse.
Le harcèlement de rue est caractérisé par des propos et/ou gestes déplacés à l’encontre d’un individu non-consentant, répétés ou non successivement par une même personne ou plusieurs personnes.
Le harcèlement de rue est une infraction punie par la loi, passible d’amendes de 90 à 1500 €, et pouvant atteindre 3 000 € en cas de récidive.
– Quelques essais de définitions :
« tout geste ou comportement qui a pour objet d’exprimer un mépris à l’égard d’une personne, en raison de son appartenance sexuelle, ou de la considérer, pour la même raison, comme inférieure ou comme réduite essentiellement à sa dimension sexuelle et qui entraîne une atteinte grave à sa dignité »
« tout comportement non désiré à connotation sexuelle, sous forme verbale, non-verbale ou physique, avec pour but ou pour effet de violer la dignité d’une personne, en créant un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant »
– Dit avec les mots d’une collégienne de 14 ans :
« Je crois que la différence entre faire un compliment à quelqu’un et harceler, dans la rue ou ailleurs, c’est « le trop », c’est l’insistance malsaine et l’attente que grâce à cette insistance il est possible d’espérer un contact, un rendez-vous etc…
C’est ça qui met mal à l’aise les filles. La plupart du temps le harcèlement est le fait de garçons ou d’hommes, ils voient les filles ou les femmes comme des objets, comme « seulement un corps », juste un physique duquel ils pourraient disposer… C’est humiliant.
Mais les garçons aussi subissent du harcèlement : quand ils ne correspondent pas, dans l’esprit de certains, à l’idée de ce que doit être un garçon !
Les filles peuvent s’habiller comme elles veulent, se maquiller comme elles veulent, les garçons se comporter comme ils veulent, personne ne devrait se sentir mal à l’aise ou en danger dans la rue !
Ce n’est pas aux victimes de faire attention à la longueur de leur jupe ou à leur façon d’être, c’est aux harceleurs de « se tenir ».
Et il faut arrêter de dire que c’est de la drague ou de la séduction. Il faut utiliser les vrais mots : agressions, insultes, injures, harcèlement, et même violence. » (Eloïse)
– Des chiffres :
Selon une enquête réalisée par « Les Glorieuses », 99 % des filles âgées de 14 à 24 ans ont été victimes de harcèlement dans l’espace public.
Selon « Osez le féminisme », 94 % des femmes ont déjà été harcelées dans les transports en commun ou dans la rue et 80% déclarent avoir déjà reçu des insultes dans l’espace public.
Selon l’association américaine Stop Street Harassment 99 % des femmes interrogées confient avoir subi des formes de harcèlement de rue : des commentaires sexistes (87 %) , des sifflements ou coups de klaxon (95 %), des attouchements (23 %), ont été suivies par des inconnus (20 %) et ont été contraintes à des faveurs sexuelles (9 %).
Selon l’INSEE, les femmes immigrées sont les plus touchées.
– Points de vue :
Du côté des victimes, beaucoup de personnes banalisent le harcèlement de rue, voire font un déni de ce qu’elles ou ils subissent. Beaucoup d’hommes estiment encore que ce qui est en réalité du sexisme « c’est de l’humour » et justifient leurs « blagues » en disant qu’on « ne peut plus rien dire ». Il est important de rappeler qu’une « blague sexiste » n’est pas moins qu’une façon de dénigrer une personne du sexe opposé.
Du côté de l’entourage, souvent, l’entourage banalise ce que la victime a subi, alors que les conséquences peuvent être lourdes et handicapantes. Les remarques sexistes, les insultes et/ou les agressions entraînent systématiquement des mécanismes de protection. Il est important de rappeler qu’une tenue ou du maquillage ne justifient aucune agression.
Il arrive que des femmes s’habillent de façon à ne pas être remarquées dans la rue pour pouvoir se déplacer plus sereinement. Après avoir été suivie, une victime peut prendre le réflexe inconscient de se retourner constamment à chaque fois qu’elle sort pour vérifier que personne ne marche derrière elle. Ces mécanismes, inconscients, s’inscrivent dans le quotidien des victimes et créent des traumatismes lourds à porter.
D’où viendrait donc ce pouvoir qui, dès l’enfance, apprend aux filles à se faire discrètes, à être belles, et aux garçons à leur manquer de respect ?
