Annulation de concerts : le CLECED s’oppose aux intimidations haineuses et obscurantistes de repli sur soi

Deux concerts initialement programmés dans des églises, l’un, à Notre-Dame-d’Espérance à Saint-Nazaire, le 25 mai, l’autre à Sainte-Madeleine à Nantes, le 9 juin, ont été annulés et sont dans l’attente de nouveaux lieux.

Le diocèse de Nantes a fait savoir que « devant des réactions virulentes lors de précédentes représentations de ce concert […], il paraît utile pour le diocèse de prévenir les paroisses concernées en Loire-Atlantique. Ensuite, c’est chacune d’entre elles qui a pris la décision d’annuler ».

La Schola Cantorum de Nantes avec des chœurs et orchestres du département devaient interpréter L’Homme armé : une messe pour la paix, œuvre du compositeur gallois Karl Jenkins, écrite en 1999 et dédiée aux victimes de la crise du Kosovo.

Des milieux catholiques intégristes ont mené une campagne d’intimidations face à ce qui, selon eux, est « un acte profanatoire » au motif qu’à côté de psaumes bibliques et de textes profanes, cette « messe pour la paix » contient un « adhan », appel à la prière musulmane.

Ces menaces en suivent d’autres. Le 7 décembre 2021, des personnes empêchaient un concert à l’église Notre-Dame-de-Bon-Port à Nantes, jugeant les textes de l’artiste « blasphématoires ». Le 6 avril 2023, une personne détériorait un boîtier électrique desservant la salle Paul Fort où avait lieu un spectacle intitulé « Fille ou Garçon »*.

Ces menaces se multiplient et sont de plus en plus violentes. « L’Homme armé », oeuvre pour la paix devient objet de haine alors qu’elle a déjà été chantée dans des églises sans que cela ne provoque de réaction. Ces annulations témoignent des pressions que sont capables d’exercer des groupuscules intégristes et des extrêmes droites et du pouvoir de nuisance qu’ils représentent.

Entraves à la liberté d’expression, intolérance, violences, ça suffit. Des personnes guidées par la haine contre celles et ceux qui ne pensent pas comme elles, ici par la détestation de la religion musulmane, sont parvenues à faire annuler ces concerts. C’est grave.

Nous, CLECED dénonçons ces inadmissibles menaces et intimidations de quelques-uns qui prônent séparation et exclusion, appelons à ne pas céder face à ces actes destinés à faire peur et exigeons le respect de la liberté d’expression et, dans le cas présent, de la diffusion de la création artistique.

Nous demandons aux pouvoirs publics de protéger et garantir les libertés.

Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites (CLECED) :

Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’Enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

* Communiqué du CLECED le 13 avril 2023

Communiqué CLECED : Dressons-nous contre les actes de haine racistes et xénophobes

Le local nantais de la Cimade, association de défense des droits des exilé.es a été maculé de tags haineux à connotation raciste et xénophobe au cours du dernier week-end d’octobre : « Stop immigration », « Arras complices ! »

Ces tags font suite d’une part à des inscriptions du même type ces derniers mois sur des locaux à Nantes d’autres associations défenseuses des droits ou abritant des familles sans hébergement et d’autre part à des dégradations de locaux associatifs en d’autres endroits du pays ces dernières semaines à la suite de l’assassinat du professeur de français Dominique Bernard à Arras.

Plusieurs responsables politiques et médiatiques, d’extrême-droite ou non, des réseaux sociaux ont mis en cause les associations et les élu.e.s locaux mobilisé.e.s en 2014 contre l’expulsion de la famille du tueur présumé d’Arras. Le CLECED refuse de faire le lien entre ce drame et la mobilisation intervenue il y a 10 ans au nom du respect des droits d’une famille.

