Crise des migrants à Calais : l’exécutif propose des hébergements « systématiques »


Des policiers patrouillent près d’un camp de migrants à Calais, dans le nord de la France, le 14 octobre 2021. © Christophe Ena, AP


Le gouvernement s’est engagé mardi à proposer « systématiquement » un hébergement aux migrants délogés de leurs campements de fortune à Calais. Mais ces annonces n’ont pas convaincu les humanitaires, au 23e jour d’une grève de la faim initiée par trois militants associatifs.

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À Calais, le médiateur et les grévistes de la faim ne parviennent pas à s’entendre


Les trois grévistes de la faim réclament l’arrêt définitif des démantèlements de campements. Crédit : capture d’écran Youtube


À l’issue de deux jours de discussions entre les trois grévistes de la faim à Calais et Didier Leschi, le directeur de l’Ofii, aucune solution n’a été trouvée. Les premiers réclament l’arrêt des expulsions des camps de migrants, le second propose de prévenir les exilés avant les démantèlements pour qu’ils aient le temps de rassembler leurs affaires. Le dialogue est dans l’impasse.

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Calais : le ministère de l’Intérieur envoie un médiateur auprès des militants en grève de la faim en soutien aux migrants


Les deux militants et le prêtre en grève de la faim à Calais (Pas-de-Calais), le 18 octobre 2021. (MAXPPP)


Anaïs Vogel, Ludovic Holbein, Philippe Demeestère ont entamé une grève de la faim le 11 octobre dernier pour défendre le sort des migrants.

Le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Didier Leschi, se rendra mercredi 27 octobre à Calais pour une mission de médiation, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur. Depuis 15 jours, Anaïs Vogel, Ludovic Holbein et le père Philippe Demeestère sont en grève de la faim dans l’église Saint-Pierre de Calais. Les grévistes réclament notamment l’arrêt des démantèlements des camps de migrants pendant la période hivernale.

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À Calais, la grève de la faim d’un prêtre jésuite et de deux militants continue


À Calais, le 11 octobre 2021, un prêtre et deux militants ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions de vie des migrants. Crédit : Capture d’écran Youtube


Depuis le 11 octobre, ils ne mangent ni n’avalent rien, à part de l’eau. Le prêtre jésuite Philippe Demeestère et deux autres militants associatifs ont entamé une grève de la faim pour réclamer l’arrêt des maltraitances des migrants de Calais. Onze jours plus tard, les récentes annonces du préfet n’ont pas suffi à mettre fin à leur grève.

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La marionnette Amal, une scène de 8000 km


Amal• Crédits : Good Chance Theater


La marionnette Amal, 9 ans, jeune réfugiée syrienne, traverse 8000 km de Gaziantep à Manchester, pour changer la narration sur l’exil forcé. « The Walk » est un projet du Good Chance Theater, né dans la Jungle à Calais.

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Le déni par le ministre français de l’Intérieur des abus policiers contre les migrants va à l’encontre des faits


Gérald Darmanin s’adresse aux policiers au sujet de leur travail dans le domaine de l’immigration irrégulière, le 9 octobre 2021 près de Calais, en France. © 2021 Louis Witter/Le Pictorium/Cover Images/AP Images


Le gouvernement devrait renoncer à son approche inhumaine de la migration dans le nord de la France.

Deux jours après la publication, le 7 octobre, d’un rapport de Human Rights Watch documentant le traitement dégradant infligés aux migrants par les autorités françaises dans et autour de Calais, Gérald Darmanin a publiquement réfuté les conclusions du rapport déclarant qu’il s’agissait « manifestement de mensonges ». « Pas un policier et pas un gendarme sur la côte littorale n’a été poursuivi par la justice », a-t-il affirmé, avant de louer « l’humanité » de la police envers les migrants.

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Près de 1 500 migrants tentant de rejoindre l’Angleterre secourus dans la Manche ce week-end


En 2020, les traversées et tentatives de traversées dans la Manche avaient concerné 9 500 personnes, contre 2 300 en 2019 et 600 en 2018. (Photo d’illustration). (Matt Dunham/AP)


Ils ont été sauvés au large du détroit du Pas-de-Calais ces trois derniers jours par les autorités françaises et britanniques, au cours de plusieurs dizaine d’opérations.