– Analyse par Fatima Ben Omar (militante féministe cofondatrice des Effrontées, venue à Troyes le jeudi 5 mars 2020 pour une conférence sur le sexisme, les violences et les inégalités dans le cadre du programme aubois « Toutes et tous ensemble pour les droits des femmes » ) :
« Le harcèlement est peut-êtrel’oppression la plus universellement vécue par les femmes, et la plus invisible aux yeux des hommes. Les hommes peuvent être témoins des violences faites aux femmes en général, ils peuvent voir les inégalités salariales, voir la prostitution, mais le harcèlement semble être un phénomène invisible pour eux. Comme s’ils étaient absolument chez eux dans l’espace public, tandis que les femmes doivent sans cesse y négocier leur place implicitement. »
Séduire, dit-on. Mais ce n’est pas de cela dont il est question ici. Confondre le « harcèlement » et la séduction rappelle une histoire, des plus symptomatiques, qui se déroula en 2011. L’année où toute la scène médiatique et politique, lors de ce que l’on appela « l’affaire DSK », se mit à confondre « désir », « drague », « libertinage » avec « harcèlement sexuel », « agression » ou « viol », transformant l’agresseur potentiel en « victime » et la violée présumée en « tentatrice »…
« Il n’y a pas mort d’homme », avait déclaré, on s’en souvient, l’ancien ministre Jack Lang.
L’affaire mettait à jour la domination masculine et la solidarité sans failles de la caste dirigeante et de ses agents : éditorialistes, écrivains et faiseurs d’opinion en tous genres.
Harcèlement de rue, harcèlement sexuel et viol sont les trois étapes d’une même dynamique: un sentiment de pouvoir qui annule le consentement de la personne que l’on désire pour soi.
Certains hommes justifient leur acharnement à accoster toutes les personnes de sexe féminin par une trop grande frustration.
Alain Soral assure même que la femme ne peut, par essence, trancher entre le oui et le non et que le véritable harcèlement sexuel est celui que l’on impose aux hommes par l’omniprésence, dans l’espace public, de publicités de « femmes-objets » sensuelles et dénudées – nourrissant ainsi la frustration des hommes !!!
Éric Zemmour, lui, accuse la « féminisation de la société » d’être responsable de tous ses maux. La victime n’est, finalement, pas celle que l’on croit – et l’idée qu’elle l’aurait de toute façon bien cherché n’est jamais bien loin…
La question de l’espace public comme étant masculin et dominé par les hommes serait donc une simple question de logique, voire de loi naturelle! Lorsqu’on évoque par exemple que le métro parisien est, le soir, utilisé quasi exclusivement par des hommes, on ramène cela à une question de bon sens, comme s’il était normal qu’une femme ait peur de prendre le métro.
Très souvent, lorsqu’une autre est agressée dans l’espace public, on lui demande ce qu’elle y faisait, comme si elle n’était pas à sa place.
Ce qui caractérise aussi le harcèlement c’est la répétition. Chaque harceleur n’a aucune conscience qu’il est peut-être le dixième de la journée à faire une remarque à cette femme.
Le message envoyé aux femmes est celui de se débrouiller pour ne pas se faire violer, et non aux hommes de ne pas violer.
La honte du corps demeure du côté du sexe féminin et empêche encore massivement les victimes d’agressions sexuelles de porter plainte et de parler.
Le harcèlement sexiste entretient l’idée que ce qui s’apparente au genre féminin est à disposition de tous, donc des hommes.
On attend des femmes qu’elles s’adaptent passivement à cette réalité et organisent leur circulation dans l’espace de la cité à partir de la peur de l’agression potentielle.
C’est à elles d’agir: s’habiller pour ne pas trop plaire, circuler à certaines heures, éviter d’être seules pour ne pas finir mal accompagnées, etc… , pour éviter d’être harcelée, agressée ou violée.
