Oxfam publie aujourd’hui son rapport sur les inégalités



Le rapport

et

Zoom sur la France

Le Conseil d’État suspend le gel des visas de regroupement familial

Crise sanitaire oblige, certaines procédures de demandes de visas pour la France ont été bloquées en mars. Crédit : Picture alliance

Saisi par des associations, le Conseil d’État a suspendu jeudi le gel des visas de regroupement familial pour les conjoints et enfants d’étrangers non-européens résidant en France. La mesure avait été prise par le gouvernement, en mars 2020, à cause de la crise sanitaire.

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France terre d’asile ? À Calais, des arceaux de vélos pour « empêcher la reconstitution de camps » de migrants

Des arceaux de vélos installés à la place d’un campement de migrants, à Calais, le 20 janvier. Crédit : Auberge des migrants

Au lendemain de l’évacuation, mardi, d’une centaine de migrants dans le centre-ville de Calais, la mairie a fait poser des arceaux de vélos à l’endroit où le campement avait été installé. L’édile évoque une mesure d’urbanisme dans le cadre de la sécurisation d’un futur chantier, les collectifs parlent d’un nouveau dispositif anti-migrants.

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La course de fond judiciaire

Alerte sur les conséquences de la crise

Après le ministre de l’Économie et le président de la République, le Sénat refuse d’étendre le RSA aux 18-25 ans

Illustration d’une demande de RSA. (Riccardo Milani/Hans Lucas via AFP)


Le ministre de l’Économie et le président avaient annoncé la couleur.
Le Sénat a rejeté mercredi 20 janvier au soir une proposition de loi visant à étendre le RSA aux 18-25 ans pour répondre à
« l’urgence sociale » des jeunes sans emploi dont la précarité a été aggravée par la crise du Covid-19.

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Des élus veulent la dissolution de Génération identitaire après une opération anti-migrants dans les Pyrénées

Au col du Portillon, en janvier 2017. (Oriolsoleamiell / Wikimedia Commons)


Carole Delga dénonce un « coup de force contraire aux valeurs de la République » perpétré par un « groupuscule d’extrême droite violent et dangereux ».

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Ne passons pas d’une crise sanitaire à une crise humanitaire

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Dans le nord de la France, des centaines de migrants contraints de dormir sous la neige

Des centaines de migrants ont dormi sous la neige ce week-end dans le nord de la France. Crédit : Utopia 56

Malgré l’activation du plan Grand froid à Calais ce week-end, des centaines de migrants ont été contraints de dormir sous la neige. À quelques kilomètres de là, à Grande-Synthe, aucun dispositif n’a été mis en place pour les quelque 500 exilés qui vivent dans la forêt du Puythouck.

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200 000 personnes reprennent la Marche des libertés

Troyes ENSEMBLE CONTRE LA PROPOSITION DE LOI SÉCURITÉ GLOBALE

Photo Nicole François

130 personnes, dont 13  de la LDH Troyes et Aube ont défilé à Troyes ce matin, malgré le froid de canard qui sévissait. Une belle mobilisation de la section si l’on considère que parmi celles-ci, 7 ligueuses et ligueurs ayant rejoint nos rangs récemment battaient le pavé avec les plus anciennes et plus anciens, sans parvenir toutefois à se dégeler les pieds…

Pourquoi marchions- nous aujourd’hui ?

Un manifestant brandi une pancarte « Non à la loi Sécurité Globale », 21 novembre 2020 à Paris / ©Florent Bardos – Reuters

Depuis le 17 novembre 2020, l’opposition à la proposition de loi Sécurité globale ne cesse de se renforcer. Initiée par une coalition inédite de la société civile, elle a été rejointe et amplifiée par des centaines de milliers de manifestants, dans plus de 150 villes de France, qui ont bravé dans certains cas les violences policières et les arrestations arbitraires pour dénoncer dans la rue cette proposition de loi, et exiger notamment le retrait de ses articles 21, 22, et 24.  