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Migrants : la maire de Calais demande au président de la République d’organiser dans sa ville « la réunion de travail qui n’a jamais eu lieu »


Des migrants arrivent à Calais. (STEVE PARSONS / MAXPPP)


Entre 1 500 et 2 000 migrants sont en attente dans le Calaisis pour traverser la Manche en direction du Royaume-Uni.

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« Infliger la détresse » : Human Rights Watch dénonce la stratégie de l’État à Calais


Des gendarmes démantèlent un campement de migrants à Calais, en octobre 2019. Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants


Harcèlement policier, destructions quotidiennes des lieux de vie, restriction de l’accès à l’aide humanitaire… Dans un rapport paru jeudi 7 octobre, l’ONG Human Rights Watch épingle à nouveau la politique des autorités françaises envers les exilés survivant dans le Nord, plus particulièrement à Calais.

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Calais ou l’escalade répressive

Par Maël Galisson (Gisti)


La frontière entre la France et le Royaume-Uni est le résultat d’un long processus politique et administratif. Trente-cinq années de négociations et pas moins de vingt et un traités, accords et arrangements entre les deux pays ont été consacrés à la mise en place et au développement de mesures de contrôle et de surveillance toujours plus sophistiquées. Vidéosurveillance, barbelés coupants, drones, caméras thermiques et même déforestation et inondation de certaines zones, autant de techniques destinées à rendre la route migratoire « impraticable ». Pour quel bilan ? Un marché juteux pour les multinationales de l’armement et de la sécurité ; un coût humain considérable ; des passeurs de plus en plus indispensables.


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Calais : nouvelle prolongation de l’interdiction de distribuer des repas aux migrants

Une distribution de nourriture de La Vie Active, à Calais (archives). Crédit : Mehdi Chebil pour InfoMigrants


La préfecture du Pas-de-Calais a prolongé mardi l’arrêté visant à interdire les distributions de repas aux migrants du centre-ville de Calais, ainsi que dans le quartier du Beau-Marais. Seule une association mandatée par l’État est autorisée à opérer dans la ville.


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L’État sévèrement critiqué pour sa gestion des migrants à Calais et Grande-Synthe



Une vue d’un campement de migrants à Calais. Crédit : Mehdi Chebil

Une délégation de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) s’est rendue au mois de décembre à Calais et à Grande-Synthe. Elle y a constaté la « dégradation » des conditions de vie des migrants et a jugé la politique sécuritaire de l’État « désastreuse ».

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La neige et le froid frappent aussi les migrants à Calais et Sangatte





A Calais et Sangatte, les températures glaciales mettent en danger les migrants qui dorment dans des camps avec l’espoir de rejoindre l’Angleterre. La préfecture propose des mises à l’abri dans des hangars, mais l’association Utopia56 juge cette solution inadaptée.

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Plan grand froid à Grande-Synthe et Calais : « L’urgence est là », s’inquiètent les associations



Il neige à Calais où vivent près de 1000 migrants cachés dans les environs. Crédit : Care4Calais/January 2021

En prévision du grand froid attendu dans le nord de la France, l’État a annoncé dimanche l’ouverture de places d’hébergement d’urgence supplémentaires à Calais et à Grande-Synthe. Des solutions jugées insuffisantes et surtout peu accessibles aux migrants, s’inquiètent les associations sur place.

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France terre d’asile ? À Calais, des arceaux de vélos pour « empêcher la reconstitution de camps » de migrants

Des arceaux de vélos installés à la place d’un campement de migrants, à Calais, le 20 janvier. Crédit : Auberge des migrants

Au lendemain de l’évacuation, mardi, d’une centaine de migrants dans le centre-ville de Calais, la mairie a fait poser des arceaux de vélos à l’endroit où le campement avait été installé. L’édile évoque une mesure d’urbanisme dans le cadre de la sécurisation d’un futur chantier, les collectifs parlent d’un nouveau dispositif anti-migrants.

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Opération « inédite » à Calais où des migrants ont été évacués du centre-ville

Un campement de migrants démantelé dans le centre-ville de Calais, le 19 janvier 2021. Crédit : Auberge des migrants

Un campement de migrants a été évacué, mardi matin, dans le centre-ville de Calais. « C’est la première fois » qu’un tel démantèlement a lieu au cœur de la ville, s’inquiètent les associations.

