Pour la régularisation des personnes sans papiers

Le 17 juin, notre association co signait avec d’autres associations un appel dans Médiapart  « …Pour la régularisation de tout-es les sans-papiers et migrant-e-s, la fermeture des CRA et le logement pour tou-te-s ! Pour l’égalité des droits et la fin des discriminations ! Pour la liberté !  » et appelait le 20 juin à la marche des solidarités sur tout le territoire.

Le 26 juin, le président de notre association signait une tribune dans Médiapart  demandant la régularisation de tous les étrangers sans titre présents sur le territoire national.

Aujourd’hui, nous relayons cette initiative de personnes sans papiers, et vous invitons à être présent-es vendredi 17 juillet à 15h devant la préfecture.

 Le 30 mai, puis le 20 juin, la marche des solidarités a été à l’initiative de deux actes de manifestation pour la régularisation de toutes les personnes sans-papiers.

A Nantes, le 30 mai a donné lieu à un premier rassemblement devant la préfecture, peu relayé, mais auto-organisé par des personnes directement concernées.

Le 20 juin a donné lieu à plusieurs initiatives, dont une manifestation très dynamique, à l’appel du collectif des sans-papiers de nantes et du collectif des algériens de Nantes.

La marche des solidarités propose des rendez-vous après la rentrée (une marche nationale).

A Nantes, des personnes sans-papiers souhaitent continuer la mobilisation, être présent dans l’espace public pour interpeller la population et les autorités.Une manifestation a eu lieu vendredi dernier, rassemblant une vingtaine de personnes, très majoritairement des personnes sans-papiers.

Cette initiative est reconduite pour vendredi 17 juillet (et probablement pour tous les vendredis qui suivent jusqu’à ce que des résultats soient obtenus).

Pour que la mobilisation prenne de l’ampleur, on relaie donc ce rendez-vous : vendredi 17 juillet, à 15h, devant la préfecture. Pour défendre ensemble la régularisation des personnes sans-papiers.

Pour la fermeture des Centres de rétention administrative, les Cercles de Silence s’adaptent

Communiqué du collectif Les cercles de silence, Nantes le 26/05/2020

Pour plus d’informations : http://www.cercle-silence.org

Ne pouvant encore se réunir sur la voie publique, les cercles de silence ne peuvent interpeller par leur présence leurs concitoyennes et concitoyens.

Dès lors, l’ensemble des cercles de silence de France et des pays voisins les appelle à faire silence où qu’elles et ils soient, ce mardi 26 mai de 18h30 à 19h30.

Dénonçant la rétention des migrants comme un enfermement sans cause et indigne, une centaine de « Cercles de silence » réclament partout en France et même au-delà la fermeture des Centres de rétention administrative (CRA). Malgré la situation sanitaire, certaines préfectures ont continué à enfermer des retenus en CRA alors même que leur renvoi est impossible ; cette situation a été largement dénoncée par les associations de soutien aux migrants et par certains tribunaux. Et il est à craindre que le « déconfinement » ne soit l’occasion d’une reprise des mises en rétention.

Pour plus d’informations : http://www.cercle-silence.org

Vous pouvez aussi profiter de cette heure de silence pour consulter le site info migrant et les informations concernant les CRA :

https://www.infomigrants.net/fr/tag/centre%20de%20retention%20administrative%20cra/

Lettre ouverte au Préfet et aux parlementaires pour la régularisation immédiate des sans papiers

Communiqué d’un collectif d’associations nantaires – Nantes le 16 mai 2020

Monsieur le préfet, mesdames messieurs les parlementaires,
Nos organisations vous demandent de prendre en compte l’appel ci-dessous, émanant des États Généraux des Migrations et auquel nous souscrivons pleinement.


Les États Généraux des Migrations appellent à la régularisation de toutes les personnes sans-papiers

Le 20 avril 2020
La pandémie à laquelle nous faisons face aujourd’hui révèle au grand jour les inégalités sociales, économiques et sanitaires qui minent notre société. Dans cette période, la situation des personnes sans papiers est des plus inquiétantes. L’absence de titre de séjour les privant de l’accès aux droits sociaux fondamentaux tels que le droit au travail, au logement, aux prestations sociales, l’état d’urgence sanitaire démultiplie leur précarité. Durant le confinement, l’absence de droit à l’assurance chômage, alors que la plupart travaillent, le risque d’être contrôlé·es, placé·es en rétention – car les centres de rétention administrative ne sont pas tous fermés et sont des lieux autant propices à la propagation du Covid-19 que les prisons – et, l’absence de logement à leur nom font des personnes sans papiers des victimes potentielles de l’épidémie davantage que le reste de la population.

