Afghanistan : le Secrétaire général de L’ONU convoquera le 13 septembre une réunion humanitaire de haut niveau pour répondre aux besoins croissants du pays
Les Vingt-Sept restent prudents sur le concept d’une défense européenne, embryonnaire jusqu’ici, et qui apparaîtrait, pour certains, comme une possible mise en concurrence de l’OTAN.
Zarifa Ghafari, plus jeune maire d’Afghanistan : « La communauté internationale nous a abandonnés »
EXCLUSIF – Obligée de fuir l’Afghanistan par crainte d’être tuée par les talibans, cette militante féministe et plus jeune maire d’Afghanistan demande à la communauté internationale de dialoguer avec les talibans pour faire pression sur eux et les obliger à garantir le respect des droits de l’homme.
Depuis la chute de Kaboul à la mi-août les américains et leurs alliés ont évacué selon le pentagone plus de 123.000 Afghans. Beaucoup de pays de l’UE ont participé à ces évacuations, la France à hauteur de 2.600 personnes, de 4.800 pour l’Italie, 5.200 pour l’Allemagne parmi les principaux. Avec le retour des talibans au pouvoir l’ONU s’attend à ce qu’un demi-million d’Afghans quittent leur pays ; c’est l’estimation haute de l’organisation mais quel que soit leur nombre seront-ils accueillis ?
La prise de Kaboul par les Taliban a coïncidé à quelques jours près avec la finalisation, en Grèce, de l’extension d’un mur de 40 kilomètres le long de sa frontière terrestre avec la Turquie, doublé d’un système de surveillance électronique.
En Afghanistan, les musiciens déjà condamnés au silence
Les talibans sont entrés à Kaboul le 15 août et ils répriment déjà violemment toute activité ayant rapport à la musique. Les stations de radio et de télévision du pays ont cessé d’en diffuser, les magasins vendant des instruments ont été détruits. Des musiciens afghans témoignent.
La défaite des États-Unis en Afghanistan : un désastre annoncé
Pressés de quitter l’Afghanistan, les États-Unis ont fini par négocier avec les Taliban et marginaliser leurs alliés locaux. Pour beaucoup, considérer les Taliban comme un interlocuteur fiable ou dénigrer l’armée nationale afghane ressemble à un storytelling bien opportun à l’heure d’un départ précipité.
Entre Moscou et les talibans, un échange de bons intérêts
Le Kremlin a assisté de loin à la débâcle du retrait américain après vingt ans de présence en Afghanistan, et tient sa ligne diplomatique habituelle : parler à toutes les parties et reconnaître la réalité du terrain.
Retrait d’Afghanistan : « La leçon, c’est qu’on ne combat pas le terrorisme en voulant recréer un État à partir de zéro », pour le politologue Olivier Roy
Olivier Roy estime que le retrait des troupes américaines d’Afghanistan montre qu' »on ne combat pas le terrorisme international en voulant recréer à partir de zéro un État moderne ».
Cette militante a choisi de rester en Afghanistan pour aider les femmes
Elle vit cachée depuis la conquête du pays par les talibans. Mais cette militante a choisi de rester en Afghanistan pour s’assurer que les femmes aient accès à l’éducation… Pashtana Durrani raconte.
Plus de 2 000 Afghans ont déjà été évacués vers la France
À l’heure où les opérations d’évacuation touchent à leur fin, environ 2 300 Afghans ont été exfiltrés vers la France depuis le 16 août, selon l’Ofii. Après une période de quarantaine, les ressortissants arrivés la semaine dernière, vont commencer les démarches de demande d’asile.
Le Conseil d’État juge inutile la prise de mesures urgentes pour les réunifications familiales
Dans une décision rendue ce jeudi 26 août, la plus haute juridiction administrative estime que pour les familles de réfugiés coincées à Kaboul, « la prise de nouvelles mesures pour faciliter l’obtention d’un visa serait sans conséquence » pour accélérer leurs procédures de réunification familiale.
