La fiche sur le viol publiée mercredi par la Direction de l’information légale et administrative (DILA) a retenu l’attention de la magistrate Valérie-Odile Dervieux. Elle pointe ses nombreuses approximations.
Violences sexuelles et sexistes
Violences sexuelles: l’épreuve des femmes migrantes, transgenres et travailleuses du sexe qui portent plainte en France
En France, accéder à la justice pour les femmes victimes de violences sexuelles reste un véritable parcours de combattantes. Mais comment espérer obtenir justice quand il existe tant d’obstacles au dépôt de plainte ? Ces freins touchent de manière disproportionnée les femmes migrantes, transgenres et les travailleuses du sexe. Surexposées aux violences, elles hésitent néanmoins à franchir les portes d’un commissariat.
Au tribunal, la double peine des victimes de violences sexuelles
En France, seules 2% des victimes de violences sexuelles portent plainte. Quand elles le font, c’est un véritable parcours du combattant. Arrivées jusqu’au procès, les questions et remarques sexistes traumatisent de nouveau certaines victimes.
« Madame fait du tort aux vraies victimes ! » Dans la salle d’audience du Tribunal de Paris, la phrase cinglante fait l’effet d’une gifle à Lizzie. Le visage noyé de larmes, elle se contente de baisser la tête. « Regardez-moi ces larmes de crocodile ! », renchérit l’une des deux avocates de la défense, qui pilonnent durant plusieurs heures l’Américaine de 30 ans. « Vénale », « menteuse » et « manipulatrice », Lizzie encaisse les coups.
«Etre en sécurité avant d’être mortes» : mobilisation samedi dans toute la France en soutien aux victimes de violences sexuelles
Des rassemblements en soutien à Gisèle Pelicot auront lieu ce samedi dans plusieurs villes, à l’initiative d’un collectif d’associations et de militantes féministes. «Face à la triste banalité du profil des hommes derrière les viols […], nous appelons les hommes à se soulever avec nous», écrivent notamment Camille Etienne, Giulia Foïs, Camille Kouchner, Yelle et Victoire Tuaillon.
Les 83 violeurs : la banalité du mâle
L’autrice et militante féministe Anna Toumazoff critique le fait de dépeindre en monstres les hommes accusés dans le procès de Mazan, empêchant ainsi de comprendre la banalité des violences patriarcales.
Injuste jusque dans son nom, cette affaire souffre d’une mauvaise désignation. Ce n’est pas « l’affaire des viols de Mazan », et ça n’est pas même seulement « l’affaire Dominique Pélicot ». C’est l’affaire des 83 violeurs. 83 hommes, dont la liste des noms, métiers et âges semble un échantillon d’institut de sondages parfaitement à même de représenter la France. 83 individus ayant pour seul trait commun d’être des hommes du même périmètre géographique. 83 hommes normaux, dont la banalité choque les hommes seulement. Les femmes savaient déjà qu’il y a une réalité derrière les yeux fermés.
Israël: l’ONU s’inquiète sur des cas de «torture sexualisée» des prisonniers palestiniens
L’ONU demande une réaction face à l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens. Le commissaire aux droits de l’homme a réclamé, lundi 9 septembre, à la communauté internationale qu’elle agisse contre ce « mépris flagrant » du droit international. À cette occasion, la représentante spéciale de l’ONU sur les violences sexuelles dans les conflits a exprimé de sérieuses inquiétudes face aux cas de viols et de violences sexuelles commis contre les détenus palestiniens.
19 morts confirmés dans une frappe israélienne à Gaza, selon le Hamas
Gaza: au moins 40 morts dans une attaque israélienne sur une zone humanitaire, selon la Défense civile
«Le niveau de violence est inouï»: en Cisjordanie occupée, la ville de Jénine en ruines après l’offensive israélienne
Après dix jours d’une vaste offensive militaire dans le nord de la Cisjordanie occupée, l’armée israélienne s’est retirée de Jénine. Elle laisse derrière elle d’importantes destructions. L’opération, qualifiée « d’antiterroriste » par Israël, a coûté la vie à près d’une quarantaine de Palestiniens, dont huit enfants.
Gaza : Les outils numériques de l’armée israélienne mettent en danger les civils
Les nouvelles technologies suscitent de profondes inquiétudes en matière de droit de la guerre, de confidentialité et de données personnelles.