Si leur sort a pu réapparaître dans le débat public aujourd’hui, c’est uniquement en termes de santé publique, et les quelques solutions apportées ici ou là pour permettre à certain·es d’obtenir un lieu d’hébergement plus conforme aux exigences sanitaires ne sont qu’un pis-aller, au demeurant très provisoire. La situation de ces personnes auxquelles l’État refuser d’accorder le droit au séjour est le résultat de politiques migratoires toujours plus restrictives et déshumanisantes, d’un choix du non-accueil, du primat de la logique utilitariste sur celle de l’égalité et de la dignité humaine.

Cette situation va perdurer une fois la crise sanitaire passée. Les personnes sans papiers continueront d’être maintenues dans une situation de non droit qui les rend vulnérables à l’exploitation et aux abus de toutes sortes, en sus de la menace du contrôle, du risque de placement en centre de rétention et d’expulsion. Leur traitement comme main d’œuvre flexible et à bas prix contribue depuis de nombreuses années à la dégradation des droits du travail de toutes et tous.

Parce que l’accès à la dignité et aux droits fondamentaux ne peut ni être affaire de circonstances, ni servir des intérêts économiques, mais doit constituer au contraire une exigence non négociable d’égalité, les États Généraux des Migrations appellent à la régularisation immédiate, pérenne et sans conditions de toutes les personnes sans papiers, étape nécessaire du changement radical des politiques migratoires.

En effet, il nous paraît urgent de mettre fin à la situation de non droit dans laquelle vivent aujourd’hui les personnes sans papiers sur notre territoire, situation qui est aggravée par la crise sanitaire que nous vivons.

Pour faire cesser cette situation, nous demandons :

– la délivrance d’un titre de séjour à tous les mineurs non accompagnés atteignant l’âge de la majorité ;
– le renouvellement automatique de tous les titres temporaires d’un an par un titre pluriannuel ;
– la délivrance automatique d’un titre de dix ans à toutes les personnes en séjour régulier au lieu de titres  de durées inférieures ;
– la prise en compte des recommandations de la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) notamment par les conditions minimales que sont la sortie du processus Dublin et la remise en cause de la notion de « pays sûr ».


Nous nous tenons à votre disposition pour en échanger.


Liste des organisations signataires.
Collectif de soutien aux exilés, Collectif Romeurope de l’Agglomération nantaise, Gasprom – Asti de Nantes, Jesuit Refugee Service Loire-Atlantique, L’autre Cantine, Ligue des droits de l’Homme, Maison des Citoyens du Monde, Médecins du Monde, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Réseau Education Sans Frontières, Safe Migrants, Urgence Jeunes Migrants 44

Centres de Rétention Administratifs – En période de confinement, notre protestation continue !

Communiqué du collectif Les Cercles de silence de Nantes  – Nantes le 29/03/2020

Le 31 mars 2020 nous devions nous rassembler Place Royale, comme chaque dernier mardi du mois depuis maintenant 12 ans, pour composer pendant une heure un cercle de silence.

Nos motifs de rassemblement n’ont pas changé :

–    Est-il acceptable que des migrants, pour le seul fait d’être entrés en France, fuyant la violence, la misère ou les catastrophes environnementales, soient traités comme des malfaiteurs et enfermés dans des Centres de Rétention Administrative qui ont tout de véritables prisons, alors qu’ils n’ont commis aucun délit ?

–    Est-il acceptable que se multiplient les obstacles administratifs qui rendent toujours plus difficile l’obtention d’un titre de séjour et qui « illégalisent » des vies ?

–    Est-il acceptable que ces hommes et ces femmes soient les boucs émissaires de nos difficultés économiques ?  

« Les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en dignité et en droits » (art 1er DUDH).

Nous appelons à trouver des alternatives à l’enfermement !

Nous voulons que s’engage une réflexion collective sur le respect des droits humains en France et en Europe. Nous voulons que la France redevienne un pays où les étrangers sont respectés.

Nous invitons toutes les personnes de bonne volonté à nous rejoindre dans le silence, même quelques instants.

La rétention, déjà inadmissible en temps normal, l’est encore plus en cette période de crise sanitaire. Même dans les textes qui l’encadrent, la rétention administrative ne doit durer que le temps nécessaire à l’éloignement de la personne concernée. Or, avec les frontières qui se ferment, il n’existe plus de perspective de renvoi.