L’actualité est cruelle, il faut un drame pour parler de ceux qui font la fierté de l’humanité. L’Afghanistan nous offre le spectacle pitoyable d’un président afghan archi corrompu qui fuit dès qu’il en a la chance en abandonnant son peuple. Quant à Biden, déjà lui, il était le seul représentant en 1975 à ne pas vouloir accueillir de réfugiés vietnamiens sur le sol américain. Heureusement à l’époque aucun de ses collègues n’a écouté celui qui symbolise aujourd’hui la déroute américaine. Visiblement l’incompétence perdure au fil du temps.
Un long conflit mettant des milliers d’Afghans sur les routes, une économie en croissance mais très inégalitaire, un système éducatif plus ouvert… Avec le retour au pouvoir des talibans, l’Afghanistan clôt un chapitre de deux décennies au cours desquelles le visage du pays s’est transformé.
Ceci est un résumé des déclarations de la porte-parole du HCR Shabia Mantoo – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 13 août 2021 au Palais des Nations à Genève.
Passée l’onde de choc, ces Afghans sont bien décidés à s’opposer aux mollahs. Certains ont brandi le drapeau national dans les rues de Kaboul ce jeudi 19 août, jour du 102e anniversaire de l’indépendance du pays. De son côté, le fils du commandant Massoud tente d’organiser la résistance.
Afghanistan : les évacuations se poursuivent dans le chaos à l’aéroport de Kaboul
Six jours après la prise de pouvoir par les Taliban, des milliers de personnes tentent toujours, samedi, de quitter l’Afghanistan par l’intermédiaire du pont aérien mis en place à l’aéroport de Kaboul.
La vallée du Panshir, cœur de la résistance aux talibans
C’est dans cette vallée, située au nord-est de Kaboul, que le fils du commandant Massoud, Ahmad Massoud, et l’ex vice-président afghan, Amrullah Saleh entendent organiser la résistance. Ce territoire, que les talibans n’ont jamais réussi à conquérir, était déjà le fief du commandant Massoud.
À Kaboul, cette manifestation de femmes montre le courage des Afghanes
Les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan mi-août 2021. Cette organisation est synonyme de recul des droits pour les femmes. À Kaboul, les Afghanes témoignent de leurs inquiétudes mais aussi, de leur courage.
Les Talibans se sont emparés du pouvoir en Afghanistan. Des scènes chaotiques à l’aéroport de Kaboul ont fait suite à l’effondrement du gouvernement. Des milliers de personnes ont tenté de quitter le pays par tous les moyens possibles. Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International, a réagi :
Depuis la prise de pouvoir des talibans à Kaboul, dimanche 15 août, de jeunes afghanes contactées par franceinfo restent cloîtrées chez elle, craignant d’être bientôt capturées et livrées aux combattants fondamentalistes.
Après la prise du pouvoir à Kaboul par les talibans : Elie Tenenbaum, directeur du centre des études de sécurité à l’Ifri (institut français des relations internationales), spécialiste de l’Afghanistan et Solène Chalvon Fioriti, grand reporter.
BEIJING, 14 août (Reuters) – Une série de photos publiées le mois dernier par les médias d’Etat chinois du ministre des Affaires étrangères Wang Yi se tenant côte à côte avec un responsable taliban en visite vêtu d’une tunique traditionnelle et d’un turban a levé les sourcils sur les réseaux sociaux du pays.
Depuis lors, la machine de propagande chinoise a tranquillement commencé à préparer son peuple à accepter un scénario de plus en plus probable selon lequel Pékin pourrait devoir reconnaître les talibans, le mouvement islamiste de ligne dure qui gagne rapidement du territoire en Afghanistan , comme un régime légitime.
« Même s’ils ne peuvent pas contrôler l’ensemble du pays, ils seraient toujours une force importante avec laquelle il faut compter », a écrit jeudi un commentateur influent des médias sociaux connu pour être familier avec la pensée de la politique étrangère de la Chine. Le commentateur, qui porte le pseudonyme de Niutanqin, ou « Vache jouant de la cithare », a fait ces remarques sur sa chaîne WeChat.
Vendredi, le Global Times, un grand tabloïd soutenu par l’État, a publié une interview avec le chef d’un parti d’opposition afghan qui a déclaré que « le gouvernement de transition doit inclure les talibans ».