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Dans le nord de la France, des centaines de migrants contraints de dormir sous la neige

Des centaines de migrants ont dormi sous la neige ce week-end dans le nord de la France. Crédit : Utopia 56

Malgré l’activation du plan Grand froid à Calais ce week-end, des centaines de migrants ont été contraints de dormir sous la neige. À quelques kilomètres de là, à Grande-Synthe, aucun dispositif n’a été mis en place pour les quelque 500 exilés qui vivent dans la forêt du Puythouck.

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Calais : sur l’autoroute près de l’Eurotunnel, « on assiste à un déchaînement de violences »

Des migrants près de l’autoroute qui mène au tunnel sous la Manche. Crédit : Reuters

À l’approche du Brexit, les tensions s’accentuent près de l’entrée du tunnel sous la Manche, sur l’autoroute A6, à Calais. Les associations dénoncent un « déchaînement de violences » des forces de l’ordre contre les migrants qui tentent de monter dans les camions. De leur côté, les autorités accusent les exilés de violences envers la police et les chauffeurs poids-lourds.

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Nouveau démantèlement d’un important campement de migrants à Calais

La police française évacue un campement de migrants à Calais (Pas-de-Calais), le 29 septembre 2020. (BERNARD BARRON / AFP)


AFP, publié le mardi 29 septembre 2020 à 10h37

Les forces de l’ordre procédaient mardi matin à Calais au démantèlement d’un important campement de migrants, où vivent entre 700 et 800 personnes, ont constaté des journalistes de l’AFP.

L’opération, qui se déroulait dans le calme, a débuté vers 07H00 dans ce secteur dit de « la lande de Virval » situé autour de l’hôpital de Calais, bouclé par les policiers. Une vingtaine de migrants ont été conduits dans un bus vers 7H30, un deuxième était prêt à partir vers 08H00.

Peu après 9H00, quelque 200 migrants avaient été évacués, selon la sous-préfecture et la PAF avait au même moment procédé à 21 interpellations. 

Des tentes et des véhicules de la Protection civile ont été installés à l’entrée de cette zone.

« J’ai décidé de mener cette opération avant les grands froids de l’hiver et des températures de -3 à -4 degrés », a déclaré sur place le préfet du Pas-de-Calais, Louis Le Franc, précisant que 150 migrants seront « mis à l’abri » dans le Pas-de Calais, 150 dans les autres départements des Hauts-de-France et les 500 autres acheminés dans des centres d’accueil de différentes régions. 

« Nous voulons éviter toute concentration et point de fixation nouveaux sur Calais et cette zone du Virval sera rendue inaccessible. Nous étudions avec la maire de Calais ce qu’il sera possible de faire », a ajouté M. Le Franc. « Notre objectif est aussi de lutter activement contre les passeurs et les systèmes qu’ils mettent en place », a-t-il poursuivi.

Dans le sous-bois où étaient installés les migrants, de nombreuses tentes, duvets, couvertures, chaussures et vêtements ont été abandonnés. Canettes, déchets, caddies renversés et bâches jonchent le sol, ainsi que des couvertures de survie.

Les services de l’Etat estiment à un millier le nombre de migrants vivant à Calais, dans l’espoir de rejoindre l’Angleterre. Les associations dénoncent, elles, régulièrement ces opérations de démantèlement, après lesquelles nombre de migrants reviennent. 

Jeudi, la Défenseure des droits Claire Hédon avait dénoncé les conditions de vie « dégradantes et inhumaines » des migrants à Calais.

Quelque 250 militants d’associations et migrants, majoritairement originaires de la Corne de l’Afrique, avaient également manifesté samedi à Calais sous la pluie pour dénoncer les conditions de vie de ces derniers et l’interdiction de leur distribuer des repas dans le centre-ville imposée par arrêté préfectoral depuis le 10 septembre aux associations non-mandatées par l’Etat.

Les services de l’État justifient cette interdiction par des troubles à l’ordre public et le fait que ces distributions ne permettraient pas le bon respect des mesures de distanciation sociale. Ils soulignent que l’association La Vie active, mandatée par l’Etat, pourvoit aux besoins en eau et nourriture des migrants. 

Un arrêté préfectoral indigne contre les actions de solidarité à Calais