Dans ce contexte, la rétention ne peut plus trouver aucune justification. Alors, nous joignons nos voix à celles des associations  qui ont déjà tiré la sonnette d’alarme et comme elles nous demandons la libération des personnes retenues, ainsi qu’un accueil correct des personnes actuellement à la rue, leur permettant de respecter les mesures sanitaires et de protéger leur santé.

Pourtant à Rennes, il restait encore 21 hommes retenus lundi dernier (23 mars) et la cour d’appel de Rennes a rejeté 6 des 12 appels formés par la Cimade contre des refus de remise en liberté.

Ce cercle du 31 mars ne peut avoir lieu du fait des mesures de confinement, mais en témoignage de votre détermination, nous vous invitons à vous engager chacun, chacune, à rester en silence chez vous pendant une heure, et à y inviter vos proches, le mardi 31 mars de 18h30 à 19h30, et à renouveler cette initiative chaque dernier mardi du mois pendant toute la durée du confinement.

Cet appel est une invitation nationale, nous serons en lien avec les cercles de silence des autres villes de France.

 Signez et faites signer la pétition demandant la fermeture des centres de rétention

« Notre  conscience  ne  pouvait  l’accepter, et  nous  dénoncions  ces  traitements  envers  ces  personnes pour  le  seul  fait d’être  entrées  en  France pour  vivre  mieux  ou  pour  sauver  leur  vie.

Notre  Humanité est  blessée  par  de  telles  actions ».

Alain RICHARD, fondateur des cercles de silence

Le comité de pilotage du cercle de silence de Nantes.

Prochain Cercle de silence se réunira PLACE ROYALE le mardi 25 février 2020 de 18h30 à 19h30.

Communiqué du collectif « Cercle de SIlence », dont la LdH est partie prenante, Nantes le 18/02/2020

Le prochain cercle de silence se réunira

PLACE ROYALE
le mardi 25 février 2020 de 18h30 à 19h30.

« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne » – art. 3 DUDH

Dans les cercles de silence, des  personnes se retrouvent en silence pour dénoncer la situation faite aux étrangers et plus particulièrement les violences dans les centres de rétention (CRA) et sensibiliser les passants à cette situation.

Rappel :
Pour que le cercle se tienne, la présence d’une dizaine de personnes est un minimum.
Aussi, si vous décidez de venir, nous vous proposons de vous inscrire au plus vite. Si 8 personnes au moins sont inscrites, le cercle est assuré de se tenir.
Le tableau d’inscription est là : https://lite.framacalc.org/cercle-de-silence-nantes
Le Cercle de silence de Nantes.

Notre page facebook : https://www.facebook.com/cercledesilence.nantes/
Notre blog : http://cercledesilencenantes.unblog.fr/

Prochain Cercle de Silence à Nantes – Place Royale le mardi 28 janvier 2020 de 18h30 à 19h30.

Communiqué du collectif Les Cercles de Silence, Nantes le 25/01/20

Le prochain  Cercle de Silence à Nantes se réunira

Place Royale  mardi 28 janvier de 18 h 30 à 19 h 30.

Dans les cercles de silence, des  personnes se retrouvent en silence pour dénoncer la situation faite aux étrangers et plus particulièrement les violences dans les centres de rétention (CRA) et sensibiliser les passants à cette situation.

« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne » art. 3 DUDH

Vous pouvez participer, même un court instant, pour soutenir cette action de défense des libertés.

Urgent appel à rassemblement mercredi 20 novembre à 18h devant la préfecture

Chére-es amie-s,
Jalal, soudanais, a été enfermé en centre de rétention à Rennes suite au recensement des migrants dans le gymnase Jeanne-Bernard.
Ce jeune homme est en passe d’être renvoyé dans son pays d’où il a fui après avoir vu périr sa famille.
Il a subi des mauvais traitements particulièrement graves durant son parcours migratoire notamment en Libye où il a été bloqué 4 ans .
Malgré la situation critique au Soudan, où des centaines de personnes continuent de se faire massacrer, où des tortures sont commises quotidiennement, la France continue d’expulser vers le Soudan, et ce, après que l’Union Européenne ait mis fin aux accords avec ce pays pour des raisons de droits de l’homme.
Venez nombreuses et nombreux pour dire non au renvoi de Jalal vers une mort certaine.