Nous dénonçons ces actes de violence, toujours plus nombreux, qui visent à intimider les associations, portent atteinte à la liberté d’association, à la liberté d’expression et à travers elles aux droits des personnes étrangères. Des locaux associatifs sont la cible de la haine envers les étranger·es. Les auteurs de ces actes montrent ainsi qu’ils s’opposent à l’égalité d’accès aux droits et à l’égalité des droits. Le rejet de l’autre mène à la haine ; la haine mène à la violence.

Nous demandons que les personnes responsables de ces menaces et intimidations soient identifiées et poursuivies en justice dans les délais les plus brefs.

Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites (CLECED) :

Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’Enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

URGENT ! Rassemblement Les menaces et la haine, ça suffit ! lundi 26 juin-19h début rue Joffre Nantes

Dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 juin de nouveau, à la suite déjà de nombreuses agressions sur les locaux associatifs, un tag appelant cette fois au meurtre : « Mort aux LGBT » et « Pédophiles » a été fait rue Joffre sur une peinture aux couleurs des fiertés.

Ces messages tagués s’en prennent à l’autre, aux minorités ou exaltent la “fierté blanche”. La haine conduit à la violence. Ces actes menacent les associations, la liberté d’association et la liberté d’expression.Ces menaces y compris de mort, ces intimidations, ça suffit. Nous demandons que les personnes responsables de ces actes soient identifiées et poursuivies en justice et appelons ce soir à nous joindre au rassemblent initié par le Centre Nosig début rue Joffre Nantes – 19h à l’occasion de la pause de nouvelles peintures.

Communiqué CLECED : Appel marche – 24 mai – St Brévin

Le CLECED – Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites – appelle à se joindre à la marche qui aura lieu le mercredi 24 mai à Saint-Brévin – 17h place Henri Baslé.

Ci-dessous le communiqué du 12 mai du Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites avec : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’Enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

En finir avec les menaces des extrêmes droites

Le maire de St Brévin a démissionné et quitte sa commune. « J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment suite à l’incendie criminel perpétré à mon domicile et au manque de soutien de l’État » explique, mercredi 10 mai, Yannick Morez.

C’est très grave. Le maire a par ailleurs reçu des menaces de mort. L’extrême droite opposée au déménagement du Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) a menacé et intimidé des personnes habitant la commune et cherché à instaurer une politique de la peur, par des méthodes fascistes comme à Callac en Bretagne.

Le CLECED dénonce les idées d’extrême droite selon lesquelles les personnes étrangères seraient responsables de tous les maux ce qui conduit aux discriminations, au racisme, au rejet puis à la haine de l’autre et de celles et ceux qui soutiennent les migrant.e.s et, finalement, à des actions violentes voire criminelles. Les tenants de la haine xénophobe et raciste n’arriveront pas à leurs fins. Les actes criminels d’extrême droite doivent être punis.

Le CLECED interroge la responsabilité de l’État qui porte le projet de CADA et n’a pas pour autant soutenu le maire de St Brévin, malgré les nombreuses alertes des élu.e.s, associations et syndicats, et ce, depuis le début de l’année 2023. Mme Borne et MM. Darmanin et Macron étaient muets depuis le 22 mars, date de l’incendie criminel dont le maire de St Brévin et sa famille ont été les victimes.

La « solidarité de la Nation » que vient d’exprimer Emmanuel Macron arrive si tardivement qu’elle en est inopportune et déplacée alors que l’agression subie par le maire date déjà de deux mois. Et voila qu’Élisabeth Borne dit que « l’extrémisme vaut des deux côtés », renvoyant ainsi dos à dos, extrême droite et extrême gauche. C’est mensonger. Il n’y a pas de comparaison qui vaille quand on a vu les manifestants d’extrême droite à St Brévin faire le salut nazi lors de manifestations. Il ne peut être question de mettre sur le même plan les mouvements d’extrême gauche appelant à la démocratie et des mouvements s’appuyant sur des méthodes criminelles. Aucun parallèle ne vaut enfin quand, dans l’hémicycle, les  élus de l’Assemblée nationale se lèvent pour ovationner le maire tandis que seul.e.s, les député.e.s du Rassemblement national restent assis.

