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Le Covid-19 exacerbe les souffrances de millions d’apatrides à travers le monde, a souligné aujourd’hui le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Le Covid-19 exacerbe les souffrances de millions d’apatrides à travers le monde, a souligné aujourd’hui le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Ces douze derniers mois, plus de 1 000 expulsions d’habitats de fortune ont été recensées sur le territoire hexagonal malgré la crise sanitaire, relève un consortium d’associations. Parmi elles, Médecins du Monde dénonce une précarité toujours plus forte de ces populations expulsées.
Voici ce que nous écrit, Julien, notre adhérent de Finlande (extrait):
« Oui les temps sont difficiles en France et le mois à venir le sera aussi. Espérons que ce demi-confinement apporte les effets attendus et permette une amélioration. Il est triste de voir la discorde semée par quelques-uns porter ses fruits et voir la société française et ses communautés se fracturer d’où je vis. C’est une tendance que j’observais déjà quand je suis parti mais malheureusement les choses ne s’améliorent pas pour le moment.
Je ne sais que dire sur la Finlande immédiatement si ce n’est que j’y ai trouvé ce que je sentais disparaître en France: une société fonctionnelle et inclusive où le but recherché est que personne ne soit livré à lui-même, mettant un accent sur la responsabilité individuelle de tous et pour tout. Je pense que la France a beaucoup à apprendre de la Finlande d’un point de vue sociétal et de son système éducatif. J’espère pouvoir aider dans mes échanges écrits avec toi et d’autres membres de la LDH. »
Sans commentaire…
Les restrictions qui freinent l’accès à l’asile, exacerbent les violences sexistes, poussent à des retours dangereux et entraînent la perte des moyens d’existence, comptent parmi les rudes et profondes répercussions que la pandémie de coronavirus a infligées aux réfugiés, a indiqué ce jour la Haut Commissaire assistante du HCR chargée de la protection internationale, Mme Gillian Triggs.
Durant ce nouveau confinement, le président Emmanuel Macron a annoncé que « les guichets de service public resteront ouverts ». L’Ofpra et la CNDA gardent donc leurs portes ouvertes, mais avec un fonctionnement adapté à la pandémie de Covid-19.
Par Henri Leclerc, avocat et président d’honneur de la LDH
Par Rémy Dufaut
« Le plus grand danger à l’heure actuelle n’est pas, si je puis dire, dans les événements eux-mêmes. […] Il est dans l’énervement qui gagne, dans l’inquiétude qui se propage, dans les impulsions subites qui naissent de la peur, de l’incertitude aiguë, de l’anxiété prolongée. »
— Jean Jaurès – Extraits de son dernier article dans L’Humanité du 31 juillet 1914
A la lecture des nouvelles de ces jours-ci, l’annonce du reconfinement m’affecte finalement moins que celles-ci :
Pour Christian Estrosi, « il faut modifier la Constitution » pour lutter contre le terrorisme.
Au lendemain de l’attentat de Nice, le maire de la ville estime que « la volonté d’agir » contre le terrorisme « ne suffit pas ». « Il faut des actes et des actes immédiats », a-t-il martelé au micro d’Europe 1.
Terrorisme : Eric Ciotti réclame un « Guantanamo à la française ».
Partisan d’une législation « d’exception » face à l’islamisme radical, le député des Alpes-Maritimes s’est dit favorable à un système de rétention administrative préventive pour les individus les « plus dangereux », évoquant l’exemple du camp de détention militaire américain.
Attaque de Nice: droite et RN veulent durcir la lutte contre l’immigration.
La droite et le Rassemblement national ont mis vendredi l’accent sur la lutte contre l’immigration au lendemain de l’attaque au couteau à Nice commise par ce jeune Tunisien qui venait d’arriver en France.
