Manifestation à Cracovie, début décembre 2021, contre le projet de « registre des grossesses ». | BEATA ZAWRZEI/NURPHOTO VIA AFP
Les ultraconservateurs du parti Droit et Justice (PiS) veulent créer un fichier centralisé obligeant les médecins à signaler les femmes enceintes. Un moyen, surtout, de repérer les IVG illégales.
Des habitants polonais de la zone frontalière près de la Biélorussie éclairent leur logement en vert pour venir en aide aux migrants. Crédit : Instagram
Depuis plusieurs semaines, des Polonais allument des lumières vertes à leurs fenêtres pour prévenir les migrants qu’ils sont les bienvenus et qu’ils peuvent recevoir de l’aide. Cette initiative, lancée par un habitant de la région frontalière de la Biélorussie, permet aux exilés de bénéficier de vivres, de vêtements chauds ou d’un abri pour la nuit.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a assuré, mardi, vouloir éviter que la crise migratoire à la frontière avec la Pologne, qu’il est accusé d’avoir orchestrée, ne dégénère en confrontation avec ses voisins européens.
Le 1er novembre, des Polonais manifestaient à Varsovie pour le droit à l’avortement et rendaient hommage à Izabel, morte suite à un choc septique alors que son fœtus présentait des malformations. (Czarek Sokolowski/AP)
Dans plusieurs villes du pays, des manifestants ont rendu hommage à une trentenaire enceinte, décédée fin septembre. Les protestataires la décrivent comme la première victime de la nouvelle législation anti-avortement en vigueur depuis le début de l’année dans le pays.
En Pologne, la tentation des ultracatholiques de punir l’IVG d’une peine de prison à vie
Lors d’une manifestation de militants en faveur des droits reproductifs, après la mort d’une femme de 30 ans à sa 22e semaine de grossesse, le 1er novembre 2021, à Varsovie. CZAREK SOKOLOWSKI / AP
Un projet de loi d’initiative citoyenne, déposé par des organisations fondamentalistes, a été mis à l’ordre du jour du Parlement.
Le Parlement polonais a donné vendredi son feu vert définitif au projet gouvernemental de construction d’un mur à la frontière avec la Biélorussie pour empêcher les migrants et les réfugiés de passer en Pologne.
La Pologne veut construire un mur 353 millions d’euros à la frontière avec la Biélorussie. Crédit : Reuters
Depuis Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Layen, a adressé à plusieurs pays de l’Union européenne une fin de non recevoir : l’Union européenne n’octroiera pas de financements pour la construction de murs et de barbelés à ses frontières. Récemment, la Pologne et la Lituanie avaient adressé à l’UE des factures pour l’érection de futures clôtures.
Le premier anniversaire de la décision du Tribunal constitutionnel symbolise les atteintes persistantes contre les droits des femmes et l’état de droit.
(Bruxelles, le 19 octobre 2021) – Les femmes et les filles enceintes en Pologne ont été confrontées à des obstacles extrêmes pour accéder à des avortements légaux au cours de l’année qui s’est écoulée depuis qu’une décision du Tribunal constitutionnel a pratiquement interdit l’avortement légal, ont déclaré aujourd’hui 14 organisations de défense des droits humains. Depuis cette décision, les femmes qui militent pour la défense des droits humains sont également confrontées à un environnement de plus en plus hostile et dangereux.
La Pologne a envoyé des centaines de soldats supplémentaires à sa frontière avec la Biélorussie. Crédit : Picture alliance
Actuellement, près de 6 000 soldats polonais ont été appelés en renfort près de la Biélorussie, en plus des gardes qui surveillent déjà la zone. Une mesure qui renforce encore un peu plus l’ultra-militarisation de la frontière.
Un garde-frontière polonais face à des migrants du côté de la Biélorussie, le 29 septembre 2021. (VIKTOR TOLOCHKO / SPUTNIK / AFP)
Depuis le mois d’août, des milliers de migrants, originaires pour la plupart du Moyen-Orient et d’Afrique, tentent de franchir la frontière polonaise depuis la Biélorussie. Ils sont reconduits manu militari.