Cette démission du maire est d’autant plus frappante qu’elle intervient dans un contexte national particulier où l’exécutif ne dit rien avant la manifestation à caractère néofasciste du 6 mai à Paris mais cherche à interdire ou contrecarrer les casselorades s’opposant à la réforme des retraites.

Le CLECED renouvelle ses condamnations des violences dont les militant.es d’extrême droite ont fait preuve à Saint Brévin, envers le maire, M. Yannick Morez et sa famille, ainsi que des menaces qui ont été envoyées aux Brévinoises et aux Brévinois qui se sont montré.e.s solidaires envers les migrant.e.s.
Il appelle à la mobilisation large et unitaire contre les idées et les actes des extrêmes droites, continuera d’y opposer les valeurs de l’égalité et de la solidarité. Les personnes étrangères qui demandent l’asile sur le territoire français doivent être accueillies. Le CLECED attend de l’État que soit mené à bien l’établissement du CADA.

Communiqué commun : Locaux associatifs dégradés, pas de renoncement face aux menaces

Amnesty International
Attac
Libre Pensée
Ligue des droits de l’Homme

A la suite de la dégradation des locaux associatifs situés au 4 place de la Manu à Nantes, nous envoyons ce communiqué de presse.

Après les dégradations ces derniers mois de plusieurs locaux d’associations nantaises défenseuses des droits, le local associatif abritant Amnesty International, Attac, La Libre Pensée et la Ligue des droits de l’Homme vient d’être tagué avec des croix celtiques dont personne ne peut ignorer la provenance car signe de reconnaissance fréquemment utilisé par les extrêmes droites.

Cet acte inqualifiable montre la vraie nature de l’extrême droite. S’en prendre à l’autre quand on n’est pas d’accord, dégrader un local associatif, c’est porter atteinte à la liberté d’association, c’est menacer les associations. La devanture d’un autre local au moins, celui de Nosig – LGBTQI + vient également d’être taguée.

Ces nouvelles dégradations de locaux associatifs ont lieu dans un contexte départemental où un maire démissionne et est contraint de déménager à la suite de la violence commise avec l’incendie de ses voitures et de la façade de sa maison et après que des habitant.e.s ont été l’objet de menaces et d’intimidations par des personnes porteuses des idées d’extrême droite. La haine conduit à la violence.

Nous dénonçons ces actes de violence. Nous déposons plainte et demandons que la ou les personnes responsable.s de ces actes soient poursuivies en justice.

Communiqué CLECED : En finir avec les menaces des extrêmes droites

CLECED

Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites avec : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’Enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

Communiqué

Nantes, le 12 mai 2023

En finir avec les menaces des extrêmes droites

Le maire de St Brévin a démissionné et quitte sa commune. « J’ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment suite à l’incendie criminel perpétré à mon domicile et au manque de soutien de l’État » explique, mercredi 10 mai, Yannick Morez.

C’est très grave. Le maire a par ailleurs reçu des menaces de mort. L’extrême droite opposée au déménagement du Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) a menacé et intimidé des personnes habitant la commune et cherché à instaurer une politique de la peur, par des méthodes fascistes comme à Callac en Bretagne.

Le CLECED dénonce les idées d’extrême droite selon lesquelles les personnes étrangères seraient responsables de tous les maux ce qui conduit aux discriminations, au racisme, au rejet puis à la haine de l’autre et de celles et ceux qui soutiennent les migrant.e.s et, finalement, à des actions violentes voire criminelles. Les tenants de la haine xénophobe et raciste n’arriveront pas à leurs fins. Les actes criminels d’extrême droite doivent être punis.