Fatima Benomar poursuit : « Il est très important d’affirmer qu’il n’y a rien d’hormonal dans la domination masculine – autrement, on pourra toujours tout justifier par les déterminismes biologiques. Les hommes auraient une sexualité irrépressible et incontrôlable, donc ce serait aux femmes de s’adapter à cette réalité. Cela devient normal pour les hommes, puisque c’est le fruit d’une éducation qui commence très jeune. En Suède, pays plus féministe que la France, les hommes se tiennent davantage dans l’espace public. Pour la plupart d’entre eux, il ne viendrait pas à l’idée de harceler une femme ! C’est donc bien une question d’idéologie, et non de biologie.»
-Tout est question d’éducation !
Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour que cesse un jour le harcèlement de rue ? L’éducation.
Dès la maternelle, expliquer que soulever la jupe d’une fille n’est pas respectueux et qu’il ne faut pas recommencer, que le rose ça peut être pour les garçons, et que le bleu ça peut être pour les filles. Et ainsi de suite, à chaque âge son niveau d’éducation avec la réalité du quotidien…
Éduquer les garçons…
Si l’on apprend au plus tôt aux enfants que filles et garçons sont égaux, qu’une fille n’est pas là pour décorer l’espace public, alors le harcèlement de rue disparaîtra de lui-même. Dès la naissance, on constate que les parents agissent différemment lorsqu’ils ont une fille ou un garçon. Seule l’éducation peut limiter la misogynie et donc le harcèlement.
L’ABCD de l’égalité, programme d’enseignement en classes de maternelles et élémentaires, ayant pour objectif de lutter contre le sexisme et contre les stéréotypes de genre, est composé de séquences pédagogiques adaptables selon le niveau, mettant à disposition des enseignants des outils et des ressources pour « aider à la prise de conscience des préjugés et transmettre à tous une culture de l’égalité entre les sexes ».
Éduquer les filles…
Leur enseigner que les femmes ne portent pas « en toutes circonstances la responsabilité du maintien de l’harmonie émotionnelle entre les gens ». Leur apprendre à exprimer clairement le refus, mais aussi, si une situation d’agression le nécessite, à pratiquer l’autodéfense mentale et physique. Le « sexe faible » manque cruellement de modèles pour asseoir la confiance en ses propres capacités : on ne lui a pas appris à réagir ou se rebeller, mais à se taire et se conformer aux pulsions masculines.
Le collectif « Stop au harcèlement de rue » sensibilise à cette question et des hommes, solidaires de ces questionnements, et conscients que tordre le cou aux inégalités profondes ne peut se faire sans travailler ensemble à une société plus juste, participent à abattre les stéréotypes .
L’association « Femmes pour le dire, femmes pour agir » lance ce lundi sur les réseaux sociaux un hashtag nommé #HandicapInceste, afin de sensibiliser et de favoriser la libération de la parole pour les femmes handicapées victimes de violences ou d’inceste. Une parole encore trop contenue, selon les écoutants.
Il est important de rappeler le rôle de l’éducation comme rempart contre le racisme, la xénophobie et toutes les discriminations qui s’opposent aux libertés individuelles et au droit de chaque humain d’être différent.
Il serait pourtant souhaitable que ce travail primordial, destiné à toutes et tous les élèves du CP à la Terminale, ne se limite pas à cette seule semaine phare et que ce louable effort soit maintenu largement au delà, sans limitation dans le temps…
RD
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IL EST ENFIN ARRIVÉ, sorti tout chaud des presses de HOP en Vendée,le livre de bonne humeur de Jean Lefèvre.
Pourquoi ce livre ?
Pour honorer cent ans d’un journal, la DÉPÊCHE DE L AUBE, né en décembre 1920 et toujours debout, la crête rouge et le cœur ardent.
Jean Lefèvre y écrit des billets depuis plus de 40 ans où il égratigne ou caresse de nombreuses têtes d’affiches du monde politique ou artistique.
Un livre de billets d’humeur « pour vous déplisser de plaisir la matière grise » dit Barnard Vasseur dans sa préface.
Il s’agit en effet pour l’auteur de libérer certains lecteurs de leur idolâtrie pour certains hommes politiques qui ont failli et failliront encore.
Des textes lestes, pétillants, incisifs, rudement bien tournés, parfois de mauvaise foi, l’auteur le reconnaît, mais c’est pour mieux déboulonner les statues.