Studio de la chaîne d’information en continu TVN24 à Varsovie, en Pologne. REUTERS – JAKUB STEZYCKI
En Pologne, près de 400 journalistes ont signé un appel pour défendre l’indépendance de la chaîne de télévision privée TVN24. La première chaîne d’information du pays, propriété du groupe américain Discovery, est menacée par le gouvernement conservateur. Le gouvernement est accusé de vouloir mettre la main sur les médias indépendants du pays, jugés trop critiques.
Le logo de la télévision privée TVN est visible sur les antennes satellites de leur siège à Varsovie, en Pologne, le 10 février 2021. REUTERS/Kacper Pempel
BRUXELLES, 12 juillet (Reuters) – Le haut responsable européen des droits de l’homme s’est déclaré lundi préoccupé par les restrictions imposées à la liberté des médias en Pologne, où les nationalistes au pouvoir menacent de ne pas renouveler la licence de diffusion d’une chaîne d’information télévisée critique appartenant au géant américain Discovery Inc.
L’affaire a ajouté aux inquiétudes croissantes concernant le recul des principes démocratiques en Pologne, ainsi qu’à une impasse entre Washington et son fidèle allié européen. Lire la suite
Le régulateur de la télévision a déclaré à Reuters que le diffuseur, TVN24, enfreignait le plafond de la Pologne sur la propriété étrangère des médias, et que l’organisme était divisé sur l’opportunité de renouveler la licence après l’expiration de la licence actuelle le 26 septembre.
Le parti au pouvoir Droit et justice (PiS) a soumis des projets d’amendements juridiques qui pourraient mettre Discovery au défi de céder la plupart de ses activités polonaises – estimées à plus d’un milliard de dollars – pour continuer à diffuser dans le pays de 38 millions d’habitants.
« Le nouveau projet de loi polonais sur les concessions de radiodiffusion est un nouveau signal inquiétant pour la liberté et le pluralisme des médias dans le pays », a déclaré sur Twitter la commissaire de l’Union européenne chargée des valeurs et de la transparence, Vera Jourova.
« Nous suivons de près la situation liée à TVN24 dont la licence n’a pas encore été renouvelée. »
Le PiS, de plus en plus autoritaire, a longtemps soutenu que les médias étrangers faussent le débat public et ne servent pas les intérêts polonais.
La Pologne a récemment utilisé son raffineur public, PKN Orlen (PKN.WA) , pour racheter un éditeur de journaux à des propriétaires allemands, donnant à Varsovie plus d’influence sur 20 quotidiens locaux, dont les sites Web reçoivent près de 17 millions de visiteurs par jour.
Le législateur du PiS, Marek Suski, a déclaré samedi dernier que le gouvernement polonais s’apprêtait à accroître son influence sur TVN, qui est la société mère de TVN24 et possède plus d’une douzaine de chaînes en Pologne, ainsi qu’une plateforme de vidéo à la demande.
Reportage de Gabriela Baczynska; Montage par Nick Macfie
(Traduction automatique)
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La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a à nouveau condamné mardi 29 juin 2021 la Pologne après la révocation de deux juges sans motif et sans recours possible.
Lors de la manifestation contre l’arrêt du Tribunal constitutionnel, le 2 novembre à Varsovie. JANEK SKARZYNSKI / AFP
Confronté à une contestation d’une ampleur inattendue et en chute dans les sondages, le gouvernement polonais cherche une échappatoire à la quasi-interdiction de l’avortement décidée par le Tribunal constitutionnel.
Des manifestants avec des slogans anti-gouvernement et pro-choix sont vus à Gdansk, Pologne, le 24 octobre 2020 // Credit : MICHAL FLUDRA / NURPHOTO
En ce qui concerne l’avortement, la Pologne a l’une des législations les plus restrictives en Europe. Aujourd’hui, elle va un cran plus loin en restreignant davantage ce droit.