L’élan des talibans alors que les forces américaines se retirent est gênant pour la Chine, qui a accusé l’extrémisme religieux de force déstabilisatrice dans sa région occidentale du Xinjiang et craint depuis longtemps que le territoire contrôlé par les talibans ne soit utilisé pour abriter des forces séparatistes.
Mais la Chine respecte également une politique de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.
Il a également considérablement renforcé la sécurité au Xinjiang, durcissant ses frontières et plaçant ce que les experts de l’ONU et les groupes de défense des droits estiment être au moins un million d’Ouïghours et d’autres musulmans dans des centres de détention que la Chine décrit comme des centres de formation professionnelle pour aider à éradiquer l’extrémisme et le séparatisme islamistes.
La réunion du mois dernier à Tianjin, dans le nord de la Chine, faisait suite à une visite similaire d’une délégation talibane en 2019, mais intervient alors que le groupe est beaucoup plus puissant, Wang affirmant qu’il espérait que l’Afghanistan puisse avoir une « politique islamiste modérée ».
« N’est-ce pas le même taliban qui a fait exploser les bouddhas de Bamiyan devant les médias mondiaux ? Ne devrions-nous pas avoir un bilan ? un internaute chinois a commenté Weibo, semblable à Twitter, sous un clip d’actualité montrant Wang debout à côté d’un responsable taliban.
LA CHINE PRAGMATIQUE
Face aux talibans, une Chine de plus en plus puissante pourrait tirer parti du fait que, contrairement à la Russie ou aux États-Unis, elle ne les a jamais combattus.
Lorsque les talibans étaient au pouvoir pour la dernière fois entre 1996 et 2001, la Chine avait déjà suspendu ses relations avec l’Afghanistan, ayant retiré ses diplomates en 1993 suite au déclenchement de la guerre civile.
« C’est nous qui sommes pragmatiques. La façon dont vous voulez gouverner votre pays est en grande partie votre propre affaire, mais ne laissez pas cela affecter la Chine », a déclaré Lin Minwang, expert en Asie du Sud à l’Université Fudan de Shanghai.
« Quand une grande puissance asiatique comme la Chine montre qu’elle reconnaît la légitimité politique des talibans en les rencontrant si ouvertement, cela donne aux talibans une grande victoire diplomatique », a déclaré Lin.
Les médias d’État ont publié cette semaine au moins deux articles analytiques soulignant que l’Afghanistan avait été le « cimetière des empires » et mettant en garde la Chine de ne pas s’embourber dans le « Grand Jeu », renforçant le message selon lequel la Chine n’a ni l’intention d’envoyer des troupes en Afghanistan ni l’illusion qu’il peut combler le vide de pouvoir laissé par les États-Unis.
Après leur rencontre avec Wang, les talibans ont déclaré qu’ils espéraient que la Chine pourrait jouer un rôle économique plus important.
« Cela montre que la Chine pourrait avoir fait miroiter des promesses d’aide économique et d’investissement à un Afghanistan d’après-guerre comme une carotte pour encourager les deux parties à arrêter les combats et à parvenir à un règlement politique », a déclaré Zhang Li, professeur d’études sud-asiatiques à l’Université du Sichuan. .
Les risques d’instabilité régionale pour la Chine ont été mis en évidence le mois dernier lorsque 13 personnes, dont neuf travailleurs chinois, ont été tuées au Pakistan dans un attentat suicide dans un bus. La Chine construit d’énormes projets d’infrastructure au Pakistan dans le cadre de son initiative Belt & Road.
« La priorité numéro un de la Chine est l’arrêt des combats, car le chaos engendre l’extrémisme religieux et le terrorisme », a déclaré Zhang.
Reportage par Yew Lun Tian Montage par Tony Munroe et Kim Coghill
(Traduction automatique)
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A l’heure où quatre pays membres de l’UE demandent à la Commission européenne de continuer à renvoyer les Afghans vers leur pays d’origine, le chef du bureau du gouvernement afghan pour les réfugiés, Mher Khuda Sabar, plaide pour l’inverse. Contacté par InfoMigrants, il insiste auprès de l’UE pour suspendre les expulsions. « La situation n’est pas bonne en Afghanistan », déplore-t-il.
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