Il y a aussi des textes d’amour, ceux qui mettent en scène les artistes d’ici et de plus loin: le TPC, la Strada, les Humbert, la Madeleine, le Gérard-Philipe, les Octaves, l’OSA, l’accordéon de Packo ou d’Azzola, la guitare d’Alain, les Nuits, et bien d’autres , photographes, chroniqueurs, etc.
Le livre s’est permis à la fin de récolter parmi les 1000 billets non publiés, des pensées éparses que Jean Lefèvre appelle MALICERIES. Tout un art, toute une philosophie.
Le livre sera disponible à la Dépêche de l’Aube, 22 ter Avenue Anatole France à Troyes à partir de lundi 22 mars.
N’Y VOYEZ PAS MALICE, La Dépêche de l’Aube 2021, 260 pages, 16 €. (Port + 8 €)
La Dépêche est ouverte entre 9 h 30 et 17 h 30.
Signatures de l’auteur: Mercredi 24 à 16 h
Vendredi 26 à 16 h
Romilly s Seine le samedi 27 mars à 15 h. 66 rue de la Boule d’Or.
Corinne BAUDEMENT
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La peintre afghane exilée en France depuis cinq ans met la sexualité et le plaisir féminin à l’honneur dans une exposition à Paris. Loin des clichés sur l’Afghanistan, le travail de cette artiste sans tabou rend hommage aux traditions des poèmes humoristiques et érotiques de sa culture natale.
Le 21 mars 1960, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police ouvre le feu et tue 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives aux laissez-passer imposées par l’apartheid.
En proclamant la Journée internationale en 1966, l’Assemblée générale de l’ONU engage la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éliminer toutes les formes de discrimination raciale (résolution 2142 (XXI)).
En 1979, l’Assemblée générale adopte un Programme d’activités à entreprendre au cours de la seconde moitié de la Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale (A/RES/34/24). À cette occasion, l’Assemblée générale décide qu’une semaine de solidarité avec les peuples en lutte contre le racisme et la discrimination raciale, commençant le 21 mars, sera organisée chaque année par l’ensemble des États.
En 2001, la Conférence mondiale contre le racisme produit le programme le plus autorisé et le plus complet de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée : Déclaration et Programme d’action de Durban.
En septembre 2021, l’Assemblée générale des Nations Unies réunira les dirigeants du monde pour une réunion d’une journée à New York afin de marquer le vingtième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Durban sous le thème « Réparations, justice raciale et égalité pour Les personnes d’ascendance africaine ».
Rassemblement
Samedi 20 mars à 10h00
Place Jean Jaurès à Troyes
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Après la conférence d’Alain Pagès le jeudi 11 mars, « Zola et ses amis dreyfusards » ,
JEUDI 18 MARS 2021
Conférence de Jean-Sébastien Macke, « Lectures musicales de l’affaire Dreyfus »
Ingénieur de recherches à l’Institut des Textes et des Manuscrits Modernes (ITEMCNRS), Jean-Sébastien Macke a consacré son travail de thèse à la mise en valeur d’Alfred Bruneau, compositeur ami proche de Zola, dont l’œuvre comporte des adaptations de romans de Zola pour la scène lyrique.
Dans sa conférence intitulée « Lectures musicales de l’affaire Dreyfus », il propose de réfléchir à l’implication des musiciens dans l’Affaire, tant dans leur engagement effectif que dans leur œuvre musicale. Il s’attachera à souligner combien la fracture de l’Affaire est déjà bien lisible dans le monde musical de l’après 1870.
A venir:
JEUDI 8 AVRIL 2021
Conférence de Marie Aynié, « Dreyfus et ses amis inconnus »
Agrégée d’histoire, Marie Aynié a soutenu, sous la direction de Patrick Cabanel (Université Toulouse-le Mirail), une thèse sur “les amis inconnus” du capitaine Dreyfus – ceux qui ont soutenu sa cause par leurs lettres et leurs pétitions notamment. Ses recherches portent sur l’histoire politique à la fin du XIXe siècle, notamment sur les formes de mobilisation et de manifestation de l’opinion, sur ses réactions et ses émotions face aux discours et aux représentations politiques. Elle s’intéresse principalement à la construction de l’opinion, aux modes de mobilisation et à l’expression politique à la fin du XIXe siècle.
