JEUNES ÉTRANGERS MAJEURS

DES (MAUVAISES) NOUVELLES DE LORRAINE

Manifestation pour Sanoussi le 9 mars 2021 à Nancy © Radio France – Cédric Lieto

Un comité de soutien s’est réuni devant le tribunal administratif de Nancy le 9 mars 2021 pour accompagner Sanoussi Diallo, un jeune guinéen arrivé mineur en France en 2018 et à qui la préfecture de Meurthe-et-Moselle refuse un titre de séjour.

Le 30 mars, le tribunal administratif a rejeté le recours à l’OQTF prononce contre lui. Les initiatives se multiplient et plusieurs associations et élus se sont mobilisés pour le défendre.


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Aujourd’hui, la situation semble bloquée et seul un recours en cours d’appel pourra modifier le cours des choses.

Une pétition de soutien contre son expulsion a déjà reçu plus de 31 000 signatures. Joignez la vôtre à celles-ci:

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Nice : des jeunes migrants arrêtés « menottés » à la sortie des bureaux de l’Aide à enfance

RFI/ Olivier Favier | Huit jeunes ont été remis à la Police aux frontières dans les Alpes Maritime entre le mois d’octobre 2020 et mars 2021.


A Nice, plusieurs jeunes migrants ont été arrêtés ces derniers mois au terme d’un rendez-vous administratif avec le service du bureau de l’Enfance. Le département des Alpes-Maritimes justifie ces arrestations par un « accord » passé avec la police et la préfecture. Ces jeunes, interpellés et menottés par la Police aux frontières, ont ensuite été sommés de quitter le territoire. Un « scandale », s’offusquent les avocats et associations d’aide aux migrants.

Ce nouveau scandale nous conforte dans notre détermination à combattre la multiplication de ces mesures indignes du pays des Droits de l’Homme…

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Jeunes étrangers majeurs

Des (mauvaises) nouvelles du nord Côte d’Or:



Salif TRAORE, 20 ans, est sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) et d’une assignation à résidence. Il a donc perdu son emploi de maroquinier dans l’entreprise Ateliers d’Armançon. Son employeur le soutient et vient de lancer une pétition sur change.org,.

Le lien ci-dessous.

http://chng.it/MBnx2GnBXk

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Jeunes majeurs étrangers expulsés

Par Maryvonne Blum et Rémy Dufaut



Les cas se multiplient de façon inquiétante en France de jeunes apprentis étrangers sans papiers menacés d’expulsion.

Laye Fodé Traoré, Guinéen de 18 ans visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en janvier dernier a pu poursuivre son apprentissage grâce à la ténacité de son patron qui s’était engagé dans une grève de la faim, ainsi qu’à de nombreux soutiens de pur bon sens. Sa situation a été régularisée.

Depuis, c’est chaque jour qu’une nouvelle OQTF est prononcée ici contre Ronaldo Mbumba, jeune aide-soignant congolais dans un Ehpad d’Aurillac, là contre Moctar, apprenti boulanger malien à Malakoff et des dizaines d’autres jeunes arrivant à l’âge de la majorité. Le Réseau d’éducation sans frontières (RESF) ferait état d’au moins 13 apprentis menacés d’expulsion dans le seul département des Hauts-de-Seine.

La loi prévoit la délivrance d’un titre de séjour aux majeurs entrés mineurs par le regroupement familial, aux jeunes majeurs entrés mineurs sur le territoire avant l’âge de 13 ans, aux jeunes majeurs nés en France et munis d’une carte de séjour, aux jeunes majeurs ayant été confiés mineurs au service de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Mais cela ne se fait pas sans quelques conditions parfois difficilement justifiables…

La situation dans notre département est révélatrice de cette forte accélération des procédures d’expulsion à l’encontre de jeunes majeurs scolarisés ou apprentis. Devant ce phénomène qui menace de nous submerger, nous avons rencontré plusieurs jeunes actuellement hébergés et suivis par le Centre Départemental de l’Enfance (CDE). Déterminés à ne pas lâcher prise, ils se trouvent néanmoins dans une situation inextricable.

Les courriers de la préfecture signifiant l’ obligation de quitter le territoire français (OQTF) leur parviennent, parfois le jour-même de leur anniversaire, au CDE.