Prochain cercle de silence – Mardi 26 novembre – 18h30 à 19h30

Mardi 26 novembre :  Cercle de Silence 18h 30 – 19h 30 Place Graslin à Nantes
Des  personnes se retrouvent en silence pour dénoncer la situation faite aux étrangers et plus particulièrement les violences dans les centres de rétention (CRA) et sensibiliser les passants à cette situation.
Participation bienvenue, même un court instant.

Prochain cercle de silence Place Royale mardi 29 octobre de 18h30 à 19h30.

Annonce du collectif « Le cercle de silence », Nantes le 27/10/19

« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne »

art. 3 DUDH

Dans les cercles de silence, des  personnes se retrouvent en silence pour dénoncer la situation faite aux étrangers et plus particulièrement les violences dans les centres de rétention (CRA) et sensibiliser les passants à cette situation.

Vous pouvez participer, même un court instant, pour soutenir cette action de défense des libertés.

Le prochain cercle de silence se réunira

PLACE ROYALE le mardi 29 octobre de 18h30 à 19h30.

Si vous le pouvez, rendez-vous à 18h15 au CCFD-Terre Solidaire, 17 rue du Moulin, pour aider à porter les pancartes.

Suite au cercle de septembre, une douzaine de personnes se sont réunies et ont décidé de continuer la mobilisation, tous les derniers mardis du mois.

Pour que le cercle se tienne, nous avons jugé que la présence d’une dizaine de personnes est un minimum.

Aussi nous vous proposons, si vous décidez de venir, de vous inscrire au plus vite. Si 8 personnes au moins sont inscrites,  le cercle est assuré de se tenir.

Le tableau d’inscription est là : https://lite.framacalc.org/cercle-de-silence-nantes

lettre ouverte envoyée au Préfet par l’Inter Collectif « PERSONNE À LA RUE! » :

Communiqué du collectif « Personne à la rue », Nantes le 21/10/19
Monsieur le Préfet de la Région Pays de la Loire, Préfet du département de Loire-Atlantique,

Nous voulons vous dire les choses suivantes :

Vous avez déclaré, il y a deux semaines, que ce sont les associations de soutien aux migrants « qui ont ouvert illégalement la porte du gymnase et ont mis les migrants dans cette situation ». Vous avez ajouté que « quelques collectifs instrumentalisent la question migratoire en violant la propriété privée ».

M. le Préfet, chacune et chacun savent parfaitement qu’environ soixante migrants sans abri sont allés en octobre 2018, sans aucune violence, dans ce gymnase désaffecté après avoir été expulsés de sous le toit du jardin des Fonderies puis de sous le pont du square Vertais. Ces migrants, rejoints par d’autres ensuite, ont été conduits à se mettre dans la situation indigne du gymnase Jeanne Bernard parce que l’État n’a pas rempli à leur égard sa mission, inscrite dans la loi, de fournir un hébergement d’urgence à toute personne sans abri en situation de détresse.

Les personnes sans abri existent, dans l’agglomération nantaise comme ailleurs. C’est une évidence. Elles ne sont pas ici, à la rue, sous les ponts, dans des squats, des bidonvilles ou dans leurs voitures, parce que les associations sont allées les chercher. Elles ne sont pas dans des squats parce que les associations les y ont mises. Elles sont ici, sans toit, au seul motif que l’État n’a pas rempli son obligation à Nantes ou ailleurs de leur fournir un abri.

Chacune et chacun savent parfaitement qu’il arrive que même le personnel du 115 oriente des personnes vers des squats – dont le gymnase Jeanne Bernard – car il n’y a pas suffisamment de places d’hébergements d’urgence à proposer, y compris pour les femmes et les enfants. 

Après l’opération de recensement de ce mardi 8 octobre, vous avez dit que « des individus ou des collectifs ont incité ces personnes fragiles à venir dans un lieu parfaitement insalubre et inadapté à leur situation. Ce type d’attitude qui consiste à manipuler des personnes migrantes, des femmes et des enfants, à les mettre dans des lieux qui ne sont pas faits pour eux, à les mettre en danger… ».

C’est précisément l’inverse. Chacune et chacun savent parfaitement que les membres de l’Inter-collectif Personne à la rue n’ont eu de cesse que de faire sortir de l’enfer du gymnase en priorité les femmes et les enfants en les invitant à appeler le 115, en signalant leur situation de détresse à l’OFII et à la DDCS, et à défaut de réponse, en leur proposant de rejoindre des squats avec de moins mauvaises conditions que celles du gymnase. C’est ainsi que des familles sont allées dans une maison dite justement « des familles » rue de l’Amiral Courbet, dont elles ont malheureusement été expulsées depuis. C’est ainsi également que des femmes et des enfants sont allés dans une maison dite « du peuple » dans le quartier Doulon, elle-même expulsée par les autorités.