Ce projet porte des graves menaces à la liberté d’informer et d’être informé. Son article 24 vise à dissuader de filmer ou de photographier les interventions policières. L’importance de telles images est pourtant cruciale pour attester des cas de violences policières, comme l’actualité nous l’a rappelé ces dernières semaines : 

Le 31 décembre 2020, les forces de l’ordre expulsent violemment un campement de personnes migrantes à Calais. En plein hiver, leurs tentes sont lacérées, afin d’être rendues inutilisables : ce sont les photos de deux journalistes qui ont permis de faire connaître cette nouvelle violation des droits fondamentaux, alors que ces pratiques sont documentées de façon quasi quotidienne par les associations. 

Le 3 janvier 2021, une marche commémorait la mort de Cédric Chouviat, mort étouffé des suites d’un banal contrôle policier. Ce sont des vidéos amateur de témoins de l’interpellation, recueillies par les avocats de la famille suite à un appel sur les réseaux sociaux, qui ont permis de démontrer la violence et l’illégalité de l’interpellation.  

Le même 3 janvier, une enquête de Mediapart, basée sur l’analyse de dizaines de vidéos amateurs, démontre d’une part des charges et violences policières illégales lors de la manifestation du 12 décembre 2020 contre la loi Sécurité globale et la loi Séparatisme à Paris, d’autre part une communication gouvernementale mensongère sur les interpellations menées ce jour-là, dont la plupart se sont révélées infondées, voire totalement arbitraires.  

Le 8 janvier, le journaliste Taha Bouhafs a comparu pour outrage aux forces de l’ordre. Les vidéos de son interpellation, alors qu’il couvrait un piquet de grève, démontrent le contraire. Vidéos qu’il a pu récupérer après que son téléphone ait été illégalement placé sous scellés pendant des mois.

À l’inverse, depuis le 6 octobre 2019, la famille d’Ibrahima Bah réclame les vidéos des trois caméras de surveillance qui ont filmé la mort de leur fils et frère, lors d’une intervention de police à Villiers-le-Bel. Mais la justice leur en refuse l’accès. 

Lire aussi : Pourquoi la loi Sécurité Globale est-elle dangereuse pour nos libertés ? 

L’article 24 de la loi Sécurité globale ne vise pas à protéger les policiers, mais bien les violences policières. Et la surenchère sécuritaire du gouvernement ne s’arrête pas là.

D’autres dispositions de la loi visent à permettre à l’Etat et à sa police d’accroître le contrôle sur la population (articles 21 et 22), à travers des outils de surveillance indiscriminés (drones et caméras-piétons), utilisables en manifestation ou lors de contrôles d’identité. La loi dite « Séparatisme » intègre et élargit les dispositions de l’article 24 de la loi Sécurité globale. Et tandis que les propositions élargissant les mesures de surveillance de toute la population ont été votées à bas bruit par l’Assemblée nationale, le Conseil d’État vient quant à lui de légitimer les décrets d’extension du fichage de chacun sur la base de nos « opinions » supposées. 

Confronté à une mobilisation sans précédent pour la défense des libertés, le gouvernement a opposé une fin de non-recevoir. Les enjeux sont pourtant majeurs. Ils touchent au respect même de l’État de droit, qui suppose le contrôle effectif des pratiques des personnes dépositaires de l’autorité publique par les citoyens, le parlement, la justice et la presse. Les mesures de surveillance de la population doivent quant à elles demeurer l’exception. 

En France, la Défenseure des droits, la Commission Nationale Consultative des droits de l’homme, et à l’international, 5 rapporteurs spéciaux des nations unies, et la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe ont tous vivement critiqué la proposition de loi Sécurité globale. Notre coordination a demandé à être reçue par le président de la République, censé veiller au respect des libertés constitutionnelles. Notre requête est à ce jour restée lettre morte. 

Face à la stratégie de l’évitement et de déni, et jusqu’à ce que nos revendications soient entendues, nous nous mobiliserons de nouveau partout en France. Nous marcherons le 16 janvier, et tant qu’il le faudra : pour le droit à l’information, contre les violences policières, pour la liberté de manifester, pour le respect de notre vie privée.  

Pour nos libertés. 