Les recours contentieux devant le tribunal administratif sont rejetés de façon quasi systématique. Les motifs avancés par la préfecture de « présentation de faux documents », de « non conformité », de doutes sur l’authenticité »… de ceux-ci (notamment les actes de naissance ou jugements supplétifs délivrés par les autorités du pays d’origine) l’emportent sur toute autre considération.

Ce qui les mène parfois à Paris, où ils doivent se rendre seuls, lorsqu’ils ont dépassés l’âge de la majorité, munis de leurs documents, pour déposer une demande de passeport ou faire authentifier les actes d’état civil en leur possession par l’ambassade du pays de naissance. Souvent perdus dans les couloirs du métro, ils se retrouvent dans des situations pas très lointaines de celles qu’ils ont connues lors de leur long périple pour arriver en France quelques années auparavant. Tout cela pour voir finalement rejetée leur demande de régularisation, pour les mêmes motifs…

Lors des rencontres avec les bénévoles de la LDH, ils éprouvent beaucoup de mal à se livrer, manifestant, outre une immense angoisse face à leur avenir, une totale incompréhension. Mais au delà de cela, ce qu’ils expriment particulièrement, c’est de la honte, c’est l’ignominie de ne pas être en mesure de rendre au pays qui les a accueillis et formés ce qu’ils considèrent lui devoir. Pourquoi les avoir accompagnés durant des années pour les lâcher brutalement au seuil de la majorité ? Le découragement cède vite la place au désespoir, à la dépression et aux idées sombres…

Leurs employeurs sont souvent désemparés, réellement démoralisés, tout autant que les accompagnateurs. Après avoir formé un jeune durant deux ans, il leur est impossible de le voir se présenter au CAP, BEP ou Bac Pro, de lui proposer le CDI qu’ils s’étaient fixé pour objectif afin de lui permettre une véritable insertion.

Nous considérons la situation des jeunes majeurs étrangers comme l’un des axes principaux de notre action à venir. Nous sommes rattrapés par l’actualité qui nous confirme l’urgence d’agir. Nous avons l’intention de suivre de près ce durcissement très inquiétant des conditions de régularisation de ces jeunes, désireux de s’intégrer dans notre société qui les rejette avec une morgue intolérable.

… A SUIVRE

La surmortalité en France deux fois plus élevée chez les personnes nées à l’étranger


Durant les mois de mars et avril 2020, la surmortalité a été particulièrement forte chez les Africains et les Asiatiques. Crédit : Reuters



Un rapport de l’Institut national des statistiques, Insee, met en lumière la surmortalité qui a été « 2,1 fois plus forte » chez les personnes nées à l’étranger que celles nées en France en 2020, notamment pendant la première vague de la pandémie de coronavirus. Les Africains et les Asiatiques sont particulièrement concernés.


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Les webinaires du 50e anniversaire de France terre d’asile


A l’occasion des 50 ans de l’association, France terre d’asile organise tout au long de l’année 2021 une série de webinaires sur l’asile et les migrations.

Prochain webinaire

Mardi 4 mai 2021 de 9h à 10h sur Zoom

L’histoire du droit d’asile en France

Pour plus d’informations, c’est ICI




Pour revoir les 2 précédents :


La France « à la traîne » dans l’intégration professionnelle des demandeurs d’asile, selon un rapport


Thierry (gauche), un styliste-modéliste parisien, encadre une équipe de réfugiés. Crédit : Anne-Diandra Louarn / InfoMigrants


Dans un rapport rendu public mercredi, l’association JRS dresse un constat alarmant de l’intégration professionnelle des demandeurs d’asile en France. Dans l’Union européenne, le pays « partage la dernière place avec la Hongrie pour l’accès effectif au marché du travail des demandeurs d’asile », alerte l’association.


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Mer Méditerranée : sur la route migratoire la plus meurtrière du monde


Des personnes secourues en mer montent à bord de l’Ocean Viking, en mars 2021. Crédit : RFI / Guilhem Delteil


Le 10 mars 2021, l’Ocean Viking quittait le port de Marseille pour sa 11e mission de sauvetage au large de la Libye. Cette zone maritime est tristement connue pour être la route migratoire la plus meurtrière au monde. En 2020, au moins 1 277 migrants sont morts ou ont été portés disparus en Méditerranée centrale, selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations. Grand Reportage vous embarque à bord du navire humanitaire de l’ONG SOS Méditerranée.