Le CLECED interroge la responsabilité de l’État qui porte le projet de CADA et n’a pas pour autant soutenu le maire de St Brévin, malgré les nombreuses alertes des élu.e.s, associations et syndicats, et ce, depuis le début de l’année 2023. Mme Borne et MM. Darmanin et Macron étaient muets depuis le 22 mars, date de l’incendie criminel dont le maire de St Brévin et sa famille ont été les victimes.

La « solidarité de la Nation » que vient d’exprimer Emmanuel Macron arrive si tardivement qu’elle en est inopportune et déplacée alors que l’agression subie par le maire date déjà de deux mois. Et voila qu’Élisabeth Borne dit que « l’extrémisme vaut des deux côtés », renvoyant ainsi dos à dos, extrême droite et extrême gauche. C’est mensonger. Il n’y a pas de comparaison qui vaille quand on a vu les manifestants d’extrême droite à St Brévin faire le salut nazi lors de manifestations. Il ne peut être question de mettre sur le même plan les mouvements d’extrême gauche appelant à la démocratie et des mouvements s’appuyant sur des méthodes criminelles. Aucun parallèle ne vaut enfin quand, dans l’hémicycle, les  élus de l’Assemblée nationale se lèvent pour ovationner le maire tandis que seul.e.s, les député.e.s du Rassemblement national restent assis.

Cette démission du maire est d’autant plus frappante qu’elle intervient dans un contexte national particulier où l’exécutif ne dit rien avant la manifestation à caractère néofasciste du 6 mai à Paris mais cherche à interdire ou contrecarrer les casselorades s’opposant à la réforme des retraites.

Le CLECED renouvelle ses condamnations des violences dont les militant.es d’extrême droite ont fait preuve à Saint Brévin, envers le maire, M. Yannick Morez et sa famille, ainsi que des menaces qui ont été envoyées aux Brévinoises et aux Brévinois qui se sont montré.e.s solidaires envers les migrant.e.s. 

Il appelle à la mobilisation large et unitaire contre les idées et les actes des extrêmes droites, continuera d’y opposer les valeurs de l’égalité et de la solidarité. Les personnes étrangères qui demandent l’asile sur le territoire français doivent être accueillies. Le CLECED attend de l’État que soit mené à bien l’établissement du CADA.

Action symbolique du Collectif des Brévinois attentifs et solidaires à St Brévin le samedi 29 avril

Nous relayons ci-dessous un communiqué de presse du Collectif des Brevinois attentifs et solidaires (CBAS).
Parallèlement à la présence de membres d’autres organisations du Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble Contre les idées et les actes des Extrêmes Droites (CLECED) dont est partie prenante à Nantes la section LDH, deux personnes de la section de Nantes et du pays nantais représenteront celle-ci lors de cette action symbolique.

L’équipe d’animation de la section

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Communiqué de presse du Collectif des Brévinois Attentifs et Solidaires

Une nouvelle fois, une petite poignée d’opposants locaux au transfert du CADA convoque la fachosphère inter régionale, l’Action française (Royalistes), Civitas (cathos intégristes) et bien sûr le Parti de Zemmour, Reconquête, pour déverser des propos haineux, xénophobes et racistes sur le parvis de la Mairie, y faire des saluts nazis et réciter du latin sur le parvis de l’église.

Quelle honte après l’attentat contre le Maire, sa famille et ses biens.

Le Collectif des Brevinois Attentifs et Solidaires, après consultation de l’ensemble de ses membres, n’appelle pas à une contre-manifestation cette fois-ci. En effet, nous avons montré le 25 février que les idées d’accueil de réfugiés à Saint-Brevin sont majoritaires. Nous étions 1200 alors que ces opposants étaient à peine 300. Être dans la réaction en permanence, c’est mettre en relief la politique d’agitation de l’extrême-droite.

Nous préférons consacrer notre énergie à accompagner les réfugiés dans leur intégration et dans la préparation d’un rassemblement festif et musical « Saint-Brevin terre d’accueil » à laquelle participeront tous les « étrangers » vivant à Saint-Brevin : familles ukrainiennes, travailleurs détachés des chantiers et bien sûr demandeurs d’asile du CADA.