Conditions : Les conférences ont lieu en visioconférence, via Zoom. Tarifs : 5€ par séance. Tarif réduit pour les demandeurs d’emploi et personnes handicapées. Gratuit pour les lycéens et étudiants.
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Le ministre de l’intérieur l’avait annoncé, c’est désormais effectif. Le conseil des ministres a prononcé la dissolution du groupe d’extrême droite Génération identitaire (GI), mercredi 3 mars, a annoncé Gérald Darmanin dans un tweet.
Des dizaines de milliers de messages postés sur les réseaux sociaux avec le hashtag #etudiantspasinfluenceurs critiquent le choix d’avoir rassemblé autour du porte-parole du gouvernement des stars du web, déconnectées des réalités de la vie étudiante.
ALISTAIR BERG VIA GETTY IMAGES Une vie étudiante et sociale entre parenthèses. L’apprentissage de la liberté, la responsabilité, parfois même la vie affective sont mis en pause. Plus de « petits boulots » pour subvenir à ses besoins primaires, pour préparer ses vacances ou parfois se divertir. Les tensions sont fortes parfois dans les familles, l’isolement pèse dans la solitude des chambres d’étudiants, l’incertitude est présente pour chacun. Des drames aussi, qu’il s’agisse de tentatives de suicide, de développement d’addictions chez les jeunes ou les étudiants.
L’État condamné pour carence fautive dans « l’affaire du siècle ».
Le tribunal administratif de Paris estime que l’État a commis une « faute » en ne réduisant pas assez ses émissions de gaz à effet de serre.
Quatre ONG ( Notre affaire à tous, Greenpeace, Oxfam, la fondation Hulot) avaient déposé un recours à la suite d’une pétition qui a recueilli plus de 2 millions de signatures en moins d’un mois.
Le Haut Conseil pour le climat a jugé sévèrement la politique du gouvernement. « C’est un jugement révolutionnaire » ( C. Baldon, avocate de la fondation N. Hulot). Le juge a refusé l’indemnisation financière mais a reconnu la réparation en nature. Pour réparer le préjudice, les juges ont prononcé un supplément d’instruction assorti d’un délai de 2 mois.
La suite s’avère compliquée et un long combat commence. La reconnaissance d’une faute de l’État ouvre-t-elle la voie à des actions en justice des victimes du dérèglement climatique ?
Cette pression des ONG devant les tribunaux pourra-t-elle modifier le rapport de force, au moment où le projet de loi issu des propositions de la convention citoyenne pour le climat doit être présenté en conseil des ministres avant d’être débattu au parlement ?
« Un texte qui n’est pas à la hauteur des objectifs climatiques », selon le Conseil économique, social et environnemental et le Conseil national de la transition écologique.
Une victoire pour les amich et leur lampe à huile cependant.
L’école tâtonne face aux transgenres
L’Éducation nationale en a pris acte. Pour l’instant on ne peut proposer de chiffre mais la tendance est à la hause. Ce sont ces jeunes qui s’affichent par milliers sur les réseaux sociaux hastags#nonbinaires, c’est l’écho rencontré par le film documentaire « Petite fille » sur Arte fin 2020, c’est aussi la vive émotion causée par le suicide d’une ado transgenre.
Que répondre à ces jeunes ? Les enseignants sont bousculés, les familles désorientées, l’institution en panne de réponse. La peur de parler a dissimulé le phénomène.
Bien souvent, les jeunes se montrent plus ouverts que les observateurs « A la différence de l’homophobie, la transphobie en milieu scolaire n’émane pas des pairs, mais des directions d’établissement ou des enseignants » (L. Jomat, vice-présidente de SOS Homophobie).
Le monde éducatif, bousculé, se tourne vers le ministère.
« Les jeunes interrogent les carcans de la binarité en revendiquant un espace de liberté plus large avec du féminin et du masculin et aussi de la neutralité » (Karin Espineira, sociologue spécialiste des questions de transidentité).
Illustration d’une demande de RSA. (Riccardo Milani/Hans Lucas via AFP)
Le ministre de l’Économie et le président avaient annoncé la couleur. Le Sénat a rejeté mercredi 20 janvier au soir une proposition de loi visant à étendre le RSA aux 18-25 ans pour répondre à « l’urgence sociale » des jeunes sans emploi dont la précarité a été aggravée par la crise du Covid-19.