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Fabrice Leggeri de Frontex : « Certains ne veulent toujours pas d’une agence de l’UE dotée de gardes-frontières »



Nous recevons cette semaine Fabrice Leggeri, le directeur exécutif de l’agence Frontex, qui surveille les frontières extérieures de l’Union européenne. L’agence est née en 2005, mais c’est à partir de la crise des réfugiés de 2015 qu’elle devient une pièce maîtresse du dispositif européen de surveillance des frontières externes. Alors qu’elle commence à disposer de moyens conséquents, ses actions sont aujourd’hui sur la sellette. Des enquêtes de presse, des ONG ou des instances européennes pointent des manquements, sur lesquels elle doit s’expliquer depuis plusieurs mois.

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Au Royaume-Uni, plusieurs suicides mettent en lumière les manques de prises en charge psychologiques des jeunes réfugiés

Des enfants dans un centre pour mineurs isolés à Athènes, en Grèce. Image d’illustration. Crédit : Picture alliance


Un enquêteur indépendant a conclu mercredi que le suicide du jeune Mulubrhane Medhane Kfleyosus, un réfugié érythréen de 19 ans, en 2019, était dû à un manque de prise en compte de son état de santé mentale, rapporte The Guardian. Avant lui, trois de ses compagnons d’exil s’étaient déjà donné la mort.


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Accueil des migrants en France : des députés demandent une commission d’enquête à l’Assemblée


Des migrants dans le camp de Saint-Denis, dans le nord de Paris, en novembre 2020. Le campement a, depuis, été démantelé mais de nombreux exilés vivent toujours à la rue à Paris et en périphérie de la ville. Crédit : Mehdi Chebil



Des députés du groupe Libertés et Territoires (LT) ont demandé la création d’une commission d’enquête sur l’accueil des migrants en France. Ils déplorent une « crise » de l’accueil et de la « dignité humaine ».


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Calais : nouvelle prolongation de l’interdiction de distribuer des repas aux migrants

Une distribution de nourriture de La Vie Active, à Calais (archives). Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants


La préfecture du Pas-de-Calais a prolongé mardi l’arrêté visant à interdire les distributions de repas aux migrants du centre-ville de Calais, ainsi que dans le quartier du Beau-Marais. Seule une association mandatée par l’État est autorisée à opérer dans la ville.


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Le parcours d’une athlète réfugiée pour concourir aux Jeux de Tokyo


Intitulée « Le voyage », cette vidéo dépeint le parcours d’une réfugiée depuis un lieu en proie au conflit vers la compétition internationale pour montrer combien le sport peut transformer la vie des personnes déracinées à travers le monde.


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Appel à soutien

« Numéro 387, disparu en Méditerranée », des cimetières sous la mer

« Numéro 387, disparu en Méditerranée » (LITTLE BIG STORY, STENOLA PRODUCTIONS, Graffiti Doc)


Pendant trois ans, la documentariste Madeleine Leroyer a suivi le travail de chercheurs en charge de l’identification de migrants, morts au large des côtes libyennes.


Ce soir samedi 3 avril à 21h sur Public Sénat. Documentaire français de Madeleine Leroyer (2020). 52 min. (Disponible en replay sur le site de Public Sénat).

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Cédric Herrou, enfin la relaxe définitive !

Najah Albukai, l’artiste qui raconte en dessins l’horreur des prisons syriennes


InfoMigrants est allé à la rencontre de l’artiste syrien Najah Albukai qui a été emprisonné deux fois dans les terribles geôles d’Assad, en 2012 et 2014. À travers des dessins et des gravures, le dessinateur, aujourd’hui réfugié en France, expose à Paris pour raconter ce que personne ne voit : l’intérieur des prisons du régime. Plongée au cœur de l’horreur.


Communiqués

Nuit de la solidarité à Paris : « Le Covid-19 a tout changé » pour les sans-abris



Plusieurs centaines de bénévoles ont sillonné Paris, jeudi 25 mars 2021, à la rencontre des sans-abris pour en faire un décompte précis et échanger sur leur quotidien. (©SL / actu Paris)


La quatrième édition de la Nuit de la solidarité s’est déroulée jeudi 25 mars 2021, dans tout Paris. L’occasion de dresser le bilan d’un an de pandémie pour les plus démunis.


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Non à la construction de 4 centres de rétention administrative !