L’utilisation par l’armée israélienne de technologies de surveillance, d’intelligence artificielle (IA) et d’autres outils numériques permettant de déterminer les cibles à attaquer à Gaza risquent d’accroître le risque de dommages aux civils, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui en publiant un document de questions-réponses (en anglais) à ce sujet. Ces outils numériques suscitent de graves préoccupations éthiques, juridiques et humanitaires.
L’abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles : de nouveaux signalements enregistrés
De nouveaux signalements ont été enregistrés concernant le comportement de l’abbé Pierre, ont révélé mardi 23 juillet les journaux du groupe EBRA. Il y a une semaine, un rapport d’Emmaüs et de la Fondation Abbé-Pierre a relayé le témoignage de sept femmes accusant le prêtre de violences sexuelles de la fin des années 70 à 2005.
Place au débat
Suite à notre publication du 22 juillet, relayant depuis actu-juridique.fr une réaction d’un chroniqueur du site de veille juridique, nous avons reçu sur notre compte Instagram un commentaire de mapztrsn , qui nous a autorisés à le publier et que nous reproduisons ici in extenso :
Euh… Vous comptez nous expliquer pourquoi vous relayer cette article dégoulinant d’antifeminisme crasse qui compare les déclarations d’hanouna au travail de Caroline de haas contre les violences faites au femme ? C’est une honte pour toute les victimes ce torchon. vous êtes censés être la Ligue des Droits de l’Homme, pas la Ligue des Droits de l’homme
Notre réponse:
Bonjour. Nous relayons tous les points de vue argumentés qui défendent les droits humains. Cela ne veut pas dire que nous les partageons tous.
Toutefois, nous aimons laisser la place au débat, à condition que, là aussi, les réactions soient argumentées avec un minimum d’intelligence. Nous autorisez-vous à publier la vôtre ? Bien amicalement.
Nous espérons bien évidemment que le débat va s’enrichir.
Lutte contre les violences sexuelles
Cent personnalités réclament une loi élargie pour aller plus loin dans la lutte contre les violences sexuelles
La Fondation des femmes, #Metoomédia et l’actrice Anna Mouglalis publient une pétition dans «le Monde», le jour de l’ouverture du Festival de Cannes, estimant que la France a un «retard abyssal» en matière de violences sexuelles.
par LIBERATION et AFP 14 mai 2024
Sept ans après le lancement du mouvement #MeToo, cent personnalités, dont de nombreuses actrices, appellent dans une tribune publiée par le Monde à «une loi intégrale» contre les violences sexuelles en France. «Nous sommes 100, mais en réalité, nous sommes des centaines de milliers», écrivent les signataires de ce texte assorti d’une pétition initiée par la Fondation des femmes, #Metoomédia et l’actrice Anna Mouglalis.
«Nos prises de parole #MeToo ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles. Pour autant, qui nous écoute vraiment?» peut-on lire dans la tribune. Parmi les signataires figurent les actrices Isabelle Adjani, Charlotte Arnould, Emmanuelle Béart, Juliette Binoche, Emma de Caunes, Judith Godrèche, Isild Le Besco, Muriel Robin, les autrices Leïla Slimani, Christine Angot, Vanessa Springora, ou encore le comédien Philippe Torreton.
«Depuis sept ans, nous parlons pour nous et pour toutes les femmes, hommes et enfants qui ne peuvent pas le faire, écrivent-elles. Nous ne sommes pas des chiffres : femmes et hommes de tous milieux professionnels, nous nous rassemblons pour demander une loi intégrale contre les violences sexuelles et sexistes, ambitieuse et dotée de moyens. Car malgré le courage des victimes, c’est l’impunité qui grandit.»
Les signataires jugent notamment «inacceptable» que le classement sans suite des plaintes pour violences sexuelles «ait atteint le taux délirant de 94 % en 2022» et préviennent qu’ils n’acceptent plus «les effets d’annonce sans suite».
«Le retard abyssal de la France»
«L’ajout du seul mot consentement dans la loi ne permettra pas de rattraper le retard abyssal de la France en la matière», estiment les signataires.
FAUT-IL INSCRIRE LE CONSENTEMENT DANS LA DÉFINITION DU VIOL ?
