Communiqué commun : Expulsion de deux collégien-nes de Rezé pendant les vacances : non aux décisions inhumaines

Communiqué

16 avril 2025

Expulsion de deux collégien-nes de Rezé pendant les vacances : non aux décisions inhumaines

Mardi 8 avril à l’aube, Aleksandre et Anastasia, deux élèves du collège Salvador Allende à Rezé et leur mère ont été arrêté-es, et expulsé-es le jour même vers la Géorgie, pays que la famille avait fui pour des raisons politiques. Le père, absent au moment de l’expulsion, a pour le moment été épargné par cette violente mesure mais se voit donc séparé de sa famille.

L’entourage social de la famille est sous le choc de cette expulsion expéditive, mise en oeuvre pendant la période des vacances scolaires, ce qui freine bien sûr les possibilités de mobilisation. Cela n’a par ailleurs pas permis aux élèves du collège de dire au revoir à leurs camarades, et cela ne tient pas compte de leur vie familiale ni de la situation humanitaire liée aux risques qu’il et elles encourent dans un contexte de fortes tensions politiques en Géorgie.

Cette expulsion brutale a été menée au mépris de leur intégration, décrite par un proche : « Ils montraient une grande volonté de s’intégrer. Les parents suivaient les cours de français au centre socioculturel. La mère faisait des ménages dans des hôtels. La fille de 13 ans et le garçon de 11 ans faisaient de la danse et du foot*. » Les enseignants de l’école Pauline-Roland, où il et elle ont suivi leur apprentissage de primaire, attestent de la qualité de leur scolarité. La maire de Rezé a fait part de son indignation. Le principal de leur établissement, dans un message adressé aux parents d’élèves, dénonce un « acte [qui] va à l’encontre des valeurs prônées au sein du collège public Salvador Allende* ».

Plusieurs expulsions de familles géorgiennes ont eu lieu dans l’Ouest de la France (Quimper, Lorient, Pontivy, Landivisiau) le même jour, suscitant également de vives réactions.

Nous dénonçons ces décisions et interventions inhumaines qui remettent en cause les droits à l’éducation, à la vie de famille, à la dignité, ainsi que le principe de Fraternité républicaine. Nous demandons à ce que cessent ces expulsions conformes aux instructions du Ministère de l’intérieur aux services préfectoraux, répondant à une politique du chiffre et à une désignation des étranger-es comme boucs-émissaires. Nous militons pour une politique d’accueil, respectueuse des droits humains et reconnaissant l’immigration comme une source d’enrichissement au sein de la société et en aucun cas comme un fardeau.

Appel à rassemblement mardi 22 avril à 18 heures devant le collège

*Ouest France, 9 avril 2025

Signataires : Confédération Générale du Travail Education 44, FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’élèves) du collège Allende, Fédération Syndicale Unitaire 44, Gasprom, La Cimade, LDH (Ligue des droits de l’Homme), MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), !Collectif Enfants étrangers, Citoyens solidaires – RESF, Union syndicale Solidaires 44.

Droit à l’éducation : Manifestation ce samedi 6 avril – 10h30 – Miroir d’eau – Nantes

Une nouvelle manifestation est appelée ce samedi 6 avril 10h30 Miroir d’eau – Nantes organisée par des organisations de parents d’élèves, d’enseignant.es et de lycéen.nes pour l’égalité d’accès aux savoirs scolaires.

La LDH section de Nantes et du pays nantais invite à rejoindre cette manifestation pour l’égalité effective d’accès au droit à l’éducation.

Pour la Défense du Service Public d’Education – Manifestation – Samedi 23 mars – 10h30 – Miroir d’eau – Nantes

La section LDH de Nantes et du pays nantais transfère ce communiqué et invite à rejoindre cette manifestation à l’appel de toutes les organisations syndicales du département.

La LDH appelle à faire vivre l’égalité effective d’accès au droit à l’éducation.

Écrits pour la fraternité : premier prix national pour la classe de 4e D Dispositif Monde du collège Hector Berlioz

Chaque année, depuis 1991, la Ligue des droits de l’Homme organise le concours national « Écrits pour la fraternité », dont le thème était cette année « Rien n’est tel que le rêve pour engendrer l’avenir ». Le concours est ouvert aux classes de grande section de maternelle, de primaire, de collège, de lycée, d’établissement spécialisé mais aussi aux centres de loisirs et aux individuels.
En proposant aux enfants et jeunes de s’exprimer librement sur un thème lié aux droits humains, l’association souhaite apporter sa contribution à la formation de celles et ceux qui seront les citoyennes et citoyens de demain.