Par contre, une action symbolique se déroulera samedi 29 avril à 11H à laquelle la presse est conviée devant le futur CADA, Allée des Pierres Couchées. Le CBAS invite les représentants des divers mouvements, associations qui partagent nos valeurs à se joindre à nous. Le but n’est pas d’être nombreux, mais de montrer notre diversité et notre attachement à ces valeurs communes de fraternité. Il y sera lu un texte émouvant écrit par un réfugié afghan ayant séjourné à Saint-Brevin en 2016 et 2017. Ce texte sera également distribué sur les marchés.

A Saint-Brevin le 24 avril 2023.

Communiqué Collectif CLECED Nantes soutien maire St Brévin

Le 23 mars 2023

Les organisations syndicales et associations : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires réunies dans le Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble contre les idées et les actes des Extrêmes Droites (CLECED) tiennent par ce communiqué à apporter leur soutien total à Yannick Morez, maire de St Brévin, victime d’un acte de violence d’une gravité extrême. Ce jet de cocktail molotov fait suite à des menaces à son encontre, celle de sa famille suite à son engagement d’élu pour l’implantation d’un centre d’accueil de demandeur·euses d’asile sur la commune dont il est l’édile. Outre le maire, d’autres élu·es et personnes brévinois·es ont été menacé·es à Saint Brévin. Un tract distribué en début d’année par des personnes s’opposant au CADA fait l’objet de plaintes pour provocation à la discrimination raciale.

Cet acte fait suite à la pression de groupes qui se situent à l’extrême droite, notamment le samedi 25 février devant la mairie de St Brévin, appelant pour certains à prendre les armes contre les étrangers et leurs soutiens. Il s’agit d’un avertissement pour toutes celles et ceux qui soutiennent les personnes exilées. Les organisations syndicales et associations : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires réunies dans le Collectif CLECED soutiennent la ville de St Brévin dans sa décision d’implanter un CADA  et entendent continuer à se mobiliser auprès de Yannick Morez et de ses adjoint·es pour que la démocratie locale perdure et ne soit en aucun cas menacée.

Face à cet acte de violence d’une gravité extrême, notre Collectif exprime le souhait que l’enquête actuellement en cours permette d’identifier les responsables et qu’une réponse pénale adaptée soit apportée.

Manifestation 25 février, St Brévin, 10h contre les extrêmes droites

Un collectif dit « Collectif de Préservation de la Pierre Attelée » à Saint Brévin s’oppose à la mise en place d’un Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) en appelant à « protéger nos enfants ». Ce « Collectif » invite à manifester le 25 février à 14h avec la participation de responsables de partis des extrêmes droites.

Une nouvelle fois, les extrêmes droites allèguent un lien entre immigration et délinquance. Cette affirmation est infondée et dangereuse.

Infondée car à niveau économique, social et scolaire équivalent, français·es et étranger·es s qui commettent des délits sont traduit·es en justice sensiblement dans les mêmes proportions : l’insécurité n’est pas plus étrangère que française.
Dangereuse parce que ces propos conduisent à stigmatiser une catégorie de résident·es dans notre pays : les migrant·es.

Les extrêmes droites exploitent de manière ignoble des actes criminels. Ces propos cherchent à diviser notre société et développer la peur de l’autre. L’instrumentalisation, la récupération d’actes criminels permet de désigner des boucs émissaires qui seraient responsables de tous nos maux : les étranger·es, les musulman·es, les juif·ves, les jeunes des quartiers populaires, les homosexuel·les, les féministes, les écologistes, les défenseur·ses des minorités…

Un sondage Ipsos vient de révéler que 91% des personnes noires dans notre pays disent être victimes de discrimination raciale.