Valeurs Actuelles nous avait pourtant bien mis en garde dès janvier, signalant entre autres l’« anomalie » concernant les migrants géorgiens et Albanais, troisièmes et quatrièmes en terme de demandes d’asile alors que leurs pays d’origine sont considérés comme « sûrs ».
Ces déclarations, que l’on peut à juste titre considérer comme de réelles et graves dérives, font largement le miel des « identitaires» qui s’en délectent et surenchérissent, répétant que les frontières sont la « seule solution à l’immigration-invasion. »
Si nous poursuivons un peu la lecture des médias en tous genres et, poussant à notre tour le bouchon, afin de démonter le ridicule de ces proclamations inacceptables, nous finissons par nous poser un certain nombre de questions :
Je propose donc à MM. Estrosi et Ciotti ainsi qu’à leurs amis d’extrême-droite quelques pistes de réflexion du même tonneau pour tenter d’endiguer le « fléau »:
Alors, plus simplement et plus sérieusement, n’irions-nous pas mieux si nous apprenions à vivre avec les immigrés et surtout à les considérer comme des êtres humains, pour la plupart parfaitement intègres et très généreux, que nous nous devons d’accueillir et d’aider, car nous en avons malgré tout encore les moyens, au lieu de tous les voir systématiquement comme d’inéluctables islamistes décérébrés ? Ils en sont eux-mêmes les premières victimes…
Les Noirs meurent davantage du coronavirus que le reste des citoyens américains. L’épidémie jette ainsi une lumière crue sur les disparités sociales et raciales de cette société. Le Covid-19 peut-il rebattre les cartes des élections présidentielles de novembre ?
Par Rémy Dufaut
Selon le psychiatre Serge Hefetz, qu’a rencontré mardi Frédéric Jouvet de l’Obs, « un reconfinement va aggraver la fragilité psychologique ».
À l’annonce des mesures ce mercredi soir par le président, un tel scénario est confirmé, pour tenter d’endiguer la progression du Covid-19 et risque donc d’accentuer la fragilité psychologique des Français, la situation ayant effectivement perdu son « caractère exceptionnel » par rapport au premier confinement, malgré les quelques nuances apportées cette fois-ci.
Si cette menace concerne davantage les personnes seules n’ayant pas un entourage sur lequel s’appuyer ou précarisées par cette situation ou bien encore fragiles psychologiquement, tout le monde risque évidemment d’en souffrir à plus ou moins long terme.
Pendant ce temps, les nombreux enfants restés dans les nouveaux camps de tentes à Lesbos ou dans les autres îles « hotspot » après l’incendie du camp de Moria (tous n’ont pu être déplacés) risquent de développer à long terme certains troubles mentaux, comme l’a déclaré à InfoMigrants Greg Kavarnos, psychologue de Médecins sans frontières (MSF) qui porte de son mieux assistance aux demandeurs d’asile.
Ces enfants, y compris les plus jeunes, bénéficient déjà, comme leurs parents, de traitements médicamenteux et psychothérapiques, censés les aider à mieux supporter leur situation traumatique permanente.
Il n’est pas question de hiérarchiser les niveaux de souffrance, mais il me semble que les enfants de Lesbos se trouvent dans une situation présentant un autre caractère d’urgence que le malheureux Français condamné à prendre pendant quelques semaines l’air sur son balcon, en sortant son chien ou en quête de papier hygiénique au supermarché, quand bien même il aura hélas perdu temporairement, voire durablement, son emploi. La solidarité, malgré les apparences, fonctionne toujours mieux sous nos latitudes qu’ailleurs… Elle en a encore les moyens.
Et c’est précisément pour cette raison qu’il faut l’entretenir et l’appliquer autant au Français confiné qu’à tous ceux qui en ont besoin, ici ou ailleurs, qu’ils soient nés « chez nous » ou autre part…
En ce qui concerne l’avortement, la Pologne a l’une des législations les plus restrictives en Europe. Aujourd’hui, elle va un cran plus loin en restreignant davantage ce droit.