Catherine Le Magueresse et Bruno Py, docteure et professeur en droit pénal, reviennent sur la potentielle entrée du consentement dans le droit français, proposée par le Président de la République. Si la première salue une avancée dans la lutte contre les violences sexuelles, le second dénonce une ineptie juridique.
Lire ICI
Combats dans l’est de la RDC: «Dans tout le Masisi, la famine s’installe», dit un responsable local
Dans l’Est de la RDC, les combats se sont intensifiés entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise, soutenue par les milices Wazalendo. Combats qui impactent le territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu : près de 700 000 personnes y ont été déplacées par les affrontements. « Le problème persiste de l’accès aux denrées alimentaires sur tous les produits de première nécessité provenant de Goma », alerte un responsable local de la société civile.
Lire ICI
Les filles associées aux forces et groupes armés, une réalité invisible
Rapport sur l’égalité femmes-hommes : « Dès qu’il y a un progrès social, il y a un retour de bâton »
Publié ce lundi, le rapport annuel sur l’égalité femmes-hommes du Haut Conseil à l’Egalité (HCE) montre que le sexisme a progressé en 2023. Pour tenter de comprendre ce paradoxe entre génération #Metoo et retour des valeurs réactionnaires, « l’Obs » s’est entretenu avec Nathalie Lapeyre, professeure de sociologie à l’université de Toulouse Jean-Jaurès.
Lire ICI
Emmanuel Macron, tout sauf « inattaquable » sur les violences sexistes et sexuelles
Les violences non conjugales dans les familles encore en hausse, les hommes largement responsables
La plupart des victimes ne signalant pas ces violences, difficile de tirer des conclusions. Mais les tendances sont là. Les violences intrafamiliales physiques ou sexuelles commises entre membres d’une même famille, hors conjoint ou ex-conjoint, ont augmenté de 16 % en 2021 par rapport à 2020, selon une étude publiée mardi par le ministère de l’Intérieur. Si l’année 2020 avait été marquée par l’épidémie de Covid-19, les chiffres de l’année 2021 poursuivent la même progression du nombre de victimes signalées depuis 2016, avec une accélération concernant les violences sexuelles.
Lire ICI
8 mars 2023 : Journée Internationale des Droits des Femmes
A Troyes et agglo
PARTICIPEZ À LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
A Romilly-sur-Seine
Pour aller plus loin, voir ici les publications de la LDH
Violences faites aux femmes : « Il ne peut plus y avoir de victimes sans coupables », lance la présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes
Pour Sylvie Pierre-Brossolette, invitée de franceinfo mercredi, la priorité est de revoir « toute la chaîne » de traitement des violences faites aux femmes, « du signalement à la condamnation éventuelle ».
Voir la vidéo et lire ICI
« Tu mérites une balle », « sale p*** » : les députées écolos dévoilent les menaces qu’elles subissent
Journée internationale contre les mutilations génitales féminines
Crise du logement : les femmes et les enfants d’abord
Violences sexistes et sexuelles : dans le milieu « gangréné » de la BD, « la parole se libère au compte-gouttes »
Alors que s’ouvre le Festival d’Angoulême, l’affaire Bastien Vivès a contribué à faire émerger des voix qui dénoncent les comportements problématiques au sein d’un univers majoritairement masculin.
Lire ICI
Baromètre Sexisme 2023 : « La situation est alarmante », estime le Haut Conseil à l’Égalité
France Inter vous dévoile en exclusivité les résultats du deuxième « Baromètre Sexisme » mené par l’Institut Viavoice pour le Haut Conseil à l’Égalité. L’institution s’inquiète de la stagnation du sexisme en France et de l’ancrage d’une pensée « masculiniste » chez les 25-34 ans.
Lire ICI
Plus d’une Française sur trois a déjà vécu un rapport sexuel sous la contrainte, selon le Haut Conseil à l’égalité
Kadiatou Konaté, militante : « En Guinée, la lutte contre les violences sexuelles devrait être une priorité »
Comment lutter contre les violences sexuelles en Guinée ? Kadiatou Konaté, présidente du Club des jeunes filles leaders de Guinée, combat ce fléau au quotidien, sur le terrain et auprès des instances de son pays. Elle dénonce une banalisation des violences basées sur le genre dans la société guinéenne. « Les gens n’en parlent pas et cela finit par se normaliser », s’indigne-t-elle. Entretien.