Chacune et chacun savent parfaitement que les associations nantaises ne font rien d’autre que d’exercer un devoir qui peut être appelé humanité, solidarité ou encore fraternité à l’égard de personnes qui souffrent. Les associations ne font pas autre chose que d’aider ces personnes à accéder à leurs droits fondamentaux : un hébergement d’urgence, la nourriture, la santé, l’éducation. Et vous ne pouvez pas ignorer tout le travail qu’ont fait au quotidien ces bénévoles, ces voisins du gymnase et les associations de l’Inter-collectif, pour veiller à la survie des occupants. Ainsi, ces bénévoles ont ressenti comme un terrible échec la mort d’un homme au gymnase.

M. le Préfet, vous dites vous-même que ce lieu est insalubre au point d’ailleurs que tous les policiers sont entrés le mardi 8 octobre dans le gymnase avec des masques sanitaires. Chacune et chacun savent parfaitement depuis octobre dernier que ce lieu n’est pas approprié à l’hébergement de plusieurs centaines de personnes avec toutes les difficultés découlant des conditions d’hygiène et de promiscuité. Pourquoi alors avoir attendu près d’un an et une assignation au tribunal administratif pour agir ?

Dans ce contexte, nous vous demandons de revenir sur vos propos mettant en cause nos associations et collectifs.

Nous demandons aussi de mettre à l’abri de façon durable :

–  les personnes que nous avons sorties du gymnase et qui se sont installées dans des squats faute de prise en charge par l’OFII ou le 115 ;

– celles aussi qui dormaient habituellement au gymnase mais n’étaient pas sur place au départ du recensement ;

– enfin, celles qui vont continuer à arriver à Nantes pour déposer leur demande d’asile.

Par ailleurs, nous vous demandons également la possibilité pour les associations de récupérer le matériel leur appartenant qu’elles avaient pu amener au gymnase pour améliorer la vie des personnes présentes.

Le gymnase Jeanne Bernard semble être transformé en centre d’hébergement provisoire. Nous vous demandons de mettre à l’abri sans attendre dans d’autres lieux et des conditions dignes toutes les personnes qui étaient dans le gymnase Jeanne Bernard.

Dans l’agglomération nantaise, cet été :

– un bébé est mort dans un bidonville, brûlé vif dans l’incendie d’une caravane sur un terrain surchargé ;

– un homme sans domicile fixe est mort sous une aubette ;

– un homme est mort au gymnase dans des conditions indignes.

Ces situations ne sont pas tolérables. Il faut en finir avec ces évènements honteux.

Nous vous demandons l’application effective de la loi qui prévoit que « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence ». Cette loi s’applique à toute personne présente sur le territoire quel que soit son statut.

Qui peut croire qu’il ne serait pas possible de mettre à l’abri les quelque 3500 personnes, hommes, femmes, familles, femmes enceintes seules avec enfants, mineurs non accompagnés qui vivent chaque jour dans l’agglomération dans l’incertitude sur l’endroit où ils dormiront le soir ?

C’est pourquoi, nous continuons à vous demander un recensement des bâtiments vides publics et privés permettant de fournir des lieux d’abri.

C’est pourquoi également, nous continuons à vous demander un lieu d’échanges – que nous avons appelé table ronde – avec tous les acteurs : associations et collectifs, collectivités territoriales et État.  

Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, à nos salutations respectueuses et à notre attachement à la valeur de la fraternité.

L’Inter-collectif Personne à la rue !       

ATD Quart Monde, ATTAC, Afrique Loire, Asamla, CIMADE, Collectif des Hébergeurs solidaires de Nantes et alentours, Collectif des Sans-Papiers de Nantes, Collectif Refus de la Misère, Collectif Solidarité Indrais, Collectif Soutien migrants Nantes, Collectif Urgence jeunes migrants 44, CSF, DAL, Du Monde dans la classe, Emmaüs 44, GASPROM, GREF, Habitat & Humanisme, JRS Loire-Atlantique, L’Autre Cantine, L’Autre Classe, La Maison, LDH, Le Logis Saint Jean, Les Bienveilleurs 44, Ligue de l’enseignement – FAL 44, Médecins du Monde, MRAP, RESF, Prépa Solidaire, Romeurope,

 L’Intersyndicale 44 (UD CGT – CFDT – FSU – UNSA – SOLIDAIRES 44)