Les idées des extrêmes droites sont le terreau de ces discriminations. Ces idées conduisent au racisme, au rejet puis à la haine de l’autre et, finalement, à des actions violentes, notamment celles perpétrées par des groupuscules « identitaires ».

L’étranger ne peut pas et ne doit pas être présenté comme un problème : c’est un mensonge. L’histoire montre que les migrations successives nous ont enrichis. Notre pays est une société multiculturelle, c’est une réalité porteuse de progrès, pas un danger. En outre, ne sont en réalité ciblés par les extrêmes droites qu’une partie des étrangers : ceux qui ne sont pas nés du bon côté de la planète, n’ont pas la « bonne » couleur de peau ou la « bonne » religion.

Au fond, pour les extrêmes droites, il ne s’agit pas de défendre les droits de toutes et tous mais seulement les droits de quelques-un·es par le biais de la « priorité nationale » qui a désormais remplacé la préférence du même nom et qui reste opposée à la Constitution française. Les extrêmes droites refusent l’égalité des droits et érigent en système inégalités et discriminations.

Les idées des extrêmes droites ne sont pas des idées comme les autres. Tout doit être fait pour empêcher les extrêmes droites d’imposer leurs vues.

Opposons aux idées des extrêmes droites les valeurs de liberté, d’égalité réelle d’accès aux droits et de solidarité pour toutes les personnes.

C’est pourquoi, nous appelons à

soutenir l’appel du Collectif des brévinois attentifs et solidaires (tract à télécharger ici) à manifester les plus nombreuses et nombreux possibles à St Brévin le samedi 25 février à 10h, Place Henri Baslé (place du marché).

Départ en covoiturage organisé depuis Nantes, rendez-vous 8h45, station de tram Neustrie.
Faites remonter auprès de l’une ou l’autre de nos organisations votre participation à ce covoiturage, si possible, en précisant si vous avez un véhicule et le nombre de places ou si vous avez besoin d’une place dans une voiture.

Collectif face aux extrêmes droites : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Ligue de l’Enseignement – Fédération des Amicales Laïques, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires

Communiqué Collectif contre les extrêmes droites et leurs idées

Les organisations    FSU Loire-Atlantique – fsu 44Nos contacts - Solidaires 44Une image contenant texte  Description générée automatiquementLIGUE DES DROITS DE L' HOMMENantes - MRAPLe comité local 44 - attac 44Organisme

réunis dans un collectif contre les extrêmes droites et les idées qu’elles diffusent largement dans la société, la politique et le champ médiatique,

ont voulu réagir dans un communiqué commun à la prise de position de Marine Le Pen dans le contexte de la lutte sociale pour les retraites.

Communiqué

Nantes le 25 janvier 2023


Les organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires et SAF) et les associations (LDH, MRAP, ATTAC, AFPS, FAL) de Loire-Atlantique dénoncent les propos mensongers des représentant·es du RN qui prétendent être à aux côtés des travailleur·euses dans le mouvement social contre le projet de retraites du gouvernement Borne.

Depuis toujours, les extrêmes droites en général et le RN en particulier sont hostiles aux salarié·es et à leurs représentant·es syndicaux·les.

À l’Assemblée Nationale,les élu·es du RN ont voté contre le partage des richesses et les propositions visant à taxer les hauts revenus, et les produits de luxe, à augmenter le SMIC, à indexer les salaires sur l’inflation ou à valoriser les petites retraites… La liste est longue des votes du RN contre le progrès social et le renforcement des conquis sociaux.

Les extrêmes droites ne seront jamais aux côtés des travailleur·euses, elles profitent de la misère, elles profitent de la précarité afin d’apparaître comme légitime et faire croire qu’elles apporteraient des réponses en accédant au pouvoir.

Les organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires et SAF) et les associations (LDH, MRAP, ATTAC, AFPS, FAL) de Loire-Atlantique continueront à s’opposer aux idées des extrêmes droites et à dénoncer les propos trompeurs de leurs dirigeant·es.