Organisations signataires

Acrimed – Alternatiba / ANV-COP21 – Amnesty International France – Association du cinéma pour sa diffusion (Acid) – Association des cinéastes documentaristes (ADDOC) – Association Heure Bleue – Association Paris d’Exil – Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) – Basta ! – Black Robe Brigade – CFDT Journalistes – Club de la Presse Occitanie – Conseil national de la nouvelle résistance (CNNR) – Collectif de journalistes Kelaouiñ – Confédération générale du travail CGT – Droit au logement (DAL) – Guilde des auteurs réalisateurs de reportages et de documentaires (Garrd) – Informer n’est pas un délit – Justice Pour Ibo -Les Amis de la Terre France – Ligue des Droits de l’homme -Mutilés pour l’exemple – Politis – La Quadrature du Net – Reporterre – Reporters en colère (REC) – Scénaristes de Cinéma Associés (SCA) – SIPMCS – CNT – Syndicat national des journalistes – CGT – Syndicat général des journalistes-FO – Société des réalisateurs de Films (SRF) – Union des clubs de la presse de France et francophones (UCP2F) – Union syndicale Solidaires – SDJ France 3 National – SDJ Mediapart – SDJ NRJ Group – SDJ Radio France – SDJ RFI – SDJ Télérama – Société des personnels de l’Humanité – La rédaction d’Alternatives EconomiquesAGIR

Source Amnesty International

Sauvons le 3919

Besançon : l’apprenti boulanger menacé d’expulsion va être régularisé, son patron stoppe sa grève de la faim

Laye Fodé Traore, jeune immigrant de Guinée en apprentissage dans une boulangerie de Besançon, va pouvoir rester en France. • © France 3 Franche-Comté


Jeune immigrant de Guinée, Laye Fodé Traore va pouvoir rester à Besançon et continuer à travailler dans la boulangerie de la rue Rivotte. La nouvelle nous a été confirmée ce jeudi 14 janvier 2021.

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Les brèves de Jean

L’actu à travers la loupe de Jean Camus


Cynique jusqu’au dernier moment, D. Trump

D. Trump nie toute responsabilité dans les violences au Capitole. Il a fallu plusieurs heures pour que, pressé par son entourage, il demande aux manifestants de « rentrer chez eux » non sans leur avoir déclaré qu’il les aimait.

Trump disparaissant, est- ce que le « trumpisme » disparaîtra ? Pas sûr.

Des enquêtes en cours mettent au jour des implications à tous les niveaux de responsables ; la police fédérale (FBI) avait la veille alerté sur des violences possibles, les hésitations des commandements de la police du Capitole, des complaisances, voire la complicité de policiers (l’un posant avec un manifestant, un autre arborant la casquette rouge des trumpistes).

Plus de 170 enquêtes criminelles ont déjà été ouvertes et près de 70 personnes ont été inculpées,  des policiers suspendus ou licenciés. Et D. Trump ?

Des élus démocrates s’interrogent aussi sur la complicité  de leurs collègues républicains.

Le « trumpisme » a gangréné une partie de la population. La démocratie survivra-t-elle à cette décomposition ? ( cf. l’exécution de Lisa Montgomery, voir l’article sur ce site)


La Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA), le revirement annoncé vivement critiqué

Se rappeler un  article de la CNDA en fin d’été qui annonçait la révision de ses critères pour accorder le droit d’asile ( jurisprudence « Kaboul » ) aux Afghans quand leur dossier avait été rejeté par L’OFPRA.

Elle avait en 2019 annulé près de 75% des rejets.

La nouvelle méthode  développe un « mode d’emploi » s’appuyant sur des indicatifs qualitatifs et quantitatifs pour évaluer la violence.  « Cette méthode surprend, le choix d’un pourcentage ne permet pas toujours une analyse objective d’un danger » 

Ce revirement annoncé  ( à la fois sur le fond et sur la forme) a provoqué en interne une certaine crispation. Un collectif (67 rapporteurs) écrit à la présidente de la CNDA concernant des décisions: « un tournant majeur  dans la façon dont la justice est rendue… en ce qu’elles [les décisions]  apparaissent avant tout motivées par des considérations qui ne ressortent pas du domaine de l’asile. »

Une source interne estime qu’il s’agit  de décisions « purement politiques ».

Ces décisions font l’objet d’un pourvoi en cassation devant le conseil d’État.

La police fiche des handis

Israël doit fournir les vaccins nécessaires aux systèmes de santé palestiniens

Marchons partout pour les libertés et contre l’arbitraire ce samedi 16 janvier

Une OQTF* comme cadeau d’anniversaire ou la poursuite de la maltraitance des mineurs non accompagnés