L’œuvre de la classe de 4ème D Dispositif Monde du Collège Hector Berlioz de Nantes, « Déclaration pour la paix, un rêve d’avenir », avait été sélectionnée par la section de Nantes et a obtenu le premier prix
national de travaux collectifs 4e-3e. Voici le lien de téléchargement de cette œuvre, ainsi que le lien de téléchargement de la vidéo qui l’accompagne.

La culture aussi est un droit

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 dans son article 27, précise que « Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent ». Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC – adopté en 1966 par l’Assemblée générale des Nations unies), par son nom même, met au même niveau les droits économiques, sociaux et culturels. Ce Pacte requiert des États qu’ils agissent en vue d’assurer le plein exercice des droits économiques, sociaux et culturels.

Ainsi, la culture est un droit essentiel reconnu comme tel.

Face à la pandémie avec le Covid 19, pour préserver le droit à la santé, il appartient aux exécutifs au niveau national, européen et mondial de maintenir le plus possible l’effectivité de tous les droits et d’arbitrer de manière adaptée et équilibrée les contradictions pouvant apparaître entre les différents droits.

Force est de constater qu’avec l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement a fait des choix. Il privilégie le fonctionnement des entreprises en permettant aux salariés d’aller au travail laissant ainsi s’agglutiner les personnes dans les transports en commun ; il permet l’ouverture des lieux de culte avec une jauge proportionnelle à la grandeur de l’édifice. Il ferme les lieux culturels, les cinémas et musées, les cafés-restaurants, les salles de sport et les cours en amphithéâtre pour les étudiants.

Les artistes ont le droit de créer et de diffuser leurs œuvres ; les citoyennes et les citoyens ont le droit d’avoir accès à la culture dont le spectacle vivant.

La Ligue des droits de l’Homme (LdH) demande que le droit à la culture puisse s’exercer avec la réouverture des endroits de rencontre artistiques – espace public et lieux culturels – dans des modalités permettant de concilier la liberté de la culture et les mesures sanitaires à définir en concertation avec les professionnels concernés.

Dans ce cadre, la LdH exprime sa solidarité avec le mouvement actuel des professionnels du spectacle.

JEUDI 2 AVRIL À 18h30 : projection débat au Pôle Etudiant du documentaire, « Caricaturistes Fantassins de la Démocratie »

JEUDI 2 AVRIL À 18h30 : projection débat au Pôle Etudiant

L’AEPE (Associations des Etudiants du Parcours Europe) organise une projection débat du documentaire, « Caricaturistes Fantassins de la Démocratie » le  2 avril à 18h30 en présence du caricaturiste nantais FRAP, au Pôle  Etudiant – Université de Nantes, chemin de la Censive du Tertre. L’AEPE invite la section de Nantes et du pays nantais de la LDH à cette projection et souhaite la participation d’un/une ligueur(se) lors de la discussion citoyenne, suite à la projection.

Synopsis et détails

12 fous formidables, drôles et tragiques, des quatre coins du monde, des caricaturistes qui défendent la démocratie en s’amusant, avec comme seule arme, un crayon, au risque de leurs vies. Ils sont: français, tunisiens, russes, mexicains, américains, burkinabés, chinois, algériens, ivoiriens, vénézuéliens, israéliens et palestiniens.

Caricaturistes, fantassins de la démocratie est un film documentaire français réalisé par Stéphanie Valloatto, sorti en 2014. Produit par Radu Mihaileanu, il est présenté hors compétition au Festival de Cannes 2014.

Première sortie : 28 mai 2014 (France) RéalisatriceStéphanie Valloatto

Durée : 106 minutes – Bande originaleArmand Amar – ScénarioRadu

MihaileanuStéphanie Valloatto

Formation « Au cœur des femmes tsiganes »

Dans le cadre de la Journée des Droits des Femmes et des Semaines d’Education contre le Racisme et toutes les formes de Discrimination, le collectif Romeurope de l’agglomération nantaise vous invite à une  conférence-débat intitulée « Au cœur des femmes tsiganes »
le Samedi 7 mars 2015 à 14h à la Manu,
boulevard de Stalingrad à Nantes, avec l’historienne Claire Auzias.
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